28 décembre 2015

La Valse des pantins (1982) de Martin Scorsese

Titre original : « The King of Comedy »

La Valse des pantinsL’apprenti-comique Rupert Pupkin (Robert De Niro) rêve de devenir une star de la télévision, alors qu’il ne s’est encore jamais produit sur scène et vit toujours avec sa mère. Il s’allie avec une fan hystérique pour harceler le présentateur Jerry Langford (Jerry Lewis) qu’il admire au plus haut point afin d’avoir une place dans son show télévisé… La Valse des pantins est une comédie, la seule dans la filmographie de Scorsese, une comédie assez particulière toutefois, qui laisse sourdre un certain malaise en nous. Plus qu’une satire du monde la télévision, il s’agit d’une réflexion sur l’obsession de la célébrité qui se manifeste sous deux formes : pour l’apprenti-comique, la célébrité est l’unique forme de reconnaissance à laquelle il aspire et pour la jeune femme, la célébrité représente un idéal de vie qu’elle veut partager. Parallèlement, Scorsese dépeint une célébrité peu enviable : le personnage interprété par Jerry Lewis est un homme terriblement seul. La fin, un peu étrange, relève sans doute d’une vision très pessimiste (un pessimisme que l’on peut juger justifié avec le recul, hélas). De Niro est absolument parfait dans ce rôle de personnage assez inquiétant, avec ce mélange de suavité et de trouble intérieur, et il faut saluer la prestation de Sandra Bernhard en fan hystérique et incontrôlable. La Valse des pantins est un film plutôt sous-estimé. Bien entendu, le film fut un échec commercial.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Robert De Niro, Jerry Lewis, Diahnne Abbott, Sandra Bernhard
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Remarques :
* Quand Robert De Niro et Sandra Bernhard se disputent en pleine rue, on peut remarquer Mick Jones, Joe Strummer et Paul Simonon (du groupe The Clash) parmi les passants qui se moquent d’eux.
* Diahnne Abbott et Robert De Niro étaient mari et femme dans la vraie vie au moment du tournage.

King of Comedy
Jerry Lewis et Robert De Niro dans La Valse des pantins de Martin Scorsese

La Valse des Pantins
Sandra Bernhard, l’inquiétante fan hystérique de La Valse des pantins de Martin Scorsese.

14 mars 2015

Rue sans issue (1937) de William Wyler

Titre original : Dead End

Dead EndDans le New York des années trente, une rue en cul-de-sac qui se termine sur le fleuve voit un immeuble de standing s’immiscer dans le quartier très pauvre. Une bande de gamins qui traîne toute la journée dans la rue, un architecte sans emploi dont deux femmes sont amoureuses, l’une riche, l’autre pauvre, un gangster qui est revenu dans le quartier pour voir sa mère et son ancien grand amour, tels sont les personnages de cette rue sans issue… Les origines théâtrales de Dead End sont clairement visibles dans cette production de Samuel Goldwyn : le petit nombre de lieux, l’atmosphère de studio, la manière de poser les dialogues les mettent en évidence. La pièce a d’ailleurs été transposée pratiquement sans adaptation. L’ensemble peut sembler un peu artificiel et le jeu de certains acteurs trop affecté. Ce n’est toutefois pas le cas de la bande des Dead End Kids qui jouent grand naturel. Les personnages sont vraiment très typés et le scénario joue de manière un peu exagérée sur les contrastes. Humphrey Bogart est l’élément le plus remarquable de ce film : son personnage est le plus complexe et il parvient parfaitement à le restituer à l’écran. Après La Forêt pétrifiée de l’année précédente, c’est le film qui contribuera à asseoir son personnage de gangster en cette fin des années trente. Dead End sera un très grand succès. Il bénéficie encore aujourd’hui d’une excellente réputation, sans doute un peu excessive.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sylvia Sidney, Joel McCrea, Humphrey Bogart, Wendy Barrie, Claire Trevor, Allen Jenkins
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Dead End de William Wyler
Joel McCrea, Allen Jenkins et Humphrey Bogart dans Dead End de William Wyler

Remarques :
Dead End* Dead End est adapté d’une pièce à succès de Sidney Kingsley.
* Pour des raisons de censure, le nom de la profession de Francey n’est jamais prononcé. On la devine bien. En revanche, ce que nos yeux modernes comprennent moins, ce sont les marques qu’elle montre à son ancien amant horrifié : ce sont les marques de la syphilis (dont le nom n’est également pas prononcé).
* Toujours à propos de Francey : bien que sa présence à l’écran ne totalise que cinq minutes, Claire Trevor a été nominée pour l’Oscar du meilleur second rôle… Eût-elle gagné, cela aurait certainement constitué un record (un « supporting role » avec dix lignes de texte…)
* Dead End voit la première apparition du groupe d’adolescents qui se sont appelés les Dead End Kids. Ils jouaient les mêmes rôles dans la pièce. Samuel Goldwyn s’est empressé de se débarrasser de cette bande trop turbulente pour les revendre à la Warner. Ils apparaitront ensemble dans six films (soit sept en tout avec celui-ci) et ils feront ensuite une longue carrière  d’acteur, le plus souvent ensemble (sous le nom East Side Kids puis Bowery Boys) mais aussi séparément parfois. La légende propagée par les studios qui affirmait que les Dead End Kids avaient été découverts dans la rue, était bien évidemment fausse… Parmi les six, Billy Halop, Bobby Jordan, Huntz Hall, Leo Gorcey, Gabriel Dell, Bernard Punsly, seul le dernier était un débutant, les autres étaient déjà des acteurs confirmés. Punsly n’a d’ailleurs jamais été totalement intégré dans la bande et c’est le seul qui n’ait pas eu de longue carrière.

Les Dead End Kids dans Dead End de William Wyler
Les Dead End Kids dans Dead End de William Wyler.
(de g. à dr.) Bobby Jordan, Billy Halop, Huntz Hall, Gabriel Dell et Leo Gorcey.

2 décembre 2014

Le Temps de l’innocence (1993) de Martin Scorsese

Titre original : « The Age of Innocence »

Le temps de l'innocenceDans la haute société new-yorkaise de 1870, Newland Archer est fiancé à une jeune fille de bonne famille dont la cousine, qui vit séparée de son mari, un comte polonais, est l’objet de réprobations du fait de son anticonformisme et de son indépendance… Le Temps de l’innocence est un film qui peut surprendre dans la filmographie de Martin Scorsese. Le réalisateur a été fasciné par l’extrême complexité et la rigidité des codes sociaux de cette haute bourgeoisie et s’est appliqué à recréer son univers avec toute l’opulence des décors et des objets. Il fait de nombreux gros plans courts sur des détails pour bien nous en montrer toute la richesse. Son film n’est pas sans nous faire penser à Visconti, que Scorsese admire tout particulièrement. Hélas, ses personnages semblent bien vides et ne présentent guère d’intérêt. Dès lors, il est bien difficile de partager les tourments de ce dandy écartelé entre deux femmes symbolisant deux mondes différents, l’un auquel il appartient et l’autre auquel il aspire. Finalement, nous observons tout cela avec détachement, avec un regard presque ethnologique…
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Daniel Day-Lewis, Michelle Pfeiffer, Winona Ryder, Geraldine Chaplin, Stuart Wilson
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le Temps de l'innocence de Martin Scorsese (1993)
Huit repas jalonnent le film…

19 octobre 2014

La Femme du dimanche (1975) de Luigi Comencini

Titre original : « La donna della domenica »

La femme du dimancheA Turin, le commissaire Santamaria (Marcello Mastroianni) enquête sur le meurtre d’un architecte poseur et obsédé sexuel. Ses recherches le mènent directement à interroger des membres de la haute bourgeoisie de la ville, notamment Massimo Campi (Jean-Louis Trintignant) riche bourgeois homosexuel et son amie Anna Carla Dosio (Jacqueline Bisset) la jeune femme oisive d’un riche industriel… L’adaptation de ce best-seller de Carlo Fruttero et Franco Lucentini a été écrite par le fameux duo Age et Scarpelli. Certes, La Femme du dimanche n’est pas un des films majeurs de Luigi Comencini mais il constitue une intéressante tentative de mêler intrigue policière et analyse sociale. La femme du dimanche Alors que ses producteurs le pressaient d’en faire un film policier grand public, Comencini a su, en filigrane, mettre en évidence les rapports de classe dans une ville, Turin, où il y a environ 700 000 siciliens, les pauvres, et 300 000 turinois, les riches (1). Avec tant de talents réunis, on peut se demander pourquoi le film n’est au final pas plus convaincant. Peut-être est-ce du à la dose d’humour introduite qui nous pousse à ne pas prendre tout cela très au sérieux. De ce fait, La Femme du dimanche manque quelque peu de force mais son contenu assez subtil le rend intéressant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Marcello Mastroianni, Jacqueline Bisset, Jean-Louis Trintignant, Aldo Reggiani
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Remarque :
* La musique est d’Ennio Morricone.

(1) Ces chiffres sont donnés par Jean-Louis Trintignant dans une interview télévisée à propos du film. (Voir…)

La Femme du dimanche (La donna della domenica)Jean-Louis Trintignant et Jacqueline Bisset dans La Femme du dimanche (La donna della domenica) de Luigi Comencini.

11 mars 2014

Easy Living (1949) de Jacques Tourneur

Easy LivingPete Wilson est le meilleur joueur de football de son équipe, au sommet de la gloire pour le grand plaisir de sa femme Liza qui voit en lui un moyen d’atteindre la réussite sociale. Une grande partie de l’argent qu’il gagne est englouti dans la société de décoration intérieure qu’elle tente de monter… Adapté d’une histoire écrite par Irwin Shaw, Easy Living n’a pas très bonne réputation. Les déclarations de Jacques Tourneur lui-même, exprimant son aversion pour le film, y ont certainement contribué (1). Pourtant, il ne manque pas de qualités. Cette parabole sur le monde du sport est aussi une vision de la société américaine où l’homme n’est qu’un pion sans réel pouvoir sur sa propre vie. Cette vision paraît encore plus désenchantée si l’on considère ce personnage du pseudo-mécène, homme d’une caste supérieure qui s’amuse à regarder se débattre ses congénères. Si le film comporte quelques faiblesses notamment sur le plan du déroulement (sautes brutales) et sur le plan de l’interprétation (Lizabeth Scott n’est pas dans la bonne tonalité), Easy Living n’en reste pas moins fort bien mis en scène et photographié, avec une noirceur élégamment distillée. Il a aussi pour lui d’être assez original comme en témoigne sa fin, un peu expédiée, peut-être, mais surprenante, sans aucun doute.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Victor Mature, Lucille Ball, Lizabeth Scott, Sonny Tufts, Lloyd Nolan
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Remarques :
* Cet Easy Living de Jacques Tourneur (RKO) n’a absolument aucun lien avec le Easy Living de Mitchell Leisen (1937), par ailleurs une excellente comédie de la Paramount.
* La nouvelle d’Irwin Shaw s’intitule An Education of the Heart. L’adaptation a été écrite par Charles Schnee, scénariste qui a travaillé pour Hawks, Wellman, Ray et Minnelli.

(1) Jacques Tourneur avait du accepter le sujet car il devait un dernier film à la RKO. Il a déclaré n’avoir jamais vu un match de football avant de réaliser ce film et qu’il n’avait aucun intérêt envers ce sport.

5 juin 2013

La Part des anges (2012) de Ken Loach

Titre original : « The Angels’ Share »

La part des angesJugé pour agression, le jeune Robbie échappe de peu à la prison : il est condamné à accomplir des travaux d’intérêt général. L’éducateur qui lui est assigné se prend d’intérêt pour lui et le guide. Il lui fait connaitre le monde de la dégustation du whisky dans lequel Robbie montre rapidement une grande aptitude… Ken Loach fait un mélange de film social et de comédie. La Part des anges débute sous haute tension, montrant l’enfermement dans la violence d’un petit groupe de délinquants, avant de s’orienter franchement vers le burlesque. Le parcours de ces quatre Pieds nickelés dévient franchement cocasse et a finalement quelque chose d’attachant. Ken Loach est délibérément optimiste, même si c’est au prix d’une certaine invraisemblance.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Paul Brannigan, John Henshaw, William Ruane, Roger Allam
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15 mars 2013

18 jeunes gens à l’appel de l’orage (1963) de Yoshishige Yoshida

Titre original : « Arashi o yobu juhachi-nin »

18 jeunes gens à l'appel de l'orageSur un chantier naval, un sous-traitant assure les soudures avec une petite équipe de travailleurs. L’un d’entre eux, Shimazaki, se retrouve chargé de régenter un groupe de 18 jeunes un peu « difficiles » hébergés sommairement dans un ancien baraquement de l’armée américaine…
18 jeunes gens à l’appel de l’orage a été écrit par Yoshida et montre un caractère politique marqué. C’est un sous-prolétariat que forment ces travailleurs précaires, bien mal considérés qu’un rabatteur recrute selon les besoins. Yoshida choisit de ne pas individualiser les personnages des jeunes et c’est donc le groupe qui devient un personnage à part entière, face à Shimazaki qui est lui aussi un personnage en marge, itinérant et sans attache. Le propos montre de la subtilité et expose comment peut se gagner un soupçon de dignité et de maitrise de ses instincts, premier pas vers plus d’humanité. Du fait de son engagement politique, 18 jeunes gens à l’appel de l’orage ne serait resté que quatre jours en salles au Japon. Ce film méritait bien mieux que cela.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Tamotsu Hayakawa, Yoshiko Kayama, Eiji Matsui, Takenobu Wakamoto, Katsuyoshi Nishimura
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2 février 2013

Les Femmes de la nuit (1948) de Kenji Mizoguchi

Titre original : « Yoru no onnatachi »

Les femmes de la nuitDans le Japon de l’après-guerre, Fusako apprend que son mari dont elle espérait le retour est décédé. Elle doit subvenir seule à ses besoins et à celle de sa sœur qu’elle a retrouvée, entraineuse dans un cabaret. Elle en vient à envisager la prostitution… Impressionné par les premiers films néoréalistes italiens (1), Kenji Mizoguchi change de style et signe son film le plus sombre. Tourné en grande partie en décors réels, dans les quartiers pauvres d’Osaka encore fortement marqués par les dégâts de la guerre, Les Femmes de la nuit décrit la descente aux enfers de trois femmes qui en viennent à se prostituer pour simplement pouvoir vivre. Avec son scénariste Yoshikata Yoda, le réalisateur est allé à la rencontre des prostituées et parvient donc à une description très réaliste des relations qu’elles ont entre elles. Il montre comment ces femmes reproduisent la violence que la société leur fait subir. Ses images sont brutes et sans fard. Certaines scènes sont très fortes, assez violentes aussi. Toute la dernière scène du film est particulièrement poignante et puissante. En montrant la condition tragique de certaines femmes, Mizoguchi dresse aussi le portrait de son pays, dévasté et meurtri par la guerre, le montrant sans optimisme dans sa triste réalité.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Kinuyo Tanaka, Sanae Takasugi, Tomie Tsunoda, Mitsuo Nagata
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Remarques :
* Le film est adapté d’un roman d’Eijirô Hisaita.
* Un autre film de 1948 porte en français un titre très proche : Femmes dans la nuit (Women of the night) de l’américain William Rowland.

(1) Le premier grand film néoréaliste Rome, ville ouverte de Roberto Rossellini est sorti en 1945.

 

17 décembre 2011

Les inconnus dans la ville (1955) de Richard Fleischer

Titre original : « Violent Saturday »
Autre titre français : « Des tueurs dans la ville »

Les inconnus dans la villeTrois gangsters arrivent dans une petite ville minière dans le but de cambrioler la banque… Ce qui est intéressant dans Les inconnus dans la ville, c’est la façon dont Richard Fleischer mêle une intrigue policière (la préparation d’un hold-up) avec le portrait social d’une petite ville. L’osmose n’est pas parfaite sauf dans le dénouement où le hold-up va jouer un rôle de catalyseur et opérer des changements profonds dans la vie de chacun. Les situations sont assez typées mais le scénariste Sydney Boehm a tissé des relations entrecroisées assez complexes entre les différents personnages sur un laps de temps très réduit (24 heures) ce qui donne une vraie richesse au film. Richard Fleischer utilise merveilleusement la couleur et surtout le cadre élargi du Cinémascope. Le fond du propos est cette sempiternelle apologie de la famille américaine, la famille pour laquelle on est prêt à tuer ou à renier sa religion (et bien entendu, les couples sans enfant battent de l’aile et la femme volage, même repentie, sera châtiée…) Les inconnus dans la ville n’en reste pas moins un beau film sur le plan de la forme.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Victor Mature, Richard Egan, Stephen McNally, Virginia Leith, Tommy Noonan, Lee Marvin, Ernest Borgnine
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