12 novembre 2024

Château en Suède (1963) de Roger Vadim

Château en SuèdeFrédéric, un jeune étudiant, arrive dans le château de la famille Falsen sur une île suédoise. Il se prend d’affection pour sa cousine Éléonore, qui est mariée avec l’hobereau Hugo et qui a une relation trouble avec son frère Sébastian…
Château en Suède est un film franco-italien réalisé par Roger Vadim d’après la pièce homonyme de Françoise Sagan (sa première pièce de théâtre, montée en 1960). Partant pourtant avec un préjugé plutôt défavorable, j’ai trouvé le film vraiment amusant. L’interprétation est excellente (bien que le jeu de Monica Vitti soit un peu gâché par le doublage) avec un bien beau plateau d’acteurs. Aucun ne surcharge son personnage ce qui eut été facile tant la famille est passablement excentrique. Seule Françoise Hardy, dont c’est la première apparition à l’écran, est nettement en deçà. La mise en scène de Vadim reste simple, sans aucun racolage. Belle photographie signée Armand Thirard, parmi les derniers films de sa belle filmographie. Le film est mal considéré (Vadim oblige) mais il n’en constitue pas moins un agréable divertissement.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Monica Vitti, Jean-Claude Brialy, Curd Jürgens, Suzanne Flon, Françoise Hardy, Jean-Louis Trintignant, Sylvie, Daniel Emilfork
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Monica Vitti et Jean-Claude Brialy et Jean-Louis Trintignant dans Château en Suède de Roger Vadim.

13 février 2024

Une femme qui tombe du ciel (1936) de George Fitzmaurice

Titre original : « Petticoat Fever »

Une femme qui tombe du ciel (Petticoat Fever)Le britannique Dascom Dinsmore est opérateur radio dans une base isolée du Labrador au nord du Canada et s’ennuie à mourir. Il commence à devenir fou à force de ne pas voir une femme, lorsqu’un aviateur fait un atterrissage d’urgence près de sa base. Dascom découvre qu’il est accompagné d’une jeune femme ravissante, Irene, dont il tombe amoureux instantanément. Il va tout faire pour que cette dernière reste avec lui…
Une femme qui tombe du ciel (Petticoat Fever) est un film américain réalisé par George Fitzmaurice. Il s’agit de l’adaptation d’une pièce de l’américain Mark Reed, ce qui est assez perceptible car (presque) tout se déroule dans un seul décor. Cette cabane isolée apporte une touche de nouveauté dans un schéma classique de comédie et l’humour exploite bien son originalité. Les dialogues prennent une coloration d’incongruité et l’ensemble se révèle amusant. Le casting est de bon niveau. Très plaisant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Robert Montgomery, Myrna Loy, Reginald Owen
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Robert Montgomery, Myrna Loy et Reginald Owen dans Une femme qui tombe du ciel (Petticoat Fever) de George Fitzmaurice.
(une des rares scènes en dehors de la cabane)

7 novembre 2022

Voyagers (2021) de Neil Burger

VoyagersEn 2063, alors que la Terre devient de plus en plus inhabitable, la colonisation d’une autre planète est envisagée. Un vaisseau générationnel est construit pour effectuer un long (86 ans) voyage de reconnaissance vers la planète choisie. À son bord se trouvent trente enfants brillants nés via la procréation médicalement assistée. Ils ont été entraînés et éduqués par un scientifique qui les accompagne. Après les dix premières années, la découverte de détails perturbants à propos de la mission va remettre en question leur formation et faire ressurgir leurs instincts…
Voyagers est un film de science-fiction américain écrit, coproduit et réalisé par Neil Burger. Le film est décrit (par les producteurs) comme une version de « Sa Majesté des mouches dans l’espace ». Le thème du long voyage dans l’espace, classique de la littérature de science-fiction, n’est ici qu’en arrière-plan mais donne néanmoins une atmosphère plaisante au film. La cohérence ne semble pas recherchée. Le récit se concentre sur la libération (soudaine) des pulsions de ces jeunes adultes, un récit qui paraît bien classique et déjà vu, sans surprise notable. Voyagers est décevant par le manque de développement du scénario mais reste plaisant par son idée globale. Le film fut un échec commercial.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Tye Sheridan, Lily-Rose Depp, Fionn Whitehead, Colin Farrell
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VoyagersTye Sheridan et Lily-Rose Depp dans Voyagers de Neil Burger.

VoyagersLe vaisseau spatial de Voyagers de Neil Burger.

VoyagersVoyagers de Neil Burger.

15 octobre 2022

Lui (2021) de Guillaume Canet

LuiUn compositeur en mal d’inspiration, qui vient de quitter femme et enfants, pense trouver refuge dans une vieille maison à flanc de falaise, sur une île bretonne presque déserte. Dans ce lieu étrange et isolé, il ne va trouver qu’un piano désaccordé et des visiteurs bien décidés à ne pas le laisser en paix…
Guillaume Canet a écrit le scénario de Lui alors que son projet Astérix et Obélix l’Empire du Milieu était stoppé à cause du COVID. Il dit l’avoir écrit sans véritable réflexion ni logique, sans même imaginer que cela deviendrait un film. Il précise également avoir puisé des éléments dans sa vie personnelle sans que ce soit autobiographique toutefois. Si le résultat n’est pas convaincant, il faut reconnaitre qu’il n’a pas hésité à prendre des risques : son film repose sur le principe de faire dialoguer le personnage avec lui-même en faisant visuellement apparaître ses proches qui lui donnent la réplique. Guillaume Canet reconnait l’influence de Bertrand Blier… mais il n’arrive pas à l’égaler, hélas. Son histoire tourne en rond et reste bien trop conventionnelle, les dialogues sont souvent vulgaires (dans les deux sens du mot, communs et grossiers). Le film n’a pas créé l’enthousiasme, autant du côté de la critique que du public.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Guillaume Canet, Virginie Efira, Mathieu Kassovitz, Laetitia Casta, Nathalie Baye, Patrick Chesnais
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LuiVirginie Efira et Guillaume Canet dans Lui de Guillaume Canet.

15 septembre 2022

Les Créatures (1966) de Agnès Varda

Les créaturesDans l’île de Noirmoutier, un écrivain s’est isolé avec son épouse dans un fortin pour écrire son nouveau roman. La femme a perdu l’usage de la parole après un accident. Des faits troublants se produisent dans le village. Plusieurs habitants semblent perdre le contrôle d’eux-mêmes…
Les Créatures est un film français écrit et réalisé par Agnès Varda. Le film paraît tout d’abord abscons et il faut attendre le dernier tiers pour mieux en comprendre le sens, une partie plus brillante avec « le jeu des créatures » qui explique le titre. Agnès Varda aborde plusieurs thèmes : la solitude de l’écrivain (1), l’inspiration et la confusion qu’elle crée, l’enchevêtrement de l’imaginaire dans le réel, le couple qui, même avec amour, peut n’être qu’une juxtaposition de solitudes, l’amour salvateur. Le menu est donc copieux mais, hélas, la forme nous coupe l’appétit. Les effets, qu’ils soient scénaristiques ou de montage, paraissent souvent maladroits et trop présents, la musique de Pierre Barbaud (l’inventeur de la musique algorithmique) dérange plus qu’elle ne crée une atmosphère, l’ensemble apparait pataud et abscons. Les Créatures est certes original, Agnès Varda explore des voies, mais il est préférable d’en avoir le mode d’emploi pour l’apprécier ! (Exceptionnellement, je mets ci-dessous en commentaire l’explication, du moins celle que je pense être).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Catherine Deneuve, Michel Piccoli, Eva Dahlbeck
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(1) Agnès Varda a écrit le scénario dans des conditions proches de ce qu’elle met en scène : courant 1965, avec Jacques Demy, ils se sont isolés dans un ancien moulin qu’ils avaient acheté sur l’île de Noirmoutier pour écrire chacun dans leur coin : dans une pièce, Jacques Demy écrivait Les Demoiselles de Rochefort pendant qu’Agnès Varda écrivait Les Créatures dans une autre.

Les créaturesCatherine Deneuve et Michel Piccoli dans Les Créatures de Agnès Varda.

Les créaturesLucien Bodard et Michel Piccoli dans Les Créatures de Agnès Varda.

Les créaturesLes Créatures de Agnès Varda.

5 juin 2022

Onoda, 10 000 nuits dans la jungle (2021) de Arthur Harari

Onoda, 10 000 nuits dans la jungleFormé aux techniques de la guérilla, Hirō Onoda est envoyé fin 1944 sur l’île de Lubang dans les Philippines avec pour mission de rester sur l’île même si elle est vaincue. Peu de temps après cette affectation, la guerre s’achève. Replié dans le centre de l’île avec une poignée d’hommes, privé de tout contact, Onoda reste les armes à la main, prêt à harceler l’ennemi s’il se montre…
Onoda, 10 000 nuits dans la jungle est un film de guerre co-écrit et réalisé par le français Arthur Harari, son second long métrage. Il l’a tourné en langue japonaise avec des acteurs japonais. Le film raconte l’histoire de Hirō Onoda, un soldat japonais qui, ignorant que son pays a capitulé en 1945, a continué jusqu’en 1974 à défendre l’île des Philippines où il avait été affecté, avant d’être retrouvé par un étudiant japonais. Le cas des « soldats japonais restants » avait déjà été l’objet du film Anatahan de Josef von Sternberg en 1953 mais ici le laps de temps est sans commune mesure. Le film d’Arthur Harari est long (2h47) et il n’y a que très peu de scènes d’action et aucune scène de folie ; de plus, Arthur Harari ne cherche pas à émouvoir ou à provoquer l’empathie. Et, pourtant, la longueur du film ne se fait jamais sentir, ce qui traduit une grande qualité d’écriture du scénario. Le regard porté reste extérieur, sans proposer d’axe de réflexion comme c’était le cas du film de Josef von Sternberg. Il n’en est pas moins très réussi.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Yûya Endô, Kanji Tsuda, Yûya Matsuura, Tetsuya Chiba
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Remarques :
* Après sa reddition, Hirō Onoda alla s’installer au Brésil, où il devint éleveur de bétail. Il retourna vivre au Japon en 1984 où il créa un camp pour initier les enfants à la vie en pleine nature. Il est décédé en 2014 à l’âge de 91 ans. Il a publié son récit autobiographique en 1974.
* Hirō Onoda a également inspiré à Werner Herzog un roman : « Le Crépuscule du monde » (Séguier 2022)

Onoda, 10 000 nuits dans la jungleYûya Endô dans Onoda, 10 000 nuits dans la jungle de Arthur Harari.

15 avril 2021

Certaines femmes (2016) de Kelly Reichardt

Titre original : « Certain Women »

Certaines femmes (Certain Women)La vie de quatre femmes dans la petite ville de Livingston dans le Montana. Laura Wells, une avocate, reçoit la visite d’un client dépressif, Gina Lewis tente de convaincre un vieil homme de lui céder les pierres de son terrain pour qu’elle puisse construire sa maison, Jamie, jeune femme solitaire et introvertie, travaille dans un ranch lorsqu’un soir elle rencontre Beth Travis, jeune avocate et professeure à ses heures perdues…
Certaines femmes est écrit et réalisé par Kelly Reichardt. Le scénario est adapté de trois nouvelles de Maile Meloy, écrivaine américaine née dans le Montana. Il s’agit de trois histoires courtes sur quatre femmes qui ont en commun d’être isolées (même si l’une d’elles vit avec son mari et sa fille pour lesquels elle est presque une étrangère) et tristes. Il est difficile de parler de « portraits de femmes » puisque l’on ne saura pratiquement rien d’elles. Ce ne sont que quelques bribes, de petites touches de leur quotidien. Le film a été plutôt louangé par la critique qui y a vu beaucoup plus de choses. Ce ne fut hélas pas mon cas.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Laura Dern, Kristen Stewart, Michelle Williams, Lily Gladstone
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 Certaines femmes (Certain Women)Laura Dern dans Certaines femmes (Certain Women) de Kelly Reichardt.

26 octobre 2020

Le Soleil même la nuit (1990) de Paolo Taviani et Vittorio Taviani

Titre original : « Il sole anche di notte »

Le Soleil même la nuit (Il sole anche di notte)1753. Le baron Sergio Giuramondo, à la cour du roi Charles III de Naples, est destiné à une belle carrière. Mais lorsqu’il découvre que sa fiancée d’élection, la duchesse Cristina, a été une des maîtresses du monarque, il s’enfuit et rejoint un couvent. La vie de l’Église ne parvenant à satisfaire sa soif d’absolu, il se fait ermite sur le mont Petra…
Le Soleil même la nuit est librement adapté d’une nouvelle de Léon Tolstoï, Le Père Serge. C’est la seconde adaptation par les frères Taviani d’une nouvelle du romancier russe, après Saint Michel avait un coq (1971). Le thème est le chemin long et difficile vers la sainteté d’un homme orgueilleux. Celui-ci se lance de façon très entière dans la recherche d’un absolu, qu’il ne pourra trouver. Si le film des frères Taviani aurait certainement profité d’une interprétation plus forte, Julian Sands ne parvenant pas vraiment à exprimer toute la complexité de son personnage, il n’en est pas moins très beau grâce à une superbe photographie (magnifiques plans des Abruzzes) et des cadrages parfaits et puissants. Souvent considéré comme assez mineur dans leur filmographie, Le Soleil même la nuit est néanmoins un fort beau film.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Julian Sands, Nastassja Kinski, Charlotte Gainsbourg, Massimo Bonetti, Margarita Lozano, Patricia Millardet, Rüdiger Vogler
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Le Soleil même la nuit (Il sole anche di notte)Julian Sands et Patricia Millardet dans Le Soleil même la nuit (Il sole anche di notte) de Paolo Taviani, Vittorio Taviani.

Autres adaptations de la nouvelle de Tolstoï :
Le Père Serge (Otets Sergiy) de Yakov Protazanov et Alexandre Volkoff (1918) avec Ivan Mozzhukhin
Le Père Serge de Lucien Ganier-Raymond (1945) avec Jacques Dumesnil
Otets Sergiy de Igor Talankin (1979) avec Sergey Bondarchuk.

14 décembre 2019

Portrait d’une enfant déchue (1970) de Jerry Schatzberg

Titre original : « Puzzle of a Downfall Child »

Portrait d'une enfant déchue (Puzzle of a Downfall Child)Dans une maison au bord de la mer, une femme très belle mais perturbée vit seule. Ancienne mannequin célèbre, elle raconte sa vie à l’un des ses anciens amis photographe qui voudrait faire un film sur elle…
Portrait d’une enfant déchue est le premier long métrage de Jerry Schatzberg qui était photographe de mode (1). Basé en partie sur des enregistrements faits par le cinéaste d’un top model, le scénario est signé par Carole Eastman (sous le pseudonyme Adrian Joyce) qui a écrit la même année Five Easy Pieces pour Bob Rafelson. Il s’agit d’un portrait de femme qui se trouve prise dans une spirale qui la fait tomber de la célébrité dans la dépression. Son statut de mannequin très demandé amplifie ses difficultés à la sociabilité qui remontent à son adolescence et sa propension à nouer des relations amoureuses bancales. Faye Dunaway fait une interprétation magnifique de ce personnage complexe. L’actrice est alors auréolée du succès de Bonnie and Clyde. La mise en scène est sobre. Jerry Schatzberg a su éviter tous les écueils et signe un film très mesuré, sans aucun excès. Portrait d’une enfant déchue a été dédaigné par la critique américaine à sa sortie et le film n’a été que peu distribué. Il est encore temps de le découvrir aujourd’hui…
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Faye Dunaway, Barry Primus, Viveca Lindfors, Barry Morse, Roy Scheider
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Remarque :
* Le film a été récemment porté sur les planches par Elisabeth Bouchaud sous le titre Puzzle en 2017 au théâtre La Reine blanche à Paris.

(1) Une des photos les plus connues de Jerry Schatzberg est la pochette de l’album Blonde on Blonde de Bob Dylan (1966).

Portrait d'une enfant déchue (Puzzle of a Downfall Child)Faye Dunaway dans Portrait d’une enfant déchue (Puzzle of a Downfall Child) de Jerry Schatzberg.

25 septembre 2019

High Life (2018) de Claire Denis

High LifeDans un vaisseau spatial rudimentaire, un petit groupe de criminels condamnés voyage vers une destination lointaine dans le cadre d’une mission en isolation totale et très probablement sans retour…
Ecrit par Claire Denis et Jean-Pol Fargeau, High Life n’est pas un film conventionnel de science-fiction. Il est d’ailleurs truffé d’incohérences et l’habitacle évoque plutôt une baraque de chantier un peu glauque qu’un vaisseau interplanétaire. Ce n’est pas vraiment important car le lieu est surtout là pour créer une situation marquée par deux éléments : l’isolement total (ils ne peuvent qu’émettre des rapports mais pas recevoir du fait de leur vitesse, proche de celle de la lumière, et de la distance) et le peu de chance de survie. Le propos est donc de se pencher sur la nature humaine dans cette situation extrême et d’approcher ce qui définit notre humanité. Si l’idée de départ et même la démarche paraissent excellentes, on peut regretter que la réflexion reste focalisée sur quelques aspects finalement assez immédiats et prévisibles. En revanche, on peut en repensant à postériori au film, explorer de nombreuses autres pistes. Sur le plan de la forme, High Life évoque les films de Tarkowski (difficile de ne pas penser à Solaris) sans toutefois parvenir à la même puissance. Une partie de la critique a très bien accueilli le film, l’autre assez mal (ce qui est assez habituel pour un film non conventionnel).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Robert Pattinson, Juliette Binoche, André Benjamin, Mia Goth
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Remarques :
* Claire Denis s’est adjoint les conseils de l’astrophysicien Aurélien Barrau, un cosmologue qui est spécialisé dans la physique des astroparticules et des trous noirs. Cela nous vaut une très belle représentation d’un trou noir.
* Coproduction U.K., France, Allemagne, Pologne. La version originale est en anglais.
* Les quelques images d’un film ancien sur l’écran devant le bébé sont extraites de In the Land of the Head Hunters, réalisé en 1914 par l’ethnologue Edward S. Curtis, avec le concours des Indiens Kwakiutl de l’île de Vancouver au Canada. Edward S. Curtis a été l’un des principaux anthropologues sociaux des Amérindiens d’Amérique du Nord. C’est l’un des premiers photojournalistes mais il n’a réalisé que très peu de films. Une nouvelle version complétée (67 mn) et restaurée a été distribuée en 2013 sous le titre In the Land of the Head Hunters : A Drama of Primitive Life on the Shores of the North Pacific.
On comprend aisément pourquoi Claire Denis a choisi ce film mais il est bien maladroitement utilisé : l’extrait est bien trop court (3-5 secondes) pour que l’on comprenne sur le coup.

High LifeRobert Pattinson et Scarlett Lindsey dans High Life de Claire Denis.

High LifeMia Goth et Juliette Binoche dans High Life de Claire Denis.