17 mai 2022

Sept ans au Tibet (1997) de Jean-Jacques Annaud

Titre original : « Seven Years in Tibet »

Sept ans au Tibet (Seven Years in Tibet)À l’été 1939, quelques mois avant le début de la Seconde Guerre mondiale, l’alpiniste autrichien Heinrich Harrer fait partie d’une expédition envoyée par le Troisième Reich visant à gravir un sommet inviolé de l’Himalaya. Cette expédition va le mener à se lier d’amitié avec le Dalaï-Lama…
Sept ans au Tibet est une grande production hollywoodienne réalisée par le français Jean-Jacques Annaud. Le scénario est basé sur le récit autobiographique d’Heinrich Harrer publié en 1952. Le film fut mal accueilli car le passé de l’homme venait de refaire surface : des documents montraient qu’il avait été membre des sinistres Chemises brunes dès 1933 puis membre de la SS, ce qu’il avait caché. Or le film de Jean-Jacques Annaud montre un homme dédaignant l’idéologie nazie. De plus, il enjolive la réalité en inventant de toute pièce une rédemption alimenté par le remords d’avoir laissé son fils (en réalité, le récit d’Heinrich Harrer ne mentionne pas une seule fois son fils). Certes, un film n’a pas d’obligation de respecter la vérité historique mais le fait de glorifier ainsi un officier nazi pose problème et Annaud ne semble pas s’être posé beaucoup de questions sur la sincérité de son récit. Par ailleurs, comme pour le Kundun de Scorsese sorti presque simultanément, le film agaça les autorités chinoises et les commentateurs pro-chinois par la présentation de l’invasion du Tibet (la définition officielle est « libération du Tibet »). Le film est un peu long mais la réalisation de Jean-Jacques Annaud est parfaite avec une belle utilisation des décors. Sept ans au Tibet fut tourné principalement en Argentine et au Canada mais le réalisateur révéla deux ans plus tard qu’une équipe avait été secrètement envoyée au Tibet ; vingt minutes de film auraient été utilisées pour être intégrées. Alors que le film de Scorsese, plus centré sur la spiritualité,  fut un désastre financier, le film d’aventures de Jean-Jacques Annaud fut un succès malgré un budget triple.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Brad Pitt, David Thewlis, BD Wong, Mako, Danny Denzongpa, Victor Wong, Ingeborga Dapkunaite, Jamyang Jamtsho Wangchuk
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Sept ans au Tibet (Seven Years in Tibet)Jamyang Jamtsho Wangchuk et Brad Pitt dans Sept ans au Tibet (Seven Years in Tibet) de Jean-Jacques Annaud.

8 décembre 2021

La Vie rêvée de Walter Mitty (2013) de Ben Stiller

Titre original : « The Secret Life of Walter Mitty »

La Vie rêvée de Walter Mitty (The Secret Life of Walter Mitty)Walter Mitty est employé au service négatifs du magazine Life. Timide, il s’imagine être le héros d’aventures imaginaires pour s’évader de sa réalité trop terne. Le jour où l’on annonce que le magazine va cesser de paraître, il reçoit au journal la pellicule de Sean O’Connell, un photographe renommé qui recommande la photo 25 pour la couverture du magazine à venir. Étrangement, le négatif no 25 n’est pas avec les autres sur la pellicule et Walter va tout faire pour le retrouver…
La courte nouvelle La Vie secrète de Walter Mitty (The Secret Life of Walter Mitty) de James Thurber avait déjà été portée à l’écran en 1947 par Norman McLeod. Cette comédie d’aventures avait été un gros succès à l’époque. Le film de Ben Stiller n’est pas à proprement parler un remake car l’histoire diffère nettement, il s’agit plutôt d’une nouvelle adaptation. Si l’idée de base est excellente, le développement ne fonctionne pas du tout comme il devrait et on se surprend à maronner face aux péripéties qui se succèdent à l’écran. Personnages trop caricaturaux, effets gratuits, scénario mal écrit, manque de liant, Ben Stiller donne constamment l’impression de vouloir nous surprendre à tout prix. L’accueil critique fut mitigé mais le succès a été au rendez-vous.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Ben Stiller, Kristen Wiig, Kathryn Hahn, Adam Scott, Shirley MacLaine, Sean Penn, Patton Oswalt
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La Vie rêvée de Walter Mitty (The Secret Life of Walter Mitty)Ben Stiller et Kristen Wiig dans La Vie rêvée de Walter Mitty (The Secret Life of Walter Mitty) de Ben Stiller.

La Vie rêvée de Walter Mitty (The Secret Life of Walter Mitty)La Vie rêvée de Walter Mitty (The Secret Life of Walter Mitty) de Ben Stiller.

Précédente adaptation :
La vie secrète de Walter Mitty (The Secret Life of Walter Mitty) de Norman Z. McLeod (1947) avec Danny Kaye, Virginia Mayo et Boris Karloff.

9 avril 2020

Le Septième Voyage de Sinbad (1958) de Nathan Juran

Titre original : « The 7th Voyage of Sinbad »

Le Septième voyage de Sinbad (The 7th Voyage of Sinbad)Voguant vers Bagdad, en compagnie de sa fiancée, la princesse Parisa, Sinbad fait escale sur l’île de Colossa. Il parvient à sauver le magicien Sokurah des griffes d’un géant cyclope, qui récupère néanmoins la lampe magique volée par le sorcier. Dès lors, Sokurah n’a plus qu’une idée en tête : contraindre Sinbad à retourner sur l’île pour reprendre possession de la lampe…
Basé sur les aventures de Sinbad le Marin des contes Les Milles et Une Nuits (1), Le Septième Voyage de Sinbad est un film remarquable, pour la richesse de son scénario, délicieusement oriental avec un soupçon de mythologie grecque, pour la qualité du Technicolor et de la musique Bernard Herrmann, et pour les effets spéciaux de Ray Harryhausen. Les animations en stop-motion ont demandé onze mois au brillant animateur qui, pour la première fois, a travaillé en couleurs. Ses créatures sont créatives et réussies, l’effet produit est vraiment époustouflant pour l’époque. L’interprétation des deux acteurs principaux est excellente et l’humour vient ajouter à notre plaisir. Le Septième Voyage de Sinbad n’est pas seulement historiquement important pour ses effets spéciaux, c’est aussi un merveilleux film d’aventures.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Kerwin Mathews, Kathryn Grant, Richard Eyer, Torin Thatcher
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Remarques :
* Le combat avec le squelette préfigure certaines scènes de Jason et les Argonautes que Ray Harryhausen animera cinq ans plus tard (en 1963).
* Deux suites directes, également produites par Ray Harryhausen :
Le Voyage fantastique de Sinbad (The Golden Voyage of Sinbad) de Gordon Hessler (1974)
Sinbad et l’oeil du tigre (Sinbad and the Eye of the Tiger) de Sam Wanamaker (1977)

(1) Bien que le titre fasse référence au septième voyage, le récit est en réalité surtout basé sur les troisième et cinquième voyages de Sinbad.

Le Septième voyage de Sinbad (The 7th Voyage of Sinbad)Kerwin Mathews et Kathryn Grant dans Le Septième voyage de Sinbad (The 7th Voyage of Sinbad) de Nathan Juran.

13 décembre 2019

L’Héritage des 500 000 (1963) de Toshirô Mifune

Titre original : « Gojuman-nin no isan »

L'héritage des 500 000 (Gojuman-nin no isan)Quinze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’ex-commandant Matsuo est contacté par un riche homme d’affaires pour partir à la recherche d’un trésor de milliers de pièces d’or qu’il avait enterré dans une île des Philippines pendant la guerre…
Si l’on connaît Toshirô Mifune en tant que l’un des plus grands acteurs japonais, notamment dans les films de Kurosawa, on connaît moins son unique réalisation : L’héritage des 500 000. Il s’est entouré d’habituels collaborateurs de Kurosawa, ce dernier ayant même aidé au montage. L’histoire écrite par Ryûzô Kikushima s’inspire d’un fait authentique pour former un film d’aventures qui aborde les thèmes de la mémoire (les 500 000 du titre sont les soldats japonais morts lors des combats sur les îles) et de la lutte entre cupidité et humanité. Le récit acquiert ainsi une certaine profondeur. Sans être remarquable, l’ensemble est de bonne facture. Le film fut un succès au Japon mais n’a jamais été distribué en Europe avant que Carlotta ne l’édite en DVD en 2019.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Toshirô Mifune, Tatsuya Mihashi, Tsutomu Yamazaki, Tatsuya Nakadai
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L'héritage des 500 000 (Gojuman-nin no isan)Tatsuya Mihashi et Toshirô Mifune dans L’héritage des 500 000 (Gojuman-nin no isan) de Toshirô Mifune.

22 octobre 2019

Michel Strogoff (1956) de Carmine Gallone

Michel StrogoffAlors que son autorité en Sibérie est menacée par le soulèvement des Tartares, le tsar charge Michel Strogoff d’aller porter une lettre à Irkoutsk à son frère le grand-duc. Il doit traverser toute une région sous le contrôle du rebelle Féofor Khan en se faisant passer pour un négociant en tissus accompagné de sa femme…
Grand film commercial des années cinquante, cette nouvelle adaptation du roman de Jules Verne est une production franco-italienne tourné en Yougoslavie. Reprenant les temps forts du roman, le scénario est conçu pour offrir un grand film d’aventures à un public large, y compris aux très jeunes. La mise en scène n’est pas particulièrement remarquable, l’ensemble est trop statique et c’est particulièrement net dans les quelques (courtes) scènes de batailles filmées en plans fixes, sans découpage, où les nombreux figurants ne miment qu’à peine le combat. En revanche, nous avons de belles chevauchées à admirer. Bien qu’un peu âgé pour le rôle, Curd Jürgens est plutôt crédible en Michel Strogoff. Cette adaptation par Carmine Gallone manque cruellement de souffle mais cela ne l’a pas empêché de connaitre un grand succès commercial en Europe.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Curd Jürgens, Geneviève Page, Jacques Dacqmine, Sylva Koscina, Gérard Buhr, Françoise Fabian
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Michel StrogoffValéry Inkijinoff et Curd Jürgens dans Michel Strogoff de Carmine Gallone.

Principales adaptations :
(les deux premières sont généralement considérées comme étant les meilleures)
Michel Strogoff de Victor Tourjansky (France, 1926) avec Ivan Mosjoukine (muet)
Michel Strogoff de Jacques de Baroncelli (France, 1935) avec Anton Walbrook (+ 1 version anglaise et 1 version allemande)
Michel Strogoff de Carmine Gallone (1956) avec Curd Jürgens
Le Triomphe de Michel Strogoff de Victor Tourjansky (France, 1961) avec Curd Jürgens
Michel Strogoff  de Eriprando Visconti (1970) avec John Philip Law

17 juillet 2019

Solo: A Star Wars Story (2018) de Ron Howard

Solo: A Star Wars StorySur la sinistre planète Corellia, le jeune Han parvient à mettre la main sur une dose de coaxium pensant ainsi acheter un moyen de fuir avec sa petite amie, Qi’Ra. Lui seul parvient finalement à s’échapper en s’enrôlant dans l’armée de l’Empire…
Après The Clone Wars (2008) et Rogue One (2016), Solo: A Star Wars Story est le troisième film dérivé de la saga Star Wars par les studios Disney. Chronologiquement, il se situe entre La Revanche des Sith et Rogue One, précisément entre 10 et 13 ans avant Star Wars IV (le premier sorti en 1977). Il nous retrace le parcours de Han Solo (le personnage habituellement joué par Harrison Ford dans Star Wars), sa rencontre avec Chewbacca et avec Lando Calrissian, ses premiers vols sur le Falcon. Le tournage a été agité puisque les deux réalisateurs originels furent remplacés au bout que plusieurs mois avec une reprise du scénario à la clef. Le scénario n’est pas franchement original mais propose une solide série de scènes d’action. Le film a été éreinté par la critique avec une unanimité dont elle a le secret, s’acharnant notamment sur l’acteur Alden Ehrenreich qui pourtant montre une belle présence à l’écran et parvient à donner du caractère à son personnage. On ne peut en dire autant hélas d’Emilia Clarke qui est plutôt fade. Sans être une merveille, Solo: A Star Wars Story est un bon divertissement.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Alden Ehrenreich, Joonas Suotamo, Woody Harrelson, Emilia Clarke, Donald Glover
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Solo: A Star Wars StoryAlden Ehrenreich et Joonas Suotamo dans Solo: A Star Wars Story de Ron Howard.

Solo: A Star Wars Story

28 juin 2019

L’île de Black Mór (2004) de Jean-François Laguionie

L'île de Black MórAu début du XIXe siècle, en Cornouailles (Angleterre), un garçon de 15 ans est enfermé dans un terrible orphelinat où les enfants vivent comme des bagnards. L’adolescent est fasciné par les histoires du pirate Black Mór que lui conte un vieux professeur. Bien décidé à parcourir les mers, il parvient à s’échapper…
Écrit et réalisé par Jean-François Laguionie, L’île de Black Mór a d’abord été un roman. Inspirée des récits de Joseph Conrad et de Robert Louis Stevenson, c’est une de ces histoires de rêves d’enfants, de rêves de grandes aventures. Le projet de le transposer à l’écran n’a pas été facile à concrétiser et c’est finalement une équipe de seulement treize personnes qui l’a mis en images. Le dessin, très épuré, évoque une bande dessinée de style ligne claire. Les couleurs aux teintes pastel sont douces. L’ensemble est sobre mais beau et assez raffiné. Pour les petits bien entendu mais aussi pour les grands…
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs:
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L'île de Black Mór
L’île de Black Mór de Jean-François Laguionie.

L'île de Black Mór

17 juin 2019

The Lost City of Z (2016) de James Gray

The Lost City of ZEn 1906, la Société géographique royale d’Angleterre propose au colonel Percy Fawcett de partir en Amazonie afin de cartographier les frontières entre le Brésil et la Bolivie. L’expédition est très périlleuse mais Fawcett accepte espérant se couvrir de gloire et laver l’honneur de sa famille entaché par un père alcoolique. Il va se prendre rapidement de passion pour sa mission…
Ecrit et réalisé par James Gray en se basant sur un livre du journaliste américain David Grann, The Lost City of Z nous raconte l’histoire vraie de Percival Harrison Fawcett, un des plus grands explorateurs du XXe siècle. Si le film fait montre d’un beau et plaisant classicisme dans sa forme, il paraît trop touffu dans son contenu : la vie de l’explorateur étant particulièrement riche, le tort de James Gray (à mes yeux) est probablement d’avoir voulu tout traiter, ce qui nous vaut des sautes brutales. Ces ellipses inopportunes interviennent toujours au moment où l’on commençait à être happé par une scène. C’est donc au pas de charge que nous survolons son histoire, agrémentée ici et là par quelques réflexions sur l’attraction de l’inconnu et la quête d’Absolu. Cela n’empêche pas le film d’être très long.  Si certaines scènes évoquent Fitzcarraldo de Werner Herzog, le film de James Gray semble bien loin d’en avoir la force. Le film a été très bien accueilli par la critique française et assez bien par le public.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Charlie Hunnam, Robert Pattinson, Sienna Miller, Tom Holland, Edward Ashley, Angus Macfadyen
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The Lost City of Z
Charlie Hunnam, Robert Pattinson et Edward Ashley dans The Lost City of Z de James Gray.

The Lost City of Z

8 juin 2019

Flash Gordon (1980) de Mike Hodges

Flash GordonUn tyran intergalactique, l’empereur Ming de Mongo, met la Terre en grand danger. Le Docteur Zarkov est le seul humain à en avoir conscience et a construit une fusée pour aller à l’origine de la menace. Il force la journaliste Dale Arden et « Flash » Gordon, jeune star de football américain, à être du voyage. A peine arrivé près de Mongo qu’ils sont capturés par Ming…
Flash Gordon est une bande dessinée d’Alex Raymond publiée à partir de 1934 (en France, sous le nom Guy l’Eclair), probablement la plus éclatante réussite de la bande dessinée de science-fiction : son inventivité, ses riches décors en couleurs, son univers futuriste et ses étranges personnages lui assurèrent un succès et une longévité rare. Il fut adapté à l’écran dès les années trente sous forme de serial. Fellini et George Lucas tentèrent d’acquérir les droits mais c’est Dino De Laurentiis qui finit par les acheter et confia la réalisation à l’anglais Mike Hodges. Le budget alloué fut très important (équivalent au second Star Wars par exemple) mais hélas le résultat est bien décevant. Malgré des décors et costumes assez exubérants et faisant preuve d’une belle imagination, la magie n’opère pas. L’histoire est assez simplifiée et le jeu de l’acteur principal Sam Jones, un sportif bellâtre sans expérience d’acteur, est vraiment épouvantable ; il tend à transformer l’ensemble en nanar. Max von Sydow et Ornella Muti sont d’un tout autre niveau mais sont pratiquement les seuls à faire preuve de présence à l’écran. Techniquement, le film utilise beaucoup les incrustations qui sont parfois très visibles, surtout à nos yeux modernes. La musique a été composée et interprétée par la groupe Queen.  Flash Gordon n’eut aucun succès et les suites prévues ne virent jamais le jour.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Sam J. Jones, Melody Anderson, Max von Sydow, Ornella Muti, Timothy Dalton
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Flash Gordon
Sam J. Jones et Ornella Muti dans Flash Gordon de Mike Hodges.

Flash Gordon
Max von Sydow et Peter Wyngarde dans Flash Gordon de Mike Hodges. Le costume de Max von Sydow pesait plus de 35 kgs et il ne pouvait le porter plus de quelques minutes d’affilée.

Flash Gordon

Autres adaptations :
1936 : Flash Gordon de Frederick Stephani et Ray Taylor (245 mn en 13 épisodes) avec Buster Crabbe
1938 : Flash Gordon’s Trip to Mars (Les nouvelles aventures de Flash Gordon) de Ford Beebe et Robert F. Hill (299 mn)
1940 : Flash Gordon Conquers the Universe (Flash Gordon à la conquête de l’univers) de Ford Beebe et Ray Taylor (220 mn)
La bande dessinée a également été adaptée en série TV en 1954-55 : Flash Gordon (produite en Allemagne pour la TV américaine) ainsi qu’en série d’animation à plusieurs reprises (1982, 1986, 1996).
A noter également une parodie mâtinée de pornographie, Flesh Gordon (1974) de Michael Benveniste et Howard Ziehm (film réputé très mauvais).

2 mars 2019

Pirates (1986) de Roman Polanski

PiratesNaufragés sur un radeau de fortune au beau milieu de l’Atlantique, le capitaine Red et son jeune comparse La Grenouille sont recueillis par un galion espagnol. Enfermés à fond de cale, ils découvrent que le bateau transporte un trône aztèque en or massif. Dès lors, le capitaine Red n’a plus qu’une idée en tête : s’en emparer…
Roman Polanski avait toujours voulu tourner un film de pirate et plus précisément une satire, l’équivalent du Bal des Vampires pour le film de pirate. Au final, ce n’est pas vraiment une satire mais plutôt des aventures rocambolesques qu’il a écrites avec son compère Gérard Brach. Le réalisateur se fit construire un galion grandeur nature qui nécessita deux ans de travail et fit exploser le budget avant même le premier tour de manivelle. En fait, tout s’est mal passé sur le tournage qui se révéla être une épreuve pour toutes les personnes impliquées. Très enthousiaste au début, Polanski dut composer avec une équipe internationale qui ne se comprenait pas. Méconnaissable sous sa barbe, Walter Matthau ne paraît guère à son aise et Cris Campion n’a aucune présence. Malgré tout cela, le film reste plaisant mais il n’est pas aussi remarquable qu’attendu. Durement critiqué par la presse, ce fut un échec commercial… sauf en France.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Walter Matthau, Cris Campion, Damien Thomas
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Pirates
Walter Matthau et Cris Campion dans Pirates de Roman Polanski.