7 novembre 2006

Vanity Fair, la foire aux vanités (2004) de Mira Nair

Titre original : « Vanity Fair »

Vanity FairElle :
(pas vu)

Lui :
Adaptation d’un énorme roman de William Thackeray, Vanity Fair fait partie de ces films historiques qui se font actuellement descendre en flamme par critiques et spectateurs qui les trouvent trop guindés et formels. Cette tendance est regrettable à mes yeux car il va bien arriver un jour où plus personne ne voudra financer de telles reconstitutions… Vanity Fair nous conte le parcours mouvementé de l’ambitieuse Backy Sharp qui, en ce tout début du XIXe siècle, va traverser plusieurs fois (et dans les deux sens) toute l’échelle sociale de la société anglaise. L’histoire est riche en revers et en rebondissements, avec un bon nombre de personnages secondaires particulièrement bien mis en place dans le scénario. Reese Whiterspoon, avec sa petite frimousse espiègle, incarne parfaitement son personnage mu par une ambition assez simple et invariable, et dont la ténacité engendre la sympathie. L’ensemble est assez léger, parsemé de petites notes d’humour. Mais Vanity Fair est avant tout un spectacle, la reconstitution est assez magnifique, graphique même, avec un réel travail sur la photographie et les éclairages. Avec ce film, c’est une belle peinture de la société anglaise à l’aube de la période victorienne que nous offre la réalisatrice indienne Mira Nair.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Reese Witherspoon, James Purefoy, Gabriel Byrne, Romola Garai, Jonathan Rhys Meyers
Voir la fiche du film et la filmographie de Mira Nair sur le site imdb.com.

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6 novembre 2006

Cérémonie secrète (1968) de Joseph Losey

Titre original : Secret ceremony

Cérémonie secrète Elle :
Huis clos étouffant et oppressant entre Leonora (Elisabeth Taylor) une prostituée qui a perdu sa fille et Cenci (Mia Farrow), une fille qui a perdu sa mère. Cenci fait croire à Leonora que c’est elle sa vraie mère. Il s’ensuit tout un tas de scènes assez psychotiques dans une splendide demeure aux beaux meubles Art Nouveau. C’est étrange, original mais tout de même assez traumatisant. A consommer avec modération.
Note : 3 étoiles

Lui :
Avec ce film, Joseph Losey prouve qu’il est nul besoin d’avoir une histoire abracadabrante pour parvenir à créer un climat étrange et inquiétant. Il règne dans ce film un climat assez lourd, une tension très forte mais sans violence. La photographie est superbe et les décors délicatement raffinés. Tout le film tourne autour du binôme Mia Farrow et Elisabeth Taylor, qui parviennent parfaitement à exprimer la complexité de leur personnage.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Elizabeth Taylor, Mia Farrow, Robert Mitchum
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6 novembre 2006

Le grand jeu (1934) de Jacques Feyder

Le grand jeuElle :
Film beaucoup trop long qui ne m’a guère passionnée malgré la bonne prestation de Pierre-Richard Wilm et Françoise Rosay. Toutefois cette histoire de jeune riche, qui doit s’expatrier au Maroc et se fait abandonner par son amante intéressée, finit par lasser. Au sein de la légion étrangère, le jeune homme regrette son amour déçu, s’engage dans une autre aventure qui n’aboutit nulle part. La mise en scène a hélas bien vieilli.
Note : 2 étoiles

Lui :
Considéré comme un grand classique du cinéma français, ce film est bien moins convaincant 70 ans après sa sortie. Le scénario est assez prévisible, jouant un peu trop avec cet exotisme qui était à la mode dans les années 30. Le jeu des acteurs est assez inégal.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Marie Bell, Pierre Richard-Willm, Françoise Rosay, Charles Vanel
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Robert Siodmak a signé un remake de ce film Le grand jeu  en 1954 avec Gina Lollobrigida. Voir la fiche et voir l’affiche

5 novembre 2006

La Grande illusion (1937) de Jean Renoir

La grande illusionElle :
Ce grand classique continue de tenir admirablement sa place. Pendant la première guerre mondiale, une amitié profonde se tisse entre des prisonniers aux origines sociales très diverses. Bien que les conditions de détention ne soient pas trop draconiennes, ils ne pensent bien évidemment qu’à s’évader. Et c’est Boeldieu, le bourgeois parisien, qui se sacrifie pour Maréchal issu d’un milieu populaire et son comparse juif. Les apparences sont trompeuses. De même que Renoir montre que, en dehors des lois de la guerre, des hommes tels Von Stroheim ou la jeune femme allemande peuvent éprouver de l’amitié et de l’amour à l’égard de leurs ennemis français. Une belle leçon d’humanisme. Gabin, Fresnay, Dalio, Carette y sont remarquables.
Note : 5 étoiles

Lui :
Même avec le recul des années, ce film paraît toujours aussi complet et même complexe. Par exemple, on comprend que le fond du propos est antimilitariste mais en même temps l’effet d’exaltation de la guerre y est magnifié. De même, on peut y voir un pamphlet contre les différences de classe sociale, mais aussi la force de la notion d’appartenance sociale qui transcende les frontières. Ainsi, le film semble s’attaquer surtout aux visions simplificatrices, réductrices car c’est avant tout une histoire humaine que nous raconte Renoir. Les personnages sont typés, certes, mais très forts. Une histoire qui, en final, nous marque en tant que spectateur.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Jean Gabin, Pierre Fresnay, Erich von Stroheim, Julien Carette, Marcel Dalio
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5 novembre 2006

Breaking the waves (1996) de Lars von Trier

Breaking the wavesElle :
Ce film lourd de chagrins et cru en images reflète le style très personnel de Lars Von Trier. Un mariage d’amour entre une jeune femme névrosée et un homme victime d’un accident qui fait de lui un grabataire, sombre dans le tragique. Le réalisateur explore les errements de Bess, les fantasmes de Jan et décortique sans concession leur relation amoureuse brisée. Ce style de cinéma réalité mérite d’être salué car il parvient à marquer le spectateur en lui faisant éprouver des émotions très fortes sans jamais tomber dans le voyeurisme. A consommer modérément cependant car risque de déprime.
Note : 4 étoiles

Lui :
Un peu trop névrotique à mes yeux. (Abandon).
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Emily Watson, Stellan Skarsgård, Katrin Cartlidge, Jean-Marc Barr
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4 novembre 2006

Gabrielle (2005) de Patrice Chéreau

gabrielle1.jpgElle :
(pas vu)

Lui :
A une époque que l’on peut situer au début du XXe siècle, un homme bien installé dans la vie voit sa femme la quitter puis revenir aussitôt. Il s’en suit une introspection de ce couple bourgeois en état de déliquescence complète aggravé par la pesanteur de sa situation sociale. L’homme engoncé dans ses certitudes aimerait ranimer une flamme qui n’existe plus ou, pire encore, qui n’a peut-être jamais existé. Face à lui, l’indifférence froide et surtout résignée de Gabrielle est implacable. Chéreau nous décrit sans complaisance une situation noire et sans espoir, un terrible constat d’inutilité du couple. La forme est un peu trop travaillée, Chéreau cherchant des effets de style, alternant brutalement (ou progressivement) entre couleur et noir et blanc, jouant même avec des ralentis. Isabelle Huppert est à l’aise avec son personnage, Pascal Greggory est moins crédible quand il force son jeu. De l’ensemble, se dégage néanmoins une force certaine.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Isabelle Huppert, Pascal Greggory
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3 novembre 2006

Pas de printemps pour Marnie (1964) d’ Alfred Hitchcock

Titre original : « Marnie »

Marnie Elle :
Film psychanalytique très poignant sur la névrose que Marnie a subie dans son enfance. Hitchcock dissèque les comportements et souffrances de cette jeune femme qui a renoncé à l’amour et à la vie. Elle se réfugie dans le mensonge, les fausses identités et le vol de coffres-forts. Sean Connery interprète le mari amoureux et compréhensif, ce qui ne fait que renforcer la gravité de la maladie de Marnie. Tippi Hedren interprète avec talent cette femme froide et névrotique.
Note : 5 étoiles

Lui :
Marnie est l’un de ces films plutôt psychologiques d’Hitchcock, presqu’une psychanalyse complète qui va nous expliquer le comportement si étrange et asocial de l’héroïne. Tippi Hedren a tout à fait la froideur nécessaire au rôle et Sean Connery, à l’opposé, est un océan de chaleur et de séduction. Parfaitement dosé, le film sait tenir son spectateur pendant plus de deux heures.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Tippi Hedren, Sean Connery
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31 octobre 2006

Sommaire d’octobre 2006

Les forbans de la nuit

(1950) de Jules Dassin

Origine contrôlée

(2000) de Ahmed Bouchaala

Le silence de la mer

(1949) de Jean-Pierre Melville

Le domaine perdu

(2005) de Raoul Ruiz

Agent X27

(1931) de Josef von Sternberg

La chambre du fils

(2001) de Nanni Moretti

Torremolinos 73

(2003) de Pablo Berger

Le poison

(1945) de Billy Wilder

Charmant garçon

(2000) de Patrick Chesnais

Escrocs mais pas trop

(2000) de Woody Allen

Space cowboys

(2000) de Clint Eastwood

Entre ses mains

(2005) d’ Anne Fontaine

La cloche a sonné

(2005) de Bruno Herbulot

O’Brother

(2000) de Joel Coen

Nordeste

(2005) de Juan Diego Solanas

Virgin suicides

(1999) de Sofia Coppola

La Party

(1968) de Blake Edwards

Félix et Lola

(2000) de Patrice Leconte

Closer, entre adultes consentants

(2004) de Mike Nichols

Spartacus

(1960) de Stanley Kubrick

Spartacus

(1952) de Riccardo Freda

U-571

(2000) de Jonathan Mostow

Trois camarades

(1938) de Frank Borzage

La moustache

(2005) d’ Emmanuel Carrère

La mort de Belle

(1961) d’ Edouard Molinaro

L’anniversaire

(2005) de Diane Kurys

Melinda et Melinda

(2004) de Woody Allen

La fille de Ryan

(1970) de David Lean

La coupe d’or

(2000) de James Ivory

Le parfum de la dame en noir

(2005) de Bruno Podalydès

Le roman de Lulu

(2001) de Pierre-Olivier Scotto

Trois huit

(2001) de Philippe Le Guay

High fidelity

(2000) de Stephen Frears

Belphégor – Le fantôme du Louvre

(2001) de Jean-Paul Salomé

Restons groupés

(1998) de Jean-Paul Salomé

Mercredi, folle journée!

(2001) de Pascal Thomas

Revolution

(1985) de Hugh Hudson

Il suffit d’une nuit

(2000) de Philip Haas

15 août

(2001) de Patrick Alessandrin

Pitch Black

(2000) de David Twohy

Mademoiselle

(2001) de Philippe Lioret

Vercingétorix

(2001) de Jacques Dorfmann

Fantôme à vendre

(1935) de René Clair

Nombre de billets : 43

28 octobre 2006

Les forbans de la nuit (1950) de Jules Dassin

Titre original : « Night and the city »

Les forbans de la nuitElle :
Revoir ce film noir mythique m’a plutôt déçu car le scénario sur les rivalités entre clubs de boxe ne m’a pas beaucoup intéressée. Certes, Richard Widmark interprète admirablement cet homme cynique constamment sur le film du rasoir. L’image, l’éclairage et les cadrages inquiétants sont également particulièrement réussis et beaux. La fuite éperdue et vaine de Richard Widmark est filmée de façon magistrale sur un fond musical jazz presque moderne.
Note : 2 étoiles

Lui :
Considéré à juste titre comme un classique du film noir, Night and the City a conservé tout son attrait après 50 ans. Jules Dassin filme merveilleusement le Londres de la nuit avec ses clubs un peu louches. La photographie est superbe. Malgré tous ses défauts (menteur, tricheur, voleur, etc…), son héros parvient à attirer notre sympathie : obnubilé par son idée de la réussite, il ne sait que plonger dans des mauvais plans, prêt à toutes les bassesses. Widmark interprète à merveille ce personnage en intensifiant son côté anxieux. Gene Tierney n’a qu’un tout petit rôle, presque anecdotique. Certes, la fin est un peu longue mais Les Forbans de la Nuit reste parmi les plus remarquables du genre.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Richard Widmark, Googie Withers, Gene Tierney, Hugh Marlowe, Francis L. Sullivan
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28 octobre 2006

Origine contrôlée (2000) de Ahmed Bouchaala et Zakia Tahiri

Origine contrôléeElle :
(Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
(En bref) La situation paraît trop forcée pour que la sauce prenne. C’est un peu dommage car il y avait de bonnes idées… et de bons dialogues.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Patrick Ligardes, Atmen Kelif
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