16 novembre 2012

The villain still pursued her (1940) de Edward F. Cline

Titre alternatif (U.K.) : « He done her wrong »

The Villain Still Pursued HerUne veuve et sa jeune et jolie fille sont à la merci d’un homme fourbe et cupide qui cherche à récupérer à bon compte leur maison gravement hypothéquée… The Villain Still Pursued Her a l’originalité d’avoir Buster Keaton dans un second rôle ; le film est réalisé par son comparse Edward Cline. Bien que l’histoire se déroule en extérieurs et dans des décors différents, cette parodie de mélodrame prend la forme d’une pièce jouée (1), surtout pour faire intervenir le public qui conspue le vilain ou ovationne les moments positifs. Les acteurs forcent leur jeu et appuie leur dialogues de moult gestes à l’instar des pièces populaires de la fin du XIXe siècle. L’humour ne fonctionne pas toujours très bien, tous les plans sur le faux public sont bien inutiles, les farces des gamins étant bien répétitives. Ce n’est pas Buster Keaton qui alimente l’humour (Keaton qui rappelons-le n’a pas bien réussi à prendre le virage du parlant). Le plus amusant est incontestablement Hugh Herbert, comique alors très populaire, mais il n’a qu’un rôle très réduit. Cela ne l’empêche pas d’être placé en tête d’affiche. The Villain Still Pursued Her est une curiosité, guère plus.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Hugh Herbert, Anita Louise, Richard Cromwell, Buster Keaton
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(1) L’histoire est basée sur la pièce The Drunkard, une très célèbre pièce créée aux alentours de 1850.

15 novembre 2012

Voyez comme ils dansent (2011) de Claude Miller

Voyez comme ils dansentLise entreprend de traverser le Canada d’ouest en Est en train avec une petite caméra pour en faire un film. Elle se remémore les années passées avec Vic, son mari, show man très connu… Adapté du roman La petite fille de Menno de l’américain Roy Parvin, Voyez comme ils dansent est un film qui peine à convaincre. Si la structure est intéressante, Miller cherchant à mêler étroitement les flashbacks au temps réel, le récit semble vraiment trop improbable et les personnages manquent singulièrement d’épaisseur. La confrontation entre les deux femmes, au milieu du film, n’aboutit qu’à peu de choses et se révèle très décevante. Marina Hands fait pourtant une très belle prestation avec toujours une belle douceur dans son jeu, tout en contraste face à James Thiérrée (le petit-fils de Charles Chaplin) au jeu plus spectaculaire mais qui, hélas, ne parvient guère à transmettre le caractère tourmenté de son personnage. On finit donc par se désintéresser assez vite de ce voyage sentimental et salvateur. Belles images de la nature canadienne et, accessoirement, le film est une belle publicité pour le Canadien, ce train qui traverse le Canada en quatre jours.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Marina Hands, James Thiérrée, Maya Sansa
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14 novembre 2012

Mon oncle (1958) de Jacques Tati

Mon oncleMr Hulot habite dans une petite maison à étages dans un vieux quartier populaire. Sa sœur est mariée à un industriel et tous deux vivent dans une maison ultramoderne remplie de gadgets. Ils confient parfois leur jeune fils à Hulot… En plus d’être un film burlesque et poétique, Mon oncle de Jacques Tati est une vraie réflexion sur le monde moderne. Deux univers se font face : celui de Hulot, modeste, vieillot, biscornu mais plein de vie et celui de sa belle-sœur, bourgeois, moderne, aseptisé, fonctionnel mais vide. Ces deux univers ne s’interpénètrent pas, seuls l’enfant et le chien passent de l’un à l’autre car ils s’ennuient dans leur monde sans fantaisie. Jacques Tati ne cherche pas à prôner l’ancien sur le moderne, il déplore la déshumanisation et l’excès d’organisation : « Je ne crois pas que les lignes géométriques rendent les gens aimables. »(1) En 1958, ce type de regard sur notre société était peu répandu car le modernisme était alors très recherché. L’humour est constant tout au long du film, Tati fait une fois de plus preuve d’un formidable sens de l’observation, aussi bien sur les comportements que sur les objets. Ce qui assez étonnant, c’est de voir à quel point son film n’a pas vieilli : cette réflexion sur les intérieurs épurés et vides pourrait être la même aujourd’hui. Et plus généralement, quelle est cette « qualité de vie » à laquelle on aspire ? Cela prouve que le propos de Jacques Tati est bien universel et explique pourquoi Mon oncle fait partie des films que l’on n’oublie jamais.
Elle: 5 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Jacques Tati, Jean-Pierre Zola, Adrienne Servantie
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(1) Jacques Tati : « Ce qui me gêne, ce n’est pas qu’on construise des immeubles neufs, il en faut, mais des casernes. Je n’aime pas être mobilisé, je n’aime pas la mécanisation. J’ai défendu le petit quartier, le coin tranquille contre les autoroutes, les aérodromes, l’organisation, une forme de la vie moderne, car je ne crois pas que les lignes géométriques rendent les gens aimables. »
Et aussi : « J’entends revaloriser la gentillesse, par une défense de l’individu dans une optique finalement optimiste. »

13 novembre 2012

À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard

À bout de souffleA Marseille, un jeune voyou vole une voiture pour rentrer à Paris. En route, il tue un gendarme qui le poursuivait. A Paris, il cherche à convaincre une jeune fille d’aller en Italie avec lui… Plus que tout autre, À bout de souffle est le film emblématique de l’éclosion de la Nouvelle Vague. Quand il est sorti, il ne ressemblait à aucun autre film fait avant lui, cassant presque tous les codes habituels du cinéma : ruptures de montage (jump cut), dialogues en partie improvisés ou écrits à la dernière minute, digressions et citations, tournage en lumière naturelle (grain important), caméra à l’épaule, extérieurs en décors naturels. Avec son premier long métrage, Jean-Luc Godard ouvre les portes vers une plus grande liberté, vers un cinéma sans interdit, vers une plus grande jeunesse. Polar mélancolique, au ton légèrement insolent, À bout de souffle a créé des images fortes qui font toujours partie aujourd’hui des images les plus célèbres du septième art : Jean Seberg vendant le New York Herald Tribune sur les Champs Elysées, la désinvolture de Belmondo, le chapeau en arrière, la scène finale…
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Jean Seberg, Jean-Paul Belmondo, Daniel Boulanger
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Remarques :
* On remarquera une petite apparition de Jean-Luc Godard (l’homme qui reconnait Belmondo d’après la photo parue dans le journal et qui le dénonce à deux agents de police). On reconnait également la voix de Godard dans les questions posées lors de la conférence de presse de l’écrivain (interprété par Jean-Pierre Melville).

* Godard dédie À bout de souffle à Monogram Pictures. Ces studios hollywoodiens ont produit de nombreux films à petits budget dans les années trente et quarante avant d’être absorbé par Allied Artists en 1953.

* Pour un avis opposé, on peut lire par exemple ce qu’en dit Jacques Lourcelles, toujours très critique envers la Nouvelle Vague. Pour lui, À bout de souffle « symbolise l’entrée du cinéma dans l’ère de la perte de son innocence et de sa magie naturelle. » (Dictionnaire du cinéma, 1992)

Remake :
Breathless ( À Bout de Souffle Made in USA) de Jim McBride (1983) avec Richard Gere et Valérie Kaprisky.

12 novembre 2012

The Red Man’s View (1909) de David W. Griffith

The Red Man's View(Muet, 14 minutes) La vie se déroule paisiblement dans un village indien jusqu’à ce qu’un groupe de colons blancs n’arrive arme au poing et force les Indiens à se déplacer plus loin vers l’ouest. Une jeune indienne est gardée de force pour leur servir de servante. Pour les Indiens, un long exode commence… Red Man’s View est un petit film assez étonnant venant de D.W. Griffith car nous sommes bien loin des propos racistes de Naissance d’une Nation (1915). Tourné au début de sa carrière, Red Man’s View montre la conquête de l’Ouest avec, comme son titre l’indique clairement, le point de vue des Indiens. Les blancs sont nommés « les conquérants » (conquerors), ils sont arrogants et brutaux, seul l’un d’entre eux fera preuve d’un peu de compassion. Les Indiens sont chassés de partout et le film a une dimension ethnologique par sa description de rites lors de la mort du chef. Le film est même plutôt partisan puisque les Indiens sont très conciliants et n’opposent absolument aucune résistance. Bien entendu, le film est assez rudimentaire puisque nous sommes en 1909 et Griffith tournait alors ses films en 1 jour (ou 2 au maximum) mais Red Man’s View est incontestablement l’ancêtre de Little Big Man et autres Danse avec les loups.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Owen Moore, James Kirkwood
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Remarque :
Le nom de l’actrice qui interprète la jeune fille indienne n’est pas connu avec certitude mais tout porte à croire qu’il s’agit de Lottie Pickford, la sœur de Mary Pickford.

11 novembre 2012

L’obsédé en plein jour (1966) de Nagisa Ôshima

Titre original : « Hakuchû no tôrima »

L'obsédé en plein jourShino est femme de ménage voit arriver Eisuke qu’elle a connu quelques années auparavant dans son village. Il l’agresse et la poursuit pour finalement violer et tuer la maîtresse de maison. Face à la police, Shino tait l’identité de l’agresseur et préfère écrire à sa femme Matsuko pour la prévenir que son mari est le violeur qui terrorise la région… Adapté d’un roman de Takeshi Tamura, lui-même basé sur un fait divers réel des années cinquante, L’obsédé en plein jour retrace la personnalité de ce violeur et nous fait remonter, par un subtil jeu de flashbacks, à la source de sa furie criminelle. L’histoire est assez extraordinaire et, si ce n’était basé sur une histoire vraie, on la trouverait certainement assez invraisemblable. C’est aussi une réflexion sur l’amour et l’absence de retour. Nagisa Ôshima développe les relations (complexes) entre les deux femmes, avec un certain partage de la culpabilité. On peut voir aussi une certaine allégorie de l’échec du socialisme au Japon (la ferme, le désespoir, l’absence de repères). Dans sa forme, le film est assez remarquable : par la structure du récit, par sa très belle photographie, par son montage très vif et rapide, par l’audace de certains plans (par exemple les champs contre-champs lors des dialogues entre Shino et Matsuko). L’obsédé en plein jour n’est sans doute pas un film facile, il déroute même par moments, il fait partie de ces films que l’on a envie de revoir à peine la dernière image projetée. C’est l’un des films très intéressants de Nagisa Ôshima, réalisateur plus connu pour L’empire des sens.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Saeda Kawaguchi, Akiko Koyama, Kei Satô, Rokko Toura
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10 novembre 2012

Mauvaise graine (1934) de Billy Wilder & Alexander Esway

Mauvaise grainePour le forcer à travailler, un père coupe les vivres à son fils oisif. Hélas, celui-ci préfère se tourner vers le banditisme et s’accoquine avec une bande de voleurs de voitures assez bien organisée… Après avoir écrit de nombreux scénarios pour les autres, Billy Wilder réalise son premier film Mauvaise graine. Il le fait à Paris, ayant fui l’Allemagne nazie. Il cosigne la mise en scène avec le hongrois Alexandre Esway, exilé de fraîche date lui aussi. Le budget très réduit les force à tourner beaucoup en décors naturels, dans les rues de Paris (1). Cela donne un ton très véridique au film, presque documentaire. Mais le plus remarquable, dans ce premier film, est le sens du rythme (le sujet aidant car il y est beaucoup question de temps et de vitesse) et aussi la façon d’apporter des touches de burlesque pour soulager la tension. Ces deux éléments préfigurent ses futures réalisations américaines. Car Mauvaise graine est l’unique film de Billy Wilder réalisé en France : le cinéaste quittera Paris peu après pour aller à Hollywood où il ne dirigera son deuxième film que huit ans plus tard.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Danielle Darrieux, Pierre Mingand, Raymond Galle, Paul Escoffier
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Remarque :
Danielle Darrieux n’a que 17 ans quand elle tourne dans Mauvaise graine. Elle commençait alors à avoir des rôles de premier plan.

(1) Noël Simsolo, dans son livre sur Billy Wilder, souligne fort justement les similitudes de la façon qu’a Billy Wilder de filmer Paris avec celle des cinéastes de la (future) Nouvelle Vague.

9 novembre 2012

Les bien-aimés (2011) de Christophe Honoré

Les bien-aimésLes vies sentimentales d’une mère et de sa fille, toutes deux en résonnance avec celle de la mère, quarante ans auparavant au début des années soixante… Avec Les bien-aimés, Christophe Honoré renoue avec le film musical qu’il avait exploré avec bonheur dans Les chansons d’amour. Alex Beaupain a ainsi composé douze chansons qui sont souvent des monologues intérieurs ou des dialogues. La façon d’intégrer ces chansons dans le récit est très réussie, elles arrivent naturellement et apportent un joli souffle de lyrisme. Christophe Honoré a soigné sa reconstitution des années soixante (bien qu’elle soit plutôt années cinquante que soixante), joliment colorée, servie par une très belle photographie. Il filme les jambes et plus particulièrement les chaussures avec un fétichisme amusant (difficile de ne penser à Truffaut). Un autre point remarquable chez Christophe Honoré est le soin qu’il met à apporter de la vie par ses arrière-plans : il y a toujours beaucoup de figurants, pas de ceux qui semblent n’être là que pour meubler mais plutôt de ceux qui sont là pour vivre leur vie. Côté acteurs, Chiara Mastroianni est parfaite, apportant beaucoup de profondeur à son personnage. On se demande pourquoi, avec tant de qualités, on s’ennuie plutôt… C’est finalement l’histoire qui est probablement le point faible. Cette variation sur la vulnérabilité peine à nous toucher. Peut-être, le film aurait du être plus court, peut-être aurait-il fallu supprimer ces années soixante qui, placées en début de film, apporte un peu de superficialité. L’ensemble est un peu trop parfait, d’un mélancolisme de bon ton. Les bien-aimés est un film élégant mais plutôt ennuyeux.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Chiara Mastroianni, Catherine Deneuve, Ludivine Sagnier, Louis Garrel, Paul Schneider, Radivoje Bukvic
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8 novembre 2012

Patte de chat (1934) de Sam Taylor

Titre original : « The cat’s paw »

Patte de chatFils de missionnaire et élevé en Chine loin de toute civilisation occidentale, le jeune Ezekiel Cobb se rend aux Etats-Unis pour trouver une mère à ses futurs enfants. D’une grande naïveté, il se voit proposé d’être candidat à la mairie par le maire actuel ; en réalité, de mèche avec la pègre, celui-ci cherche à avoir un opposant facile à battre. Mais contre toute attente, le jeune Ezekiel gagne l’élection… The Cat’s Paw est un film assez à part dans la filmographie d’Harold Lloyd, un véritable tournant : Patte de chat alors qu’il avait pour habitude de concevoir ses films comme une succession de gags, majoritairement visuels, il décide (1) de traiter cette histoire qui fustige la corruption des politiques comme un vrai film parlant avec un récit. Cela reste une comédie mais le propos est plus sérieux. C’est assez réussi, Harold Lloyd est parfaitement crédible dans ce rôle de grand naïf. Il y a de belles scènes très amusantes et la fin est originale et forte, tout en étant comique. The Cat’s Paw peut être rapproché de certaines comédies de Frank Capra à connotation sociale ou politique, telle Meet John Doe.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Harold Lloyd, Una Merkel, George Barbier, Nat Pendleton
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Remarque :
L’histoire originale, écrite par Clarence Budington Kelland, est parue dans le Saturday Evening Post en août et septembre 1933. Harold Lloyd en a acheté les droits avant même que l’histoire ne soit entièrement publiée.

(1) Harold Lloyd raconte qu’après avoir acheté l’histoire, Sam Taylor et lui se sont demandés s’ils devaient la traiter de la manière habituelle (gags) ou opter pour une nouvelle façon dictée par le parlant (récit). N’arrivant pas à choisir, ils auraient tiré au sort avec deux bouts de papier dans un chapeau.

7 novembre 2012

L’alibi (1937) de Pierre Chenal

L'alibiLe télépathe Winckler tue son vieil ennemi Gordon. Pour se faire un alibi, il demande à une jeune femme qui travaille comme entraineuse dans le même club que lui de dire qu’il a passé la nuit avec elle. La jeune femme accepte car elle a besoin d’argent mais elle ignore pourquoi il lui demande cela… Même si on peut la juger trop prévisible, l’histoire, écrite par Marcel Achard, n’est pas sans intérêt. La distribution comprend deux grands acteurs, chacun dans un rôle qui lui va comme un gant. Et pourtant, L’alibi ne tient pas ses promesses et se révèle même un peu ennuyeux. Rien ne fonctionne, les acteurs semblent débiter leur texte sans y croire, l’ensemble est assez terne et manque d’intensité. Certes, Jany Holt est charmante mais cela ne suffit pas!
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Erich von Stroheim, Louis Jouvet, Albert Préjean, Jany Holt, Roger Blin
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