8 décembre 2018

L’étrange créature du lac noir (1954) de Jack Arnold

Titre original : « Creature from the Black Lagoon »

L'étrange créature du lac noirAu cœur de l’Amazonie, un paléontologue découvre un fossile de main palmée d’une espèce inconnue. Persuadé qu’il s’agit du chaînon manquant entre l’homme et le poisson, il rassemble une expédition pour exhumer le reste du squelette. L’équipe décide alors de descendre le fleuve en bateau jusqu’à un petit lac proche sans se douter que les eaux abritent encore l’étrange créature…
Basé sur une légende mexicaine d’un homme-poisson, L’étrange créature du lac noir permet à Universal de renouer brillamment avec le film de monstres. Malgré un budget limité, l’atmosphère créée est très prenante et rehaussée de notes presque poétiques : la scène où la créature nage sous Julia Adams est admirable de grâce et d’harmonie tout en jouant sur la peur de l’invisible (cette sensation d’être frôlé dans l’eau par quelque chose que l’on ne peut voir). L’amour impossible et les sentiments donnés au monstre évoquent les grands films d’horreur des années trente comme King Kong ou Frankenstein. Le film a été tourné en 3-D ; c’est le plus célèbre des films utilisant cette technique. Le succès fut immédiat et le film eut deux suites (de moindre intérêt) : La Revanche de la créature (Revenge of the Creature, 1955) et La créature est parmi nous (The Creature Walks Among Us, 1956).
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Richard Carlson, Julie Adams, Richard Denning, Antonio Moreno, Nestor Paiva
Voir la fiche du film et la filmographie de Jack Arnold sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jack Arnold chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* La créature a été interprétée par deux acteurs : à l’air libre, Ben Chapman et sous l’eau, Ricou Browning, un plongeur-cascadeur capable de rester quatre à cinq minutes sous l’eau sans respirer. Le costume de la créature ne laissait aucune place pour une bobonne d’oxygène et Jack Arnold tenait à ce qu’aucune bulle d’air ne s’échappe du monstre (certaines restent visibles toutefois, mais en très petit nombre).
* Le film n’a jamais été exploité en France en 3-D… jusqu’à une expérience de projection sur FR3 en 1982 dans La Dernière Séance. En 2012, le film est ressorti en version 3D restaurée et numérique dans quelques salles en France (Carlotta Films).
* Dans Sept ans de réflexion (1955), lors de la fameuse scène de la robe qui se soulève, Marilyn Monroe et Tom Ewell sortent d’un cinéma et parlent du film qu’ils viennent de voir :  L’étrange créature du lac noir.

L'étrange créature du lac noir
(De g. à d.) Antonio Moreno, Whit Bissell, Richard Denning, Julie Adams, Richard Carlson, Nestor Paiva (à l’arrière-plan : Bernie Gozier) dans L’étrange créature du lac noir de Jack Arnold.

L'étrange créature du lac noir

7 décembre 2018

L’économie du couple (2016) de Joachim Lafosse

L'économie du coupleAprès 15 ans de vie commune, Marie et Boris sont sur le point de se séparer. Ils ne parviennent pas à se mettre d’accord sur le partage de la maison dans laquelle ils vivent avec leurs deux filles : c’est elle qui l’a achetée, mais c’est lui qui l’a entièrement rénovée. En attendant, ils sont obligés d’y cohabiter…
Le belge Joachim Lafosse réalise un huis-clos parfaitement maitrisé avec une mise en scène minutieuse, de longs plans-séquences parfois en plan fixe mais souvent en suivant un personnage de manière très fluide. Ajoutez quelques 360 et vous n’êtes pas loin de la prouesse technique. Le scénario est peu engageant : voir les disputes d’un couple pendant 1h30. Nous avons le sentiment d’être passifs face à ces querelles du fait de l’absence d’éléments sur leur vie passée qui nous permettraient de prendre parti pour l’un ou pour l’autre. L’homme est toutefois souvent odieux, plein de ressentiment et de jalousie par rapport à la position sociale de Marie : elle a un travail rémunérateur et vient d’une famille aisée alors qu’il ne trouve que des petits boulots. Car c’est l’argent qui est principalement l’objet du litige, la séparation est ici une opération comptable. L’interprétation sonne très juste.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Bérénice Bejo, Cédric Kahn, Marthe Keller
Voir la fiche du film et la filmographie de Joachim Lafosse sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Joachim Lafosse chroniqués sur ce blog…

L'economie du couple
Cédric Kahn et Bérénice Bejo dans L’économie du couple de Joachim Lafosse.

6 décembre 2018

Je retourne chez maman (1952) de George Cukor

Titre original : « The Marrying Kind »

Je retourne chez mamanFlorence et Chet Keefer sont au tribunal pour finaliser une procédure de divorce. La femme juge leur fait raconter leurs sept ans de vie commune…
Parmi les sept comédies que Garson Kanin (ici avec sa femme Ruth Gordon) a écrit pour George Cukor, The Marrying Kind est assez remarquable, probablement la plus audacieuse. Le film a en effet un petit parfum de néo-réalisme car il décrit de façon assez minutieuse le quotidien de la vie de couple avec ses joies mais aussi ses déceptions et ses rancoeurs. Mais le plus étonnant est cette façon de mêler habilement la comédie, la critique sociale et le drame. La séquence du pique-nique est stupéfiante (surtout si on n’a pris soin d’éviter de trop lire sur le film avant de la visionner) et bouleversante. C’est une très grande scène. Cukor montre une fois de plus que sa palette ne se limite à la comédie.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Judy Holliday, Aldo Ray, Madge Kennedy, John Alexander, Mickey Shaughnessy
Voir la fiche du film et la filmographie de George Cukor sur le site IMDB.

Voir les autres films de George Cukor chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur George Cukor

Remarque :
* Comme trop souvent, le titre français semble avoir été choisi par un enfant de dix ans.

The Marrying Kind
Aldo Ray et Judy Holliday dans Je retourne chez maman de George Cukor.

5 décembre 2018

The Ice Storm (1997) de Ang Lee

Ice StormEn 1973, à New Canaan dans le Connecticut, les habitants se préparent à fêter Thanksgiving. C’est le cas chez les Hood et les Carver même si les différents membres de ces deux familles traversent une passe personnelle difficile…
Deuxième film occidental d’Ang Lee, The Ice Storm est l’adaptation d’un roman de Rick Moody. Sur un fond politique fort (le Watergate), c’est une introspection de la famille américaine avec tous ses petits dérèglements qui finissent ici par former une tempête. Les difficultés de communication en sont une cause majeure, que ce soit entre adultes dont les aspirations divergent et surtout entre adultes et adolescents, deux mondes qui cohabitent mais ne semblent pas pouvoir s’entrecroiser. Ang Lee a une approche subtile et délicate de cet ensemble et sait donner une belle profondeur à ses personnages. La qualité de l’interprétation finit de donner à The Ice Storm une certaine perfection. A noter également, une excellente musique, bien évidemment très marquée années soixante-dix. Le film n’eut que peu de succès à sa sortie ; il est redécouvert aujourd’hui.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Kevin Kline, Joan Allen, Sigourney Weaver, Tobey Maguire, Christina Ricci, Elijah Wood
Voir la fiche du film et la filmographie de Ang Lee sur le site IMDB.

Voir les autres films de Ang Lee chroniqués sur ce blog…

The ice storm
Kevin Kline, Joan Allen et Christina Ricci dans Ice Storm de Ang Lee.

4 décembre 2018

Asphalte (2015) de Samuel Benchetrit

AsphalteUn immeuble dans une cité de la région parisienne. Les locataires se réunissent pour financer la réparation de l’ascenseur qui est tours en panne. Sternkowtiz est le seul à ne pas vouloir payer car il habite au premier. Une décision qu’il va regretter quelques jours plus tard…
Samuel Benchetrit adapte son propre roman, Chroniques de l’asphalte (2005), où il évoquait la banlieue de son enfance. Il se centre sur trois rencontres aussi étranges qu’improbables et nous concocte un film où se mêlent le plus naturellement du monde de la fantaisie, de la comédie et du drame. Il y a beaucoup de tendresse dans le regard de Samuel Benchetrit. La magie opère, on se laisse glisser dans son univers. Ses personnages sont des solitaires, parlent assez peu, la communication n’est pas facile mais il y a un lien qui les lient entre eux, une volonté d’être ensemble. Asphalte est un film surprenant, amusant et très réussi.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Isabelle Huppert, Gustave Kervern, Valeria Bruni Tedeschi, Tassadit Mandi, Jules Benchetrit, Michael Pitt
Voir la fiche du film et la filmographie de Samuel Benchetrit sur le site IMDB.

Voir les autres films de Samuel Benchetrit chroniqués sur ce blog…

Asphalte
Tassadit Mandi et Michael Pitt dans Asphalte de Samuel Benchetrit.

Asphalte
Jules Benchetrit (fils de Samuel Benchetrit) et Isabelle Huppert dans Asphalte de Samuel Benchetrit.

Asphalte
Gustave Kervern et Valeria Bruni Tedeschi dans Asphalte de Samuel Benchetrit.

3 décembre 2018

Alliés (2016) de Robert Zemeckis

Titre original : « Allied »

AlliésCasablanca 1942. L’agent canadien Max Vatan est parachuté pour accomplir une mission à haut risque avec la résistante française Marianne Beauséjour. Ils se font passer pour mari et femme auprès de la bonne société allemande et une relation forte se noue entre les deux agents…
Alliés est une super production anglo-américaine à la reconstitution soignée et dotée d’un casting de choix. Effectivement le duo formé par Marion Cotillard et Brad Pitt présente fort bien mais, hélas, il ne se dégage pas grand-chose de l’ensemble. Tout est très propre, formaté et toute sensation est étouffée par cette perfection. L’émotion ne se montre qu’à la toute fin (et encore, au moyen d’une facilité de scénariste). On s’ennuie un peu lors du déroulement des quelque deux heures du film.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Brad Pitt, Marion Cotillard
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Zemeckis sur le site IMDB.

Voir les autres films de Robert Zemeckis chroniqués sur ce blog…

Remarque :
* C’est un détail, mais que Brad Pitt parlant français avec son fort accent américain puisse être pris pour un français à l’accent parisien a de quoi nous faire sourire…

Brad Pitt et Marion Cotillard dans Alliés de Robert Zemeckis.

2 décembre 2018

Le Magnifique (1973) de Philippe de Broca

Le MagnifiqueAu Mexique, un requin dévore un espion prisonnier d’une cabine téléphonique jetée à la mer. On appelle à la rescousse l’agent français Bob Saint-Clar, le meilleur agent secret du monde. Celui-ci est dépêché sur place où l’attend la très belle Tatiana. Sur une plage exotique, ils sont attaqués par une horde d’ennemis envoyés par l’infâme Karpov…
Sur une idée de scénario originale, Philippe de Broca nous sert un grand divertissement, très farfelu mais pas idiot du tout : il a une façon très amusante d’explorer les rapports entre la fiction et la réalité, (on remarquera les multiples façons de passer de l’un à l’autre, aucune n’étant utilisée deux fois) et également les rapports entre un créateur et sa création. La parodie des films d’espionnage et de la littérature de gare est assez outrée et Belmondo s’en donne à cœur-joie, bondissant et multipliant les effets de cape. Jacqueline Bisset apporte une belle touche de charme et de douceur.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jean-Paul Belmondo, Jacqueline Bisset, Vittorio Caprioli, Mario David, Jean Lefebvre
Voir la fiche du film et la filmographie de Philippe de Broca sur le site IMDB.

Voir les autres films de Philippe de Broca chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Jean-Paul Belmondo

Remarques :
* Aucun scénariste n’est mentionné au générique du fait d’un conflit entre Francis Veber et Philippe de Broca en cours d’écriture. Le scénario fut alors repris par Jean-Paul Rappeneau et Daniel Boulanger. Francis Veber a refusé que son nom apparaisse au générique.
* Jean-Paul Belmondo a gardé le surnom Le Magnifique après ce film.

Le Magnifique
Côté pile : Jacqueline Bisset et Jean-Paul Belmondo dans Le Magnifique de Philippe de Broca.

Le Magnifique
Côté face : Jean-Paul Belmondo et Jacqueline Bisset dans Le Magnifique de Philippe de Broca.

1 décembre 2018

Forfaiture (1937) de Marcel L’Herbier

ForfaitureDenise Moret arrive en Mongolie pour rejoindre son mari, ingénieur en chef sur un chantier de construction d’une route. Un soir, elle perd une grosse somme d’argent au jeu et, pour éviter d’en parler à son mari très accaparé par son travail, elle va demander de l’aide au prince Lee-Lang, homme puissant de la région…
Forfaiture de Marcel L’Herbier est le remake du film homonyme (titre original : The Cheat) de Cecil B. DeMille. Le réalisateur français connaissait « par cœur » ce merveilleux film muet américain datant de 1915 qui lui a fait découvrir le cinéma. Hélas, sa version a perdu toute la magie, l’ambiguïté et la sensualité de l’original et il ne reste qu’une histoire rocambolesque et improbable. Le plus étonnant dans tout cela est de voir Sessue Hayakawa reprendre son rôle de séducteur asiatique vingt ans plus tard. Il faut aussi saluer la performance de Louis Jouvet dans un personnage particulièrement cynique. En revanche, Victor Francen semble sur-jouer en permanence et Lise Delamare ne montre pas une grande présence à l’écran. Forfaiture de Marcel L’Herbier paraît hélas bien fade en comparaison de son modèle.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Victor Francen, Sessue Hayakawa, Louis Jouvet, Lise Delamare, Sylvia Bataille
Voir la fiche du film et la filmographie de Marcel L’Herbier sur le site IMDB.

Voir les autres films de Marcel L’Herbier chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Marcel L’Herbier

Remarques :
* Forfaiture est l’un des rares remakes français de film américain (l’inverse est plus courant).
* Le tripot/salle de jeu s’appelle Le Lotus Bleu… Est-ce un clin d’œil à la bande dessinée Tintin ? (L’album de Tintin du même nom a été publié pour la première fois en 1934-1935, en noir et blanc, dans les pages du journal Le Vingtième Siècle.)

Forfaiture
Victor Francen et Lise Delamare dans Forfaiture de Marcel L’Herbier.

Forfaiture
Louis Jouvet et Sessue Hayakawa dans Forfaiture de Marcel L’Herbier.

30 novembre 2018

Sommaire de novembre 2018

La Canonnière du Yang-TséUn homme charmantFrantzLes Bérets vertsDoctor StrangeLes légions de CléopâtreTaipei StoryLa Pagode en flammes

La Canonnière du Yang-Tsé

(1966) de Robert Wise

Un homme charmant

(2015) de Ariel Rotter

Frantz

(2016) de François Ozon

Les Bérets verts

(1968) de Ray Kellogg et John Wayne

Doctor Strange

(2016) de Scott Derrickson

Les légions de Cléopâtre

(1959) de Vittorio Cottafavi

Taipei Story

(1985) de Edward Yang

La Pagode en flammes

(1942) de Henry Hathaway

Mars IVLa FirmeCalmosMarché de brutesLa Veuve noireBlade Runner 2049Une femme douceAccord final

Mars IV

(2016) de Guillaume Rieu

La Firme

(1993) de Sydney Pollack

Calmos

(1976) de Bertrand Blier

Marché de brutes

(1948) d’Anthony Mann

La Veuve noire

(1987) de Bob Rafelson

Blade Runner 2049

(2017) de Denis Villeneuve

Une femme douce

(2017) de Sergey Loznitsa

Accord final

(1938) de Douglas Sirk et Ignacy Rosenkranz

3 hommes à abattreTout de suite maintenant

3 hommes à abattre

(1980) de Jacques Deray

Tout de suite maintenant

(2016) de Pascal Bonitzer

Nombre de billets : 18

29 novembre 2018

La Canonnière du Yang-Tsé (1966) de Robert Wise

Titre original : « The Sand Pebbles »

La Canonnière du Yang-TséChine 1926. Le chef mécanicien Jake Holeman a été affecté sur un navire de guerre américain qui patrouille sur le fleuve Yang-Tsé (1). La canonnière est censée rester neutre alors que les tensions montent entre les forces nationalistes de Tchang Kaï-chek et les communistes…
Adaptation d’un roman de Richard McKenna, La Canonnière du Yang-Tsé est une grande production qui se révèle assez décevante et terne. Renvoyant dos à dos nationalistes et communistes, le propos est apparu ambigu à sa sortie et il fut même accusé de justifier l’intervention américaine au Vietnam. Il aborde toutefois de front le comportement colonialiste à la petite échelle de ce bateau. La mise en scène est classique mais bien maitrisée. Le film est vraiment très long (3 heures), inutilement étiré dans les scènes sentimentales qui paraissent interminables. Steve McQueen incarne joliment ce héros qui n’en est pas vraiment un, désabusé et fataliste, avec une petite dose de romantisme. Le film connut un certain succès à sa sortie et fut nominé à de nombreux prix.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Steve McQueen, Richard Attenborough, Richard Crenna, Candice Bergen
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Wise sur le site IMDB.

Voir les autres films de Robert Wise chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Steve McQueen

Remarque :
* Le titre original The Sand Pebbles (= les galets de sable) fait référence au surnom que se donnent les matelots de ce navire USS San Peblo.

La canonnière du Yang-Tsé
Steve McQueen et Richard Attenborough dans La Canonnière du Yang-Tsé de Robert Wise.

(1) Quelquefois appelé le fleuve bleu, le Yang-Tsé-Kiang est long de 6380 km ce qui en fait le plus long fleuve d’Asie et le troisième plus long fleuve du monde après l’Amazone et le Nil. Le fameux barrage des Trois-Gorges se trouve sur ce fleuve. L’histoire se déroule aux alentours de Changsha, soit quelque 1000 kms à l’intérieur des terres.