21 janvier 2020

Birdman (2014) de Alejandro González Iñárritu

Titre original : « Birdman or -The Unexpected Virtue of Ignorance »

Birdman (Birdman or -The Unexpected Virtue of Ignorance)Riggan Thomson est un acteur à la gloire passée, connu pour avoir interprété le super-héros Birdman dans une trilogie de films. Le rôle l’habite encore, Thomson se prenant parfois à croire qu’il peut voler ou déplacer des objets par la pensée, tout en entendant les sarcasmes du personnage de Birdman. Riggan a cependant un projet pour relancer sa carrière : une nouvelle adaptation sur Broadway de la nouvelle Parlez-moi d’amour de Raymond Carver…
Birdman (ou la Surprenante Vertu de l’ignorance) est co-écrit, co-produit et réalisé par Alejandro González Iñárritu. L’histoire semble être un miroir de celle son acteur principal, Michael Keaton, qui a connu une célébrité fugitive avec Batman. Birdman a été très remarqué pour sa forme : Iñárritu a voulu donner à son film l’apparence d’un long plan-séquence (sans toutefois chercher à cacher que ce n’est pas le cas), fantasme absolu de nombreux réalisateurs. L’autre trait particulier du film est le jeu des acteurs, survolté et explosif, démonstratif et outrancier. Le résultat est assez stressant pour le spectateur. Le propos est assez limité, sans portée, donnant l’impression de tourner en rond pendant près de deux heures. Bien entendu, on peut voir là une critique de Hollywood et de l’illusion de la célébrité mais, en réalité, le propos est surtout nombriliste (1). D’ailleurs toute la profession a salué le film en le couvrant d’innombrables récompenses. Le succès public a également été au rendez-vous.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Michael Keaton, Zach Galifianakis, Naomi Watts, Edward Norton, Emma Stone, Andrea Riseborough, Amy Ryan
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(1) Finalement, le seul personnage qui dise des choses intéressantes est la critique (Tabitha). Elle a beau être montrée sous un jour très péjoratif par Iñárritu, dans sa courte tirade où elle annonce qu’elle va démolir la pièce, elle a une vision très juste. Elle les a parfaitement cernés.

 Birdman (Birdman or -The Unexpected Virtue of Ignorance)Michael Keaton, Noami Watts et Zach Galifianakis dans Birdman de Alejandro G. Iñárritu.

20 janvier 2020

Marvin ou la belle éducation (2017) de Anne Fontaine

Marvin ou la belle éducationIssu d’un milieu très populaire, Marvin Bijou est un jeune garçon aux allures efféminées qui en font le souffre-douleur de son frère et de ses camarades d’école. Grâce à la principale du collège, Marvin découvre le théâtre et va pouvoir se sortir de son milieu…
Très fortement inspiré du livre En finir avec Eddy Bellegueule d’Édouard Louis, Marvin ou La Belle Éducation raconte la jeunesse d’un garçon maltraité par sa famille et les jeunes de son âge. Le scénario se déroule en parallèle sur deux époques : Marvin à 10 ans dans sa famille ou à l’école dans les Vosges et Marvin à 20 ans à Paris dans un milieu artistique. Le propos dénonce le rejet de la différence et de l’homosexualité, ce qui est louable, mais Anne Fontaine n’évite pas les stéréotypes que ce soit dans la peinture du milieu populaire ou, à l’opposé, celle du milieu très aisé (le personnage joué par Charles Berling notamment). En revanche, la cinéaste parvient à rendre son personnage principal attachant et émouvant, fort bien interprété par Finnegan Oldfield. Le film a reçu un accueil mitigé et n’a pas connu le succès escompté.
Elle: 4 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Finnegan Oldfield, Grégory Gadebois, Vincent Macaigne, Catherine Salée, Jules Porier, Catherine Mouchet, Charles Berling, Isabelle Huppert
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Marvin ou la belle éducationFinnegan Oldfield dans Marvin ou la belle éducation de Anne Fontaine.

Marvin ou la belle éducationJules Porier dans Marvin ou la belle éducation de Anne Fontaine.

19 janvier 2020

Mia madre (2015) de Nanni Moretti

Mia madreMargherita est une réalisatrice en plein tournage d’un film politiquement engagé et dont le rôle principal est tenu par un acteur américain. Elle doit aussi faire face à ses problèmes personnels : elle se sépare de son compagnon, s’inquiète pour sa fille adolescente aux mauvais résultats scolaires en latin et, surtout, doit s’occuper de sa mère très affaiblie et actuellement à l’hôpital…
Nous y sommes habitués : les films de Nanni Moretti sont le plus souvent partiellement autobiographiques ou, au moins, reflètent ses propres angoisses. Mia madre évoque le décès de la mère du cinéaste, survenu en 2010 lors du tournage d’Habemus Papam. Cette fois, il ne tient pas le rôle principal mais s’est réservé le rôle du frère, un personnage bizarrement lisse et parfait sous tout rapport. C’est un film étonnamment plat, et même irritant (personnages et situations typées, flashbacks poussifs, scènes de rêves lourdement symboliques), très en deçà de ce que l’on attend du réalisateur. Nous sommes par exemple très loin de La Chambre du fils qui traitait également de l’absence. Cette fois, il ne parvient à créer la moindre émotion. Mon avis semble toutefois être minoritaire puisque la critique a été unanime pour louanger le film.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Margherita Buy, John Turturro, Giulia Lazzarini, Nanni Moretti
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Remarque :
* L’instruction si mystérieuse que la réalisatrice dans le film donne à ses acteurs, « Je veux voir l’acteur à côté du personnage », est bien celle que Nanni Moretti a toujours donné à ses acteurs… A ce propos, il a précisé : « Je ne sais pas si les acteurs la comprennent, mais à la fin, j’arrive à obtenir ce que j’avais en tête ».

Mia madreNanni Moretti, Giulia Lazzarini et Margherita Buy dans Mia madre de Nanni Moretti.

18 janvier 2020

La Fête à Henriette (1952) de Julien Duvivier

La Fête à HenrietteLeur dernier scénario ayant été interdit par la censure, deux scénaristes de cinéma doivent écrire en catastrophe une nouvelle histoire. Ils partent d’une idée : la journée du 14 juillet (jour de la Sainte Henriette) d’une jeune fille prénommée Henriette transportée à l’idée de passer la journée avec le garçon dont elle est amoureux…
Ecrit par Julien Duvivier et Henri Jeanson, La Fête à Henriette est une amusante fantaisie autour des multiples développements qu’une histoire peut prendre. Sur la base d’une histoire simple, les deux personnages-scénaristes imaginent tour à tour plusieurs variantes plus ou moins contradictoires, chacun tirant le récit vers le genre qu’il affectionne : pour l’un, c’est une histoire d’amour, pour l’autre, c’est une histoire plus noire plus tragique qui doit se dessiner. Le film se situe dans la ligne du réalisme poétique. L’ensemble est très amusant avec des dialogues très enlevés. Le découpage est vif, les mouvements d’appareils sont superbes, l’interprétation est parfaite. Au final, c’est un brillant exercice. Du grand art. Hélas, le film passa inaperçu.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Dany Robin, Michel Auclair, Hildegard Knef, Louis Seigner, Micheline Francey, Henri Crémieux, Michel Roux, Daniel Ivernel
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La Fête à HenrietteSaturnin Fabre, Dany Robin et Michel Roux dans La Fête à Henriette de Julien Duvivier.

Remake américain :
Deux Têtes folles (Paris When It Sizzles) de Richard Quine (1964) avec Audrey Hepburn et William Holden.

17 janvier 2020

En liberté! (2018) de Pierre Salvadori

En liberté!Yvonne jeune inspectrice de police, découvre que son mari, le capitaine Santi, héros local tombé au combat, n’était pas le flic courageux et intègre qu’elle croyait mais un véritable ripou. Déterminée à réparer les torts commis, elle décide d’aider Antoine, injustement incarcéré par Santi et qui vient juste de sortir après huit années passées en prison…
A nos yeux, le terme de « comédie » n’est pas vraiment le meilleur pour qualifier ce film. J’avoue avoir esquissé un sourire lors d’une réplique mais c’est bien tout. Pierre Salvadori joue sur l’outrance pour créer le burlesque mais il n’atteint que le grotesque. Ayant abandonné en cours de projection, je n’essaierai pas d’en dire plus. Le plus surprenant dans tout cela est l’unanimité de la critique pour louanger le film. L’accueil du public a été, semble t-il, plus mitigé.
Elle: pas d'étoile (abandon après 20 mn)
Lui : pas d'étoile (abandon après 50 mn)

Acteurs: Adèle Haenel, Pio Marmaï, Audrey Tautou, Damien Bonnard, Vincent Elbaz
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En liberté!Adèle Haenel et Pio Marmaï dans En liberté! de Pierre Salvadori.

16 janvier 2020

Vacances sur ordonnance (1950) de Henry Cass

Titre original : « Last Holiday »

Vacances sur ordonnance (Last Holiday)Représentant en machines agricoles, George Bird apprend qu’il est atteint d’une maladie incurable et qu’il ne lui reste plus que quelques semaines à vivre. Etant seul et sans famille, il décide de profiter de ce qu’il lui reste et, muni de la totalité de ses économies, part vivre ses derniers jours dans un hôtel luxueux de la côte…
Vacances sur ordonnance est une comédie britannique peu connue, tout à fait dans l’esprit de celles des studios Ealing bien que n’en étant pas issu. Il met en scène Alec Guinness dans un de ces rôles où il excelle, celui d’un anglais moyen, sans signe distinctif particulier, un personnage auquel pouvait s’identifier un public large. Ce n’est pas une comédie où l’on s’esclaffe mais plutôt une comédie où l’on sourit souvent face à l’ironie des situations. Le flegme britannique tend plus que jamais vers un certain détachement. La très grande majorité du film se déroule dans l’hôtel et ses jardins, c’est donc un monde clos avec toute une galerie de personnages assez typés. Le propos se double ainsi d’une critique sociale, le scénariste J. B. Priestley est d’ailleurs un ancien journaliste radiophonique habitué aux chroniques de société. Tous les seconds rôles sont fort bien tenus. Vacances sur ordonnance est une fable assez remarquable.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Alec Guinness, Beatrice Campbell, Kay Walsh, Grégoire Aslan
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Vacances sur ordonnance (Last Holiday)Beatrice Campbell et Alec Guinness dans Vacances sur ordonnance (Last Holiday) de Henry Cass.

Remake :
Vacances sur ordonnance (Last Holiday) film américain de Wayne Wang (2006) avec Queen Latifah et LL Cool J.

15 janvier 2020

Grâce à Dieu (2019) de François Ozon

Grâce à DieuCatholique pratiquant, Alexandre vit à Lyon avec sa femme et ses enfants. Un jour, il découvre par hasard que le prêtre qui a abusé de lui aux scouts officie toujours auprès d’enfants. Il décider d’alerter les autorités de l’Eglise qui recueille son témoignage…
Voir un film sortir sur les écrans sur une affaire pénale non encore jugée soulève un problème : le cinéma peut-il influencer, ou pire encore, se substituer à la justice ? François Ozon a su traiter l’affaire Preynat (dont le procès est en cours au moment où j’écris ces lignes) en écartant ce risque : d’une part, il se borne à relater des faits avérés et connus et, d’autre part, il se concentre sur la libération de la parole. Son film a ainsi une portée qui dépasse l’affaire de ce prêtre pédophile car le propos aurait la même pertinence dans le cadre du mouvement metoo : il montre pourquoi la parole a attendu tant d’années pour se libérer alors que les victimes restent marquées, souvent très durablement. Sur le plan cinématographique, sa mise en scène est parfaite, d’une grande fluidité, simple tout en étant travaillée, ne cherchant jamais à passer pour un documentaire. Il ne recherche pas les effets et Grâce à Dieu n’a rien d’un film-polémique. Il traite son sujet de façon sereine.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Melvil Poupaud, Denis Ménochet, Swann Arlaud, Éric Caravaca, François Marthouret, Bernard Verley, Josiane Balasko
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Remarques :
* Les noms des protagonistes du diocèse de Lyon ont été conservés mais ceux des victimes ont été changés.
* La phrase (qui a donné son titre au film) de Mgr Barbarin en conférence de presse est bien réelle, aussi incroyable qu’elle puisse paraître.

Grâce à DieuDenis Ménochet, Eric Caravaca, Swann Arlaud et Melvil Poupaud dans Grâce à Dieu de François Ozon.

14 janvier 2020

Amanda (2018) de Mikhaël Hers

AmandaA Paris, David, 24 ans, jongle entre différents petits boulots et recule, pour un temps encore, l’heure des choix plus engageants. Le cours tranquille des choses vole en éclats quand sa sœur aînée meurt brutalement dans un attentat. Il se retrouve alors en charge de sa nièce de sept ans…
Amanda est le troisième long métrage de Mikhaël Hers. Son sujet n’est pas l’attentat mais la disparition brutale et l’absence. L’approche du réalisateur de ce sujet difficile à traiter est à la fois simple, très délicate et surtout très humaine. Il n’y a aucun effet dramatique, aucune exubérance mais en revanche beaucoup de pudeur. Vincent Lacoste, qui a l’âge de son personnage, est étonnant par la simplicité et l’authenticité de son jeu. C’est incontestablement sa plus belle interprétation à ce jour. Amanda est un film humain et délicat.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Vincent Lacoste, Isaure Multrier, Stacy Martin, Ophélia Kolb, Marianne Basler, Greta Scacchi
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AmandaIsaure Multrier et Vincent Lacoste dans Amanda de Mikhaël Hers.

13 janvier 2020

La Chute de l’empire américain (2018) de Denys Arcand

La Chute de l'empire américainTitulaire d’un doctorat de philosophie, Pierre-Paul Daoust est chauffeur-livreur pour une société de messagerie de Montréal. Par pur hasard, il se retrouve sur les lieux d’un hold-up sanglant qui a mal tourné. Il profite de l’occasion et s’empare des sacs abandonnés par les voleurs…
La Chute de l’empire américain est présenté comme le troisième volet d’un cycle, après Le Déclin de l’empire américain (1986) et Les Invasions barbares (2003) mais, en réalité, il n’a que bien peu en commun avec ces deux films. Le titre initialement prévu était Le Triomphe de l’argent et c’est bien l’argent qui est au centre de cette histoire. Denys Arcand fustige l’attrait qu’il exerce et son pouvoir, mais son propos est vraiment très confus : il se résume finalement à un « tous pourris » simplificateur. Il donne l’impression de céder à la facilité. Il nous reste un film d’arnaque assez original, avec un personnage principal qui cite volontiers Wittgenstein ou Marc-Aurèle, un film doté d’une belle photographie, parfois assez amusant mais trop long.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Alexandre Landry, Maripier Morin, Rémy Girard, Maxim Roy, Pierre Curzi
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La Chute de l'empire américainAlexandre Landry et Maripier Morin dans La Chute de l’empire américain de Denys Arcand.

12 janvier 2020

Shaun le mouton, le film (2015) de Mark Burton et Richard Starzak

Titre original : « Shaun the Sheep Movie »

Shaun le mouton, le film (Shaun the Sheep Movie)Shaun est un mouton malicieux qui est las du train-train quotidien de la ferme. Il trouve le moyen d’endormir le fermier et l’enfermer dans une caravane, afin d’avoir une journée de repos avec ses congénères. Mais les choses tournent mal : la caravane, mal calée, part à toute vitesse sur la route qui mène à la Grande Ville…
Le personnage de Shaun est apparu pour la première fois en 1995 dans une aventure du duo Wallace et Gromit créé par Nick Park, le court-métrage A Close Shave (Rasé de près). Il fut ensuite au centre d’une série télévisée d’animation britannique (Shaun The Sheep : 150 épisodes de 6 minutes de 2007 à 2016 sur la BBC). Shaun le mouton, le film, sorti lui aussi des studios Aardman Animations, est adapté de cette série. La technique utilisée est celle de l’animation en volume, à base de pâte à modeler. Le film ne comprend aucun dialogue articulé : les personnages s’expriment par cris d’animaux, par grognements ou syllabes inintelligibles pour les humains, ce qui implique la nécessité d’une plus grande variété et précision dans les postures et animations. La mise en place est un peu longue mais rapidement l’humour s’intensifie avec de belles trouvailles et des situations vraiment très variées. Le rythme est rapide, l’ensemble est enlevé et on ne s’ennuie pas une seconde. Shaun le mouton, le film nous fait passer un bon moment.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs:
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Shaun le mouton, le film (Shaun the Sheep Movie)Shaun le mouton, le film (Shaun the Sheep Movie) de Mark Burton et Richard Starzak.