2 novembre 2019

La Planète des singes: Suprématie (2017) de Matt Reeves

Titre original : « War for the Planet of the Apes »

La Planète des singes: Suprématie (War for the Planet of the Apes)Deux ans après avoir affronté les humains et Koba, César et les singes vivent reculés dans une forêt. Attaqué par une unité militaire, il apprend qu’un colonel sanguinaire cherche à tout prix à le tuer. Il commence à planifier la fuite des singes loin des combats mais les évènements vont en décider autrement…
Après Les Origines en 2011 et L’Affrontement en 2014, Suprématie est le troisième film du redémarrage (reboot) de la série cinématographique adaptée du roman de Pierre Boulle. Les évènements se déroulent donc avant l’histoire originale de La Planète des Singes (1969). Ce volet se concentre sur la confrontation entre deux personnalités, le singe César et un colonel humain qui s’est laissé submerger par sa folie meurtrière. Le réalisateur ne s’en est pas caché, ce personnage est modelé sur le colonel Kurtz d’Apocalypse Now (un graffiti dans les sous-sols y fait référence avec un bon gros jeu de mot : « Ape-ocalypse Now ») ; cette proximité nous vaut également un début de réflexion sur l’appropriation personnelle de la violence. Mais il s’agit avant tout d’un film d’action, d’une indéniable qualité d’écriture et de réalisation, sans excès d’effets. Le film est porté par l’interprétation toujours intense d’Andy Serkis qui donne une grande stature à son personnage.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Andy Serkis, Woody Harrelson, Steve Zahn, Amiah Miller
Voir la fiche du film et la filmographie de Matt Reeves sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

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La Planète des singes: Suprématie (War for the Planet of the Apes)Andy Serkis dans La Planète des singes: Suprématie (War for the Planet of the Apes) de Matt Reeves.

La Planète des singes: Suprématie (War for the Planet of the Apes)Amiah Miller et Karin Konoval dans La Planète des singes: Suprématie (War for the Planet of the Apes) de Matt Reeves.

Tous les films :
A) Cinq films de 1968 à 1973 :
La Planète des singes (Planet of the Apes) (1968) de Franklin J. Schaffner
Le Secret de la planète des singes (Beneath the Planet of the Apes) (1970) de Ted Post
Les Évadés de la planète des singes (Escape From the Planet of the Apes) (1971) de Don Taylor
La Conquête de la planète des singes (Conquest of the Planet of the Apes) (1972) de J. Lee Thompson
La Bataille de la planète des singes (Battle for the Planet of the Apes) (1973) de J. Lee Thompson.

B) Nouvelle adaptation du roman :
La Planète des singes (Planet of the Apes) (2001) de Tim Burton.

C) Série « Reboot » :
La Planète des singes : Les Origines (Rise of the Planet of the Apes) (2011) de Rupert Wyatt
La Planète des singes : L’Affrontement (Dawn of the Planet of the Apes) (2014) de Matt Reeves
La Planète des singes : Suprématie (War for the Planet of the Apes) (2017) de Matt Reeves.

1 novembre 2019

Les Nouveaux Héros (2014) de Don Hall et Chris Williams

Titre original : « Big Hero 6 »

Les Nouveaux Héros (Big Hero 6)Hiro Hamada est un génie de la robotique âgé de 14 ans, qui vit dans la ville fictive et futuriste de San Fransokyo (une ville hybride entre San Francisco et Tokyo). Son frère aîné Tadashi l’emmène au centre de robotique de son université où il travaille sur des projets futuristes. À la suite de cette visite, Hiro veut à tout prix rentrer dans cette école. Pour passer l’examen d’entrée, il conçoit un micro-robot révolutionnaire…
Les Nouveaux Héros (Big Hero 6) est le premier film d’animation Disney à utiliser des personnages de l’univers Marvel Comics (Disney a racheté Marvel en 2009). Il se montre différent du style habituel de Disney, réalisant une symbiose entre la culture japonaise et la culture américaine. Le rythme est rapide. Les personnages sont assez variés et attachants mais la plus grande réussite est le robot Baymax, bon gros bibendum-nounours qui ne veut que du bien aux personnes qu’il rencontre. La réalisation est parfaite. Marvel et Disney sont habituellement sur des registres très différents mais le rapprochement et le mélange sont ici assez réussis. (A partir de 3 ans)
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Don Hall et Chris Williams sur le site IMDB.
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Les Nouveaux Héros (Big Hero 6)Le robot Baymax et le petit génie dans Les Nouveaux Héros (Big Hero 6) de Don Hall, Chris Williams.

Les Nouveaux Héros (Big Hero 6)La ville de San Fransokyo dans Les Nouveaux Héros (Big Hero 6) de Don Hall, Chris Williams.

Les Nouveaux Héros (Big Hero 6)Certaines scènes de rues sont techniquement très impressionnantes (nombre de personnages différents, nombre de comportements différents) dans Les Nouveaux Héros (Big Hero 6) de Don Hall, Chris Williams.

31 octobre 2019

Sommaire d’octobre 2019

BoomerangIvan Tsarevitch et la Princesse ChangeanteParanoïaLe Cavalier électriqueJackieMichel StrogoffInvasionC’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule!

Boomerang

(1947) de Elia Kazan

Ivan Tsarevitch et la Princesse Changeante

(2016) de Michel Ocelot

Paranoïa

(2018) de Steven Soderbergh

Le Cavalier électrique

(1979) de Sydney Pollack

Jackie

(2016) de Pablo Larraín

Michel Strogoff

(1956) de Carmine Gallone

Invasion

(2017) de Kiyoshi Kurosawa

C’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule!

(1975) de Jacques Besnard

Photo de familleLe Désert de la peurLe Cheval de ferLa Fiancée du désertUn beau soleil intérieurLe Corps de mon ennemiEl presidenteSpider-Man: New Generation

Photo de famille

(2018) de Cécilia Rouaud

Le Désert de la peur

(1958) de J. Lee Thompson

Le Cheval de fer

(1924) de John Ford

La Fiancée du désert

(2017) de Cecilia Atán et Valeria Pivato

Un beau soleil intérieur

(2017) de Claire Denis

Le Corps de mon ennemi

(1976) de Henri Verneuil

El presidente

(2017) de Santiago Mitre

Spider-Man: New Generation

(2018) de Bob Persichetti, Peter Ramsey et Rodney Rothman

PupilleDilili à ParisDunkerqueArèsDes filles disparaissentMademoiselle de Joncquières

Pupille

(2018) de Jeanne Herry

Dilili à Paris

(2018) de Michel Ocelot

Dunkerque

(2017) de Christopher Nolan

Arès

(2016) de Jean-Patrick Benes

Des filles disparaissent

(1947) de Douglas Sirk

Mademoiselle de Joncquières

(2018) de Emmanuel Mouret

Nombre de billets : 22

30 octobre 2019

Boomerang (1947) de Elia Kazan

Boomerang (Boomerang!)Dans une ville du Connecticut aux Etats-Unis, un prêtre, aimé de tous, est assassiné un soir en pleine rue. Les habitants sont scandalisés et réclame des résultats à la police mais l’enquête piétine. L’impatience gagne les autorités de la ville car les élections sont proches. Un suspect est enfin arrêté…
Boomerang est basé sur une histoire vraie (survenue en 1924) et le scénario suit fidèlement les évènements réels en les replaçant à l’époque actuelle. Elia Kazan est allé tourner sur place (1) et certains figurants sont des habitants de la ville. Outre l’intrigue policière, le film dénonce la corruption politique et la dépendance des procureurs aux édiles. Il met en avant l’intégrité d’un procureur qui, malgré les pressions, cherchera avant tout la justice. Kazan filme en grande partie en décors naturels avec une caméra très mobile et donne au film un fort parfum de réalisme (on attribue ce goût pour le réalisme à sa rencontre avec le producteur Louis de Rochemont). L’interprétation est excellente, y compris les seconds rôles. Boomerang est le deuxième long métrage d’Elia Kazan.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs : Dana Andrews, Jane Wyatt, Lee J. Cobb, Cara Williams, Arthur Kennedy, Sam Levene
Voir la fiche du film et la filmographie de Elia Kazan sur le site imdb.com.

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Boomerang (Boomerang!)Dana Andrews et Lee J. Cobb dans Boomerang (Boomerang!) de Elia Kazan.

Boomerang (Boomerang!)Arthur Kennedy et Dana Andrews dans Boomerang (Boomerang!) de Elia Kazan.

(1) Les évènements réels se sont déroulés à Bridgeport, Connecticut. Elia Kazan a tourné à quelques kilomètres de là, à Stamford, Ct.

29 octobre 2019

Ivan Tsarevitch et la Princesse Changeante (2016) de Michel Ocelot

Ivan Tsarévitch et la princesse changeanteTous les soirs, une fille, un garçon et un vieux projectionniste se retrouvent dans un cinéma qui semble abandonné, mais plein de merveilles. Les trois amis inventent, dessinent, se déguisent pour incarner princesses et aventuriers de contes merveilleux : « La Maitresse des Monstres », « L’Ecolier-Sorcier », « Le Mousse et sa chatte » et « Ivan Tsarévitch et la princesse changeante »…
Ce long métrage assez court (53 mn) est composé de quatre contes dans des univers très différents avec une même technique graphique : les personnages sont représentés en ombres chinoises, laissant juste apparaitre parfois les yeux. Ce parti-pris original amène une simplicité des formes mais permet aussi de mettre en valeur une certaine luxuriance. Michel Ocelot est un esthète qui sait prendre des chemins inattendus. Ce sont des contes très oniriques, au contenu moraliste. Le premier conte se déroulant sous terre n’est pas très beau, il joue sur les peurs des enfants. Le second permet surtout une éclosion de formes extravagantes. Les troisième et le quatrième contes sont les plus élaborés tant au niveau du contenu que de la richesse graphique. Pour un adulte, l’intérêt est toutefois moindre que d’autres films de Michel Ocelot ; Ivan Tsarévitch et la princesse changeante est vraiment destiné aux très jeunes enfants.
Elle:
Lui : 3 étoiles
(c’est un film difficile à noter par un adulte… si j’avais quatre ans, j’aurais certainement mis 4 ou 5 étoiles)

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Michel Ocelot sur le site IMDB.
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Ivan Tsarévitch et la princesse changeanteIvan Tsarévitch et la Princesse Changeante de Michel Ocelot.

Ivan Tsarévitch et la princesse changeanteIvan Tsarévitch et la Princesse Changeante de Michel Ocelot.

27 octobre 2019

Paranoïa (2018) de Steven Soderbergh

Titre original : « Unsane »

Paranoïa (Unsane)Une jeune femme, convaincue d’être harcelée, va consulter une psychologue et se retrouve enfermée contre son gré dans une institution psychiatrique. Alors même qu’elle tente de convaincre tout le monde qu’elle est en danger, elle commence à se demander si sa peur est fondée ou le fruit de son imagination…
Paranoïa fait partie de ces petits films que Steven Soderbergh affectionne de nous concocter entre ses plus grosses productions. Il l’a tourné en dix jours, entièrement à l’Iphone (doté d’un objectif externe tout de même, le plus souvent un 18mm), avec un budget réduit. L’image est donc plutôt laide, avec beaucoup de déformations dues au grand angle ; le travail sur les éclairages est visiblement réduit au minimum. Cependant, la piètre qualité de l’image sert le sujet car elle insinue en nous un certain malaise, nous déstabilise et contribue ainsi à nous mettre en empathie avec l’héroïne. Le scénario réserve beaucoup de surprises et ne laisse que peu de répit. Par certains aspects, Paranoïa évoque Vol au dessus d’un nid de coucou, en plus kafkaïen toutefois, mais ce n’est pas tout, il y a aussi autre chose… Claire Foy fait une prestation vraiment remarquable. Paranoïa a été reçu fraichement par la critique et le public. Il est pourtant réussi.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Claire Foy, Joshua Leonard, Amy Irving, Jay Pharoah, Juno Temple
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Remarques :
* Il est préférable de ne pas trop lire de critiques avant de voir le film car il est important de ne pas savoir comment le scénario va évoluer. La plupart des critiques emploie en effet un mot pour caractériser le film qui donne trop d’indications.

Paranoïa (Unsane)Claire Foy dans Paranoïa (Unsane) de Steven Soderbergh.

Paranoïa (Unsane)Juno Temple et Claire Foy dans Paranoïa (Unsane) de Steven Soderbergh.

Paranoïa (Unsane)Steven Soderbergh filme Claire Foy dans Paranoïa (Unsane).

* Trois Iphone 7 Plus ont été utilisés : « Les objectifs, de la marque Moment, sont très petits. Nous en avons utilisé trois : un 18 mm, un 60 mm, et un fisheye. Globalement, le 18 mm a été notre objectif par défaut. Il m’est aussi arrivé à l’occasion d’utiliser l’objectif intégré, quand la focale était adéquate. »

25 octobre 2019

Le Cavalier électrique (1979) de Sydney Pollack

Titre original : « The Electric Horseman »

Le Cavalier électrique (The Electric Horseman)Après avoir été cinq fois champion du monde de rodéo, Sonny Steele s’est retiré de la compétition. Il a accepté d’être la mascotte d’une marque de céréales et se produit dans des shows avec un costume de lumières. Acceptant mal cette déchéance, il sombre dans l’alcool. Un show à Las Vegas va être le gala de trop…
Le Cavalier électrique est un film qui ne doit son existence qu’à un concours de circonstances. Alors que Sydney Pollack est forcé d’abandonner un projet qui lui tient à cœur (1), il doit trouver en catastrophe un nouveau sujet pour éviter de renvoyer toute son équipe. Il s’empare d’un projet qui trainait dans les tiroirs, un roman de Shelly Burton qui intéressait un peu tout le monde sans convaincre vraiment aucun réalisateur. Après une demi-douzaine de tentatives d’écritures, il finit par transformer totalement l’histoire pour en faire une comédie portée par certains de ses thèmes favoris : l’homme en rupture, l’opposition nature/modernité. De plus, il en profite pour porter un regard très critique sur le monde du show-business et de la publicité. Le récit traîne un peu en longueur dans son dernier tiers. Le couple formé par Jane Fonda et Robert Redford fonctionne très bien à l’écran (l’affiche du film ci-contre met en avant le rapprochement de ces deux stars). Robert Redford a fait lui-même les cascades à cheval. Dans les seconds rôles, le chanteur country Willie Nelson fait sa première apparition à l’écran et signe plusieurs morceaux de la bande sonore. Le film connut un franc succès à sa sortie.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Robert Redford, Jane Fonda, Valerie Perrine, Willie Nelson, John Saxon
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(1) Le projet initial de Sydney Pollack était de tourner l’adaptation d’un gros roman de Robert Penn Warren A Place to Come To. Le cinéaste dut finalement renoncer face aux difficultés d’écriture et de préparation du tournage qui s’amoncelèrent. Cette adaptation ne verra jamais le jour.

Le Cavalier électrique (The Electric Horseman)Robert Redford dans Le Cavalier électrique (The Electric Horseman) de Sydney Pollack.

Le Cavalier électrique (The Electric Horseman)Jane Fonda et Robert Redford dans Le Cavalier électrique (The Electric Horseman) de Sydney Pollack.

23 octobre 2019

Jackie (2016) de Pablo Larraín

JackieNovembre 1963. Une semaine après l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy dans les rues de Dallas, un journaliste se rend à Hyannis Port (en) dans le Massachusetts pour y interviewer Jacqueline Kennedy. Elle lui raconte les détails des jours qui ont suivi l’assassinat jusqu’aux funérailles…
Jackie n’est pas un biopic : le sujet n’est pas de tracer le portrait de l’ancienne Première dame des États-Unis mais de raconter ces quelques jours vus à travers ses yeux. Assez curieusement (1), c’est un réalisateur chilien qui a été chargé de le réaliser. Il tourne ainsi son premier film aux Etats-Unis. Le scénario est en grande partie basé sur le reportage du journaliste interviewer, qui est dans la réalité Theodore H. White, célèbre journaliste politique américain qui a obtenu le prix Pulitzer en 1962. La production s’est efforcée de reconstituer dans les détails les lieux, les habits portés et Natalie Portman a dû travailler sa diction (rappelons que Jacqueline Kennedy était anglaise). Même s’il n’est pas dénué d’intensité, l’ensemble est un peu moins intéressant qu’attendu mais le film propose néanmoins une vision inattendue de cet évènement historique en montrant l’importance et la place du style, y compris dans ces moments extrêmes. Jackie a reçu de bonnes critiques.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Natalie Portman, Peter Sarsgaard, Greta Gerwig, Billy Crudup, John Hurt, Richard E. Grant
Voir la fiche du film et la filmographie de Pablo Larraín sur le site IMDB.
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(1) Jackie devait être à l’origine tourné par Darren Aronofsky, avec Rachel Weisz dans le rôle principal. Les deux ont finalement abandonné le projet, Aronofsky restant toutefois producteur du film.

JackiePeter Sarsgaard (Bob Kennedy) et Natalie Portman dans Jackie de Pablo Larraín.

22 octobre 2019

Michel Strogoff (1956) de Carmine Gallone

Michel StrogoffAlors que son autorité en Sibérie est menacée par le soulèvement des Tartares, le tsar charge Michel Strogoff d’aller porter une lettre à Irkoutsk à son frère le grand-duc. Il doit traverser toute une région sous le contrôle du rebelle Féofor Khan en se faisant passer pour un négociant en tissus accompagné de sa femme…
Grand film commercial des années cinquante, cette nouvelle adaptation du roman de Jules Verne est une production franco-italienne tourné en Yougoslavie. Reprenant les temps forts du roman, le scénario est conçu pour offrir un grand film d’aventures à un public large, y compris aux très jeunes. La mise en scène n’est pas particulièrement remarquable, l’ensemble est trop statique et c’est particulièrement net dans les quelques (courtes) scènes de batailles filmées en plans fixes, sans découpage, où les nombreux figurants ne miment qu’à peine le combat. En revanche, nous avons de belles chevauchées à admirer. Bien qu’un peu âgé pour le rôle, Curd Jürgens est plutôt crédible en Michel Strogoff. Cette adaptation par Carmine Gallone manque cruellement de souffle mais cela ne l’a pas empêché de connaitre un grand succès commercial en Europe.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Curd Jürgens, Geneviève Page, Jacques Dacqmine, Sylva Koscina, Gérard Buhr, Françoise Fabian
Voir la fiche du film et la filmographie de Carmine Gallone sur le site IMDB.

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Michel StrogoffValéry Inkijinoff et Curd Jürgens dans Michel Strogoff de Carmine Gallone.

Principales adaptations :
(les deux premières sont généralement considérées comme étant les meilleures)
Michel Strogoff de Victor Tourjansky (France, 1926) avec Ivan Mosjoukine (muet)
Michel Strogoff de Jacques de Baroncelli (France, 1935) avec Anton Walbrook (+ 1 version anglaise et 1 version allemande)
Michel Strogoff de Carmine Gallone (1956) avec Curd Jürgens
Le Triomphe de Michel Strogoff de Victor Tourjansky (France, 1961) avec Curd Jürgens
Michel Strogoff  de Eriprando Visconti (1970) avec John Philip Law

20 octobre 2019

Invasion (2017) de Kiyoshi Kurosawa

Titre original : « Yocho »

Invasion (Yocho)La jeune Etsuko remarque des changements de comportement chez son mari, qui semble pensif et éteint. Son patron a lui aussi un comportement bizarre mais c’est chez son amie que la modification est la plus spectaculaire : sans raison, elle est terrorisée à la seule vue de son père avec qui elle vit depuis plusieurs années à tel point qu’elle doit être hospitalisée…
Basé sur une pièce de théâtre bien connue au Japon de Tomohiro Maekawa, Invasion reprend, avec des personnages différents, le thème déjà développé dans Avant que nous disparaissions (2017), le film précédent de Kiyoshi Kurosawa (qui, rappelons-le, n’a aucun lien avec Akira Kurosawa). L’idée de départ a déjà été utilisée à de nombreuses reprises dans la science-fiction classique ; le film est donc plus remarquable par sa forme. A l’heure où science-fiction au cinéma est synonyme d’effets spéciaux, Kiyoshi Kurosawa n’en utilise aucun. Il crée une atmosphère forte, pleine d’interrogations et d’incertitudes, qui capture toute notre attention. Il est en revanche moins convaincant quand il semble vouloir glisser vers l’horreur (ce qu’il ne fait heureusement pas). Tout le récit est vu à travers les yeux candides d’Etsuko, jeune femme simple à première vue qui se révèle étonnante par la suite. Invasion a visiblement été tourné avec peu de moyens mais ne manque pas d’intérêt.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Kaho, Shôta Sometani, Masahiro Higashide, Ren Osugi
Voir la fiche du film et la filmographie de Kiyoshi Kurosawa sur le site IMDB.
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Remarques :
* Invasion a tout d’abord été conçu pour la chaîne de télévision japonaise WOWOW. Cette série initialement découpée en 5 épisodes a été remontée pour être distribuée en un film de 140 minutes.
* Kiyoshi Kurosawa décrit le récit comme un hommage aux films de science-fiction des années 1950. On peut effectivement penser au grand classique L’Invasion des profanateurs de sépultures (Invasion of the Body Snatchers, 1956) de Don Siegel.

Invasion (Yocho)Kaho dans Invasion (Yocho) de Kiyoshi Kurosawa.

Invasion (Yocho)Kaho, Masahiro Higashide et (au premier plan) Shôta Sometani dans Invasion (Yocho) de Kiyoshi Kurosawa.