23 novembre 2018

Taipei Story (1985) de Edward Yang

Titre original : « Qing mei zhu ma »

Taipei StoryChin et Lung sont très proches depuis le lycée mais n’arrivent pas à franchir le pas et à se marier ou à vivre ensemble. Chin travaille comme assistante d’une femme cadre supérieur et vient d’emménager dans un appartement pour se libérer de l’emprise familiale. Lung, qui connut son heure de gloire en  star locale du baseball, tient une boutique de tissus mais a bon espoir de monter une affaire aux Etats-Unis avec son beau-frère…
Réalisé en 1985, Taipei Story est un film majeur de la nouvelle vague taïwanaise. Il n’est sorti en France qu’en 2017, après restauration. Il décrit les atermoiements de ses deux personnages principaux au moment de prendre des décisions importantes dans leur vie. Taiwan est un monde bruyant où la modernité s’installe très (trop) rapidement sous les influences japonaises et américaines. Le propos n’est pas noir, mais il est bien gris du fait de cette grande difficulté des personnages à se forger un futur. Le film est assez lent avec des plans aux cadrages travaillés, et une économie souvent frustrante de dialogues qui finit, il faut bien l’avouer, par engendrer un certain ennui. Le rôle principal est tenu par le réalisateur Hou Hsiao-hsien.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Tsai Chin, Hou Hsiao-Hsien
Voir la fiche du film et la filmographie de Edward Yang sur le site IMDB.

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Taipei Story
Lin Hsiu-ling et Tsai Chin dans Taipei Story de Edward Yang.

Taipei Story
Hou Hsiao-Hsien dans Taipei Story de Edward Yang.

11 novembre 2018

La Veuve noire (1987) de Bob Rafelson

Titre original : « Black Widow »

La Veuve noireUn industriel new-yorkais meurt brutalement, empoisonné habilement par sa jeune épouse qui hérite de toute sa fortune. L’attention de l’agent fédéral Alexandra Barnes est attirée par certaines étrangetés et, lorsqu’un autre cas similaire apparaît quelques semaines plus tard, elle n’a plus de doute sur les intentions criminelles de la jeune épouse…
Bob Rafelson nous avait déjà montré son attirance pour les sujets sulfureux avec son remake inutile d’Un facteur sonne toujours deux fois (1981). La Veuve noire n’est guère plus réussi, reposant sur un scénario paresseux avec une mise en place sans subtilités : nous savons tout tout de suite et le reste de l’histoire n’est qu’un jeu du chat et de la souris, totalement improbable. Les personnages sont particulièrement typés. Bob Rafelson ne parvient pas à installer de tension quelconque, il se contente d’installer une certaine sensualité qui ne fonctionne toutefois pas très bien… A noter tout de même la bonne prestation de Sami Frey. Quant à Dennis Hopper, son rôle est inférieur à une minute.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Debra Winger, Theresa Russell, Sami Frey, Dennis Hopper
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Homonyme (sans relation) :
La Veuve noire (The Black Widow) de Nunnally Johnson (1954) avec Ginger Rodgers, Van Heflin et Gene Tierney

Black Widow
Sami Frey et Theresa Russell dans La Veuve noire de Bob Rafelson.

3 novembre 2018

3 hommes à abattre (1980) de Jacques Deray

Trois Hommes à AbattreUn soir, Michel Gerfaut découvre un homme gravement blessé dans une voiture accidentée. Il l’emmène à l’hôpital. Il ne sait pas que l’homme a été la cible de tueurs opérant pour le compte d’une grande entreprise marchante d’armes et qu’ils vont se mettre à sa poursuite…
Adaptation d’un roman de Jean-Patrick Manchette, Trois hommes à abattre est le septième film qu’Alain Delon tourne avec Jacques Deray. L’histoire est sans originalité, très manichéenne, un peu simplette même. L’important est qu’elle puisse permettre à Delon d’incarner une fois encore un personnage solitaire, qui se situe en dehors de tout système. Ce n’est pas un redresseur de torts, il cherche simplement à sauver sa peau. Jacques Deray a su s’entourer de très bons professionnels et le résultat est de très bonne tenue, nerveux, très enlevé, parfaitement maitrisé. Alain Delon y montre sa forte présence habituelle, jouant même sur plusieurs registres : on le voit ainsi porter un blouson de cuir, sans doute pour marcher sur les terres de son rival Belmondo… Trois hommes à abattre n’est pas conçu pour être un film mémorable mais pour constituer un divertissement. Ce qu’il réussit finalement plutôt bien et le film connut un grand succès.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Alain Delon, Dalila Di Lazzaro, Michel Auclair, Jean-Pierre Darras, Féodor Atkine, Simone Renant, Pierre Dux
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3 hommes à abattre
Alain Delon dans Trois Hommes à Abattre de Jacques Deray.

Alain Delon
Alain Delon en blouson à la Belmondo dans Trois Hommes à Abattre de Jacques Deray.

26 août 2018

Enquête sur une passion (1980) de Nicolas Roeg

Titre original : « Bad Timing »

Enquête sur une passionA Vienne, une jeune femme (Theresa Russell) vient de tenter de se suicider. Elle est entre la vie et la mort. L’homme qui l’a accompagné à l’hôpital (Art Garfunkel) est un jeune professeur en psychanalyse. Un inspecteur de police (Harvey Keitel) cherche à reconstituer le déroulement des faits…
Le britannique Enquête sur une passion (Bad Timing) est un thriller sulfureux dont l’élément le plus remarquable est incontestablement sa construction éclatée : de multiples flashbacks, pas nécessairement dans l’ordre chronologique mais brillamment agencés, forment un puzzle élégant qui dévoile peu à peu la personnalité des personnages. Hélas, l’histoire en elle-même n’est guère intéressante et le fait de placer l’intrigue à Vienne, berceau de la psychanalyse, n’est finalement qu’une façade, car bien mal exploité. Art Garfunkel n’est pas un grand acteur et son interprétation est terne, elle n’exprime rien… même pas l’absence de sentiments de son personnage. En revanche, Theresa Russell, pour sa troisième apparition à l’écran, fait une remarquable prestation, riche, pleine de vie, d’une forte présence à l’écran. Cela ne suffit pas à nous sauver de l’ennui. Toutefois, il faut noter que le film ne manque pas de défenseurs.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Art Garfunkel, Theresa Russell, Harvey Keitel, Denholm Elliott
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Remarque :
* Nicolas Roeg est tombé amoureux de son actrice principale et l’épousera peu après. Theresa Russell tournera ensuite dans six autres films de Nicolas Roeg.

Bad Timing
Art Garfunkel et Theresa Russell dans Enquête sur une passion de Nicolas Roeg.

24 août 2018

La Mort en direct (1980) de Bertrand Tavernier

Titre anglais : Death Watch

La Mort en directDans un futur proche où la science a vaincu les plus grandes maladies, une chaine de télévision lance une émission à grande audience qui montre les derniers jours d’une personne atteinte d’un mal incurable. Pour la suivre, elle a fait greffer des micro-caméras dans les yeux d’un « cameraman »…
A partir d’un roman de l’anglais David Compton, Bertrand Tavernier a conçu et réalisé cette œuvre de science-fiction, son unique incursion (à ce jour) dans le genre.  La Mort en direct est une coproduction franco-allemande, tournée en anglais. Le plus visible dans cette histoire est la préfiguration de la télé-réalité et une mise en évidence du voyeurisme, mais le propos va beaucoup plus loin que cela : il explore des possibles variations de notre société. Dans ce futur, il s’est produit un glissement de la morale et de certaines valeurs fondamentales. L’entretien du docteur avec sa patiente est édifiant sur ce point. Cette perte de repères et de finalité contribue à créer un climat assez angoissant. Bertrand Tavernier a utilisé très intelligemment les décors de la ville de Glasgow de façon à donner un caractère atemporel à son film et accentuer cette atmosphère déroutante. Mais La Mort en direct est aussi une histoire d’amour, un amour impossible qui nous émeut. Assez enjoué, Harvey Keitel fait une belle prestation face à Romy Schneider prise presque à contre-emploi : on imagine plus l’actrice dans des personnages pleins de vie que dans un rôle d’une femme condamnée par une maladie incurable. Le charismatique Max von Sydow éclaire le dénouement. Très belle musique d’Antoine Duhamel.  La Mort en direct est un film inhabituel, intelligemment mis en scène. Le film a bénéficié d’une ressortie en 2013.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Romy Schneider, Harvey Keitel, Harry Dean Stanton, Thérèse Liotard, Max von Sydow
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Death Watch
Harvey Keitel et Romy Schneider dans La Mort en direct de Bertrand Tavernier.

1 août 2018

Pelle le conquérant (1987) de Bille August

Titre original : « Pelle erobreren »

Pelle le conquérantAu XIXe siècle, le jeune garçon Pelle et son père, âgé et veuf, émigrent par bateau de Suède vers le Danemark. Ils sont embauchés comme vachers dans une grande ferme locale…
Pelle le conquérant est un copieux roman de Martin Andersen Nexø, un grand classique de la littérature danoise. Bille August n’en adapte que la première partie et, de ce fait, le titre parait quelque peu décalé car il faut bien avouer qu’il ne se passe pas grand-chose durant ces 2h30 (1). Le plus intéressant est la peinture sociale du milieu rural danois et surtout la magnifique relation entre un père maladroit et résigné et son fils avide d’une vie meilleure. Il y a là une variation pleine de subtilités de la supériorité paternelle et de la soumission filiale. Max von Sydow est remarquable dans ce rôle d’une grande complexité, il trouve toujours le ton juste et le jeune Pelle Hvenegaard est parfait. La photographie est assez belle. Le film a reçu de nombreuses récompenses dont la Palme d’or au festival de Cannes 1988.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Pelle Hvenegaard, Max von Sydow, Björn Granath
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(1) Paru de 1906 à 1910, le roman est en quatre volumes : L’Enfance, L’Apprentissage, La Grande Lutte, Le Petit Jour. Les deux derniers volumes se déroulent à Copenhague où Pelle va prendre la tête du mouvement ouvrier. A noter que l’auteur Martin Andersen Nexø (1869-1954) adhérera par la suite au Parti Communiste danois. Son autre roman célèbre est Ditte, enfant des hommes (1917-1921).

Pelle le Conquérant
Max von Sydow et Pelle Hvenegaard dans Pelle le conquérant de Bille August.

27 mars 2018

The Thing (1982) de John Carpenter

The ThingAntarctique, hiver 1982. Dans les étendues vides et enneigées, un hélicoptère norvégien pourchasse un chien isolé. Arrivé dans une station de recherche américaine, l’homme continue à tirer sur l’animal sans se soucier de blesser les hommes à proximité tout en prononçant des phrases incompréhensibles. Il est abattu par le chef de station…
Trois ans après Alien de Ridley Scott, John Carpenter reprend le thème de la créature extraterrestre phagocytaire. Il s’agit toutefois du remake de La chose d’un autre monde, film produit par Howard Hawks (1) qui avait connu un grand succès en 1951. Autres temps, autres mœurs : alors que tout l’art de la première version avait été de ne pas montrer la créature et de laisser notre imagination travailler au grand galop, le film de John Carpenter montre et remontre une bestiole aussi multiforme que sanguinolente (il est judicieux d’éviter de voir le film après un repas trop copieux) avec jets d’acide et tentacules réglementaires que tout monstre digne de ce nom se doit de posséder. Les effets spéciaux sont élaborés et de vrais organes d’animaux ont également été utilisés (bon appétit!). C’est un cinéma efficace. Le scénario a été simplifié à l’extrême : John Carpenter a évacué toute dimension psychologique ou sociétale pour se concentrer sur la lutte pour la survie. Plutôt mal reçu à sa sortie (mais revalorisé par la suite), The Thing de John Carpenter sera sans aucun doute plus apprécié par les amateurs de films d’horreur que par les amateurs de science-fiction qui préfèreront revoir la version d’Howard Hawks.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Kurt Russell, Wilford Brimley
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* Préquelle :
The Thing, film américain de Matthijs van Heijningen Jr. (2011), raconte la découverte du vaisseau.

(1) Certains pensent qu’Howard Hawks l’a également réalisé, laissant le crédit à Christian Nyby pour qu’il puisse être membre de la Director’s Guild (ce que Hawks a toujours nié).

The Thing
Mac (Kurt Russell) …

The Thing
… fait équipe avec Windows (Thomas G. Waites) …
… dans The Thing de John Carpenter
(rappelons que le premier Mac ne sortira qu’en 1984 et Windows 1 en 1985 !)

11 mars 2018

Les ripoux (1984) de Claude Zidi

Les ripouxDans le 18e arrondissement de Paris, l’inspecteur de police Boisrond est un adepte des petites combines. Il se fait payer pour fermer les yeux sur un certain nombre de choses ce qui lui permet de s’adonner à sa passion : les courses. Le train-train de ce flic ripou va être chamboulé par l’arrivée de l’inspecteur Lesbuche, un jeune et ambitieux provincial, avec qui il va devoir faire équipe…
Le film a vraiment surpris à sa sortie par son ton et son amoralité. Claude Zidi parvient à bien installer l’humour sur un sujet qui ne s’y prête guère. Pour ce faire, il est bien aidé par un duo d’acteurs qui fonctionne à merveille. Le film reste toujours aussi distrayant aujourd’hui. Gros succès populaire.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Philippe Noiret, Thierry Lhermitte, Régine, Grâce de Capitani, Julien Guiomar
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Les Ripoux
Philippe Noiret et Thierry Lhermitte dans Les ripoux de Claude Zidi.

Suites (de moindre intérêt) :
Ripoux contre ripoux (1989) de Claude Zidi
Ripoux 3 (2003) de Claude Zidi

21 février 2018

Tootsie (1982) de Sydney Pollack

TootsieMichael Dorsey est un comédien qui a la réputation d’être difficile à gérer. Personne ne veut l’embaucher. Persuadé qu’il peut tout faire, il décide de se travestir en femme et réussit à décrocher un rôle dans un soap-opéra…
Tootsie occupe une place à part dans la filmographie de Sydney Pollack. Il s’agit d’une comédie assez impersonnelle qui se contente de jouer sur les stéréotypes hommes / femmes. Pollack dit être parti de l’idée d’un homme qui devient meilleur en se féminisant. Il a pris soin de ne jamais tomber dans la vulgarité et a su contrôler Dustin Hoffman dans ses velléités d’aller toujours plus loin. En grand amateur des tours de force, l’acteur s’en donne à coeur joie et ne ménage pas sa peine ;  il fait  une prestation remarquable. Mais l’ensemble reste anodin et se compare difficilement aux grands réussites du genre comme I Was a Male War Bride, Certains l’aiment chaud ou Victor Victoria sorti quelques mois plus tôt. Tootsie fera pourtant presque dix fois plus d’entrées que ce dernier et restera, de loin, le plus grand succès au box-office de la carrière de Sydney Pollack.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Dustin Hoffman, Jessica Lange, Teri Garr, Dabney Coleman, Charles Durning, Bill Murray, Geena Davis
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Tootsie
Sydney Pollack et Dustin Hoffman dans Tootsie de Sydney Pollack.

Remarques :
* Dans les films sortis en 1982 aux USA, Tootsie est en seconde place  en nombre d’entrées. Seul E.T. a fait mieux.
* Dustin Hoffman aurait mérité un Oscar pour sa performance. Ce sera Jessica Lange qui aura l’Oscar réglementaire (ce qui peut laisser perplexe…)
* Première apparition à l’écran de Geena Davis.

Tootsie
Jessica Lange, Dustin Hoffman, Dabney Coleman et George Gaynes dans Tootsie de Sydney Pollack.

19 février 2018

That’s Life! (1986) de Blake Edwards

That's Life!Célèbre chanteuse d’opéra, Gillian Fairchild vient de subir une biopsie de la gorge et doit attendre la fin du week-end pour en avoir le résultat. Très angoissée mais d’une grande force de caractère, elle ne veut pas en parler à son mari, Harvey, un architecte hypocondriaque et volubile qui vit très mal son soixantième anniversaire, ni à ses enfants accaparés par leurs petits soucis sentimentaux…
Plus encore que S.O.B., où Blake Edwards réglait ses comptes avec l’industrie cinématographique, That’s Life! est un film très personnel du réalisateur : il l’a en grande partie financé lui-même, tourné dans sa villa à Malibu, avec son épouse Julie Andrews, une de ses filles, sa belle-fille et le fils et la femme de son ami Jack Lemmon. Ce dernier s’en donne à cœur joie dans ce rôle d’égocentrique angoissé aux monologues quasi-obsessionnels. Atteints de la même insatisfaction chronique, les enfants sont aussi centrés sur eux-mêmes et insupportables que leur père. La peur de vieillir, l’angoisse de voir ses ambitions déçues, les désillusions sont les thèmes principaux de cette tragi-comédie. En fait de vision sur la vie en général, le personnage interprété par Jack Lemmon ferait plutôt partie de ces personnes qui nous influencent en creux : on se dit qu’il faut faire attention à ne pas devenir comme lui ! Une variante du fameux « comment vivre » après tout… Les prestations de Julie Andrews et de Jack Lemmon sont absolument remarquables. En outre, Sally Kellerman est vraiment savoureuse en voisine envahissante et exubérante. Tout cela est un peu nombriliste tout de même mais d’une réalisation parfaite.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jack Lemmon, Julie Andrews, Sally Kellerman, Robert Loggia
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Remarques :
* Jennifer Edwards, fille d’un précédent mariage de Blake Edwards, est la fille Megan (qui joue du saxo).
Emma Walton Hamilton, fille d’un précédent mariage de Julie Andrews, est la fille Kate (qui est enceinte).
Chris Lemmon, fils de Jack Lemmon, est également son fils, Josh, dans le film.
Felicia Farr, la femme de Jack Lemmon, est la diseuse de bonne aventure.

* Le scénario a été écrit au fur et à mesure du tournage. Il est co-signé par Blake Edwards et Milton Wexler qui n’est autre que le psychanalyste du réalisateur ! Il avait déjà collaboré avec lui pour écrire son remake de L’homme qui aimait les femmes.

 

That's life
Jack Lemmon et Julie Andrews dans That’s Life! de Blake Edwards (photo publiciaire… à aucun moment Jack Lemmon n’est aussi détendu!)