4 août 2022

Au service secret de Sa Majesté (1969) de Peter R. Hunt

Titre original : « On Her Majesty’s Secret Service »

Au service secret de Sa Majesté (On Her Majesty's Secret Service)Après avoir sauvé la belle comtesse Tracy Di Vicenzo du suicide, James Bond se remet sur la piste de Blofeld, à la tête du Spectre. Ce dernier tente de mettre au point un virus qui mettrait un terme à toute vie végétale sur la planète…
Au service secret de Sa Majesté est un film britannique réalisé par Peter Hunt. C’est le sixième opus de la série des films de James Bond. Le scénario est inspiré du roman homonyme de Ian Fleming. Le film se situe à part des autres pour plusieurs raisons : c’est le seul film avec George Lazenby, acteur australien (1) chargé de remplacer Sean Connery, 007 n’utilise pas de gadgets, il est plus sentimental, il a des rapports inhabituels avec son supérieur qui lui retire une affaire, il s’allie même avec un truand… La fin est surprenante par son absence de happy end (2). Les décors et la musique paraissent plus sophistiqués que précédemment. Tous ces éléments contribuent à lui donner une personnalité et certains critiques le considèrent comme le meilleur de la série, la réputation du film s’étant nettement améliorée au fil des années.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: George Lazenby, Diana Rigg, Telly Savalas, Gabriele Ferzetti, Ilse Steppat, Bernard Lee
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter R. Hunt sur le site IMDB.

Voir les livres sur James Bond

(1) A noter que l’australien George Lazenby est doublé dans la version originale dans de nombreuses scènes : lorsque 007 se fait passer pour le très british Sir Hilary Bray, il est doublé par l’acteur George Baker qui tient le rôle du véritable Sir Bray.
(2) La scène ultime était initialement prévue pour être placée au début de l’opus suivant. Mais, quand il est apparu clairement que George Lazenby n’y figurerait pas, il a été décidé de la placer à la fin de celui-ci, d’où l’absence de happy end.

Au service secret de Sa Majesté (On Her Majesty's Secret Service)Diana Rigg et George Lazenby dans Au service secret de Sa Majesté (On Her Majesty’s Secret Service) de Peter R. Hunt.

3 août 2022

Diaboliquement vôtre (1967) de Julien Duvivier

Diaboliquement vôtreAprès un violent accident de voiture, Georges Campos sort du coma, au soulagement de sa jolie femme et d’un ami médecin qui le ramènent chez lui. Mais lui ne reconnait personne, il est amnésique…
Diaboliquement vôtre est un film français coécrit et réalisé par Julien Duvivier. Il s’agit de son ultime réalisation : le réalisateur est décédé deux mois avant sa sortie en salles dans un accident de voiture. Le scénario est basé sur le roman Manie de la persécution du français Louis C. Thomas, auteur de romans policiers. Si l’histoire pouvait être étonnante dans les années soixante, elle ne l’est plus vraiment aujourd’hui et nous devinons trop facilement ce qui se trame. De plus, le personnage secondaire du valet asiatique paraît plus ridicule qu’inquiétant. Le film reste toutefois plaisant et montre une certaine élégance dans la photographie (signée Henri Decaë, directeur de la photographie de Jean-Pierre Melville et de plusieurs films de la Nouvelle Vague). Les dialogues sont l’oeuvre de Paul Gégauff, le scénariste attitré de Claude Chabrol.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Alain Delon, Senta Berger, Peter Mosbacher, Sergio Fantoni
Voir la fiche du film et la filmographie de Julien Duvivier sur le site IMDB.

Voir les autres films de Julien Duvivier chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Julien Duvivier

Remarque :
Dans la version originale française, l’autrichienne Senta Berger est doublée par l’actrice Anouk Ferjac.

Diaboliquement vôtreAlain Delon et Senta Berger dans Diaboliquement vôtre de Julien Duvivier.

27 juillet 2022

Will Penny, le solitaire (1967) de Tom Gries

Titre original : « Will Penny »

Will Penny, le solitaire (Will Penny)Will Penny, cowboy solitaire approchant la cinquantaine, tue un homme pour défendre ses deux camarades d’une bande de rôdeurs. Il est ensuite engagé par un propriétaire de ranch pour surveiller du bétail dans les montagnes pendant le rude hiver, mais trouve sa cabane occupée par une femme et son fils en route vers la Californie…
Will Penny, le solitaire est un western américain écrit et réalisé par Tom Gries, réalisateur qui avait auparavant signé que des films de série B. Celui-ci est assez unanimement considéré comme étant son meilleur. Il s’agit d’un western plutôt intimiste, avec peu d’action. Son personnage principal, campé par Charlton Heston, est confronté à son âge, à son manque d’éducation et à son avenir limité lors de sa rencontre avec une femme qui est tout l’inverse. Le film s’écarte de l’image du cowboy qui manie les armes pour le présenter comme un homme qui doit travailler pour continuer à vivre, une vision certainement plus réaliste de la vie dans l’Ouest. Le personnage du vilain (Donald Pleasence) est hélas plutôt raté. Le réalisateur n’a pas cédé aux sirènes du happy-end et cette fin en demi-teinte a souvent été avancée comme explication au manque de succès du film. Charlton Heston a déclaré à plusieurs reprises qu’il considérait Will Penny comme étant son meilleur film.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Charlton Heston, Joan Hackett, Donald Pleasence, Bruce Dern, Ben Johnson, Jon Gries
Voir la fiche du film et la filmographie de Tom Gries sur le site IMDB.

Remarque :
* L’enfant est joué par le propre fils de Tom Gries.

Will Penny, le solitaire (Will Penny)Charlton Heston, Jon Gries et Joan Hackett dans Will Penny, le solitaire (Will Penny) de Tom Gries.

21 juillet 2022

Le Colosse de Rhodes (1961) de Sergio Leone

Titre original : « Il colosso di Rodi »

Le Colosse de Rhodes (Il colosso di Rodi)280 av. J.-C. L’île de Rhodes est gouvernée par le tyran Xerxès qu’un groupe de rebelles tente d’assassiner. Une énorme statue d’Apollon (le colosse) protège le port et le tyran envisage une alliance avec la Phénicie contre la Grèce. Darios, héros militaire grec, rend visite à son oncle à Rhodes. Il s’éprend de la jolie Diala, fille de l’architecte de la statue…
Le Colosse de Rhodes est un péplum italien réalisé par Sergio Leone. Lorsqu’il le dirige, le réalisateur a acquis une solide expérience durant la précédente décennie : il est l’un des assistants les plus recherchés de Cinecittà et excelle dans la maitrise des scènes de foule. Il est bien entendu difficile de déceler ici la patte du futur réalisateur de westerns, tout au plus peut-on deviner des similitudes dans le profil du héros (personnage extérieur, plutôt laconique, qui ne veut pas s’impliquer) et s’amuser à trouver des scènes qui ont un parfum de western (la scène finale par exemple). L’histoire est assez classique pour le genre, avec son lot de traitrises et cruautés ; comme souvent, de grandes libertés ont été prises par rapport à la vérité historique, des évènements qui se sont déroulés sur plusieurs siècles sont condensés en une seule époque. Les scènes d’ampleur sont remarquablement maitrisées et les acteurs bien dirigés (éviter toutefois la version doublée en français). L’ensemble se regarde sans déplaisir.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Rory Calhoun, Lea Massari, Georges Marchal, Conrado San Martín, Ángel Aranda, Mabel Karr, George Rigaud
Voir la fiche du film et la filmographie de Sergio Leone sur le site IMDB.

Voir les autres films de Sergio Leone chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Sergio Leone

Le Colosse de Rhodes (Il colosso di Rodi)Lea Massari, Rory Calhoun et George Rigaud dans Le Colosse de Rhodes (Il colosso di Rodi) de Sergio Leone.

18 juillet 2022

Surcouf, le tigre des sept mers (1966) de Sergio Bergonzelli et Roy Rowland

Titre original : « Surcouf, l’eroe dei sette mari »

Surcouf, le tigre des sept mers (Surcouf, l'eroe dei sette mari)Au début du XIXe siècle, le lieutenant Robert Surcouf quitte Saint-Malo alors que le père de sa bien-aimée lui refuse la main de sa fille. Il va dans l’Océan Indien affronter les Anglais qui encerclent l’isle de France (île Maurice)…
Surcouf, le tigre des sept mers est un film franco-italo-espagnol réalisé par l’italien Sergio Bergonzelli et l’américain Roy Rowland. Son personnage central est un corsaire (rappelons que, à la différence des pirates, les corsaires attaquaient les bateaux ennemis en tant de guerre avec l’autorisation de leur gouvernement) interprété par Gérard Barray. Si l’acteur français n’a pas toute la brillance d’un Errol Flynn, il possède un certain charme et montre de l’éclat dans l’action. Il est très crédible en tous cas dans le rôle. Le scénario, certes assez classique, comporte suffisamment de péripéties pour conserver toute notre attention. Surcouf, le tigre des sept mers est un film de série B mais plutôt bien réalisé. Une suite des aventures de Surcouf, tournée par les mêmes réalisateurs, est sortie la même année : Tonnerre sur l’océan Indien (Il Grande colpo di Surcouf).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Gérard Barray, Antonella Lualdi, Terence Morgan, Geneviève Casile, Armand Mestral
Voir la fiche du film et la filmographie de Sergio Bergonzelli et Roy Rowland sur le site IMDB.

Voir les autres films de Roy Rowland chroniqués sur ce blog…

Remarque :
* Le film a été vu en français et le doublage (ou plutôt la post-synchronisation puisque la très grande majorité des acteurs sont français) ajoute au côté vieillot.

Surcouf, le tigre des sept mers (Surcouf, l'eroe dei sette mari)Gérard Barray dans Surcouf, le tigre des sept mers (Surcouf, l’eroe dei sette mari) de Sergio Bergonzelli & Roy Rowland.

29 juin 2022

Zoulou (1964) de Cy Endfield

Titre original : « Zulu »

Zoulou (Zulu)1879. Au lendemain de la cinglante défaite anglaise d’Isandhlwana en Afrique du Sud, une centaine de Tuniques rouges se préparent à défendre une ferme faisant office de mission et d’hôpital à Rorke’s Drift sur le point d’être attaquée par 4 000 guerriers Zoulous. Le commandant est un officier du Génie chargé de construire un pont secondé par un jeune officier sans expérience…
Zoulou est un film de guerre britannique réalisé par l’américain Cyril R. Endfield. Il retrace un épisode de la guerre anglo-Zouloue (1879) qui fut marquée par batailles particulièrement sanglantes. Cy Endfield en a écrit le scénario avec John Prebble, journaliste et historien. Le propos est assez équilibré, sans excès de patriotisme ni de mépris des africains. La stratégie des Zoulous est montrée comme étant particulièrement élaborée. En acteur/producteur qui n’a jamais caché ses convictions socialistes et pacifistes, Stanley Baker a veillé à l’orientation générale du récit. Le film est très spectaculaire par son ampleur : les paysages sont somptueux et les scènes avec plus de 500 figurants  spectaculaires (1). Les chants de guerre zoulous sont aussi superbes qu’impresionnants. Le principal défaut du film est sa longueur, par exemple la scène de cérémonie qui ouvre le film paraît interminable. C’est le premier grand rôle pour Michael Caine (2). Le succès en Grande Bretagne fut immense. Il est en revanche assez peu connu en France. En Afrique du Sud sous Apartheid, le film fut interdit de projection aux populations noires.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Stanley Baker, Jack Hawkins, Ulla Jacobsson, James Booth, Michael Caine, Nigel Green
Voir la fiche du film et la filmographie de Cy Endfield sur le site IMDB.

Voir les autres films de Cy Endfield chroniqués sur ce blog…

Remarque :
* Le chef Mangosuthu Buthelezi, alors chef de la nation Zoulou, a joué son arrière-grand-père, Cetawayo (scène d’ouverture).
* La narration en voix-off est dite par Richard Burton (grand ami de Stanley Baker).
* En 1979, Cyril R. Endfield a consacré un autre film aux événements qui se sont déroulés lors de la bataille d’Isandhlwana (la veille des événements de Rorke’s Drift) : L’Ultime Attaque (Zulu Dawn) avec Burt Lancaster et Peter O’Toole. Film de qualité moindre et plus discutable.

(1) Des astuces nous donnent l’impression que les figurants sont même plus nombreux : par exemple, lorsque le guerriers Zoulous forment une ligne sur la crête des collines environnantes, plusieurs boucliers étaient attachés ensemble avec seulement un figurant à chaque extrémité.
(2) Michael Caine a dit récemment qu’il eut de la chance que le réalisateur fut américain parce qu’un réalisateur anglais n’aurait jamais confié le rôle à Cockney (londonien) comme lui.

Zoulou (Zulu)Stanley Baker, Ulla Jacobsson et Michael Caine dans Zoulou (Zulu) de Cy Endfield.

Zoulou (Zulu)

21 juin 2022

Les Basilischi (1963) de Lina Wertmüller

Titre original : « I basilischi »

Les Basilischi (I basilischi)Francesco, Sergio et Antonio sont trois jeunes hommes privilégiés qui vivent dans la ville provinciale de Minervino Murge en Italie, située entre les Pouilles et la Basilicate : le film est un portrait de leur vie trop imprégnée d’apathie et de provincialisme pour leur donner envie de partir vers d’autres destinations…
Les Basilischi (= Les Lézards) est un film italien sorti en 1963 mais que l’on n’a pu découvrir en France qu’à l’occasion de sa restauration en 2022. C’est le premier film de Lina Wertmüller, cinéaste italienne issue d’une famille de la haute aristocratie suisse. Elle en a écrit le scénario. La réalisatrice est alors très marquée par Fellini dont elle a été l’assistante sur 8 et ½. Le film est une chronique sociale centrée sur le quotidien de trois amis qui sont enfermés dans une société sclérosée où tout se sait, où rien ne bouge. Ils ne peuvent rencontrer une jeune fille sans respecter des règles compliquées et toute tentative libératrice est vouée à l’échec. En revanche, la parole est partout, on parle beaucoup mais on ne fait rien. Malgré la noirceur du constat, l’humour n’est pas absent, placé ici et là avec parcimonie. C’est un portrait social dont le ton paraît très juste. Les films ultérieurs de la réalisatrice ne présenteront pas toujours ces mêmes qualités.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Antonio Petruzzi, Stefano Satta Flores, Sergio Ferranino
Voir la fiche du film et la filmographie de Lina Wertmüller sur le site IMDB.

Les Basilischi (I basilischi)Sergio Ferranino, Stefano Satta Flores et Antonio Petruzzi dans Les Basilischi (I basilischi) de Lina Wertmüller.

20 juin 2022

La Fièvre dans le sang (1961) de Elia Kazan

Titre original : « Splendor in the Grass »

La Fièvre dans le sang (Splendor in the Grass) Dans une petite ville du Kansas, en 1928, Deanie (Natalie Wood) et Bud (Warren Beatty) sont amoureux l’un de l’autre. Le père de Bud, riche homme d’affaires, a d’ambitieux projets pour son fils. De son côté, Deanie, issue d’une famille de classe moyenne, se voit contrainte par sa mère de respecter la morale conservatrice dominante et de ne faire aucun écart de conduite avant le mariage…
La Fièvre dans le sang est un film américain réalisé par Elia Kazan, sorti en 1961. Le scénario a été écrit par le dramaturge et romancier William Inge, basé sur des personnes qu’il a connues quand il était adolescent au Kansas dans les années 20. Avec cette histoire d’amour passionné, Elia Kazan continue ce qu’il a fait film après film : dresser un portrait des Etats-Unis avec ses idéaux et ses travers, ici le poids du puritanisme, source d’immobilisme. Il montre que certaines des valeurs morales et économiques vacillent, tout en affichant un optimisme lié aux individus. Comme toujours avec Kazan, les sentiments sont intenses, les personnages démonstratifs et les pulsions très présentes. La Fièvre dans le sang est un film assez puissant dans son exposé, un film vraiment remarquable.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Natalie Wood, Warren Beatty, Pat Hingle, Audrey Christie, Barbara Loden, Zohra Lampert
Voir la fiche du film et la filmographie de Elia Kazan sur le site IMDB.

Voir les autres films de Elia Kazan chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Elia Kazan

Remarque :
* Premier film avec Warren Beatty.
* Le titre original, Splendor in the Grass, est tiré d’un poème de William Wordsworth que Deanie lit en classe. Le terme symbolise une vision idéalisée de la vie que l’on a dans sa jeunesse, que l’on perd ensuite mais cette perte nous rend plus fort :
    What though the radiance which was once so bright
    Be now for ever taken from my sight,
    Though nothing can bring back the hour
    Of Splendor in the Grass, glory in the flower
    We will grieve not; rather find
    Strength in what remains behind.
(poème « Ode: Intimations of Immortality from Recollections of Early Childhood« )

La Fièvre dans le sang (Splendor in the Grass)Natalie Wood et Warren Beatty dans La Fièvre dans le sang (Splendor in the Grass) de Elia Kazan.

Voir nos commentaires d’une précédente vision

18 juin 2022

Jules de Londres (1963) de Cliff Owen

Titre original : « The Wrong Arm of the Law »

Jules de Londres (The Wrong Arm of the Law)Pearly Gates (Peter Sellers) est à la tête d’un gang de voleurs et également d’une maison de couture huppée qui lui tient lieu de couverture. Leurs opérations sont fortement contrariées par trois Australiens qui se font passer pour des policiers : ils les prennent sur le fait et leur dérobent le butin…
Jules de Londres est une comédie policière britannique réalisé par Cliff Owen. Le film n’est pas des plus remarquables dans sa forme mais il est réussi, grâce à une écriture intelligente et précise et une excellente interprétation. L’humour british est assez constant avec une bonne dose d’incongru et de nonsense. Peter Sellers tient parfaitement le premier rôle, sans excès, toujours avec grande justesse. Face à lui, Lionel Jeffries est assez savoureux en inspecteur de Scotland Yard. Un film qui regarde avec grand plaisir. Jules de Londres connut un beau succès en Grande Bretagne. Il n’est sorti que trois ans plus tard en France et de façon confidentielle.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Peter Sellers, Lionel Jeffries, Bernard Cribbins, Davy Kaye, Nanette Newman, Ed Devereaux, John Le Mesurier
Voir la fiche du film et la filmographie de Cliff Owen sur le site IMDB.

Voir les autres films de Cliff Owen chroniqués sur ce blog…

Jules de Londres (The Wrong Arm of the Law)Peter Sellers et Nanette Newman dans Jules de Londres (The Wrong Arm of the Law) de Cliff Owen.

Jules de Londres (The Wrong Arm of the Law)Lionel Jeffries, Graham Stark et Davy Kaye
dans Jules de Londres (The Wrong Arm of the Law) de Cliff Owen.

15 juin 2022

La Collectionneuse (1967) de Eric Rohmer

La CollectionneuseAdrien et son ami Daniel passent le mois de juillet dans la propriété prêtée par un ami commun, isolée en bord de mer. Une inconnue, invitée également, finit par occuper l’essentiel de leurs pensées, les troublant autant par sa beauté que par son indépendance et sortant en ville chaque soir avec un nouvel inconnu. Chacun cherche à la dominer à sa manière, sous un détachement feint, par des jugements prétentieux et définitifs sur la vanité de son attitude…
La Collectionneuse est un film français réalisé par Éric Rohmer, son premier film en couleurs. C’est le quatrième des Six Contes moraux mais il a été réalisé avant le troisième (Ma nuit chez Maud). Le film est assez difficile à regarder tant il est empreint des explorations pseudo-intellectuelles de son époque. L’anticonformisme ostentatoire qu’affichent les personnages paraît extrêmement daté aujourd’hui, il s’est mué en superficialité. Le fort égocentrisme des personnages masculins et surtout leur vision dégradante des femmes provoquent même un certain malaise. Malgré la voix-off à la première personne du personnage principal (1), il est difficile de deviner la position du cinéaste tant il reste réservé, en retrait, dans son regard sur ces dandys « modernes ». Il ne cherche pas à provoquer la sympathie (ni l’antipathie), il observe avec précision et nous fait partager les réflexions de ses personnages. Le film bénéficie d’une certaine aura, celle des Six Contes moraux.
Elle: 2 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Patrick Bauchau, Haydée Politoff, Daniel Pommereulle
Voir la fiche du film et la filmographie de Eric Rohmer sur le site IMDB.

Voir les autres films de Eric Rohmer chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Éric Rohmer

Remarque :
* Rohmer a imaginé pour ce film un nouveau principe de fonctionnement : de longues répétitions où les acteurs improvisent dans un premier temps (ce qui a poussé à les créditer au générique pour avoir collaboré à l’écriture des dialogues) suivies de très peu de prises, en longs plans, non intrusifs.

(1) Rohmer a reconnu s’être inspiré de Paul Gégauff, scénariste de Claude Chabrol et dandy réputé, pour concevoir son film.

La CollectionneusePatrick Bauchau et Haydée Politoff dans La Collectionneuse de Éric Rohmer.

Six Contes moraux d’Eric Rohmer :
1963 : La Boulangère de Monceau
1963 : La Carrière de Suzanne
1967 : La Collectionneuse
1969 : Ma nuit chez Maud
1970 : Le Genou de Claire
1972 : L’Amour l’après-midi