16 avril 2022

Le Renne blanc (1952) de Erik Blomberg

Titre original : « Valkoinen peura »

Le Renne blanc (Valkoinen peura)Dans les neiges de Laponie, Pirita est une jeune épouse attristée par les trop longues absences de son mari, éleveur de rennes. Délaissée, elle consulte un devin qui lui révèle sa véritable nature : elle est une sorcière. Après un sacrifice animal, la jeune femme se change en un majestueux renne blanc et, sous cette apparence, elle attire les hommes dans un piège fatal…
Le Renne blanc est un film fantastique finlandais réalisé par Erik Blomberg. Si le cinéma finlandais est peu connu, il a connu des périodes fastes comme le début des années cinquante où une trentaine de films étaient produits chaque année. Rares sont ceux qui ont connu une carrière internationale toutefois, mais ce fut le cas pour Le Renne blanc. Il s’agit du premier long métrage d’Erik Blomberg, un excellent opérateur qui a débuté à la fin des années trente. L’histoire s’inspire librement d’une légende du peuple Samis (que nous nommons « Lapons »), bâtie autour de la transformation d’une femme en animal, un renne au déplacement particulièrement gracieux. Les images des grandes étendues neigeuses sont très belles et nous immergent dans le monde lapon. L’actrice principale, Mirjami Kuosmanen, est la femme du réalisateur. Elle était une vedette en Finlande et montre beaucoup de présence à l’écran sans avoir un jeu trop appuyé. Le film a également quelques scènes plus documentaires, la façon dont les Samis utilisent les rennes pour se déplacer est étonnante.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Mirjami Kuosmanen, Kalervo Nissilä, Åke Lindman
Voir la fiche du film et la filmographie de Erik Blomberg sur le site IMDB.

Le Renne blanc (Valkoinen peura)Mirjami Kuosmanen dans Le Renne blanc (Valkoinen peura) de Erik Blomberg.

12 avril 2022

M le maudit (1951) de Joseph Losey

Titre original : « M »

M le maudit (M)Los Angeles, les années 1950. Un tueur en série kidnappe et tue des petites filles. La ville est traumatisée par ces nombreux meurtres non résolus. La police est incapable de retrouver l’assassin. Gênée dans ses affaires, la pègre décide de trouver elle-même le meurtrier avant qu’il ne tue à nouveau…
M le maudit est un film américain réalisé par Joseph Losey. Le film est un remake du film allemand M le maudit (1931) de Fritz Lang. Bien que Losey désirait s’écarter de l’original, son film reprend fidèlement la trame de son modèle pour éviter des problèmes de censure. L’action est transposée dans l’Amérique des années cinquante ; l’esthétique est celle des films noirs américains, avec toutefois peu de scènes nocturnes et beaucoup de scènes en extérieurs. Sur le plan du récit, la principale variation réside dans l’explication du comportement du tueur qui n’est plus ici un dangereux maniaque sexuel mais un homme psychologiquement perturbé. Sa déclaration en fin de film est l’occasion d’une scène intense, superbement interprétée. En revanche, toute allégorie sociale ou politique (le film de Fritz Lang se situait en pleine montée du nazisme) n’a pu que disparaître, ce qui rend le film plus banal. Il n’en reste pas moins fort et ne mérite certainement pas l’opprobre qu’il a subi.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: David Wayne, Howard Da Silva, Martin Gabel, Luther Adler, Steve Brodie, Raymond Burr, Glenn Anders, Norman Lloyd
Voir la fiche du film et la filmographie de Joseph Losey sur le site IMDB.

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M le maudit (M)David Wayne dans M le maudit (M) de Joseph Losey.

Version précédente :
M le maudit (M – Eine Stadt sucht einen Mörder) de Fritz Lang avec Peter Lorre

8 avril 2022

L’Homme de nulle part (1956) de Delmer Daves

Titre original : « Jubal »

L'homme de nulle part (Jubal)Jubal Troop est recueilli par Shep Horgan, riche éleveur qui l’embauche. Peu à peu il se voit confier de plus en plus de responsabilités, au grand dam de Pinky, régisseur du domaine qui est ainsi relégué à la seconde place…
L’Homme de nulle part (Jubal) est un western réalisé par Delmer Daves. Si l’intrigue repose sur les thèmes classiques de la convoitise et la jalousie, le film montre une richesse et une profondeur qui le fait sortir du lot. Certains critiques l’ont qualifié de « western psychologique » mais nous nous contenterons de dire que les caractères sont décrits avec naturel et une grande acuité. La tension s’installe sans que l’on en ait conscience et culmine dans le dernier quart du film. L’interprétation est parfaite, de l’affable Glenn Ford au malfaisant Rod Steiger en passant par Ernest Borgnine (toujours doté d’une belle présence) et le jeune Charles Bronson. Encore un beau et intense western signé Delmer Daves.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Glenn Ford, Ernest Borgnine, Rod Steiger, Valerie French, Felicia Farr, Charles Bronson
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L'homme de nulle part (Jubal)Ernest Borgnine et Glenn Ford dans L’homme de nulle part (Jubal) de Delmer Daves.

L'homme de nulle part (Jubal)Rod Steiger et Jack Elam dans L’homme de nulle part (Jubal) de Delmer Daves.

L'homme de nulle part (Jubal)Charles Bronson dans L’homme de nulle part (Jubal) de Delmer Daves.

Homonymes :
L’homme de nulle part,  film franco-italien réalisé par Pierre Chenal en 1937
L’homme de nulle part (Chelovek niotkuda), film soviétique réalisé par Eldar Riazanov et sorti en 1961.

30 mars 2022

Le Célibataire (1955) de Antonio Pietrangeli

Titre original : « Lo scapolo »

Le Célibataire (Lo scapolo)Paolo Anselmi est célibataire et il entend bien le rester. Il court les femmes et voudrait multiplier les aventures. Mais la vie de Paolo est solitaire et toutes ses tentatives de séduction ne sont pas couronnées de succès…
Le Célibataire est un film italien réalisé par Antonio Pietrangeli. Il en a coécrit le scénario avec Ruggero Maccari et Ettore Scola. Alberto Sordi était déjà assez connu et commençait à enchaîner les tournages. Ici, son personnage est celui qu’il interprétera si souvent, un « italien moyen » un peu lâche et plutôt pitoyable. Le propos fustige le machisme ambiant, le refus du mariage reposant sur la crainte de perdre une liberté fantasmée, nourrie par les affabulations et récits d’aventures. Si le thème général paraît bien classique, il faut garder à l’esprit que nous sommes en 1955, donc au tout début de la grande époque de la comédie italienne. Le scénario est assez libre dans les enchainements de scènes, l’ensemble manque parfois un peu de liant ; ce sont des tranches de vie. Le film peine à s’envoler et reste assez mineur, mais sa date de sortie pousse à une certaine indulgence.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Alberto Sordi, Sandra Milo, Nino Manfredi, Madeleine Fischer
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Remarque :
* Alberto Sordi est resté célibataire toute sa vie.

Le Célibataire (Lo scapolo)Alberto Sordi dans Le Célibataire (Lo scapolo) de Antonio Pietrangeli.

22 mars 2022

Meurtre à l’italienne (1959) de Pietro Germi

Titre original : « Un maledetto imbroglio »

Meurtre à l'italienne (Un maledetto imbroglio)Un vol de bijoux a été commis dans un immeuble bourgeois de Rome. Le commissaire Ingravallo porte d’abord ses soupçons sur le fiancé d’Assuntina, la domestique de Liliana Banducci, qui vit dans l’appartement d’en face. Mais l’affaire se révèle plus complexe que prévu quand, quelques jours plus tard, on retrouve Liliana Banducci assassinée…
Meurtre à l’italienne est un film italien réalisé par Pietro Germi. Il est adapté du roman connu en français sous les deux titres L’Affreuse Embrouille de via Merulana ou L’Affreux Pastis de la rue des Merles (Quer pasticciaccio brutto de via Merulana) de Carlo Emilio Gadda, paru en 1957. Il s’agit d’une enquête policière où le réalisateur Pietro Germi s’est octroyé le rôle principal, un inspecteur plutôt désagréable et aigri qui se targue de savoir lire les personnalités, accoutumé qu’il est aux travers de l’âme humaine. Comme le titre original l’indique, l’intrigue est particulièrement embrouillée. Trop de points semblent incohérents. Il ne nous reste alors qu’à profiter des petites touches de peinture sociale, de la bourgeoisie romaine aux milieux populaires. L’ensemble se regarde sans réel déplaisir mais sans enthousiasme non plus. Il manque probablement d’éléments un tant soit peu attractifs (personnages ou situations). Claudia Cardinale, ici dans l’un des ses premiers films, n’a qu’un petit rôle. Meurtre à l’italienne est incontestablement un film mineur dans la filmographie de Pietro Germi.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Pietro Germi, Claudia Cardinale, Franco Fabrizi, Cristina Gaioni, Claudio Gora, Eleonora Rossi Drago
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Remarque :
* L’immeuble est situé Piazza Farnese, en face du Palais Farnèse qui abrite l’ambassade de France à Rome.

Meurtre à l'italienne (Un maledetto imbroglio)Pietro Germi, Claudia Cardinale et Eleonora Rossi Drago dans Meurtre à l’italienne (Un maledetto imbroglio) de Pietro Germi.

12 mars 2022

Faire face (1950) de Ida Lupino

Titre original : « Never Fear »

Faire face (Never Fear)Carol, une jeune danseuse, devient brusquement malade, atteinte de poliomyélite. Elle doit renoncer à son métier et intègre un centre de rééducation. Son partenaire danseur et fiancé veut continuer leur relation mais elle pense préférer faire face à la maladie toute seule…
Faire face (Never Fear) est un film américain réalisé par Ida Lupino. C’est le deuxième long métrage de l’actrice devenue réalisatrice, le premier qu’elle prend en charge de bout en bout. Elle en a coécrit le scénario en s’inspirant d’un épisode de sa vie quand elle était adolescente, seize ans plus tôt. Elle a tourné son film en décors réels dans l’hôpital où elle a été soignée, certains figurants sont de vrais patients. Le récit nous montre les différentes phases par lesquelles passe la victime, un long parcours de rééducation qui altère la confiance en soi et obscurcit toute vision d’avenir. Le film est ainsi un habile mélange de documentaire et de mélodrame. Si quelques effets peuvent paraitre un peu trop appuyés, la réalisatrice montre une grande sensibilité dans son récit et évite toute mièvrerie. Le film n’eut aucun succès à sa sortie, en grande partie parce que la polio était alors une maladie qui faisait peur. Aujourd’hui, ce virus est considéré comme éradiqué dans de nombreux pays grâce à la vaccination.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sally Forrest, Keefe Brasselle, Hugh O’Brian, Lawrence Dobkin
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 Faire face (Never Fear)Keefe Brasselle et Sally Forrest dans Faire face (Never Fear) de Ida Lupino.

23 février 2022

Frankenstein s’est échappé (1957) de Terence Fisher

Titre original : « The Curse of Frankenstein »

Frankenstein s'est échappé (The Curse of Frankenstein)En partant du corps d’un voleur, des mains d’un sculpteur et du cerveau d’un savant, le baron Victor Frankenstein veut créer un être humain personnifiant l’homme idéal. Mais il va donner vie à une créature monstrueuse…
Frankenstein s’est échappé est un film britannique réalisé par Terence Fisher. Le titre français laisse supposer qu’il s’agit d’une suite mais il n’en est rien. Le scénario est classiquement basé sur le roman de Mary Shelley. Le film est en revanche le premier d’une longue série de films d’horreur produit par la compagnie anglaise Hammer dans les Bray Studios près de Londres. Avec Le Monstre (The Quatermass Xperiment) de Val Guest (1955), il marque le début de « l’âge d’or de la Hammer » qui durera jusqu’à la fin de la décennie suivante. Frankenstein s’est échappé a été tourné avec des moyens très limités et, si le résultat est assez remarquable, c’est grâce à son atmosphère qui nous enveloppe. Le lieu unique, un vieux manoir très british, est très bien exploité à cet effet. L’autre point fort du film est la présence de Peter Cushing qui compose un baron froid et rigide. La Hammer ne le lâchera plus, tout comme Christopher Lee, impressionnant par sa grande taille et terrifiant. Pour une question de droits, son masque ne ressemble en rien à celui de la version de James Whale : il semble être un patchwork mal ajusté de plusieurs visages, se rapprochant ainsi du monstre décrit par Mary Shelley dans son roman. A noter que c’est la première fois que le cinéma nous montre le monstre de Frankenstein en couleurs. Le succès fut très important, y compris en France.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Peter Cushing, Hazel Court, Robert Urquhart, Christopher Lee
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Remarque :
* Le titre français alimente la confusion très courante entre le monstre et son créateur : Frankenstein est le nom du baron, la créature n’a pas de nom. Et, bien évidemment, c’est la créature qui va s’échapper, pas le baron…

Frankenstein s'est échappé (The Curse of Frankenstein)Peter Cushing et Robert Urquhart dans Frankenstein s’est échappé (The Curse of Frankenstein) de Terence Fisher.

Cycle Frankenstein de la Hammer :
1957 : Frankenstein s’est échappé (The Curse of Frankenstein), de Terence Fisher
1958 : La Revanche de Frankenstein (The Revenge of Frankenstein), de Terence Fisher
1964 : L’Empreinte de Frankenstein (The Evil of Frankenstein), de Freddie Francis
1967 : Frankenstein créa la femme (Frankenstein Created Woman), de Terence Fisher
1969 : Le Retour de Frankenstein (Frankenstein Must Be Destroyed), de Terence Fisher
1970 : Les Horreurs de Frankenstein (The Horror of Frankenstein), de Jimmy Sangster
1974 : Frankenstein et le monstre de l’enfer (Frankenstein and the Monster from Hell), de Terence Fisher

12 février 2022

Décision à Sundown (1957) de Budd Boetticher

Titre original : « Decision at Sundown »

Décision à Sundown (Decision at Sundown)Bart Allison traque un certain Tate Kinsbrough depuis trois ans. Son ami Sam a découvert qu’il était l’homme fort de la petite ville de Sundown. Les deux compères arrivent en ville le jour même où Kinsbrough va se marier. Bart compte bien interrompre la cérémonie…
Decision at Sundown est un western américain de Budd Boetticher sur un scénario de Charles Lang Jr. C’est l’un des sept westerns que Boetticher a tournés avec Randalph Scott. C’est un western très inhabituel sur plusieurs aspects : le héros n’est pas vraiment animé de sentiments nobles, sa stratégie est déroutante, le centre du récit se déplace vers la population de la petite ville et enfin le dénouement est pour le moins singulier (difficile d’en dire plus sans déflorer l’ensemble). Même les rapports entre le « héros » et son compère ne sont pas habituels. Le récit se déroule presque en temps réel avec une belle tension, on ne s’ennuie pas une seconde. Comme souvent, le réalisateur a placé de petites touches d’humour en début de film. La mise en scène est sobre et neutre, rigoureuse dans sa simplicité. Randalph Scott n’a pas sa superbe habituelle et paraît un peu âgé pour le rôle. Decision at Sundown n’est jamais sorti en salles en France. C’est un western qui vaut la peine d’être (re)découvert.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Randolph Scott, John Carroll, Karen Steele, Valerie French, Noah Beery Jr., John Archer
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Remarque :
* Egalement utilisé à la télévision française, le titre belge, Le vengeur agit au crépuscule, peut surprendre : il y a bien un « vengeur » dans cette histoire mais de « crépuscule » point (l’histoire se déroule sur quelques heures et se termine en milieu d’après-midi). En revanche, le nom de la ville est Sundown, qui en anglais signifie bien « crépuscule ». Donc, soit c’est un gros jeu de mots, soit la personne qui a traduit le titre n’a pas vu le film et s’est mépris sur le sens du mot ! A noter que, pour donner du sens au titre,  l’affiche a été teintée de couleurs crépusculaires…

Décision à Sundown (Decision at Sundown)Randolph Scott et Noah Berry Jr. dans Décision à Sundown (Decision at Sundown) de Budd Boetticher.

27 janvier 2022

Sirocco (1951) de Curtis Bernhardt

SiroccoEn 1925, à Damas en Syrie sous protectorat français, l’armée française peine à contenir les attaques de rebelles syriens. Les combats sont fréquents. C’est dans ce contexte que l’américain Harry Smith pratique la contrebande d’armes sous couvert d’un commerce alimentaire. Le colonel Feroud est bien décidé à désactiver la filière…
Sirocco est un film américain réalisé par Curtis Bernhardt. Il s’agit d’une adaptation très libre du roman Le Coup de grâce de l’écrivain Joseph Kessel, paru en 1931. Le scénario a été difficile à finaliser puisque pas moins de onze scénaristes sont intervenus. Humphrey Bogart (qui produit le film à travers sa compagnie Santana) incarne un trafiquant sans scrupule et profiteur qui (on s’en doute) finira par se montrer plus humain. Il y a bien entendu une note d’exotisme mais elle n’est pas trop mise en avant. Le fond du propos est plutôt de prôner la réconciliation des peuples. Sirocco ne fait pas partie des films les plus remarquables d’Humphrey Bogart qui fait néanmoins une bonne prestation, bien qu’en demi-teinte. Peu connue, Märta Torén est une actrice suédoise qui était promotionnée par les studios comme étant la nouvelle Ingrid Bergman. Sa carrière fut très courte car elle succombera d’une hémorragie cérébrale en 1957, à l’âge de 30 ans. Réalisateur immigré d’origine allemande, Curtis Bernhardt avait déjà dirigé Bogart dans Conflict (1945).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Humphrey Bogart, Märta Torén, Lee J. Cobb, Everett Sloane, Gerald Mohr, Zero Mostel
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Remarque :
* Contexte historique :
Pour en savoir plus sur la révolte druze de 1925-1927, alias Grande Révolte syrienne, lire l’article sur Wikipedia

SiroccoHumphrey Bogart et Lee J. Cobb dans Sirocco de Curtis Bernhardt.

12 janvier 2022

Le Retour de Don Camillo (1953) de Julien Duvivier

Le Retour de Don CamilloLe curé Don Camillo s’est vu retirer la charge de sa paroisse Brescello et a été exilé dans un village perdu pour avoir frappé son rival, mais néanmoins ami, Peppone, le maire communiste. Mais l’absence de Don Camillo se fait vite sentir dans le village…
Le Retour de Don Camillo est un film franco-italien réalisé par Julien Duvivier. C’est le deuxième film de la série basée sur le personnage créé par le romancier italien Giovannino Guareschi. Le scénario est une fois encore l’œuvre de Duvivier et de René Barjavel. Bien qu’il l’ait été tourné presque dans la foulée du Petit Monde de don Camillo, il en diffère assez nettement. L’humour est bien entendu toujours là, avec les savoureuses prises de bec entre Don Camillo et Peppone, mais le ton est plus grave et aussi plus profond. L’exil de Don Camillo dans un village brumeux perché sur une montagne prend des allures de désolation. Les intempéries sont aussi très présentes dans tout le récit avec des pluies diluviennes suivies de spectaculaires inondations (filmées lors des crues du Pô de l’hiver 1952-1953). La marque de Duvivier est indubitablement plus présente sur ce deuxième film qui connut un aussi grand succès que le premier. Julien Duvivier refusera de continuer la série alors que Fernandel et Gino Cervi seront bien décidés à poursuivre.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Fernandel, Gino Cervi, Arturo Bragaglia, Édouard Delmont, Alexandre Rignault
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 Le Retour de Don CamilloGino Cervi et Fernandel dans Le Retour de Don Camillo de Julien Duvivier.

Remarques :
* Duvivier avait prévu de faire mourir Don Camillo dans ce deuxième film mais il dût rapidement renoncer face au tollé de l’auteur, de Fernandel et des producteurs !
* Signe de la formidable popularité du précédent volet : pendant le tournage, Fernandel a été invité par le pape Pie XII. Il s’est rendu à Rome pour le rencontrer avec sa fille Janine.

 Le Retour de Don CamilloGino Cervi et Fernandel dans Le Retour de Don Camillo de Julien Duvivier.