17 janvier 2022

Le Cercle littéraire de Guernesey (2018) de Mike Newell

Titre original : « The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society »

Le Cercle littéraire de Guernesey (The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society)Londres, 1946. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Juliet Ashton, une jeune écrivaine britannique reçoit une lettre d’un mystérieux membre du Club de Littérature de Guernesey créé durant l’Occupation allemande. Intriguée et curieuse d’en savoir plus, elle se rend sur l’île…
Le Cercle littéraire de Guernesey  est un film britannique réalisé par Mike Newell. Le scénario est l’adaptation du roman épistolaire Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates des américaines Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, paru en 2008. Il s’agit d’un mélodrame sentimental sur un fond historique de Seconde Guerre mondiale. L’histoire est émouvante, juste ce qu’il faut, elle donne l’impression d’une recette bien rodée. L’interprétation est excellente, Lily James en tête : la jeune actrice a une grande capacité à communiquer les émotions de son personnage. La réalisation est simple et sans esbroufe, plutôt élégante. Les paysages sont superbes (mais ce ne sont pas ceux de l’île de Guernesey, tout a été tourné en Angleterre par commodité). Un film plaisant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Lily James, Michiel Huisman, Tom Courtenay, Katherine Parkinson, Matthew Goode, Penelope Wilton
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Le Cercle littéraire de Guernesey (The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society)Katherine Parkinson, Tom Courtenay, Kit Connor, Penelope Wilton, Michiel Huisman et Lily James
dans Le Cercle littéraire de Guernesey (The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society) de Mike Newell.

27 décembre 2021

La dernière lettre de son amant (2021) de Augustine Frizzell

Titre original : « The Last Letter from Your Lover »

Sa dernière lettre (The Last Letter from Your Lover)Au milieu des années 1960, la mondaine Jennifer Stirling souffre de pertes de mémoire après un accident de voiture. Incapable de se souvenir d’une grande partie de sa vie d’avant, elle est intriguée par une lettre qu’elle trouve cachée dans un livre, une lettre d’un certain « Boot » à « J ». Dans le Londres d’aujourd’hui, Ellie Haworth doit écrire un article et trouve dans les archives une lettre mal classée. Émue par les sentiments passionnés, elle cherche d’autres lettres avec l’aide du jeune archiviste…
La Dernière Lettre de son amant (The Last Letter from Your Lover) est un film romantique franco-britannique réalisé par l’américaine Augustine Frizzell et produit par Netflix. Il s’agit de l’adaptation du roman homonyme de la journaliste et romancière britannique Jojo Moyes. L’histoire est assez touchante mais très classique sur le thème de l’occasion manquée. La construction en parallèle sur deux périodes de temps éloignés n’est pas nouvelle mais permet d’enrichir le récit. Il manque toutefois un lien fort entre les deux héroïnes à cinquante ans d’intervalle (il semblerait que ce lien existe dans le roman). De ce fait, l’histoire au temps présent paraît bien faible, elle est juste sauvée par l’humour généré par la timidité de l’archiviste. L’interprétation est de bonne qualité. Hormis l’américaine Shailene Woodley, toute la distribution est britannique. L’ensemble est charmant mais loin d’être mémorable.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Shailene Woodley, Felicity Jones, Callum Turner, Nabhaan Rizwan, Joe Alwyn
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 La dernière lettre de son amant (The Last Letter from Your Lover)Shailene Woodley et Callum Turner dans La dernière lettre de son amant (The Last Letter from Your Lover) de Augustine Frizzell.

 La dernière lettre de son amant (The Last Letter from Your Lover)Felicity Jones et Nabhaan Rizwan dans La dernière lettre de son amant (The Last Letter from Your Lover) de Augustine Frizzell.

5 décembre 2021

Les Dents du diable (1960) de Nicholas Ray

Titre original : « The Savage Innocents »
Titre original italien : « Ombre bianche »

Les dents du diable (The Savage Innocents)Inuk est un inuit. Robuste et excellent chasseur, il a toujours de quoi manger et se vêtir mais il sait qu’il doit maintenant trouver une femme…
The Savage Innocents (on peut oublier le titre français qui doit être une erreur car on ne voit vraiment pas à quoi il se rapporte) est une production anglo-franco-italienne. Il s’agit de l’adaptation du roman Top of the World de l’écrivain suisse Hans Ruesch qui se déroule dans le monde polaire des Inuits. Ce film assez méconnu étonne à priori dans la filmographie de l’américain Nicholas Ray. La première moitié du film est une description presque ethnologique du mode de vie d’un chasseur inuit, montrant les pratiques pour chasser, manger, se mettre en couple et les autres habitudes de la vie courante. Anthony Quinn est étonnamment crédible en Inuit, il se donne entièrement et, hormis la langue (ils parlent anglais), l’immersion est totale. Ensuite, à la moitié du récit, notre héros va se retrouver confronté à la société moderne, sous la forme d’une poignée d’occidentaux venus acheter des peaux et d’un missionnaire. Leur méconnaissance des traditions Inuits va engendrer une situation dramatique. On retrouve là l’un des thèmes chers à Nicholas Ray, une approche très rousseauiste (« l’homme est bon par nature, c’est la société qui le corrompt ») que l’on peut trouver certainement un peu simplificatrice dans son application ici, sans que cela enlève aux qualités du film. Il est non seulement intéressant mais aussi très beau avec ses belles images tournées dans le Grand Nord canadien. Les scènes tournées en studio sont aisément identifiables, certes, mais elles restent très crédibles. Une intéressante découverte.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Anthony Quinn, Yôko Tani, Peter O’Toole, Carlo Giustini, Anna May Wong
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Remarques :
* Hans Ruesch, auteur du roman, n’a en réalité jamais vu un seul inuit de sa vie. Il a basé son récit en partie sur le film Eskimo de W.S. Van Dyke (1933).
* Bob Dylan admirateur du film, a écrit en 1967 la chanson Quinn the Eskimo (The Mighty Quinn) en hommage à l’interprétation d’Anthony Quinn. La chanson a été reprise par Manfred Mann en 1968 qui en a fait un tube planétaire (« Come on without, come on within, you’ll not see nothing like the Mighty Quinn« ).
* Peter O’Toole (qui interprète l’un des deux policiers blancs) a demandé que son nom soit retiré du générique car sa voix est doublée. A noter que l’acteur n’était pas encore connu, il tournera Lawrence d’Arabie deux ans plus tard.
* Une séquence supplémentaire de chasse à l’ours a été perdue dans un accident d’avion.
* Le réalisateur de la seconde équipe est l’italien Baccio Bandini.

Les dents du diable (The Savage Innocents)Anthony Quinn dans Les dents du diable (The Savage Innocents) de Nicholas Ray.

Les dents du diable (The Savage Innocents)Yôko Tani, Anthony Quinn et Kaida Horiuchi dans Les dents du diable (The Savage Innocents) de Nicholas Ray.

2 décembre 2021

L’or se barre (1969) de Peter Collinson

Titre original : « The Italian Job »

L'or se barre (The Italian Job)A peine sorti de prison, l’anglais Charlie Croker prépare un gros coup : voler l’argent lors d’un transport de fonds qui part de l’aéroport de Turin en Italie. L’idée est de créer un gigantesque embouteillage dans la ville. Il demande l’aide d’un riche et influent voleur, alors en prison…
L’or se barre (The Italian Job) est un film britannique réalisé par Peter Collinson. Le scénario a été écrit par l’écossais Troy Kennedy Martin. Il s’agit d’un « film de casse » dont la partie préparation est centrée sur le personnage interprété par Michael Caine qui montre une belle présence. Le ton d’ensemble est très british avec une bonne dose d’humour. Le personnage du chef de la Mafia anglaise, interprété par Noël Coward, est pittoresque et sa façon de contrôler la prison où il est enfermé est vraiment amusante (et tout aussi british). Mais si le film a tant marqué les esprits, c’est avec le moyen utilisé pour s’échapper après le hold-up : trois Austin Mini qui parviennent à se faufiler partout, y compris dans les endroits les plus improbables. C’est une sorte de ballet permanent qui sait nous tenir en haleine et nous étonner. Cette fuite est ainsi devenue l’une des plus célèbres de l’histoire du cinéma. La fin est tout aussi surprenante. La musique est signée Quincy Jones.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Michael Caine, Noël Coward, Benny Hill, Raf Vallone, Tony Beckley, Rossano Brazzi, Margaret Blye
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Remarques :
* Benny Hill était déjà très connu à cette époque, ce qui explique sa troisième position sur l’affiche alors qu’il n’a qu’un petit rôle.
* Rémy Julienne et son équipe ont réalisé les cascades.
* La fin en Cliffhanger (= fin où le personnage principal est dans une situation instable) a été conçue par le producteur Michael Deeley après avoir refusé quatre autres fins. En 2008, la Royal Society of Chemistry a organisé un concours pour trouver une solution à la situation (« sans utiliser un hélicoptère » était-il précisé). Le gagnant a proposé une solution qui semble viable sur le plan logique. (Je ne peux la donner sans dévoiler la fin mais elle est décrite sur Wikipédia anglais).
* Selon IMDB, lorsque la municipalité de Turin a refusé de fermer les rues pour le tournage, la Mafia italienne serait intervenue pour bloquer des portions de la ville. Les embouteillages visibles, et assez impressionnants sur les plans larges, sont donc réels. (Cette anecdote paraît tout de même bien surprenante…)

L'or se barre (The Italian Job)Michael Caine et Margaret Blye dans L’or se barre (The Italian Job) de Peter Collinson.

L'or se barre (The Italian Job)L’or se barre (The Italian Job) de Peter Collinson.

Remakes :
Braquage à l’italienne (The Italian Job) de F. Gary Gray (2003) avec Mark Wahlberg, Charlize Theron, Donald Sutherland.
Players de Abbas Alibhai BurmawallaMastan Alibhai Burmawalla (Inde, 2012)
+ Une série TV américaine est en préparation, ce serait une suite (avec les petits-enfants du personnage principal).

27 novembre 2021

Tueurs de dames (1955) de Alexander Mackendrick

Titre original : « The Ladykillers »

Tueurs de dames (The Ladykillers)Se faisant passer pour des musiciens, le « professeur » Marcus et ses complices louent une chambre chez la vieille madame Wilberforce. Leur but : le vol d’un transfert de fonds à la gare de King’s Cross voisine…
Tueurs de dames (The Ladykillers) est un film britannique réalisé par Alexander Mackendrick. Film en couleurs, il s’agit du dernier grand film produit par les Studios Ealing qui seront vendus à la BBC peu après. C’est aussi l’un des plus réussis. Le scénario a été écrit par William Rose, américain d’origine mais anglais d’adoption. L’interprétation de cette brillante fantaisie d’humour noir est menée par le facétieux Alec Guinness et cinq excellents acteurs dont Peter Sellers (c’est l’une des toutes premières apparitions au cinéma). Les cinq truands forment une équipe délicieusement hétéroclite. L’interprétation est pour beaucoup dans le fonctionnement de cet humour très british, les personnages sont placides, toujours (enfin presque toujours) maitres d’eux-mêmes, anxieux de sauver les apparences. On peut aussi voir cette histoire comme une allégorie d’une Angleterre sclérosée qui reste prisonnière de son passé (Mackendrick filera aux Etats-Unis après ce film). The Ladykillers se revoit avec délice, le fait d’en connaitre le déroulement n’enlève rien au plaisir… c’est même le contraire qui se produit.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Alec Guinness, Cecil Parker, Herbert Lom, Peter Sellers, Danny Green, Katie Johnson
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Remake :
Ladykillers (The Ladykillers) par Joel et Ethan Coen (2004) avec Tom Hanks (non vu, mais généralement considéré comme peu réussi).

Tueurs de dames (The Ladykillers)Alec Guinness et Katie Johnson dans Tueurs de dames (The Ladykillers) de Alexander Mackendrick.

Tueurs de dames (The Ladykillers)Peter Sellers, Danny Green et Herbert Lom dans Tueurs de dames (The Ladykillers) de Alexander Mackendrick.

Tueurs de dames (The Ladykillers)Alec Guinness et Danny Green dans Tueurs de dames (The Ladykillers) de Alexander Mackendrick.

24 novembre 2021

Edge of the World (2021) de Michael Haussman

Edge of the WorldEn 1839, l’explorateur anglais James Brooke arrive sur l’île de Bornéo avec son neveu et son cousin. Il aide le gouverneur local à mettre fin de façon pacifique à une rébellion menée par de simples villageois. En gage de reconnaissance, le sultan du Brunei le nomme Rajah (vice-roi) de Sarawak. Conquis par les charmes de cette région exotique, Brooke décide de rester sur place…
Le personnage historique James Brooke a été une source d’inspiration littéraire et cinématographique (1). Le scénario est signé Rob Allyn qui s’est passionné pour le personnage depuis une dizaine d’années, a fait des recherches approfondies et produit le film. Il en a confié la réalisation à Michael Haussman, un réalisateur de clips dont c’est le premier long métrage. L’histoire de cet explorateur promu vice-roi est assez étonnante en soi, tout comme sa façon de diriger le Royaume de Sarawak, très respectueuse de chacun. Hélas, le récit que nous offre le film est assez confus, plutôt mal construit et, surtout, se révèle incapable de développer notre intérêt. Les faiblesses sont plutôt du côté du scénario car l’interprétation est assez bonne. Jonathan Rhys-Meyers semble se donner à fond pour entrer dans la peau de son personnage.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jonathan Rhys Meyers, Josie Ho, Dominic Monaghan, Ralph Ineson, Otto Farrant
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Remarque :
* Le Sarawak est situé au nord de l’île de Bornéo. Avec une superficie de 124 450 km2 (un quart de celle de la France, c’est aujourd’hui le plus grand des États de la Malaisie).

(1) James Brooke a servi de modèle pour Lord Jim de Joseph Conrad (1899-1900), porté au cinéma par Richard Brooks : Lord Jim (1965). De plus, il aurait probablement été une des sources d’inspirations pour la nouvelle de Kipling L’Homme qui voulut être roi (1888), également porté au cinéma : L’Homme qui voulut être roi (1975) par John Huston.

Edge of the WorldJonathan Rhys Meyers dans Edge of the World de Michael Haussman.

Homonyme (sur un tout autre sujet) :
A l’angle du monde (The Edge of the World) de Michael Powell (1937)

5 novembre 2021

Un homme pour l’éternité (1966) de Fred Zinnemann

Titre original : « A Man for All Seasons »

Un homme pour l'éternité (A Man for All Seasons)Angleterre, 1529. Chancelier d’Henri VIII, Thomas More refuse d’intervenir auprès du pape pour faire annuler le mariage du roi avec Catherine d’Aragon qui ne lui a pas donné de fils. Le roi veut épouser sa maitresse Anne Boleyn…
Un homme pour l’éternité est un film britannique produit et réalisé par l’américain Fred Zinnemann. Il s’agit de l’adaptation d’une pièce de Robert Bolt qui avait triomphé des deux côtés de l’Atlantique. L’acteur shakespearien Paul Scofield reprend le rôle principal qu’il tenait sur les planches. Ce récit historique met en scène la lutte d’une conscience (Thomas More) contre le pouvoir absolu (Henri VIII et son bras armé Thomas Cromwell) avec, en fond, la question de la suprématie du pouvoir royal sur le pouvoir spirituel (1). L’interprétation est de qualité, la distribution est essentiellement anglaise. Très hollywoodien, le film reste toutefois très marqué par ses origines théâtrales et donne une impression de lourdeur. Il est aussi trop long. Un homme pour l’éternité a connu un grand succès à sa sortie, un succès salué par six Oscars.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Paul Scofield, Wendy Hiller, Leo McKern, Robert Shaw, Orson Welles, Susannah York, Nigel Davenport, John Hurt, Colin Blakely
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Remarque :
* A noter la (courte) présence de Vanessa Redgrave qui interprète Anne Boleyn. Dans le remake, l’actrice tiendra le rôle de la femme de Thomas More.

Remake TV :
Un homme pour l’éternité (A Man for All Seasons) de Charlton Heston (TV 1988) avec Charlton Heston et John Gielgud.

(1) Cet épisode du divorce sera à l’origine de la création de la doctrine anglicane. En effet, Henri VIII va rompre avec le pape en 1534 en promulguant l’Acte de Suprématie qui donne au roi et à ses successeurs le titre de « chef unique et suprême de l’Église d’Angleterre ». Cette loi fonde l’Église anglicane.

Un homme pour l'éternité (A Man for All Seasons)Robert Shaw et Paul Scofield dans Un homme pour l’éternité (A Man for All Seasons) de Fred Zinnemann.

28 octobre 2021

Yesterday (2019) de Danny Boyle

YesterdayJack Malik est un jeune musicien, guitariste, auteur-compositeur interprète sans succès. Un soir, alors qu’il rentre chez lui à vélo, une panne générale de courant touche la planète tout entière. Dans l’obscurité, Jack est percuté par un bus. A sa sortie du coma, il réalise qu’il est dans un monde où personne ne connaît l’existence des Beatles…
Yesterday est un film britannique écrit par Richard Curtis et réalisé par Danny Boyle. C’est une uchronie amusante et originale. Le plaisir est grand lorsque l’on connaît bien les Beatles car les clins d’œil sont innombrables, non seulement dans les chansons bien entendu, mais aussi dans les dialogues. Il y a beaucoup d’humour et l’histoire nous place aussi dans la situation d’une personne qui entendrait ces chansons pour la première fois. C’est finalement un bel hommage à la création et aux Beatles, bien entendu. Le film bénéficie d’une excellente prestation d’Himesh Patel, acteur anglais d’origine indienne, qui interprète lui-même les morceaux de façon personnelle, sans chercher à copier les originaux. La petite romance ajoutée est certes très classique mais elle apporte un peu de matière à l’ensemble. Un excellent feel-good movie.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Himesh Patel, Lily James, Joel Fry, Ed Sheeran, Kate McKinnon, Robert Carlyle
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 YesterdayLily James et Himesh Patel dans Yesterday de Danny Boyle.

27 septembre 2021

Les Duellistes (1977) de Ridley Scott

Titre original : « The Duellists »

Les Duellistes (The Duellists)En 1800 à Strasbourg, le lieutenant Gabriel Féraud du 7e Régiment de Hussards blesse grièvement le neveu du maire dans un duel à l’épée. Le lieutenant Armand d’Hubert a ordre de le trouver pour le mettre aux arrêts. Féraud prend l’ordre d’arrêt pour un affront et incite Hubert à un duel au sabre…
Film britannique, Les Duellistes est le premier long métrage du réalisateur anglais Ridley Scott. Le scénario est tiré de la nouvelle Le Duel de Joseph Conrad, parue en 1908. Se déroulant à l’époque napoléonienne sur seize années, l’histoire est celle d’une volonté déraisonnable d’obtenir réparation pour des motifs qui paraissent de plus en plus futiles au cours des ans. Mais la querelle persiste pour une question d’honneur. Si le film est enthousiasmant, c’est surtout par sa forme. La reconstitution est travaillée et Ridley Scott a beaucoup soigné sa photographie. Certains plans sont de véritables tableaux. Le résultat est toute beauté. Les Duellistes évoque ainsi quelque peu Barry Lyndon ; Ridley Scott ne dément pas d’ailleurs avoir été influencé par le film de Kubrick sorti deux ans plus tôt.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs : Keith Carradine, Harvey Keitel, Albert Finney, Edward Fox, Cristina Raines
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Remarque :
* Le film a été tourné principalement en Dordogne. Un remarquable travail a été fait par un cinéphile pour retrouver les lieux de tournage scène par scène : https://duellistesendordogne.jimdofree.com

Les Duellistes (The Duellists)Harvey Keitel et Keith Carradine dans Les Duellistes (The Duellists) de Ridley Scott.

17 septembre 2021

Le Sixième continent (1974) de Kevin Connor

Titre original : « The Land That Time Forgot »

Le Sixième continent (The Land That Time Forgot)En 1916, les rescapés d’un cargo britannique coulé par un sous-marin allemand ont réussi à prendre le contrôle de ce dernier. Après avoir fait, sans le savoir, route vers le sud, ils atteignent une île mystérieuse : Caprona. Ils y découvrent un monde primitif peuplé de dinosaures…
The Land That Time Forgot est un film britannique réalisé par Kevin Connor. L’histoire est adaptée du roman éponyme d’Edgar Rice Burroughs (le créateur de Tarzan), publié en 1918, le premier de la trilogie du Cycle de Caspak. Elle reprend le thème développé par Conan Doyle en 1912 dans The Lost World (Le Monde perdu, porté plusieurs fois à l’écran). Le scénario de ce The Land That Time Forgot a été adapté par l’auteur anglais de science-fiction et fantasy Michael Moorcock. Malgré un budget assez important pour la petite compagnie anglaise Amicus (concurrente de la Hammer), le film souffre d’un manque de moyens : il est vraiment visible que les bateaux sont des maquettes dotées de peu de détails et les monstres préhistoriques sont de simples marionnettes (à main et à fils). L’insistance à les montrer longuement est un peu gênante. L’acteur américain Doug McClure a une bonne présence virile à l’écran. L’histoire en elle-même fonctionne assez bien avec un bon enchainement de rebondissements. A condition d’être un peu indulgent sur les effets spéciaux, le film se laisse regarder sans déplaisir. A sortie, il rencontra un vif succès en Angleterre.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Doug McClure, John McEnery, Susan Penhaligon
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 Le Sixième continent (The Land That Time Forgot)Anthony Ainley, Susan Penhaligon, Keith Barron, John McEnery et Doug McClure
dans Le Sixième continent (The Land That Time Forgot) de Kevin Connor.

 Le Sixième continent (The Land That Time Forgot)Doug McClure dans Le Sixième continent (The Land That Time Forgot) de Kevin Connor.