12 novembre 2024

Château en Suède (1963) de Roger Vadim

Château en SuèdeFrédéric, un jeune étudiant, arrive dans le château de la famille Falsen sur une île suédoise. Il se prend d’affection pour sa cousine Éléonore, qui est mariée avec l’hobereau Hugo et qui a une relation trouble avec son frère Sébastian…
Château en Suède est un film franco-italien réalisé par Roger Vadim d’après la pièce homonyme de Françoise Sagan (sa première pièce de théâtre, montée en 1960). Partant pourtant avec un préjugé plutôt défavorable, j’ai trouvé le film vraiment amusant. L’interprétation est excellente (bien que le jeu de Monica Vitti soit un peu gâché par le doublage) avec un bien beau plateau d’acteurs. Aucun ne surcharge son personnage ce qui eut été facile tant la famille est passablement excentrique. Seule Françoise Hardy, dont c’est la première apparition à l’écran, est nettement en deçà. La mise en scène de Vadim reste simple, sans aucun racolage. Belle photographie signée Armand Thirard, parmi les derniers films de sa belle filmographie. Le film est mal considéré (Vadim oblige) mais il n’en constitue pas moins un agréable divertissement.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Monica Vitti, Jean-Claude Brialy, Curd Jürgens, Suzanne Flon, Françoise Hardy, Jean-Louis Trintignant, Sylvie, Daniel Emilfork
Voir la fiche du film et la filmographie de Roger Vadim sur le site IMDB.

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Monica Vitti et Jean-Claude Brialy et Jean-Louis Trintignant dans Château en Suède de Roger Vadim.

15 juillet 2024

Le Mariage du siècle (1985) de Philippe Galland

Le Mariage du siècleA la suite d’un pari avec des copains, Paul, dragueur invétéré, se met en tête de séduire la princesse Charlotte, de passage à Paris, dont le mariage avec un jeune duc est imminent…
Le Mariage du siècle est une comédie française réalisée Philippe Galland qui en a co-écrit le scénario avec Anémone et Jean-Luc Voulfow. Il s’agit de toute évidence de retrouver le tandem de Le père Noël est une ordure et de prolonger l’esprit du Splendid. Hélas, aucun effort n’est fait pour que l’on croie à cette histoire. La mise en place est laborieuse (il faut bien avouer qu’Anémone est une princesse peu crédible) et ensuite tout paraît assez bâclé. On reste devant l’écran, espérant que l’humour va finir par monter d’un cran… mais non, tout cela reste « très moyen ». Presque tous les acteurs forcent leur jeu.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Thierry Lhermitte, Anémone, Michel Aumont, Jean-Claude Brialy, Dominique Lavanant, Martin Lamotte, Michèle Moretti
Voir la fiche du film et la filmographie de Philippe Galland sur le site IMDB.

Remarque :
* Le réalisateur Philippe Galland était alors en couple avec Anémone.

Martin Lamotte et Anémone dans Le Mariage du siècle de Philippe Galland.

24 mai 2024

Un meurtre est un meurtre (1972) de Etienne Périer

Un meurtre est un meurtreUne jeune femme paralysée depuis un accident d’auto, Marie Kastner, meurt écrasée par sa propre voiture. Son mari, Paul Kastner, hérite de sa fortune à de surprenantes conditions. De plus, un homme lui fait un étrange chantage…
Un meurtre est un meurtre est un film français réalisé par le belge Étienne Périer. Il est basé sur le roman du même nom de Dominique Fabre qui en a co-écrit l’adaptation avec le réalisateur. Il s’agit d’un suspense qui ressemble à du Claude Chabrol (qui joue d’ailleurs un petit rôle, assez burlesque) et la présence de Stéphane Audran renforce cette impression. Hélas, le film n’en a pas les mêmes qualités. L’histoire est pourtant bien agencée mais la réalisation reste terne. Malgré une distribution prestigieuse, il manque l’étincelle qui donnerait une personnalité au film. Cela se regarde toutefois sans déplaisir mais reste anodin.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jean-Claude Brialy, Stéphane Audran, Robert Hossein, Michel Serrault, Catherine Spaak
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Remarque :
Le réalisateur belge Etienne Périer a principalement tourné des films policiers dont de nombreux téléfilms. Dans Un si petit village (1978) il a reconstitué la célèbre affaire de Brouay-en-Artois.

Stéphane Audran et Jean-Claude Brialy dans Un meurtre est un meurtre de Etienne Périer.

27 novembre 2022

Manon 70 (1968) de Jean Aurel

Manon 70Jeune journaliste à Europe 1, Des Grieux rencontre Manon à l’aéroport de Tokyo et en tombe instantanément amoureux. A Paris, commence alors une relation passionnée mais ambigüe, perturbée par les intrigues intéressées de son frère Jean-Paul et les infidélités de Manon…
Manon 70 est un film français réalisé par Jean Aurel, d’après le roman Manon Lescaut de l’abbé Prévost. L’adaptation est signée Jean Aurel et Jacques Laurent (alias Cecil Saint-Laurent). Il s’agit d’une transposition dans le monde moderne du roman qui a connu de nombreuses adaptations, que ce soit au cinéma, à la télévision ou en opéra. Malgré les qualités de ses trois interprètes principaux, le film n’est pas franchement une réussite. Cet amour fou finit même par être ennuyeux. Catherine Deneuve y est toutefois resplendissante dans les robes d’Emanuel Ungaro. La musique est de Serge Gainsbourg.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Catherine Deneuve, Sami Frey, Jean-Claude Brialy, Elsa Martinelli
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean Aurel sur le site IMDB.

Manon 70Catherine Deneuve et Sami Frey dans Manon 70 de Jean Aurel.

Manon 70Catherine Deneuve et Jean-Claude Brialy dans Manon 70 de Jean Aurel.

Adaptations au cinéma :
1912 – Manon Lescaut, film français d’Albert Capellani
1914 – Manon Lescaut, film américain de Herbert Hall Winslow (en)
1918 – Manon Lescaut, film italien de Mario Gargiulo (it)
1926 – Manon Lescaut, film allemand de Arthur Robison
1927 – Le Roman de Manon, film américain d’Alan Crosland
1940 – Manon Lescaut, film italien de Carmine Gallone avec Alida Valli et Vittorio De Sica
1949 – Manon, film d’Henri-Georges Clouzot
1954 – Les Amours de Manon Lescaut (Gli amori di Manon Lescaut), film italien de Mario Costa
1968 – Manon 70, film français de Jean Aurel avec Catherine Deneuve
1981 – Manon, film japonais de Yōichi Higashi
2013 – Manon Lescaut, film français de Gabriel Aghion

6 janvier 2020

Le Triporteur (1957) de Jacques Pinoteau

Le TriporteurAntoine Peyralout est livreur pour le pâtissier de son village en Bourgogne. Fervent supporteur de l’équipe de football locale, il n’hésite pas à enfourcher son triporteur pour aller à Nice assister à la finale de la Coupe…
Adaptation d’un roman de René Fallet, Le Triporteur est le film qui fit découvrir Darry Cowl à la France entière. Il y montre déjà tous ses particularismes dans sa façon de parler et de se déplacer. L’humour est simple et bon enfant ; il fonctionne toujours bien, même s’il accuse son âge par endroits. Le film est construit comme une suite de sketches sans beaucoup de recherches sur la mise en scène. Certaines scènes sont vraiment mémorables : Darry Cowl contrôlé par le motard Pierre Mondy, ou le repas chez les paysans (avec Roger Carel) sont des grands moments d’humour. Darry Cowl est vraiment omniprésent, il est de toutes les scènes, et le plus étonnant est qu’il ne faiblit jamais. Comme on le sait, la suite de sa carrière au cinéma sera hélas beaucoup moins mémorable. Film populaire par excellence, Le Triporteur a connu un grand succès autant au cinéma que lors de ses multiples passages à la télévision.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Darry Cowl, Béatrice Altariba, Pierre Mondy, Roger Carel, Mario David, Jean-Claude Brialy
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Remarques :
* C’est dans Le Triporteur que Darry Cowl prononce (une seule fois) l’expression « petit canaillou ! » qui lui restera associée jusqu’à la fin de ses jours.
* Jacques Pinoteau a tourné une suite, Robinson et le triporteur (1959), beaucoup moins remarquable.

Le TriporteurDarry Cowl et Pierre Mondy dans Le Triporteur de Jacques Pinoteau.

17 août 2019

Inspecteur Lavardin (1986) de Claude Chabrol

Inspecteur LavardinLe corps du notable et écrivain catholique Raoul Mons est retrouvé mort sur la plage de Saint-Énogat à Dinard, en Bretagne. Lorsque l’inspecteur Lavardin arrive sur les lieux, il découvre que la veuve n’est autre qu’un de ses grands amours de jeunesse…
Après le succès de Poulet au vinaigre et le prochain projet du cinéaste se trouvant mort-né (1), Claude Chabrol reprend le personnage de l’inspecteur Lavardin. L’histoire en elle-même est assez simple : bien entendu, la bourgeoisie et les affaires de famille sont sur la sellette et, comme d’habitude, sous les apparences respectables, les dessous ne sont guère reluisants. Le plus intéressant est le personnage de l’inspecteur, toujours aussi excentrique et hors-normes avec sa façon d’aller sans ménagement directement au cœur des problèmes. Le dénouement est pour le moins surprenant, une petite facétie du cinéaste. L’ensemble ne manque pas d’humour, comme il se doit.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jean Poiret, Jean-Claude Brialy, Bernadette Lafont, Jean-Luc Bideau
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(1) Claude Chabrol voulait tourner une Camille Claudel avec Isabelle Huppert mais le projet de Bruno Nuytten avec Isabelle Adjani les a pris de court.

Inspecteur LavardinJean Poiret et Jean-Claude Brialy dans Inspecteur Lavardin de Claude Chabrol.

12 mai 2019

1 homme de trop (1967) de Costa-Gavras

1 homme de tropEn 1943, un commando de résistants d’un maquis des Cévennes prend d’assaut une prison gardée par les allemands dans le but de libérer douze condamnés à mort. L’opération est une réussite mais, dans leur fuite, les maquisards réalisent qu’ils ont libéré treize prisonniers au lieu de douze. Ils se demandent s’il ne s’agirait pas d’un mouchard…
Adapté du roman homonyme et autobiographique de Jean-Pierre Chabrol, 1 homme de trop est le deuxième long métrage de Costa-Gavras. Sans avoir l’efficacité de ses réalisations ultérieures, le film est assez percutant par sa profusion de scènes d’action très réalistes sur les actions des maquisards. Costra-Gavras l’a décrit comme un « western dans le maquis ».  C’est un film sur un groupe, plus que sur des individualités, mais le réalisateur parvient à donner une certaine épaisseur à tous ses personnages. Il est aidé, il est vrai, par un beau plateau d’acteurs. Pas vraiment de contenu politique même sous-jacent, si ce n’est une réflexion sur l’absurdité de la guerre. L’ensemble est très prenant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Charles Vanel, Bruno Cremer, Jean-Claude Brialy, Michel Piccoli, Gérard Blain, Claude Brasseur, Jacques Perrin, François Périer, Pierre Clémenti
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Remarques :
* Le producteur est le canadien Harry Saltzmann, le producteur des premiers James Bond,  car le premier film de Costa-Gavras, Compartiment tueurs, avait très bien marché aux Etats-Unis.
* Le film n’eut que peu de succès à l’époque. Le réalisateur pense aujourd’hui que le refus de s’engager du personnage joué par Piccoli a beaucoup gêné en France parce que le mythe d’une France entière soutenant la Résistance était encore très présent dans les esprits.
* Dans la réalité, l’auteur, Jean-Pierre Chabrol (aucun lien avec le cinéaste), était le treizième homme. Il était beaucoup plus jeune (19 ans) que Piccoli. Il s’est finalement engagé dans la Résistance, dans la brigade du Languedoc formée de soldats issus des maquis du sud, ce qui l’a conduit jusqu’à Berlin.

1 homme de trop
Michel Piccoli, Bruno Cremer et Jean-Claude Brialy dans 1 homme de trop de Costa-Gavras.

4 mai 2019

Une femme est une femme (1961) de Jean-Luc Godard

Une femme est une femmeAngela veut un enfant de l’homme qu’elle aime et elle le veut dans les 24 heures. Ce dernier n’est pas si pressé. Angela pense alors s’adresser à un ami commun mais elle hésite…
Après A bout de souffle, Jean-Luc Godard entreprend de revisiter plusieurs genres cinématographiques (1) poursuivant ses recherches sur le rapport du spectateur à l’image et au son. Une femme est une femme est ainsi une comédie. J.-L. Godard prend une histoire type roman-photo, donc à priori sans intérêt, et cherche à la « transfigurer ». Il expérimente de nouvelles approches, visuelles ou sonores ou narratives, pratique le contre-emploi, les regards-caméra. Si toutes ces idées semblent intéressantes, il faut bien reconnaître que le résultat n’est pas toujours aussi heureux que l’on pourrait le souhaiter. Et l’histoire n’en paraît, hélas, pas plus intéressante. Les clins d’œil sont nombreux (à commencer par le nom du personnage joué par Belmondo, Alfred Lubitsch) et l’humour se manifeste par quelques beaux traits dans les dialogues, le plus beau étant la punchline finale : « Angela, tu es infâme » « Non, je suis une femme ».
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jean-Claude Brialy, Anna Karina, Jean-Paul Belmondo
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Une femme est une femme
Jean-Claude Brialy et Anna Karina dans Une femme est une femme de Jean-Luc Godard.

(1) Citons notamment : l’espionnage avec Le Petit Soldat (1960), la comédie avec Une femme est une femme (1961), le mélo avec Vivre sa vie (1962), le pamphlet politique dans Les Carabiniers (1963), la tragédie avec Le Mépris (1963), le polar avec Bande à part (1964), la science-fiction avec Alphaville (1965).

Jean Luc Godard et Raoul Coutard sur le tournage de Une femme est une femme
Jean Luc Godard et Raoul Coutard sur le tournage de Une femme est une femme, rue du Faubourg-Saint-Denis à Paris.

28 juillet 2018

Je la connaissais bien (1965) de Antonio Pietrangeli

Titre original : « Io la conoscevo bene »
Autre titre français : « L’amour tel qu’il est »

Je la connaissais bienJeune provinciale venue à Rome, Adriana fait divers petits métiers mais rêve d’être une actrice. Elle multiplie les aventures sans lendemain…
Ecrit avec le tandem Ruggero Maccari et Ettore Scola, Je la connaissais bien nous dresse le portrait d’une jeune femme qui semble à peine sortie de l’adolescence et qui reste très ingénue malgré son grand pouvoir d’attraction sur les hommes. Sa candeur va se heurter au machisme de la société italienne. d’Antonio Pietrangeli nous place très près de son héroïne à laquelle Stefania Sandrelli donne vie avec beaucoup de naturel et de sensualité. De temps à autre, elle semble nous prendre à témoin par des regards-caméra furtifs. Pietrangeli multiplie les longs travellings, s’attarde sur certains éléments, pratique des ellipses inattendues mais subtiles. Tout ceci donne une beauté formelle au film qui semble nous envelopper. A noter, un beau petit rôle pour Ugo Tognazzi qui nous gratifie d’un incroyable numéro de claquettes! Je la connaissais bien sera le dernier long métrage achevé d’Antonio Pietrangeli.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Stefania Sandrelli, Mario Adorf, Jean-Claude Brialy, Nino Manfredi, Ugo Tognazzi
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Je la connaissais bien
Stefania Sandrelli dans Je la connaissais bien de Antonio Pietrangeli.

30 mars 2017

La Chambre ardente (1962) de Julien Duvivier

Titre original : « La chambre ardente »

La Chambre ardenteHistorien, Michel Boissard est invité avec sa femme, Marie, descendante de la marquise de Brinvilliers, célèbre empoisonneuse, dans le château de Mathias Desgrez, descendant du dernier amant de la marquise qui la dénonça. Au château viennent aussi les deux neveux, Marc et Stéphane Desgrez, qui attendent impatiemment l’héritage… La chambre ardente est adaptée d’un roman policier de John Dickson Carr. Il fait partie des derniers films de Julien Duvivier qui en a écrit le scénario avec Charles Spaak, l’un des plus grands scénaristes du cinéma français (1). A l’intrigue policière viennent se mêler l’insolite et la dérision, formant un cocktail très réussi. L’atmosphère est à la fois troublante et amusante. L’interprétation est tout en contrastes subtils : au virevoltant Claude Rich et au facétieux Claude Piéplu font face la diaphane Edith Scob ou l’intense Nadja Tiller. Tous les rôles sont très bien tenus, à deux exceptions près : Jean-Claude Brialy et Walter Giller, tous deux étonnamment très mauvais. Méprisé à sa sortie par la Nouvelle Vague, La chambre ardente reste un film plutôt sous-estimé aujourd’hui.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Nadja Tiller, Jean-Claude Brialy, Claude Rich, Perrette Pradier, Edith Scob, Claude Piéplu
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La Chambre ardente
Jean-Claude Brialy, Claude Piéplu et Claude Rich dans La Chambre ardente de Julien Duvivier.

La Chambre ardente
Nadja Tiller et Perette Pradier (Héléna Manson à l’arrière-plan) dans la scène de l’enterrement vraiment peu banal de La Chambre ardente de Julien Duvivier.

Remarque :
* La chambre ardente est le nom donné dès le XVIe siècle à un tribunal extraordinaire pour juger des crimes concernant l’Etat. C’est elle qui jugea la marquise de Brinvilliers sous Louis XIV dans la célèbre Affaire des poisons (1676). Ses audiences se tenaient dans une pièce tendue de noir et éclairée par des torches ou des bougies, d’où son nom.

(1) On serait tenté d’écrire « l’un des plus grands scénaristes français » mais Charles Spaak est belge… Il a débuté aux côtés de Jacques Feyder à la fin des années 20 et la liste de ses contributions est bien longue, citons seulement La Grande Illusion de Jean Renoir. Sa première collaboration avec Duvivier date de 1936 (La Belle Equipe).