Lors de sa campagne électorale, un homme politique (Michel Serrault) prend peur à l’annonce d’un tueur évadé qui avait promis, dix ans auparavant, de se venger de ceux qui l’ont abandonné et laissé condamner. Son fidèle conseiller (Jean Poiret) engage un sosie, un acteur raté, pour prendre sa place… La Gueule de l’autre est un film français écrit par Jean Poiret et réalisé par Pierre Tchernia. Il s’agit d’une comédie qui parodie les hommes politiques. La satire n’est jamais très mordante et le ton reste bon enfant. Il y a quelques scènes savoureuses : le débat politique télévisé, le meeting en play-back, le repas mondain. En dehors de ces scènes, qui auraient pu être des sketches, l’histoire traîne en longueurs et en lourdeurs, malgré la présence de bons seconds rôles (Bernadette Lafond, Michel Blanc) hélas sous-employés. Elle: – Lui :
Titre original : « Butch Cassidy and the Sundance Kid »
Au début du XXe siècle, Butch Cassidy et son acolyte, Sundance Kid, sont des pilleurs de banques et de trains. La compagnie Union Pacific finit par engager l’agence de détectives Pinkerton pour mettre fin à leurs agissements. Débute alors une longue traque… Butch Cassidy et le Kid est un western américain de George Roy Hill. Il décrit le parcours de deux bandits légendaires en retard sur leur temps. Ils travaillent à l’ancienne alors que le monde a évolué et devront s’expatrier en Bolivie pour garder leur mode de vie. Butch Cassidy et le Kid est un western atypique, le ton est à la comédie de caractères. Le film fonctionne pleinement grâce au charme de ses deux interprètes principaux et leurs chamailleries fournissent de savoureux dialogues. Si Paul Newman était déjà une star, le film propulsera Robert Redford (11 ans plus jeune que son compère) sur le devant de la scène. L’humour est constamment présent, l’ensemble est léger. Malgré de très mauvaises critiques à sa sortie, le film fut un énorme succès. Elle: – Lui :
Voir les autres films de George Roy Hill chroniqués sur ce blog…
Remarque : * La chanson « Raindrops Keep Fallin’ on my Head », composée par Burt Bacharach, connut un succès planétaire (elle fut reprise en français par Sacha Distel : « Toute la pluie tombe sur moi »). C’est George Roy Hill qui insista pour l’insérer malgré de nombreux avis négatifs à commencer par Robert Redford qui la trouvait inappropriée à l’histoire.
* Grace au succès du film, Robert Redford pût acheter une vaste propriété en Utah qu’il a baptisée Sundance. Il utilisera également le surnom de son personnage pour fonder le Sundance Institute en 1981, structure qui soutient les artistes et parraine le Festival du film de Sundance.
Pour éviter d’aller camper avec sa meilleure amie et ses parents nudistes, une lycéenne fait croire à celle-ci qu’elle doit passer le weekend avec un ami de son frère. Le lundi suivant, embêtée par son amie qui veut absolument savoir comment son weekend s’est passé, elle ment et prétend avoir couché avec ce mec imaginaire pour avoir la paix. La rumeur se répand rapidement… Easy Girl est une comédie américaine de Will Gluck. Si le film peut probablement se classer dans les college-movies (et donc nous faire craindre le pire), il est nettement au-dessus du lot. L’histoire est très lointainement inspirée de La Lette écarlate, roman de Nathaniel Hawthorne publié en 1850, qui a été maintes fois transposé à l’écran, notamment par Victor Sjöström en 1926 (plusieurs courts extraits en sont insérés). L’écriture est assez brillante, l’ensemble est relevé mais très bien équilibré, sans vulgarité, ne tombant jamais dans la facilité, avec un humour constant dans les dialogues. Emma Stone, qui avait ici le premier rôle pour la première fois, trouve toujours le ton juste et montre une superbe présence à l’écran. Elle rend son personnage particulièrement attachant. Une charmante comédie. Elle: – Lui :
Dans le royaume de Marshovie , le capitaine de la garde prince Danilo est un grand charmeur qui multiplie les conquêtes féminines. Surpris par le roi dans le boudoir de la reine, il est contraint pour se racheter d’aller séduire une jeune et jolie veuve émigrée à Paris, dont l’immense fortune est nécessaire au rétablissement des finances du royaume… La Veuve joyeuse est un film musical américain réalisé par Ernst Lubitsch. Cette nouvelle adaptation de l’opérette autrichienne de Franz Lehár (1905) est très différente de celle, bien plus sombre, qu’en avait donnée Erich von Stroheim neuf ans plus tôt. Ici, tout n’est que joie de vivre et Maurice Chevalier est une source de bonne humeur qui semble intarissable. C’est l’image du bon vivant dans le gai Paris vu par Hollywood. La production est somptueuse, que ce soit par ses décors immenses et le nombre de figurants (notamment dans les célèbres scènes de bal). Les dialogues sont brillants, une petite merveille d’humour. Lubitsch apporte une grande vitalité par sa mise en scène virevoltante. Le succès fut au rendez-vous sans permettre, toutefois, de recouper le budget conséquent. Délicieux. Elle: – Lui :
Remarque : • La popularité de Maurice Chevalier était alors immense et la MGM a mis beaucoup d’argent sur la table pour emprunter Lubitsch, Chevalier et Jeanette Macdonald à la Paramount. • Ce film marque la fin de la période « comédies musicales » de Lubitsch. Son film suivant sera Ange avec Marlene Dietrich en 1937. • Quelques très courts passages ont été coupés à la sortie par la censure mais sont rétablis dans les versions arrivées jusqu’à nous. • Une version française fut tournée simultanément, assez différente semble-t-il, avec des dialogues de Marcel Achard et des paroles de chansons d’André Hornez. Acteurs : Maurice Chevalier, Jeanette MacDonald, Marcel Vallée, Danièle Parola, André Berley…
A la suite d’un pari avec des copains, Paul, dragueur invétéré, se met en tête de séduire la princesse Charlotte, de passage à Paris, dont le mariage avec un jeune duc est imminent… Le Mariage du siècle est une comédie française réalisée Philippe Galland qui en a co-écrit le scénario avec Anémone et Jean-Luc Voulfow. Il s’agit de toute évidence de retrouver le tandem de Le père Noël est une ordure et de prolonger l’esprit du Splendid. Hélas, aucun effort n’est fait pour que l’on croie à cette histoire. La mise en place est laborieuse (il faut bien avouer qu’Anémone est une princesse peu crédible) et ensuite tout paraît assez bâclé. On reste devant l’écran, espérant que l’humour va finir par monter d’un cran… mais non, tout cela reste « très moyen ». Presque tous les acteurs forcent leur jeu. Elle: – Lui :
Luis est quadragénaire, célibataire endurci et « nez » chez un parfumeur. Sa mère et ses cinq sœurs forment un véritable clan qui prend toutes les décisions pour l’ensemble de la famille. Luis est comme son défunt père, il n’a jamais son mot à dire. Ses sœurs le couvent tellement qu’il y trouve son compte. Mais quand elles décident qu’il doit prendre une épouse, il doit trouver une parade pour que l’on ne lui parle plus de mariage… Prête-moi ta main est une comédie réalisée par Éric Lartigau, imaginée, coécrite et interprétée par Alain Chabat. Elle est admirablement écrite et Alain Chabat a vraiment un talent à produire un type d’humour qui ne montre jamais de lourdeurs, ni ne sombre dans la facilité. En outre, cet humour n’est jamais aux dépens d’autrui. Charlotte Gainsbourg est étonnante et drôle. Tous les seconds rôles sont bien tenus à commencer par Bernadette Lafont dans le rôle de cheffe de tribu. Le film connu un grand succès à sa sortie. Elle: – Lui :
Surendettés et en bout de course, Albert et Bruno croisent des jeunes activistes écolos. Plus attirés par la bière et les chips gratuites que par leurs arguments, ils vont peu à peu intégrer le mouvement avec une idée derrière la tête… Une année difficile est un film français écrit et réalisé par Éric Toledano et Olivier Nakache. Après avoir tourné deux saisons de la série TV En Thérapie, les réalisateurs ressentaient un besoin de comédie. Le thème du surendettement et celui de l’activisme écologique ne sont des plus faciles à traiter en comédie mais ils y parviennent brillamment, grâce à un grand équilibre. Malgré tous leurs défauts, les personnages sont attachants et la satire n’est jamais excessive et l’ironie jamais méchante. Le scénario semble s’essouffler dans le dernier tiers mais les réalisateurs parviennent à finir joliment. Il y a une réelle qualité dans l’écriture. Éric Toledano et Olivier Nakache se disent influencés par la comédie italienne et il est vrai que l’on retrouve ici certaines des qualités des meilleures comédies italiennes. L’accueil de la critique professionnelle a été mitigé. Elle: Lui :
Dans la famille Bellinsky : il y a Salomon le père, 80 ans, débordant de vie. Il se bat pour ne pas être enterré trop vite, entre des cours de claquettes et la recherche d’une compagne. La mère, Geneviève, ne rêve que d’une chose : poursuivre tranquillement son infantilisation auprès de son aide ménager, protecteur et ange gardien, Mr Mootoousamy. Et Sarah, la fille qui a bien du mal à trouver sa place… Faut que ça danse! est un film français coécrit et réalisé par Noémie Lvovsky. L’idée de départ est à priori prometteuse, sur la base d’un renversement des rôles : les personnages refusent de faire ce qu’on attend d’eux, jusqu’au saugrenu. Hélas, le résultat n’est pas à la hauteur des attentes, l’humour ne fonctionne pas (ou trop rarement) malgré un plateau d’acteurs plutôt prestigieux. Il se dégage une impression de lourdeur et il est bien difficile d’aller au bout. La critique a apprécié le film mais le public beaucoup moins. Elle: Lui :
Max, riche propriétaire d’un hôtel-restaurant, et sa femme Véro invitent chaque année leurs amis dans leur maison au Cap Ferret pour le début des vacances d’été. Mais cette année sera bien différente des précédentes… Les petits mouchoirs est une comédie dramatique française écrite et réalisée par Guillaume Canet, son troisième long métrage. S’il parvient parfaitement à créer une comédie, avec des dialogues relevés et un zeste de vulgarité bien contrôlée, il échoue totalement sur le plan dramatique. En voulant donner de l’épaisseur à son récit, il insère des scènes qui ne réussissent qu’à rajouter de la longueur (2h34). On peut sans risque sauter toute la fin (la pénible scène de l’enterrement). Le plateau d’acteurs est assez prestigieux avec de très bons acteurs qui semblent prendre du plaisir à jouer. Vu comme une comédie, Les Petits Mouchoirs est amusant mais nul doute que l’ambition de Guillaume Canet ne se limitait pas à cela… Elle: – Lui :
François est un écrivain réputé sur le point d’intégrer l’Académie française. Il est marié à Rose, une chirurgienne. Mais l’écrivain est rongé par un mal de dos terrible qui le fait souffrir au quotidien et le rend acariâtre. A la suite d’un concours de circonstances, il va croiser le chemin de Martha, une « guérisseuse », qui va parvenir à atténuer miraculeusement la douleur… Des mains en or est une comédie française écrite et réalisée par Isabelle Mergault. L’humour repose sur la rencontre de deux milieux sociaux aux antipodes l’un de l’autre. Sur cette base rebattue, bien peu originale il faut bien l’avouer, la réalisatrice parvient à mettre en place une comédie amusante. Les personnages sont tous (très) caricaturaux mais l’ensemble fonctionne bien grâce à de bons dialogues et un humour bon enfant, sans méchanceté. Rien de très profond, mais Des mains en or est un film plaisant qui met de bonne humeur… Elle: Lui :