François Martin et Alice Bouvier-Sauvage s’apprêtent à annoncer leur mariage à leurs deux familles réunies pour l’occasion. Un monde les sépare : le père de François est concessionnaire automobile tandis que le père d’Alice possède une immense propriété viticole. Les enfants offrent à leurs parents un cadeau original : des test ADN pour découvrir ses origines…
Cocorico est un film français écrit et réalisé par Julien Hervé, son premier long métrage. Si l’idée de base du scénario peut sembler originale, le récit rejoint rapidement le type « confrontation de deux mondes différents ». Dès lors, l’humour se montre assez facile et finit par reposer uniquement sur le jeu des acteurs principaux. Cet humour qui raille les préjugés n’est pas toujours des plus fins ; il faut bien entendu prendre tout cela au second degré mais cela n’empêche pas des moments assez consternants…
Elle: –
Lui :
Acteurs: Christian Clavier, Didier Bourdon, Sylvie Testud, Marianne Denicourt
Voir la fiche du film et la filmographie de Julien Hervé sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.
Remarques :
* Rappelons que les tests ADN sont illégaux en France et ne fonctionnent que par rapprochements dans une base de données. Les résultats dépendent donc de la taille de cette base de données.
* Ancien des Guignols de Canal+, Julien Hervé était précédemment scénariste, notamment de la série Les Tuches.
Eh bin ! Il existerait un gène fançais…
Didier Bourdon et Sylvie Testud ont de bons moments, Clavier et Denicourt sans intérêt. Ce qui m’a le plus marqué est le caractère réactionnaire du scénario. Avec l’air de résoudre un racisme dans un miel bon enfant, le film efface tout ce qui ressort véritablement du racisme. Ce qui commence par un semblant de xénophobie (à la sauce ramassis-de-clichés) finit en camaraderie rigolarde manière Astérix (le banquet de la dernière page). Mais en fait les gènes n’ont rien à voir avec ce qui enfante le racisme — ni la xénophobie d’ailleurs. Même les voitures ont des « gènes » français ou non. On aurait pu souhaiter voir sortir des gènes « racisés », mais là encore ç’aurait été du faux.
Car le gène « allemand » (par exemple), n’a rien de réel — sauf pour les nazis de triste mémoire. Bien crétin qui se sentirait moins français du fait d’avoir un viel ancêtre bavarois…
Bourdon et Testud réussissent à (me) faire sourire, quelques fois rire, avec les clichés éculés du scénario, mais ça ne fait pas plus de quelques minutes à sauver d’un film finalement raciste à la gloire de la bêtise manière cocoriquesque.
Merci de garder les accusations à l’effet que tout ça n’est à prendre qu’au 2nd degré… À bien y chercher, le 2nd degré enfonce plus encore un patriotisme de la blanchitude crétinique. Éloignons-nous de ce film qui nous prends pour des gogos !
Oui, je suis d’accord avec vous : L’idée de nationalité des gènes est plutôt idiot…
… et le second degré ne doit pas permettre de tout excuser. Je me suis surpris plusieurs fois à me dire « oui, c’est consternant mais c’est du second degré ». Ce n’est pas bon signe quand on doit se forcer à se rappeler que « c’est du second degré » pour continuer à regarder. L’utilisation de l’humour au second degré est un art, plus délicat à manier que l’on croit. 😉