3 avril 2006

L’ombre d’un homme (1951) d’ Anthony Asquith

Titre original : « The Browning Version »

L'Ombre d'un   Homme Elle :
Excellent film tant par son scénario que ses interprètes. Cette plongée au coeur d’une université anglaise avec ses rites, ses professeurs sévères est riche en émotion et humour. Michael Redgrave fait une remarquable interprétation d’un professeur de grec austère qui a raté son mariage ainsi que ses relations avec ses élèves et collègues. Le réalisateur dévoile peu à peu les facettes cachées de sa vraie personnalité, le fait sortir de son carcan empreint de timidité et de complexe d’infériorité. L’hypocrisie de ce milieu conformiste finit par se fendiller pour mieux révéler l’importance de l’authenticité et de la sincérité des sentiments dans toute relation humaine.
Note : 5 étoiles

Lui :
Parmi les films anglais de l’après guerre, L’ombre d’un homme est un peu méconnu. Assez injustement car c’est une très belle étude pleine d’humanisme et d’authenticité, une étude assez minutieuse sur les sentiments d’un professeur rigide et de son entourage immédiat. Michael Redgrave est bouleversant et il serait difficile de ne pas être touché par son personnage, malgré tous ses défauts et son austérité. La mise en scène nous apparaît assez innovante et moderne.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Michael Redgrave, Jean Kent, Nigel Patrick
Voir la fiche du film et la filmographie de Anthony Asquith sur le site IMDB.

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2 avril 2006

Gosford Park (2001) de Robert Altman

Gosford   Park Elle :
Grande déception pour ce film dont j’attendais beaucoup. Altman en faisant la satire de l’aristocratie anglaise, nous présente une galerie de personnages tellement ennuyeux et inintéressants que l’on ne parvient pas à s’intéresser à eux. Le spectateur est tenu à distance de leur vie et reste un simple observateur. Même chose pour les domestiques qui reproduisent les schémas des riches. La dernière demi-heure est un peu plus captivante car les apparences de ces personnages de cire se craquèlent et révèlent la noirceur de leur âme.
Note : 2 étoiles

Lui :
Le réalisateur parvient parfaitement à reproduire la vacuité et la suffisance de l’aristocratie anglaise du début du XXe siècle. Il y parvient si bien que son film est très ennuyeux. Dans le genre, je préfère de loin La Règle du Jeu de Jean Renoir, qui visiblement a été une source d’inspiration pour ce film.
Note : pas d'étoile

Acteurs: Kristin Scott Thomas, Michael Gambon, Clive Owen, Alan Bates
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2 avril 2006

Final Fantasy, les créatures de l’esprit (2001) de Hironobu Sakaguchi et Moto Sakakibara

Titre original : « Final Fantasy: The Spirits Within »

Final   Fantasy, les créatures de l'esprit Elle :
(pas vu)

Lui :
Final Fantasy est bien plus réussi que je ne le pensais. Bien entendu, le scénario est assez simple, voire simplet, mais il y a une ambiance, un environnement qui nous fait entrer dans ce monde post-apocalyptique. Les images de synthèse sont particulièrement soignées et le soin porté à la réalisation force l’admiration. Dommage que le scénario soit si simple, si limité.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Ming-Na, Alec Baldwin, Steve Buscemi
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2 avril 2006

Couple de stars (2001) de Joe Roth

Titre original : « America’s sweethearts »

Couple de   stars Elle :
Exemple parfait de la comédie américaine guimauve qui n’a aucun intérêt. Cette soi-disant satire du milieu hollywoodien est un beau navet.
Note : pas d'étoile

Lui :
Le scénario de cette comédie est de Billy Crystal, qui peut ainsi se livrer à une critique assez mordante du monde hollywoodien. Hélas, si le film a quelques bons moments, de dialogues surtout, l’ensemble paraît vraiment poussif.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Julia Roberts, Billy Crystal, Catherine Zeta-Jones, John Cusack
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1 avril 2006

Wanda (1971) de Barbara Loden

Wanda Elle :
(pas vu)

Lui :
Unique réalisation de Barbara Loden, actrice puis épouse d’Elia Kazan, ce film nous fait partager l’errance d’une femme qui quitte mari et enfants pour partir sans but particulier. Tourné avec très peu de moyens et en 16mm, le film est considéré comme l’un des premiers et des plus inspirés du cinéma indépendant américain. Sur ce plan, il peut être intéressant de le voir : il y a dans le personnage de Wanda, jouée par la réalisatrice elle-même, tous les prémices du refus de jouer son rôle assigné dans la société, une volonté de tout prendre à rebrousse-poil. Sur la forme, et 35 ans plus tard, les défauts du film sont plus présents, de longs plans souvent interminables, des allégories un peu insistantes et surtout un scénario qui manque un peu d’étoffe, qui vire au Bonnie and Clyde du pauvre plutôt que de développer les contradictions des personnages.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Barbara Loden, Michael Higgins
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1 avril 2006

Boudu (2005) de Gérard Jugnot

Boudu Elle :
(pas vu)

Lui :
Beaucoup plus simple que la version de Jean Renoir de 1932, ce Boudu version 2005 manque un peu de relief et d’étoffe. Si les trois acteurs principaux jouent sans surprise des personnages tout à fait conformes à l’image, il faut reconnaître que Depardieu est particulièrement à l’aise dans son personnage, on sent qu’il l’aime bien et c’est un plaisir de le regarder jouer. De son côté, Catherine Frot joue merveilleusement (une fois de plus) une bourgeoise gentiment fofolle et névrosée. Sans ces deux acteurs, le film serait assez ennuyeux. Les moments où les dialogues décollent sont hélas trop rares, mais on sent alors ce qu’aurait pu être cette comédie. Gérard Jugnot a gommé trop de choses, dans le personnage de Boudu notamment, pour arriver à un résultat gentillet, bourré de bonnes intentions mais tout de même un peu fade.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Gérard Depardieu, Gérard Jugnot, Catherine Frot, Constance Dollé
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1 avril 2006

Le Schpountz (1938) de Marcel Pagnol

Le Schpountz Elle :
Talentueux et irrésistible duo d’acteurs que sont Fernandel et Fernand Charpin ! Marcel Pagnol se livre à une peinture acerbe du milieu du cinéma rongé par ses bassesses et intrigues. Irénée (Fernandel), un brave type naïf de Marseille qu veut devenir acteur est victime d’un canular tendu par une équipe de cinéma peu scrupuleuse. Malgré quelques longueurs, on passe un bon moment.
Note : 4 étoiles

Lui :
Sans être à la hauteur des meilleurs Pagnol, Le Schpountz permet de voir un Fernandel assez exceptionnel et des scènes bien pittoresques de “pagnolade” avec un Fernand Charpin assez en forme lui aussi. Les autres acteurs sont nettement un ton en dessous et l’ensemble est un peu décousu, Pagnol oscillant entre la comédie franche et les réflexions sur le monde du cinéma, sur la fonction du comique, réflexions intéressantes mais bien mal amenées. L’ensemble reste néanmoins très plaisant 65 ans après sa sortie, comportant même quelques scènes d’anthologie.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Fernandel, Orane Demazis, Fernand Charpin
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Note : ce film a eu un remake en 1999 réalisé par Gérard Oury.

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31 mars 2006

Sommaire de mars 2006

Le Roi de coeur

(1966) de Philippe de Broca

Des souris et des hommes

(1992) de Gary Sinise

Terre Promise

(2004) d’ Amos Gitai

Mulholland Drive

(2001) de David Lynch

Philanthropique

(2002) de Nae Caranfil

Happy Together

(1997) de Wong Kar-wai

Le Nouveau monde

(1995) d’ Alain Corneau

Eleni : la terre qui pleure

(2004) de Theo Angelopoulos

Caterina va en Ville

(2003) de Paolo Virzì

A.I. Intelligence Artificielle

(2001) de Steven Spielberg

De battre mon coeur s’est arrêté

(2005) de Jacques Audiard

Alexandre

(2004) d’ Oliver Stone

Le chant de la fidèle Chunhyang

(2000) de Im Kwon-taek

Wilbur

(2002) de Lone Scherfig

Marie-Jo et ses 2 amours

(2002) de Robert Guédiguian

Le Journal de Bridget Jones

(2001) de Sharon Maguire

La marche de l’empereur

(2005) de Luc Jacquet

Le Nouveau Jean-Claude

(2002) de Didier Tronchet

Une pure coïncidence

(2002) de Romain Goupil

La Guerre à Paris

(2002) de Yolande Zauberman

Buffalo ‘66

(1998) de Vincent Gallo

Adorable Julia

(2004) de István Szabó

Sexes très opposés

(2002) de Eric Assous

L’attaque de la Moussaka géante

(2000) de Panos Koutras

I, Robot

(2004) d’ Alex Proyas

Les Temps qui changent

(2004) d’ André Téchiné

Je préfère qu’on reste amis

(2005) d’ Eric Toledano & Olivier Nakache

Le Voyage de Chihiro

(2001) de Hayao Miyazaki

Mille millièmes

(2002) de Rémi Waterhouse

L’impasse tragique

(1946) d’ Henry Hathaway

Le Terminal

(2004) de Steven Spielberg

Italian for beginners

(2000) de Lone Scherfig

Lundi matin

(2002) d’ Otar Iosseliani

Monique

(2002) de Valérie Guignabodet

Riens du tout

(1992) de Cédric Klapisch

Treize Jours

(2000) de Roger Donaldson

Les Démons à ma porte

(2000) de Wen Jiang

A Boire

(2004) de Marion Vernoux

Mon homme Godfrey

(1936) de Gregory La Cava

Les Trois vies de Rita Vogt

(2000) de Volker Schlöndorff

Les Anges Déchus

(1995) de Wong Kar-wai

Spy Game – Jeu d’espions

(2001) de Tony Scott

Mischka

(2002) de Jean-François Stévenin

Fenêtre sur Pacifique

(1990) de John Schlesinger

Les Soeurs fâchées

(2004) d’ Alexandra Leclère

Le Crime de Mrs Lexton

(1947) de Sam Wood

Être et avoir

(2002) de Nicolas Philibert

Pearl Harbor

(2001) de Michael Bay

La Repentie

(2002) de Laetitia Masson

Ghost World

(2001) de Terry Zwigoff

La Vie promise

(2002) d’ Olivier Dahan

Swing

(2002) de Tony Gatlif

America, America

(1963) d’ Elia Kazan

The Last Waltz

(1978) de Martin Scorsese

Nombre de billets : 54

31 mars 2006

Le Roi de Coeur (1966) de Philippe de Broca

Le Roi de coeur Elle :
Cette curiosité anti-conformiste en avance sur son temps met en charpie l’ordre établi et les institutions. Un village, que les allemands veulent faire exploser, se vide de ses habitants… sauf l’asile d’aliénés. Les fous de l’asile envahissent les rues et habitations, se déguisent et recréent les institutions au gré de leur fantaisie. L’idée est originale, les personnages hauts en couleur. Je reprocherai certaines lenteurs et un humour qui a un peu vieilli.
Note : 2 étoiles

Lui :
Le Roi de Coeur est un film assez étonnant, une sorte de fable anarchiste, antimilitariste ou plus simplement cocasse et farfelue. Une base de scénario assez remarquable permet à Philippe De Broca de recréer une société où les principales institutions et structures sociales sont représentées mais leurs règles ont volé en éclats… puisque la ville n’est tenue que par des « fous ». Et il en découle tout un tas de mini situations farfelues, comme une suite de jeux de rôles, où les fonctionnements habituels des rouages de la société sont détournés, retournés ou simplement ridiculisés. Sorti en 1966, il n’est pas étonnant que ce film ait reçu un mauvais accueil… en revanche, il me paraît plus étonnant qu’il n’ait pas été déterré dans les années soixante-dix.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Pierre Brasseur, Jean-Claude Brialy, Alan Bates, Geneviève Bujold, Julien Guiomar, Micheline Presle, Michel Serrault
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30 mars 2006

Des souris et des hommes (1992) de Gary Sinise

Titre original : « Of Mice and Men »

Des   souris et des hommes Elle :
Belle mise en scène et bonne interprétation de John Malkovitch en Lennie. Toutefois, on ressent un certain ennui au bout d’un moment. Le film parait trop léché et les images trop belles. C’est dommage car le roman de Steinbeck est plein d’intensité et d’émotion.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette nouvelle adaptation du roman de Steinbeck est un peu trop travaillée, les décors sont parfaits, la photo est superbe, mais l’ensemble manque un peu d’émotion, et ce, malgré l’excellent jeu de John Malkovich (qui tout de même tendfance à surcharger parfois) et le jeu tout en retenue de Gary Sinise. Finalement, on s’ennuie un peu, et attend l’inévitable évènement tragique que l’on sent venir pendant tout le film.
Note : 3 étoiles

Acteurs: John Malkovich, Gary Sinise
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La première version au cinéma date de 1939 et a été réalisée par Lewis Milestone.
A noter également une adaptation-cinéma turque en 1962,
deux adaptations en téléfilm aux Etats-Unis en 1970 et en 1981 ,
une à la télévision canadienne en 1971,
une adapation-cinéma iranienne en 1972,
une adaptation à la télévision turque en 1975,
une adaptation à la télévision suèdoise en 1977.