18 septembre 2023

Vengeance is Mine (1984) de Michael Roemer

Vengeance is MineTrentenaire, Jo revient dans la maison de Rhode Island de sa mère adoptive sur le point de mourir et qui ne l’a jamais aimée. Après avoir vainement tenté de refermer de vieilles blessures, la rencontre avec la voisine va la précipiter dans un autre drame familial…
Vengeance is Mine est un film américain écrit et réalisé par Michael Roemer, son ultime réalisation. Le film a été fait pour la télévision et diffusé sur PBS sous le titre Haunted. Il est sorti dans les salles en 2022 sous le titre Vengeance is Mine, un titre aussi inapproprié (ou plus exactement « trompeur ») que le premier. Oui, cette femme est bien « hantée » par son enfance et l’un de ses gestes peut être vu comme une « vengeance », mais l’essentiel n’est pas là. Il s’agit en effet d’un portrait de femme assez subtil et délicat, une jeune trentenaire empêtrée dans un divorce compliqué, et des blessures de l’enfance non refermées. Elle va se reconnaitre dans la fillette de la maison d’à côté. Celle-ci assiste impuissante au naufrage du couple de ses parents, sa mère présentant des troubles psychologiques. Le scénario est très bien écrit et assez fort dans son déroulement. Bien que son personnage soit assez taciturne, Brooke Adams montre une belle présence à l’écran, avec beaucoup de retenue dans son jeu, Trish Van Devere est en revanche parfois excessive. Sur le plan formel, c’est le film le plus abouti des trois films de Michael Roemer que l’on peut enfin voir. Ils méritent vraiment tous trois d’être découverts.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Brooke Adams, Jon DeVries, Audrey Matson, Ari Meyers, Trish Van Devere
Voir la fiche du film et la filmographie de Michael Roemer sur le site IMDB.

Voir les autres films de Michael Roemer chroniqués sur ce blog…

Trish Van Devere et Brooke Adams dans Vengeance is Mine de Michael Roemer.

Remarque :
D’après le générique (refait en 2022 semble-t-il), le producteur serait un certain Stanley D. Plotnick.
Tiens donc…

17 septembre 2023

Un homme comme tant d’autres (1964) de Michael Roemer

Titre original : « Nothing But a Man »

Un homme comme tant d'autres (Nothing But a Man)Duff Anderson travaille dans à la construction de voies de chemin de fer en Alabama, gagnant un bon salaire et menant une vie itinérante avec ses collègues noirs. Il fait la connaissance de Josie, jolie et distinguée institutrice, fille du prédicateur local. Elle est attirée par Duff en grande partie parce qu’il se montre prêt à résister et à défier les conventions sociales qui oppriment les Noirs, plutôt que de simplement accepter le statu quo afin de s’entendre avec les Blancs, comme son père l’a fait…
Nothing But a Man est un film américain co-écrit et réalisé par Michael Roemer. Ce cinéaste peu connu est d’origine juive allemande et ce sont les persécutions subies par sa famille dans l’Allemagne nazie qui l’ont poussé à réaliser son premier long métrage sur la condition des noirs américains. Nothing But a Man est d’une qualité étonnante car il décrit de l’intérieur la vie d’un noir et les discriminations. Il n’y a pas de grandes scènes spectaculaires, le ton paraît juste, l’approche du réalisateur est presque documentaire pour nous faire partager la vie de son personnage principal. Il n’y a aucun angélisme, le propos n’est pas manichéen, son héros n’est pas parfait mais c’est avant tout un homme, comme tant d’autres effectivement. Le film fut remarqué à la Mostra de Venise où il remporta un prix mais est tombé dans l’oubli par la suite.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Ivan Dixon, Abbey Lincoln, Julius Harris, Gloria Foster
Voir la fiche du film et la filmographie de Michael Roemer sur le site IMDB.

Voir les autres films de Michael Roemer chroniqués sur ce blog…

Abbey Lincoln et Ivan Dixon dans Un homme comme tant d’autres (Nothing But a Man) de Michael Roemer.

17 septembre 2023

Harry Plotnick seul contre tous (1970) de Michael Roemer

Titre original : « The Plot Against Harry »

Harry Plotnick seul contre tous (The Plot Against Harry)Après un bref séjour en prison, l’escroc juif Harry Plotnick retrouve une situation qui a bien changé. Son petit, mais juteux, racket dans l’univers du jeu est menacé de toutes parts et il est surveillé de près par son officier de probation. Il tente de renouer avec sa famille qui ne le voit pas d’un bon œil…
Harry Plotnick seul contre tous est une comédie américaine écrite et réalisée par Michael Roemer, son deuxième long métrage. Le film n’a pas connu de sortie commerciale en 1970 (une semaine dans un cinéma de quartier tout au plus) car personne ne le trouvait drôle. Vingt ans plus tard, le réalisateur désirait de mettre tous ses films sur bande à l’intention de ses enfants. Constatant que le technicien riait beaucoup en effectuant le transfert, Michael Roemer décide de faire deux copies en 35 mm et de les soumettre aux festivals du film de New York et de Toronto. Les deux festivals acceptent le film, qui est ensuite distribué dans le commerce, en 1989, avec succès.
Cette « jewish comedy » est affectivement assez amusante par la nonchalance de son personnage principal qui engrange les déconvenues. Il est débordé, avec toujours un téléphone qui sonne même dans les endroits les plus incongrus. Sa famille, juive et très pratiquante, est haute en couleur, les fêtes juives sont pittoresques. La galerie de personnages donne au film tout son sel. Les acteurs sont des non professionnels. Le film mérite bien d’être découvert.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Martin Priest, Ben Lang, Maxine Woods, Henry Nemo
Voir la fiche du film et la filmographie de Michael Roemer sur le site IMDB.

Voir les autres films de Michael Roemer chroniqués sur ce blog…

Martin Priest et Henry Nemo dans Harry Plotnick seul contre tous (The Plot Against Harry) de Michael Roemer.

16 septembre 2023

Under the Silver Lake (2018) de David Robert Mitchell

Under the Silver LakeSam, un jeune homme apathique et oisif, fait la connaissance de sa nouvelle voisine, Sarah. Il en tombe aussitôt sous le charme. Lorsque celle-ci disparaît subitement dès le lendemain, Sam décide de partir à sa recherche et entreprend une enquête des plus surréalistes aux abords de la ville de Los Angeles…
Under the Silver Lake est un film américain écrit et réalisé par David Robert Mitchell. Le récit exploite les croyances du type « il y a des messages cachés et codés que seuls certains initiés peuvent voir ». Le réalisateur semble vouloir marcher sur les traces de David Lynch et tente de créer une atmosphère à la Mulholland Drive. Hélas, il s’attache plus à nous montrer le plus grand échantillon possible d’illuminés et de complotistes qu’à mettre en place des pistes éventuelles pour l’avancée de « l’enquête ». On se lasse assez rapidement de cet étalage. La forme est plaisante mais le film est truffé de références à des films, cela peut raviver notre intérêt, mais là aussi il y en a trop. L’ensemble est nébuleux à souhait et pas très intéressant. La critique (française du moins) a montré un enthousiasme étonnant, que le public ne semble pas avoir partagé.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Andrew Garfield, Riley Keough, Callie Hernandez, Topher Grace
Voir la fiche du film et la filmographie de David Robert Mitchell sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Andrew Garfield dans Under the Silver Lake de David Robert Mitchell.

15 septembre 2023

Les Banlieusards (1989) de Joe Dante

Titre original : « The ‘Burbs »

Les banlieusards (The 'Burbs)Les voisins d’une communauté tranquille de la banlieue américaine voient débarquer de nouveaux arrivants particulièrement mystérieux. Les résidents du quartier assouvissent leur curiosité en espionnant leurs nouveaux voisins qui sont rapidement perçus comme de dangereux individus…
Les banlieusards (The ‘Burbs, abréviation de « suburbs ») est un film américain réalisé par Joe Dante, d’après un scénario écrit par Dana Olsen. Il s’agit d’une comédie, légèrement teinté de fantastique, qui dresse un portrait gentiment acide des banlieues pavillonnaires. Malgré une bonne mise en place, des personnages loufoques et quelques bonnes trouvailles de gag, l’ensemble déçoit légèrement : on attend en vain le décollage qui aurait donné une excellente comédie. Le film se montre assez divertissant mais n’est pas vraiment remarquable. Le film n’est pas sorti en salles en France.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Tom Hanks, Bruce Dern, Carrie Fisher, Rick Ducommun, Corey Feldman, Wendy Schaal, Henry Gibson
Voir la fiche du film et la filmographie de Joe Dante sur le site IMDB.

Voir les autres films de Joe Dante chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Joe Dante

Bruce Dern, Tom Hanks, Cory Danziger et Wendy Schaal
dans Les banlieusards (The ‘Burbs) de Joe Dante.

14 septembre 2023

Great Freedom (2021) de Sebastian Meise

Titre original : « Große Freiheit »

Great Freedom (Große Freiheit)Incarcéré sous le régime nazi pour homosexualité, Hans Hoffman est ensuite directement envoyé dans une prison d’Allemagne de l’ouest en 1945 pour finir de purger sa peine…
Great Freedom est un film austro-allemand coécrit et réalisé par l’autrichien Sebastian Meise. Le paragraphe 175 du Code Pénal allemand, en vigueur de 1871 jusqu’en 1994, criminalisait les relations sexuelles entre hommes. Les peines de prison ont été alourdies sous le régime nazi et la loi n’a été adoucie sous le régime d’Allemagne de l’ouest qu’en 1969. Great Freedom nous montre le destin d’un homme qui passa ainsi la majeure partie de sa vie en prison. Il se concentre sur sa vie derrière les barreaux sur une période de trente années et sur sa relation avec un co-détenu, d’abord hostile. On peut reprocher au récit de ne pas toujours être très clair, on ne comprend pas bien qu’il quitte un camp nazi pour aller en prison, qu’il est régulièrement relâché pour être repris assez rapidement. Le réalisateur a visiblement voulu nous faire perdre la notion du temps (seules deux dates sont mentionnées : 1945 et 1969). L’ensemble paraît un peu long mais il est difficile d’être trop sévère avec un tel film qui témoigne des persécutions subies. Prix du jury de la section « Un certain regard » au Festival de Cannes 2021.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Franz Rogowski, Georg Friedrich, Anton von Lucke, Thomas Prenn
Voir la fiche du film et la filmographie de Sebastian Meise sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Franz Rogowski et Georg Friedrich dans Great Freedom (Große Freiheit) de Sebastian Meise.

13 septembre 2023

S.O.S fantômes (1984) de Ivan Reitman

Titre original : « Ghostbusters »

S.O.S fantômes (Ghostbusters)Mis à la porte de leur université, trois « chercheurs en parapsychologie » décident de s’installer à leur compte : ils proposent leurs services pour traquer et capturer les fantômes. Ils vont avoir bien plus de travail qu’ils imaginaient…
SOS Fantômes (Ghostbusters) est un film américain réalisé par Ivan Reitman. Le scénario est écrit par les compères du Saturday Night Live, Dan Aykroyd et Harold Ramis, qui interprètent deux des trois « chercheurs ». John Belushi devait également jouer dans le film mais il meurt en mars 1982. L’histoire est totalement farfelue et utilise habilement de coûteux effets spéciaux. Côté acteurs, c’est Bill Murray qui vole la vedette à ses camarades avec son comique teinté de nonchalance. De son côté, Sigourney Weaver est assez étonnante. L’ensemble est très amusant même s’il est en deçà d’un film comme Les Blues Brothers, auquel il semble logique de le comparer. Enorme succès.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Bill Murray, Dan Aykroyd, Sigourney Weaver, Harold Ramis, Rick Moranis, Annie Potts, William Atherton
Voir la fiche du film et la filmographie de Ivan Reitman sur le site IMDB.

Harold Ramis, Dan Aykroyd et Bill Murray dans S.O.S fantômes (Ghostbusters) de Ivan Reitman.

12 septembre 2023

Sans filtre (2022) de Ruben Östlund

Titre original : « Triangle of Sadness »

Sans filtre (Triangle of Sadness)Respectivement mannequin et influenceuse, Carl et Yaya dînent au restaurant. Carl fait remarquer à Yaya qu’elle était censée payer la note. Le ton monte et Carl souligne qu’elle reproduit les stéréotypes de genre en trouvant normal qu’un homme paye le restaurant à une femme. La dispute dure… Nous retrouverons ensuite le couple embarqué sur croisière de luxe puis en rescapés sur une île déserte…
Sans filtre (Triangle of Sadness) est une comédie satirique suédo-franco-germano-britannico-américaine écrite et réalisée par le suédois Ruben Östlund. Le réalisateur montre les mêmes défauts que dans son film précédent : quel que soit la pertinence de son propos, il est beaucoup trop long, les dialogues tournent interminablement en rond et surtout il ne cherche qu’à frapper les esprits par des images, à nous attirer, à nous choquer ou à nous mettre mal à l’aise. Certaines situations n’ont aucun intérêt (presque toutes les scènes sur le bateau, le pire étant les dialogues entre un russe capitaliste et un capitaine américain marxiste, là on est au plus bas), d’autres auraient gagné à être enrichies (tel l’inversion de hiérarchie sur l’île déserte) ; mais non, rien n’est développé, les situations aboutissent sur rien. Certes, il sait créer des images frappantes mais tout cela paraît bien superficiel et vide. L’accueil critique fut mitigé mais plutôt favorable, les plus enthousiastes le décrivent comme une attaque contre le politiquement correct. Palme d’Or à Cannes 2022.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Harris Dickinson, Charlbi Dean, Vicki Berlin, Dolly De Leon, Woody Harrelson, Zlatko Buric
Voir la fiche du film et la filmographie de Ruben Östlund sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Ruben Östlund chroniqués sur ce blog…

Sans filtre (Triangle of Sadness)
Charlbi Dean et Harris Dickinson dans Sans filtre (Triangle of Sadness) de Ruben Östlund.

11 septembre 2023

Heat (1995) de Michael Mann

HeatLos Angeles. Neil McCauley (Robert De Niro) est un braqueur méthodique qui a de l’expérience, il veille à ne pas commettre d’impairs. A la suite d’un triple meurtre commis par un complice occasionnel, il va trouver sur sa route le lieutenant Hanna (Al Pacino), officier opiniâtre bien décidé à le faire tomber…
Heat (titre qu’il faut comprendre dans le sens de « Tension ») est un film policier américain écrit et réalisé par Michael Mann. Il s’agit du remake du téléfilm L.A. Takedown du même réalisateur. L’intrigue s’inspire, en partie, d’une affaire criminelle s’étant déroulée à Chicago au début des années 1960. Heat fait partie de ces films qui forgent un style ; à sa sortie, il ne ressemblait à nul autre. Il ne repose pas sur une succession de scènes d’actions même s’il comporte une scène de fusillade unique en son genre par son intensité et son réalisme. C’est plutôt le récit d’une traque obsessionnelle, le jeu du chat et de la souris culminant dans une scène superbe, la plus forte du film : la rencontre entre les deux hommes qui s’expliquent devant une tasse de café. Michael Mann donne beaucoup d’importance à ses deux personnages principaux, deux hommes sont dotés d’une grande droiture, assez austère. Il se dégage un fort sentiment de mélancolie de l’ensemble. La virtuosité de la mise en scène est visible dans de nombreuses séquences. Le film est toutefois un peu long (2h50).
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Al Pacino, Robert De Niro, Val Kilmer, Jon Voight, Tom Sizemore, Diane Venora, Mykelti Williamson, Ted Levine, Dennis Haysbert, William Fichtner, Natalie Portman, Tom Noonan
Voir la fiche du film et la filmographie de Michael Mann sur le site IMDB.

Voir les autres films de Michael Mann chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Michael Mann

Remarque :
Michael Mann a écrit un roman, Heat 2 sorti en 2022, roman qu’il décrit comme une préquelle à Heat mais aussi une suite. Il a affirmé lors d’une interview vouloir « absolument faire un film de la préquelle de Heat »

Heat
Al Pacino dans Heat de Michael Mann.
Heat
Robert De Niro et Val Kilmer dans Heat de Michael Mann.

10 septembre 2023

Le Visiteur du futur (2022) de François Descraques

Le Visiteur du futurDans un futur proche, une centrale nucléaire construite à bas prix par la firme chinoise Axomako est sur le point d’exploser. Alors que deux ingénieurs tentent d’éviter la catastrophe, un homme, qui déclare provenir du futur, apparaît près d’eux en se téléportant et leur dit d’appuyer sur le bon bouton pour éviter l’explosion. Mais alors qu’il s’explique, il est retrouvé par des agents de la Brigade Temporelle chargés de maintenir le cours du temps…
Le Visiteur du futur est un film de science-fiction français écrit et réalisé par François Descraques d’après sa web-série qui a connu un grand succès de 2009 à 2014 (que je n’ai pas vue). Le scénario est brillant, exploitant avec beaucoup d’humour les paradoxes du voyage dans le temps, sur une trame de type post-apocalyptique. Il y a bien quelques incohérences mais elles sont inhérentes au genre du voyage dans le temps. Avec peu de moyens, François Descraques a réussi à produire un film riche en situations et qui se montre bien différent des productions stéréotypées. Il se montre vraiment talentueux et l’on ne s’ennuie pas une seconde. Personnellement, j’aime beaucoup son humour, par petites touches, sans aucune lourdeur. Une brillante comédie de science-fiction.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Arnaud Ducret, Florent Dorin, Enya Baroux, Raphaël Descraques, Slimane-Baptiste Berhoun
Voir la fiche du film et la filmographie de François Descraques sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Remarque :
La web-série Le Visiteur du futur a connu 57 épisodes, de durée variable de 2 à 28 minutes, réparties sur 4 saisons.

Le Visiteur du futur
Enya Baroux dans Le Visiteur du futur de François Descraques.
Le Visiteur du futur
Florent Dorin et Raphaël Descraques dans Le Visiteur du futur de François Descraques.
Le Visiteur du futur
Arnaud Ducret dans Le Visiteur du futur de François Descraques.