A Los Angeles, une actrice en devenir prénommée Mia est serveuse dans un café entre deux auditions. De son côté, Sebastian, passionné de jazz, joue du piano dans des clubs miteux pour assurer sa subsistance. Tous deux sont bien loin de la vie rêvée à laquelle ils aspirent… La La Land est un film musical américain écrit et réalisé par Damien Chazelle, un film que je m’étais appliqué à ne pas voir mais la curiosité a fini par l’emporter. Ce fut pire que je craignais et nous n’avons pas réussi à rester jusqu’au bout (abandon après 60 minutes). Le plus surprenant à mes yeux est la musique que je trouve très mauvaise, à commencer par la longue scène d’introduction criarde et insupportable. Les numéros de danse en duo peuvent évoquer les films de Fred Astaire mais nous en sommes (très) loin. L’histoire est simplette (il faut bien reconnaitre que c’est souvent le cas dans les comédies musicales mais celles-ci ont généralement d’autres charmes). Très gros succès récompensé par six Oscars. Elle: Lui :
L’inspecteur Robert Staniland, policier un peu particulier, enquête sur le meurtre de Charly Berliner, retrouvé mort dans un terrain vague. Il découvre que la victime entretenait une relation passionnée avec une certaine Barbara… On ne meurt que deux fois est un film français écrit et réalisé par Jacques Deray avec des dialogues de Michel Audiard. Bien qu’inspiré d’un roman de la Série noire (signé Robin Cook), l’intrigue policière n’est pas le point fort du film. Sur ce plan, on peut même dire que la fin est bien décevante. En revanche, l’atmosphère, un peu artificielle et presque onirique, est plaisante, les improbables méthodes du policier qui cherche à s’imprégner du personnage sont inattendues. Mais ce sont surtout les dialogues qui donnent de l’intérêt à l’ensemble : Michel Audiard ne fait pas du Audiard classique mais simplement des dialogues dont la qualité se ressent dès les premiers échanges, des dialogues d’une certaine profondeur. Coté interprétation, Michel Serrault est bien entendu l’interprète idéal pour ce genre de personnage non conventionnel et Charlotte Rampling joue la femme fatale mystérieuse sans excès. Il faut aussi mentionner l’excellente musique jazzy de Claude Bolling qui contribue à créer une atmosphère. Malgré l’affiche passablement racoleuse, le film se révèle être plus qu’intéressant. Il n’est hélas généralement pas très apprécié… Elle: – Lui :
Gomez et Morticia Addams engagent une nourrice nommée Debbie Jellinsky pour s’occuper de leur nouvel enfant. Ils ignorent que Debbie est une veuve noire psychopathe qui épouse de riches célibataires avant de les tuer. Quand Debbie séduit Oncle Fester, les soupçons des enfants grandissent mais Debbie réussit à les éloigner en faisant croire à Gomez et Morticia que leurs enfants veulent aller en colonie de vacances… Les Valeurs de la famille Addams est un film humoristique américain réalisé par Barry Sonnenfeld, suite de La Famille Addams du même réalisateur, sorti deux ans plus tôt. Les deux films ont été conçus d’après La Famille Addams, bande dessinée de Charles Addams, qui retournait tous les codes de la famille américaine. Cette suite exploite deux histoires : l’irruption d’une veuve noire décidée à s’emparer d’une partie du trésor familial en se mariant avec l’oncle, et les enfants dans leur colonie de vacances bon chic bon genre. Les gags sont toujours nombreux, tous différents, sans répétition entre les deux films. Même sans l’effet de surprise du premier film, on se délecte de cet humour macabre de belle facture. Elle: – Lui :
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Anjelica Huston, Christina Ricci, Jimmy Workman, Carel Struycken et Raul Julia dans Les Valeurs de la famille Addams (Addams Family Values) de Barry Sonnenfeld.Christina Ricci et Jimmy Workman dans Les Valeurs de la famille Addams (Addams Family Values) de Barry Sonnenfeld.Christopher Lloyd et Joan Cusack dans Les Valeurs de la famille Addams (Addams Family Values) de Barry Sonnenfeld.
Titre original : « Harry Potter and the Chamber of Secrets »
Chez son oncle et sa tante, Harry Potter reçoit pendant les vacances la visite d’un elfe qui lui annonce que de terribles dangers menacent l’école de Poudlard et qu’il ne doit pas y retourner en septembre. Harry refuse de le croire. Mais sitôt la rentrée des classes effectuée, ce dernier entend une voix malveillante. Celle-ci lui dit que la redoutable et légendaire Chambre des secrets est à nouveau ouverte, permettant ainsi à l’héritier de Serpentard de semer le chaos à Poudlard… Harry Potter et la Chambre des secrets est un film britannique réalisé par Chris Columbus. Adapté du roman du même nom de J. K. Rowling. Il constitue le deuxième volet de la série de films Harry Potter. Cet épisode est plus sombre que le premier (le film d’horreur n’est pas loin) mais l’ensemble sait rester enfantin. Le rythme est assez enlevé. Belle réalisation. Les effets spéciaux sont toujours spectaculaires vingt ans après. Plaisant. Elle: – Lui :
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Shirley Henderson, Kenneth Branagh, Rupert Grint et Daniel Radcliffe dans Harry Potter et la Chambre des secrets (Harry Potter and the Chamber of Secrets) de Chris Columbus.
Paris 1887. À cette époque, seul le duel fait foi pour défendre son honneur. Clément Lacaze, charismatique maître d’armes se retrouve happé dans une spirale de violence destructrice. Il rencontre Marie-Rose Astié, féministe en avance sur son époque, et décide de lui enseigner l’art complexe du duel. Ils vont faire face aux provocations et s’allier pour défendre leur honneur respectif… Une affaire d’honneur est un film français réalisé par Vincent Perez. Il en a co-écrit le scénario avec Karine Silla en se basant sur des faits bien réels. A partir de 1881, la loi sur la liberté de la presse a en effet multiplié les duels et certains grands journaux nationaux se dotèrent de salles d’escrime pour former leurs journalistes. Le patron de journal Ferdinand Massat (interprété par Damien Bonnard) a bien existé. « Il a traîné dans la boue Marie-Rose Astié de Valsayre (incarnée par Doria Tillier) à maintes reprises » précise Vincent Perez. Sa mise en scène est soignée, classique certes mais elle contribue à rendre le récit intéressant. Roschdy Zem est dans l’un de ces personnages taiseux, droits et même monolithiques, qui sont maintenant sa marque de fabrique. L’ensemble est de qualité. Elle: Lui :
Remarque : • Une mention en fin de film a de quoi surprendre. Elle n’est pas tout à fait exacte : La loi du 16 brumaire an IX (7 novembre 1800) interdisant aux femmes de porter le pantalon n’a pas « été définitivement abrogée en 2013 ». C’est simplement qu’aucun texte officiel n’avait officialisé son abrogation avant 2013. En réalité, cette ordonnance était implicitement tombée en 1946 lors de l’inscription des principes d’égalité entre les femmes et les hommes dans la Constitution. Le Ministère des droits des femmes a publié une clarification à ce sujet en 2013 en réponse à la question d’un sénateur : Lire sur senat.fr
Doria Tillier et Roschdy Zem dans Une affaire d’honneur de Vincent Perez.
Sidonie se rend au Japon à l’occasion de la ressortie de son best-seller. Malgré le dévouement de son éditeur japonais avec qui elle découvre les traditions du pays, elle perd peu à peu ses repères. Et soudain, elle se retrouve nez à nez avec son mari, disparu depuis plusieurs années ! … Sidonie au Japon est un film français réalisé par Élise Girard. Elle en a cosigné le scénario avec Maud Ameline et Sophie Fillières. Le film surprend dès les premières minutes par ses environnements totalement déserts et le mutisme du personnage de l’éditeur japonais. La réalisatrice met en place une atmosphère propice à son thème principal qui n’est pas tant celui des différences culturelles entre la France et le Japon (même si elles sont soulignées) mais plutôt celui de l’absence, du deuil. Le choix du Japon est effectivement intéressant car les japonais ont avec la mort un rapport différent du nôtre. Baignée dans une philosophie si étrangère à la sienne, Sidonie va pouvoir laisser une vie en suspens pour trouver de nouvelles directions. Il n’y a aucune morbidité dans le propos, l’ensemble est assez délicat, aussi délicat que le sont souvent les films japonais, et même assez littéraire. Un beau film philosophique. Elle: Lui :
Lola Burns est une star hollywoodienne, harcelée par les journalistes, accaparée par les professionnels du cinéma, sans cesse sollicitée par sa famille et son propre personnel. Mais, elle aspire à autre chose… Bombshell est un film américain réalisé par Victor Fleming. Cette comédie nous conte les difficultés d’une star de cinéma à mener une vie privée « normale » : elle est entourée de gens qui ne font que profiter d’elle, notamment l’attaché de presse du studio qui crée des situations pour les offrir aux journalistes. Si tout est fait pour donner l’impression que Jean Harlow joue son propre rôle (1), l’histoire est en réalité basée sur Clara Bow, cette grande star du muet surnommée « The It Girl » (2) que Victor Fleming connait bien pour l’avoir dirigée à plusieurs reprises (il a même eu une aventure « sérieuse » avec l’actrice en 1926). Toutefois, le parallèle est juste car Jean Harlow est autant un sex-symbol en 1933 que Clara Bow l’était quelques années plus tôt. Le rythme est effréné, les dialogues sortent à un débit de mitraillette, ils sont souvent assez brillants. L’humour est constant, les seconds rôles sont tous hauts en couleur et les manœuvres de l’attaché de presse sont assez hilarantes. Le film a connu un beau succès à sa sortir et le surnom « Blonde Bombshell », donné alors à Jean Harlow, est resté. Elle: – Lui :
(1) Cf. les photos au début du film et surtout la scène qu’elle est sur le point de tourner dans le studio : cette scène évoque Red Dust (1932) du même Victor Fleming où Jean Harlow prend un bain dans un tonneau rempli d’eau (cela signifie en outre que le réalisateur interprété par Pat O’Brien est bien censé être Victor Fleming, lui-même). (2) Le surnom de Clara Bow est resté après l’immense succès du film It (1927, Le coup de foudre en français, réalisé par Clarence G. Badger), film qui l’a propulsée au rang des plus grandes stars.
Lee Tracy, Jean Harlow et Franchot Tone dans Mademoiselle Volcan (Bombshell) de Victor Fleming.Ruth Warren, Frank Morgan et Jean Harlow dans Mademoiselle Volcan (Bombshell) de Victor Fleming.Jean Harlow et Una Merkel dans Mademoiselle Volcan (Bombshell) de Victor Fleming.
Un mari formidable, deux filles parfaites, un cabinet dentaire florissant : tout va bien pour Iris mais elle a un gros manque du côté amoureux. En s’inscrivant sur une banale appli de rencontre, Iris ouvre la boite de Pandore… Iris et les hommes est un film français coécrit et réalisé par Caroline Vignal. Après Antoinette dans les Cévennes, la réalisatrice reprend son actrice fétiche pour une nouvelle histoire d’épanouissement personnel. L’actrice est toujours pleine de spontanéité et de naïveté mais, hélas, le scénario tombe rapidement dans la facilité avec des situations prévisibles, stéréotypées et… ennuyeuses. Les dialogues et l’humour tombent à plat et laissent une impression de déjà-vu. J’avoue avoir sauté de nombreux passages. Elle: – Lui :
Japon, province d’Echizen, été 1913. Profitant de ses vacances pour faire un voyage d’études, le professeur Yamasawa arrive dans un village frappé par la sécheresse, perdu au milieu des montagnes. À proximité se trouve l’étang du Démon, objet de superstitions de la part des habitants : si la cloche du village s’arrêtait de sonner quotidiennement, le dragon retenu au fond de l’eau serait libéré et provoquerait un déluge mortel… L’Étang du démon est un film japonais réalisé par Masahiro Shinoda inspiré de l’œuvre du romancier Kyōka Izumi. Il s’agit d’un conte fantastique, assez particulier dans son histoire et dans sa forme (du moins pour nous, occidentaux). Dans sa partie centrale, il comporte des scènes très proches du kabuki, cette forme traditionnelle du théâtre épique japonais. Les deux personnages principaux féminins sont d’ailleurs tenus par Bandō Tamasaburō V, acteur masculin onnagata (acteur homme qui interprète un rôle de femme), un des acteurs de kabuki les plus connus au Japon. L’histoire est assez envoutante. Les scènes finales sont très spectaculaires. Pour Masahiro Shinoda, qui s’est fait connaitre au sein de la Nouvelle Vague japonaise dans les années soixante, c’est l’occasion de montrer ses préoccupations face à la dégradation de la nature. En France, pour des « raisons juridiques », le film n’est visible que depuis peu : il a été présenté au festival de Cannes 2021 en version restaurée avant de sortir en salles. Elle: – Lui :