9 novembre 2018

Blade Runner 2049 (2017) de Denis Villeneuve

Blade Runner 20492049. La production d’androïdes de la Tyrell, les réplicants, a été interdite à la suite de leur révolte trente ans auparavant. La Wallace Corporation a réussi à introduire une nouvelle génération de réplicants encore plus humains. L’un d’entre eux, l’officier K de la Police de Los Angeles, est un « blade runner » : il est chargé de traquer et d’éliminer les réplicants de première génération…
Donner une suite au remarquable Blade Runner de Ridley Scott sorti en 1982 est un vieux rêve d’Hollywood et plusieurs projets ont été envisagé depuis 1999. Même si le film de Denis Villeneuve est loin d’être parfait, le massacre que l’on pouvait craindre n’a pas eu lieu, le film s’éloignant heureusement du cadre très codifié des blockbusters hollywoodiens actuels. L’histoire n’est pas vraiment remarquable, assez faible même. En revanche, l’atmosphère crépusculaire et toxique est prégnante et envoutante. Le rythme est assez lent, hypnotique même, parfois jusqu’à l’excès hélas, l’amplitude des scènes devenant alors de l’emphase. Les références sont multiples, à la fois au film de 1982 et à certains réalisateurs. La recherche esthétique est évidente mais le résultat n’est pas toujours visuellement merveilleux. L’ensemble est certainement trop long.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Ryan Gosling, Harrison Ford, Robin Wright, Ana de Armas, Sylvia Hoeks, Jared Leto
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Blade Runner 2049

Blade Runner 2049
Ryan Gosling et Sylvia Hoeks dans Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve.

Blade Runner 2049
Ana de Armas et Ryan Gosling dans Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve.

5 octobre 2018

Aux sources du Nil (1990) de Bob Rafelson

Titre original : « Mountains of the Moon »

Aux sources du NilEn 1854, l’aventurier Richard Francis Burton et l’ambitieux John Hanning Speke se rencontrent lors d’une expédition en Afrique où ils sont tous deux grièvement blessés. De retour en Angleterre, ils mettent sur pied une nouvelle expédition pour lever le voile sur le plus grand mystère géographique de l’époque : découvrir l’emplacement exact des sources du Nil…
Basé sur le roman Burton and Speke de William Harrison, Aux sources du Nil est un film d’aventures épiques, un genre plutôt inhabituel pour Bob Rafelson qui nourrissait ce projet depuis deux décennies. L’ensemble est de bonne facture mais peine à nous captiver pleinement. Le réalisateur pratique de brusques montées de tension et de fureur, la violence devenant alors effrayante. Pour le reste, les évènements sont assez prévisibles et la confrontation entre l’humaniste Burton et l’arriviste Speke est finalement très conventionnel.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Patrick Bergin, Iain Glen, Richard E. Grant, Fiona Shaw
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Remarque :
* Aussi étrange que cela puisse paraître, il était impossible de remonter le cours du Nil pour en trouver la source du fait des multiples ramifications du fleuve. L’expédition est donc partie de Zanzibar, sur la côte est de l’Afrique pour tenter de trouver cette « mer  intérieure » (le Lac Victoria) décrite par certains marchands.

 

Aux sources du Nil
Patrick Bergin et Iain Glen dans Aux sources du Nil de Bob Rafelson.

28 septembre 2018

Passage pour Marseille (1944) de Michael Curtiz

Titre original : « Passage to Marseille »
Autre titre (Belgique) : « Cap sur Marseille »

Passage pour MarseillePendant la Seconde Guerre mondiale, le capitaine Freycinet raconte l’histoire de Jean Matrac à un correspondant de guerre venu faire un article sur les bases aériennes françaises en Angleterre. Tout a commencé lorsqu’un bateau faisant route de Panama vers Marseille a recueilli un petit groupe de naufragés…
Après le succès inattendu de Casablanca, la tentation fut grande pour la Warner de chercher à dupliquer cette réussite : même réalisateur, mêmes acteurs principaux, seule Michèle Morgan remplace Ingrid Bergman (1). Une nouvelle fois, il s’agit de mettre en avant la ferveur patriotique de personnes « ordinaires ». La mise en évidence de la volonté des français à résister à l’invasion allemande permettait en outre de préparer l’opinion américaine au Débarquement (le film est sorti au début de l’année 1944). Sur le plan du scénario, Passage to Marseille est l’un des rares films à utiliser trois niveaux de flashbacks (flashback dans un flashback, lui-même dans un flashback) et le faible succès du film est parfois attribué à cette construction jugée trop complexe. Il faut certainement plutôt accuser son scénario, souvent trop faible, reposant sur des clichés et le manque de conviction d’Humphrey Bogart qui traversait alors une période difficile (2). Les séquences les plus réussies sont celles se déroulant en Guyane. Par rapport à Casablanca, La romance, très en retrait, s’intègre moins bien dans l’ensemble, Michèle Morgan n’ayant qu’un rôle vraiment très réduit.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Humphrey Bogart, Claude Rains, Michèle Morgan, Sydney Greenstreet, Peter Lorre, Victor Francen
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(1) Michèle Morgan avait toutefois été pressentie pour Casablanca, avant Ingrid Bergman.
(2) Le troisième mariage d’Humphrey Bogart avec l’actrice Mayo Methot se termina en bataille rangée.

Passage to Merseille
Peter Lorre, Helmut Dantine, Humphrey Bogart et George Tobias dans Passage pour Marseille de Michael Curtiz.

Passage to Marseille
Humphrey Bogart et Michèle Morgan dans Passage pour Marseille de Michael Curtiz.

9 septembre 2018

Des monstres attaquent la ville (1954) de Gordon Douglas

Titre original : « Them! »

Des monstres attaquent la villeDans un désert du Nouveau-Mexique, une fillette est retrouvée en état de choc non loin d’une caravane presque déchiquetée. Plus loin, un commerce semble avoir été dévasté et son propriétaire est retrouvé mort. Le shérif Peterson enquête aidé d’un agent spécial du FBI venu en renfort…
Le début des années cinquante aux Etats-Unis est marqué par deux phobies, le communisme et le nucléaire, que l’on retrouve dans plusieurs films de science-fiction qui ont marqué le genre. Them! est l’un d’eux : plusieurs années après des essais nucléaires, des fourmis géantes surgissent du désert et risquent de rayer l’homme de la carte. Beaucoup y ont vu aussi une allégorie du risque communiste. Gordon Douglas filme cela de façon presque documentaire : il nous épargne les inévitables scènes de panique pour se concentrer sur l’enquête, minutieuse et scientifique, qui permettra d’éradiquer le menaçant fléau. Le déroulement du scénario est parfait, maintenant la tension à un niveau élevé. Le film devait initialement être en couleurs et en 3-D mais les réductions budgétaires imposées par la Warner eurent raison de ces ambitions. Deux fourmis géantes furent construites grandeur nature, une entière et une demie, animées par câbles et poulies. Le film connut un grand succès et de nombreuses productions similaires, mais de moindre intérêt, virent le jour.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: James Whitmore, Edmund Gwenn, Joan Weldon, James Arness
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Remarques :
* Leonard Nimoy (le Spock de Star Trek) a un tout petit rôle (parlant) dans la salle de communications de l’armée (le sergent qui prend et lit l’info à propos du pilote texan et donne le papier à sa supérieure).
* Dans les années soixante, Van Morrisson a appelé son groupe Them en référence à ce film.

Them
Joan Weldon et James Arness dans Des monstres attaquent la ville de Gordon Douglas.

6 septembre 2018

La Chose d’un autre monde (1951) de Christian Nyby et Howard Hawks

Titre original : « The Thing from Another World »

La Chose d'un autre mondeAu pole Nord, un groupe de militaires et de scientifiques découvrent un vaisseau inconnu prisonnier de la banquise. Ils décèlent sous la glace un corps extraterrestre et le ramènent à leur base, figé dans un bloc de glace…
Librement adapté d’une nouvelle de John W. Campbell, Jr. écrite en 1934, La Chose d’un autre monde est le premier film d’invasion extra-terrestre, genre qui connaitra une grande popularité dans les années cinquante. Il est possible, même probable, que son réalisateur soit en réalité Howard Hawks qui en a coécrit le scénario (1). Si le propos est simplifié (ce qui lui valut d’être rejeté à sa sortie par les adaptes de science fiction qui ne voyaient là qu’une tentative de recréer les films de monstres des années trente), il est intelligemment mis en scène : l’alien n’est que rarement visible et il est toujours flou, dans l’obscurité ou en contre-jour. Tout est fait pour ne dévoiler que très peu à son sujet, afin de favoriser la suggestion et aussi l’appréhension. Dans le même ordre d’idée, la façon de « montrer » le vaisseau spatial est une trouvaille fabuleuse. Le style, étonnamment détendu, est assez remarquable, les dialogues formant presque un jeu entre les personnages. L’opposition entre militaires et scientifiques s’inscrit pleinement dans son époque. La célèbre phrase finale, « Watch the skies » (« surveillez le ciel »), eut une résonance particulière en pleine Guerre de Corée et alors que la paranoïa anti-communiste était à son maximum. Le film connut un grand succès et eut une grande influence sur le cinéma de science-fiction de plusieurs décennies.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Margaret Sheridan, Kenneth Tobey, Robert Cornthwaite, James Arness
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La chose d'un autre monde

(1) La Chose d’un autre monde a été produit par Howard Hawks qui en a écrit le scénario avec Charles Lederer avec l’aide de Ben Hecht. Christian Nyby en est le réalisateur… officiellement du moins. Les spéculations vont en effet bon train depuis sa sortie : d’une part, le reste de la production de Christian Nyby n’est pas du tout du même niveau et d’autre part, le style du film évoque vraiment celui d’Howard Hawks, notamment la vivacité des dialogues et le ton très détendu des acteurs. Il est donc possible que le véritable réalisateur soit Howard Hawks.
Ce dernier l’a toujours nié.
Voici ce que déclarait Nyby dans une interview en 1982 :
« Est-ce que Hawks l’a dirigé? C’est une question ridicule et insensée. Le style était celui de Hawks ? Bien sûr que c’était le cas. C’est un homme que j’ai étudié et auquel je voulais ressembler. Quand vous travaillez auprès d’un maitre, il est inévitable de s’en inspirer et de le copier. C’est ce j’ai fait. »

La chose d'un autre monde
Scientifiques contre militaires : Robert Cornthwaite, Margaret Sheridan et Kenneth Tobey dans La Chose d’un autre monde de Christian Nyby et Howard Hawks

Remake :
The Thing de John Carpenter (1982) avec Kurt Russell.

3 septembre 2018

Le Grand Saut (1994) de Joel Coen et Ethan Coen

Titre original : « The Hudsucker Proxy »

Le Grand sautLe magnat Waring Hudsucker s’est jeté du 44e étage de son building. Il n’a pas d’héritier. Les parts de son florissant empire industriel vont se trouver en vente au grand dam des membres du conseil qui ne peuvent les acheter vu le niveau élevé de l’action. Le vice président pense avoir trouvé la parade : mettre un idiot à la tête de l’entreprise afin que les cours chutent…
Grâce à leur Palme d’or au Festival de Cannes 1991 pour Barton Fink, les frères Coen ont pu bénéficier d’un budget important pour tourner Le Grand Saut. C’est leur premier film pour un grand studio hollywoodien. Le thème de base est assez classique dans le cinéma américain (on est très proche de Frank Capra) mais le traitement qu’en font les deux frères est assez original puisqu’ils vont très loin dans le loufoque tout en gardant un pied dans la réalité. Cela semble partir de façon incontrôlée par moments, notamment dans la partie au sous-sol qui évoque vraiment Brazil, mais l’ensemble est parfaitement maitrisé. Les personnages secondaires sont très travaillés et réussis. L’humour est constant, de nombreuses scènes sont jubilatoires. Le Grand saut n’est que rarement cité quand on mentionne les films des frères Coen. On se demande bien pourquoi…
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Tim Robbins, Jennifer Jason Leigh, Paul Newman, Charles Durning
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The Hudsucker proxy
Jennifer Jason Leigh et Tim Robbins dans Le Grand saut de Joel Coen et Ethan Coen.

Le Grand Saut
Paul Newman dans Le Grand saut de Joel Coen et Ethan Coen.

1 septembre 2018

Life: Origine inconnue (2017) de Daniel Espinosa

Titre original : « Life »

Life: Origine inconnueLes six membres de l’équipage de la Station spatiale internationale réceptionnent une sonde revenant de Mars et contenant un échantillon de sol. Les premières analyses faites dans la station sont positives car une cellule dormante y est découverte. L’exobiologiste tente de la réanimer…
Ouvertement inspiré du film Alien de Ridley Scott, Life: Origine inconnue est un film américain de science-fiction horrifique qui reprend le thème de la confrontation d’un équipage réduit avec une créature extraterrestre particulièrement hostile. Le début du film est assez enthousiasmant car l’intérieur de la station spatiale est très bien recréé et les déplacements de l’équipage en apesanteur sont vraiment très réalistes : les acteurs semblent se mouvoir avec une facilité et une rapidité déconcertante. La scène de la récupération acrobatique de la sonde est assez forte et rappelle Gravity. Hélas, le film tourne ensuite au film d’horreur et se révèle sans grande surprise, pas même la fin annoncée étonnante. L’originalité est surtout dans la forme de cette créature qui est assez gracieuse… du moins dans un premier temps.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jake Gyllenhaal, Rebecca Ferguson, Hiroyuki Sanada, Ryan Reynolds, Olga Dykhovichnaya, Ariyon Bakare
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Life
Jake Gyllenhaal et Rebecca Ferguson dans Life: Origine inconnue de Daniel Espinosa.

13 août 2018

Sinbad et l’oeil du tigre (1977) de Sam Wanamaker

Titre original : « Sinbad and the Eye of the Tiger »

Sinbad et l'oeil du tigreEn pleine cérémonie où il devait être couronné calife, le beau prince Kassim est transformé en babouin par sa marâtre Zénobia qui désire que ce soit son propre fils qui prenne sa place. Sinbad, de retour de voyage, est bien décidé à tout entreprendre pour sauver son ami…
Sinbad et l’oeil du tigre est le troisième film de la série produite par Ray Harryhausen, le grand spécialiste des effets spéciaux. L’idée de cet opus était de s’écarter des créatures mythologiques classiques pour utiliser des animaux et personnages préhistoriques, plus classiques et facilement identifiables par le public. C’est ainsi qu’une partie des aventures se déroule dans des contrées glaciaires, ce qui est très original. La technique utilisée est bien entendu le stop-motion avec créatures articulées, y compris pour le babouin qui a réussi à tromper de nombreux spectateurs à sa sortie (beaucoup pensèrent qu’il s’agissait d’un véritable animal). Le résultat est efficace, seules les images de synthèse rendront obsolètes ces techniques quinze ans plus tard. L’histoire  est classique mais plaisante : Sinbad et l’oeil du tigre constitue un bon divertissement.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Patrick Wayne, Taryn Power, Margaret Whiting, Jane Seymour, Patrick Troughton
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Remarques :
* Le film est sorti sur les écrans le même été que le premier Star Wars et a beaucoup souffert de cette proximité.
* Patrick Wayne est le fils de John Wayne. Taryn Power est la fille de Tyrone Power (Taryn Power n’a que très peu tourné).

Sinbad et l'oeil du tigre
Jane Seymour, Bernard Kay et Patrick Wayne dans Sinbad et l’oeil du tigre de Sam Wanamaker.

Sinbad et l'oeil du tigre
Jane Seymour dans Sinbad et l’oeil du tigre de Sam Wanamaker.

La trilogie des Sinbad produits par Ray Harryhausen:
1. Le septième voyage de Sinbad (The 7th Voyage of Sinbad) de Nathan Juran (1958)
2. Le voyage fantastique de Sinbad (The Golden Voyage of Sinbad) de Gordon Hessler (1973)
3. Sinbad et l’oeil du tigre (Sinbad and the Eye of the Tiger) de Sam Wanamaker (1977)

Sinbad et l'oeil du tigre

11 août 2018

La Déesse des sables (1968) de Cliff Owen

Titre original : « The Vengeance of She »

La Déesse des sablesCarol, une jeune femme, est attirée par une mystérieuse force mentale vers la cité perdue de Kuma. Elle monte à bord d’un yacht de milliardaire qui se dirige vers l’Afrique du Nord. Dans ses rêves, elle entend une voix qui l’appelle Ayesha…
Contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, The Vengeance of She n’a pratiquement rien en commun avec le roman Ayesha: The Return of She écrit par H. Rider Haggard en 1905. Ce film de la Hammer est plutôt une variation, appelons cela une suite, du film She avec Ursula Andress et Peter Cushing qui avait connu un grand succès en 1965. Les scénaristes n’ont visiblement pas cherché l’originalité et ont appliqué les mêmes recettes. Il était prévu qu’Ursula Andress ait de nouveau le rôle principal mais, son contrat ayant expiré avant même que la production commence, l’actrice refusa d’apparaitre dans une suite de She. C’est l’actrice d’origine thèque Olga Schoberová qui fut choisie, une actrice d’une très grande beauté, parfois décrite comme évoquant à la fois de Brigitte Bardot et Ursula Andress. Elle accapare tous les regards. Le reste de la distribution est sans relief, aucun acteur n’étant de la trempe de Peter Cushing. Malgré une affiche assez racoleuse (qui, soit dit en passant, ne correspond à aucune scène du film), le film fut un échec commercial et reste rarement cité de nos jours.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: John Richardson, Olga Schoberová, Edward Judd, Colin Blakely
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La Déesse des sables
John Richardson et Olga Schoberová dans La Déesse des sables de Cliff Owen. La production a changé le nom de l’actrice en Olinka Berova.

La déesse des sables

9 août 2018

The Atomic Submarine (1959) de Spencer Gordon Bennet

The Atomic SubmarineDans un futur très proche (1968), la route par le Pôle Nord est empruntée par de nombreux navires. Toutefois, plusieurs bateaux et submersibles disparaissent mystérieusement ou sont détruits. La Marine américaine charge le capitaine du sous-marin nucléaire Tigershark d’aller enquêter sur place et de détruire la cause de ces disparitions…
Spencer Gordon Bennet est un cinéaste spécialiste des serials qui a débuté au temps du muet. The Atomic Submarine est l’une de ses toutes dernières réalisations. Le film est parfois présenté comme étant l’un des meilleurs films à tout petit budget produits par Alex Gordon. L’histoire n’est guère travaillée et sans grande originalité. La grande faiblesse du budget se ressent vraiment sur les décors et l’interprétation, bien peu convaincante.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Arthur Franz, Dick Foran, Brett Halsey, Tom Conway
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Remarque :
* A noter la brève apparition de l’actrice Joi Lansing, l’une des dernières bombes sexuelles blondes d’Hollywood, que les cinéphiles connaissent bien pour figurer dans le fameux plan d’ouverture de Touch of Evil (La Soif du mal) d’Orson Welles (la jeune femme blonde dans la voiture…« I keep hearing this ticking noise inside my head! »).

Atomic Submarine
Tom Conway, Victor Varconi, Paul Dubov, Arthur Franz et Dick Foran dans The Atomic Submarine de Spencer Gordon Bennet.