11 août 2018

La Déesse des sables (1968) de Cliff Owen

Titre original : « The Vengeance of She »

La Déesse des sablesCarol, une jeune femme, est attirée par une mystérieuse force mentale vers la cité perdue de Kuma. Elle monte à bord d’un yacht de milliardaire qui se dirige vers l’Afrique du Nord. Dans ses rêves, elle entend une voix qui l’appelle Ayesha…
Contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, The Vengeance of She n’a pratiquement rien en commun avec le roman Ayesha: The Return of She écrit par H. Rider Haggard en 1905. Ce film de la Hammer est plutôt une variation, appelons cela une suite, du film She avec Ursula Andress et Peter Cushing qui avait connu un grand succès en 1965. Les scénaristes n’ont visiblement pas cherché l’originalité et ont appliqué les mêmes recettes. Il était prévu qu’Ursula Andress ait de nouveau le rôle principal mais, son contrat ayant expiré avant même que la production commence, l’actrice refusa d’apparaitre dans une suite de She. C’est l’actrice d’origine thèque Olga Schoberová qui fut choisie, une actrice d’une très grande beauté, parfois décrite comme évoquant à la fois de Brigitte Bardot et Ursula Andress. Elle accapare tous les regards. Le reste de la distribution est sans relief, aucun acteur n’étant de la trempe de Peter Cushing. Malgré une affiche assez racoleuse (qui, soit dit en passant, ne correspond à aucune scène du film), le film fut un échec commercial et reste rarement cité de nos jours.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: John Richardson, Olga Schoberová, Edward Judd, Colin Blakely
Voir la fiche du film et la filmographie de Cliff Owen sur le site IMDB.

Voir les livres sur la Hammer

La Déesse des sables
John Richardson et Olga Schoberová dans La Déesse des sables de Cliff Owen. La production a changé le nom de l’actrice en Olinka Berova.

La déesse des sables

25 janvier 2013

Le jour où la terre prit feu (1961) de Val Guest

Titre original : « The day the Earth caught fire »

Le jour où la terre prit feuEn effectuant simultanément des essais nucléaires aux deux extrémités du globe, les Etats Unis et l’U.R.S.S. ont fait bouger l’axe de la Terre dont l’orbite modifiée la rapproche rapidement du soleil. Au Daily Express, les journalistes suivent ces évènements de près… Ecrit par Val Guest et Wolf Mankowitz, Le jour où la terre prit feu s’inscrit dans la ligne des films d’anticipation qui mettent en scène le péril nucléaire. Nous sommes alors en pleine période de Guerre Froide. Le plus étonnant ici est toutefois que le nucléaire est présenté comme étant aussi bien la source des maux que le remède. Nous suivons les évènements dramatiques par les yeux d’un journaliste et le film a un petit aspect documentaire en nous montrant la façon de travailler d’un grand journal londonien. En voyant le film soixante ans plus tard, on ne peut que faire le parallèle avec le réchauffement climatique : les catastrophes naturelles montrées ici sont celles que l’on craint aujourd’hui. Ce film anglais n’a bénéficié que d’un petit budget mais Val Guest a su utiliser intelligemment des images d’archives de catastrophes réelles et user d’astuces assez habiles, le plus étonnant étant une vision de la Tamise asséchée. Ces effets spéciaux sont l’œuvre de Les Bowie (1). Le jour où la terre prit feu sait créer et maintenir la tension et se révèle être très convaincant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Edward Judd, Janet Munro, Leo McKern, Michael Goodliffe
Voir la fiche du film et la filmographie de Val Guest sur le site IMDB.

Voir les autres films de Val Guest chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Le rédacteur en chef du Daily Express est Arthur Christiansen : ce très grand rédacteur en chef anglais interprète donc ici son propre rôle.
* Vers la fin du film, le policier qui arrête la voiture d’Edward Judd avant de le laisser passer est interprété par Michael Caine, ici au début de sa carrière.
* Le titre Le jour où la terre prit feu est bien entendu calqué sur celui du grand classique du cinéma de science-fiction Le jour où la terre s’arrêta (1951) de Robert Wise.

(1) Les Bowie est un technicien des effets spéciaux anglais très astucieux et inventif qui a beaucoup œuvré dans des productions à petit budget. Il a souvent travaillé pour Roger Corman. Il est considéré comme étant l’inventeur du glass shot, cet effet qui consiste à peindre des décors sur une plaque de verre placée devant l’objectif.