7 avril 2021

I Need a Ride to California (1968) de Morris Engel

I Need a Ride to CaliforniaLilly, jeune californienne attirée par Greenwich Village, vient s’installer à New York. Vivant dans l’esprit du flower power, elle marche pieds nus et offre des fleurs aux passants. Elle fait aussi des rencontres et annonce à ses amis que l’on va tourner un film sur elle…
I Need a Ride to California est le quatrième long métrage de Morris Engel, son premier et unique film en couleurs 35mm, dix ans après Weddings and Babies. Tourné en 1968, le film n’est jamais sorti et il a fallu attendre 2019 pour le voir. Il nous fait suivre cette jeune hippie naïve et idéaliste, pleine de joie de vivre. C’est aussi une mise en abyme du cinéma, puisque l’on tourne un film sur elle et Morris Engels se montre même à quelques occasions avec son équipe de tournage (nous pouvons ainsi vérifier qu’il utilise cette fois une caméra sur pied, tout au moins pour les scènes d’intérieurs). Le film est loin d’être parfait. Est-ce pour cette raison que le réalisateur a choisi de ne pas le sortir ? Le portrait dressé de la jeune femme est vraiment peu étoffé et n’embrasse aucunement le contexte social et politique (hormis un plan très court d’une manifestation contre la Guerre du Vietnam). De plus, son désenchantement apparaît très soudainement, occasionné par le décalage entre ce qu’elle idéalise et une réalité qui se montre parfois cruelle à l’excès comme dans l’épilogue. Enfin, la mise en abyme du cinéma et de la photographie (un de ses amis est photographe et elle-même prend des clichés ou semble en prendre) est juste posée sans être vraiment développée. I Need a Ride to California est une curiosité, le film évoque l’esprit de ces années de contre-culture.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Lilly Shell, Rod Perry
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I Need a Ride to CaliforniaLilly Shell dans I Need a Ride to California de Morris Engel.

6 avril 2021

Les Tontons farceurs (1965) de Jerry Lewis

Titre original : « The Family Jewels »

Les tontons farceurs (The Family Jewels)Devenue orpheline, une petite fille héritière d’une immense fortune doit choisir parmi ses six oncles celui qui deviendra son tuteur. Accompagnée de son chauffeur, elle doit visiter chacun de ses oncles avant de déterminer son choix…
The Family Jewels (le titre français est de toute évidence une tentative de profiter du succès d’un autre film) est surtout un exercice de style puisque Jerry Lewis tient le rôle du chauffeur et des six oncles. L’acteur tente donc de marcher dans les traces d’Alec Guinness dans Noblesse oblige (Kind Hearts and Coronets, 1949), chef d’œuvre insurpassé de l’humour britannique. Il est hélas loin d’être à sa hauteur. Jerry Lewis a toujours une approche « enfantine » de l’humour ce qui le pousse à exagérer à outrance ses maquillages et son jeu d’acteur. Mais c’est surtout le manque d’inventivité et le manque de liant qui rendent le film très anodin : beaucoup de gags sont repris d’autres films. On pense ainsi, et à plusieurs reprises, à W.C. Fields ou Laurel et Hardy. Parfois Jerry Lewis se plagie lui-même, le photographe est par exemple une copie conforme de son Nutty Professor. Même si The Family Jewels reste amusant, il n’est pas le meilleur représentant du talent de Jerry Lewis.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jerry Lewis, Donna Butterworth
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Les tontons farceurs (The Family Jewels)Jerry Lewis et Donna Butterworth dans Les tontons farceurs (The Family Jewels) de Jerry Lewis.

31 mars 2021

L’Invasion secrète (1964) de Roger Corman

Titre original : « The Secret Invasion »

L'invasion secrète (The Secret Invasion)Pendant la Seconde Guerre mondiale, les services secrets britanniques sélectionnent un groupe de cinq prisonniers dans les prisons du Caire. Encadrés par un officier, ils sont envoyés en Italie avec pour mission de faire évader un général italien prisonnier des allemands, un général antifasciste susceptible de retourner les soldats italiens contre les nazis…
Ecrit par R. Wright Campbell, le scénario de L’invasion secrète évoque celui de The Dirty Dozen (Les Douze Salopards, 1967) de Robert Aldrich. Pourtant il a été tourné trois ans plus tôt (1). Il s’agit en réalité du remake de Five Guns West (Cinq fusils à l’Ouest, 1955), le premier film que Roger Corman a signé en tant que réalisateur. Ce film d’action à petit budget repose sur une bonne histoire et bénéficie d’une belle distribution, probablement du fait que Roger Corman s’est allié avec une major, United Artists, ce qui est assez rare dans sa carrière. Le déroulement du scénario est solide et réserve quelques surprises. En outre, le réalisateur a introduit des petites notes gothiques dont il a le secret : par exemple, lorsque le commando doit creuser un tunnel, ils partent d’un cimetière et trouvent fatalement sur leur chemin…(je vous laisse deviner). Sans être vraiment remarquable, le film se révèle tout de même assez prenant.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Stewart Granger, Raf Vallone, Mickey Rooney, Edd Byrnes, Henry Silva, William Campbell
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(1) La légende veut que Roger Corman ait eu vent du projet d’adaptation du livre de E.M. Matheson par Robert Aldrich. La MGM avait en effet annoncé dès 1963 son intérêt à acheter les droits de ce roman, qui ne parut qu’en 1965. Que Roger Corman ait cherché à griller la politesse à la MGM est toutefois invérifiable.

 L'invasion secrète (The Secret Invasion)William Campbell, Mickey Rooney, Stewart Granger, Edd Byrnes et Raf Vallone
dans L’invasion secrète (The Secret Invasion) de Roger Corman.

28 mars 2021

Picotin noctambule (1925) de Scott Pembroke et Joe Rock

Titre original : « Pie-Eyed »

Picotin noctambule (Pie-Eyed) Pour constater par lui-même les dangers de la boisson, Stanley, membre d’une ligue de tempérance, s’est rendu dans bar clandestin. Il est bien éméché et commence à perturber l’orchestre de jazz. Le directeur, un ancien champion de boxe, intervient pour le calmer…
Pie-Eyed fait partie des « Stan Laurel Comedies », douze courts métrages qu’il a tournés en 1924-1925 sous la direction de son ami Joe Rock (qui venait de monter sa propre maison de production après avoir été renvoyé de la Vitagraph). A cette époque, soit environ deux à trois années avant de former le duo avec Oliver Hardy, Stan Laurel avait affiné son jeu et souhaitait faire une carrière solo. Son numéro d’alcoolique qui sème la pagaille est vraiment brillant, les gags sont très nombreux et bien réglés, ils s’enchainent parfaitement. La seconde partie où il tente de rentrer chez lui montre la même richesse. L’ensemble n’est pas sans évoquer le Chaplin des années dix. Voilà une petite merveille qui vaut vraiment la peine d’être découverte. En France, le surnom Picotin sera finalement assez peu utilisé pour désigné Stan Laurel. (Court métrage, 2 bobines, 20 min env.)
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Glen Cavender, Thelma Hill
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Picotin noctambule (Pie-Eyed)Thelma Hill et Stan Laurel dans Picotin noctambule (Pie-Eyed) de Scott Pembroke et Joe Rock.

27 mars 2021

Scandale (2019) de Jay Roach

Titre original : « Bombshell »

Scandale (Bombshell)Roger Ailes est l’un des créateurs de la chaîne de télévision d’information en continu américaine Fox News. Il use de méthodes peu scrupuleuses avec comme objectif l’audience à tout prix. Il veut des journalistes sexy et leur fait des propositions sexuelles. L’une d’elles, évincée, attaque son ancien patron en justice pour harcèlement sexuel…
Basés sur des faits réels, Scandale nous raconte le combat mené en 2016 par les journalistes vedettes de Fox News Gretchen Carlson et Megyn Kelly contre leur patron Roger Ailes. Le film a le mérite de nous montrer la difficulté pour les victimes de harcèlement de se dévoiler quand cette démarche risque de compromettre durablement leur carrière. Pour d’autres, c’est le sentiment de honte d’avoir cédé qui freine la libération de la parole. Le début du film nous montre également comment Gretchen Carlson s’était opposée au candidat Donald Trump sur ses propos sexistes et grossiers envers les femmes. Toute autre connotation politique a été évincée, fort heureusement car le fait que Megyn Kelly soit une journaliste passablement réactionnaire n’a pas vraiment à entrer en ligne de compte. A noter que le personnage de la troisième journaliste (interprétée par Margot Robbie) a été inventé par les scénaristes. Sur le fond, on peut trouver paradoxal que la communication autour du film ait beaucoup joué sur le côté bimbo des personnages, précisant avec insistance que les actrices ont dû porter de multiples prothèses (sans parler du titre original assez racoleur (1)). La forme joue sur un découpage rapide, le spectateur est submergé par un flot d’informations assénées à un rythme effréné, ce qui rend le film un peu pénible à regarder.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Charlize Theron, Nicole Kidman, Margot Robbie, John Lithgow, Allison Janney, Malcolm McDowell
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Scandale (Bombshell)Charlize Theron et John Lithgow dans Scandale (Bombshell) de Jay Roach.

(1) En anglais, « bombshell » (littéralement « obus » ou « douille d’obus ») signifie certes « une énorme surprise », mais en langage courant il signifie aussi « bombe sexuelle ». En français, on retrouve la même double signification dans le mot « bombe ». Pour une fois, les distributeurs français n’ont pas opté pour ce côté racoleur.

21 mars 2021

Men in Black 3 (2012) de Barry Sonnenfeld

Men in Black 3En 2012, sur la Lune, un extraterrestre boglodite très dangereux, Boris l’Animal, s’évade et retourne sur Terre avec un objectif : tuer K, l’agent qui l’a capturé en 1969 et lui a détruit le bras gauche…
Men in Black 3 est le troisième volet de la série de films Men in Black inspirée de l’univers du comic homonyme de Lowell Cunningham. Ces trois premiers volets ont été réalisés par Barry Sonnenfeld, le scénario du troisième est signé Etan Cohen (à ne pas confondre avec Ethan Coen, l’un des frères Coen). Il est assez différent des deux premiers : il est moins typé comédie mais il est doté d’un solide scénario qui joue brillamment avec les paradoxes du voyage dans le temps. L’humour est moins présent, il en reste suffisamment toutefois, ne serait-ce que par l’introduction de certains personnages, comme cet alien dont le comportement et le débit semblent calqués sur Robin Williams. Très plaisant, l’ensemble garde une personnalité qui le distingue des productions classiques de science-fiction de la décennie 2010.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Will Smith, Tommy Lee Jones, Josh Brolin, Jemaine Clement, Emma Thompson, Michael Stuhlbarg
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Men in Black 3Josh Brolin, Michael Stuhlbarg et Will Smith dans Men in Black 3 de Barry Sonnenfeld.

15 mars 2021

Star Wars: L’Ascension de Skywalker (2019) de J.J. Abrams

Titre original : « Star Wars: Episode IX – The Rise of Skywalker »

Star Wars: L'Ascension de Skywalker (Star Wars: Episode IX - The Rise of Skywalker)Environ un an après la mort de Luke Skywalker, la Résistance tente de survivre face au Premier Ordre, désormais mené par un nouveau Suprême Leader, Kylo Ren. Une rumeur agite cependant toute la galaxie : l’Empereur Palpatine serait de retour. Tandis que Rey s’entraîne sous la houlette de la Générale Leia Organa, Kylo Ren cherche à défier Palpatine, qu’il considère comme une menace à son pouvoir…
Star Wars, épisode IX : L’Ascension de Skywalker est le neuvième opus de la saga Star Wars, il fait suite à l’épisode VIII : Les Derniers Jedi. Ce film est le troisième de la troisième trilogie Star Wars (VII, VIII et IX) planifiée et annoncée après l’acquisition de Lucasfilm par la Walt Disney Company en octobre 2012. L’ensemble est bien entendu fort bien réalisé mais ne brille guère par son inventivité. On a vraiment une impression de déjà-vu. De plus, la multiplication des filiations cachées commence à paraître ridicule. Quant aux brèves apparitions des acteurs historiques (Carrie Fisher, Mark Hamill et Harrison Ford), elles prêtent plutôt à sourire. Sans être déplaisant, le film donnerait finalement plutôt envie de revoir l’un des épisodes plus anciens, qui étaient tout de même plus inventifs.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Adam Driver, Daisy Ridley, John Boyega, Oscar Isaac
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Star Wars: L'Ascension de Skywalker (Star Wars: Episode IX - The Rise of Skywalker)Daisy Ridley dans Star Wars: L’Ascension de Skywalker (Star Wars: Episode IX – The Rise of Skywalker) de J.J. Abrams.

14 mars 2021

En dessous de zéro (1930) de James Parrott

Titre original : « Below Zero »

En dessous de zéro (Below Zero)(Court métrage parlant, 20 mn) Sous la neige, par un froid glacial, Stan et Ollie tentent de gagner quelques sous en jouant dans la rue mais les passants généreux sont bien rares…
Il est inhabituel qu’un film de Laurel et Hardy ait si ouvertement une dimension sociale. Below Zero se situe dans la veine des films de Chaplin mais le duo comique n’a pas le même talent pour évoquer la pauvreté, notamment en hissant très haut leurs personnages comme le fait Chaplin. Les gags sont plutôt tristes, paraissent même cruels quand ils ne sont pas de mauvais goût comme dans l’épilogue. La seconde partie dans le restaurant évoque encore plus Chaplin : impossible de ne pas penser à la scène du restaurant de The Immigrant (1917).
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy
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En dessous de zéro (Below Zero)Stan Laurel et Oliver Hardy dans En dessous de zéro (Below Zero) de James Parrott.

11 mars 2021

Le Cas Richard Jewell (2019) de Clint Eastwood

Titre original : « Richard Jewell »

Le Cas Richard Jewell (Richard Jewell)En 1996, Richard Jewell fait partie de l’équipe chargée de la sécurité des Jeux d’Atlanta. Il est l’un des premiers à alerter de la présence d’une bombe, sauvant ainsi  de nombreuses vies. Son statut de héros ne dure cependant que trois jours car le FBI estime qu’il a le profil d’un poseur de bombe et l’information fuite dans les médias…
Le Cas Richard Jewell s’inspire de l’histoire de l’agent de sécurité Richard Jewell qui a réussi à limiter une attaque terroriste durant les Jeux olympiques d’été de 1996 avant d’en être suspecté. Le scénario a respecté scrupuleusement les faits sur certains points tout en brodant sur d’autres. Le FBI n’est guère montré à son avantage mais la charge la plus sévère est à l’encontre des médias, capables de détruire la vie de personnes. Comme souvent, Clint Eastwood ne donne pas dans la nuance, les gentils et les méchants sont faciles à identifier. Le film a suscité une petite polémique outre-Atlantique par la façon dont la journaliste Kathy Scruggs (aujourd’hui décédée) fait parler un agent du FBI en échange de rapports sexuels. L’ensemble est un peu trop long mais reste prenant grâce à l’interprétation très humaine de Paul Walter Hauser.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Paul Walter Hauser, Sam Rockwell, Olivia Wilde, Jon Hamm, Kathy Bates
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Le Cas Richard Jewell (Richard Jewell)Sam Rockwell, Kathy Bates et Paul Walter Hauser dans Le Cas Richard Jewell (Richard Jewell) de Clint Eastwood.

10 mars 2021

Happy Feet (2006) de George Miller et Warren Coleman

Happy FeetUn manchot empereur de l’Antarctique n’arrivera jamais à rien s’il ne sait pas chanter, et le pauvre Mumble est sans conteste le pire chanteur du monde. Son talent à lui, c’est les claquettes, qu’il pratique en virtuose, avec une ardeur confondante…
George Miller, réalisateur de la série de films Mad Max, a surpris tout le monde en réalisant Babe, le cochon dans la ville (1998) puis ce Happy Feet, deux films destinés aux enfants. Ce film d’animation est produit par Warner Bros. Il surfe sur la vogue des manchots à la suite de l’énorme succès de La Marche de l’Empereur (2005) et reprend de nombreux principes de Madagascar (2005) de Dreamworks. Les manchots parlent, chantent et dansent, l’anthropomorphisme est poussé très loin. Les scènes de groupes sont les plus spectaculaires. Contrairement aux productions Dreamworks et Pixar, il n’y a que peu de clins d’oeil, hormis musicaux bien entendu. Le propos repose sur l’habituel Think outside the box ; cet éloge de la différence est émaillée d’une note écologique dénonçant la pêche industrielle. L’ensemble est plaisant mais donne souvent l’impression de tourner en rond. Gros succès commercial et une suite : Happy Feet 2 en 2011.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Robin Williams, Elijah Wood, Nicole Kidman
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Happy FeetHappy Feet de George Miller et Warren Coleman.