25 août 2023

Bienvenue à Zombieland (2009) de Ruben Fleischer

Titre original : « Zombieland »

Bienvenue à Zombieland (Zombieland)À la suite d’une mutation du virus de la vache folle, la plupart des humains ont été transformés en zombies. Columbus, étudiant est en route pour le nord pour savoir si ses parents sont toujours vivants. Il s’est forgé des règles pour survivre et les suit à la lettre. Il rencontre Tallahassee, dont le seul but dans la vie est désormais de trouver un twinkie (friandise fourrée à la crème), que l’apocalypse a rendu très rare…
Bienvenue à Zombieland est une comédie horrifique américaine réalisée par Ruben Fleischer. Le scénario est l’œuvre du duo de scénaristes Paul Wernick et Rhett Reese. Il s’agit d’une satire des films de zombies et l’humour est particulièrement déjanté, jouant sur le décalage des réactions et sur des dialogues relevés. Woody Harrelson et Jesse Eisenberg forment un beau tandem. Décapant. Rien n’est sérieux et il n’est pas nécessaire d’aimer les films de zombies pour s’amuser. Gros succès.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jesse Eisenberg, Woody Harrelson, Emma Stone, Abigail Breslin, Amber Heard, Bill Murray
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Bienvenue à Zombieland (Zombieland)Jesse Eisenberg, Woody Harrelson, Abigail Breslin et Emma Stone dans Bienvenue à Zombieland (Zombieland) de Ruben Fleischer.

Suite :
Retour à Zombieland (2019) du même Ruben Fleischer avec le même quatuor d’acteurs.

12 février 2023

Coupez! (2022) de Michel Hazanavicius

Coupez!Un tournage de film de zombies dans un bâtiment désaffecté. Entre techniciens blasés et acteurs pas vraiment concernés, seul le réalisateur semble investi de l’énergie nécessaire pour donner vie à un énième film d’horreur à petit budget. L’irruption d’authentiques morts-vivants vient perturber le tournage…
Coupez ! est une comédie horrifique française écrite, produite et réalisée par Michel Hazanavicius. Il s’agit du remake du film japonais Ne coupez pas ! (2017) écrit, réalisé et monté par Shin’ichirō Ueda, un film à tout petit budget (25 000 dollars) tourné en huit jours par des étudiants d’une école d’art dramatique de Tokyo. A moins d’avoir lu certaines présentations qui dévoilent tout sans scrupule, la première demi-heure peut décevoir et paraître très mauvaise. J’ai moi-même failli abandonner. J’ai bien fait de persévérer car tout ce que nous avons vu prend une autre dimension par la suite. Le récit devient alors de plus en plus hilarant. La construction est originale, assez risquée aussi (il faut que les spectateurs tiennent la première demi-heure). Une fois le film fini, on a envie de revoir la première demi-heure !
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Romain Duris, Bérénice Bejo, Grégory Gadebois, Finnegan Oldfield, Matilda Anna Ingrid Lutz, Sébastien Chassagne, Lyès Salem, Jean-Pascal Zadi
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Coupez!Romain Duris, Bérénice Bejo et Simone Hazanavicius dans Coupez! de Michel Hazanavicius.

13 octobre 2021

Retour à Zombieland (2019) de Ruben Fleischer

Titre original : « Zombieland: Double Tap »

Retour à Zombieland (Zombieland: Double Tap)Dix ans après les évènements du film précédent, Tallahassee, Columbus, Wichita et Little Rock font toujours équipe dans un monde où la plupart des humains ont été transformés en zombies. Les quatre compères s’installent dans la Maison Blanche désertée. Mais Little Rock, devenue jeune adulte, a des envies d’ailleurs et quitte le groupe en dépit du danger…
Fait inhabituel dans le cinéma hollywoodien, la suite du film à succès Bienvenue à Zombieland a attendu dix ans pour voir le jour. C’est principalement l’écriture du scénario qui a retardé le projet. Pourtant Retour à Zombieland ne montre pas de grandes nouveautés par rapport à son prédécesseur : les même recettes sont utilisées, à savoir placer une comédie dans un univers parodique des films d’horreur. On retrouve également les mêmes acteurs. L’humour fonctionne bien même s’il repose essentiellement sur le personnage de Colombus (Jesse Eisenberg) dont le caractère méthodique et posé est tout en contraste avec celui des autres personnages et avec le danger permanent. Bons dialogues. Les zombies et scènes d’action ne sont finalement pas trop présents et l’ensemble est amusant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Emma Stone, Abigail Breslin, Zoey Deutch, Avan Jogia, Rosario Dawson, Luke Wilson
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Jesse Eisenberg et Woody Harrelson dans Retour à Zombieland (Zombieland: Double Tap) de Ruben Fleischer.

24 décembre 2019

Zombillénium (2017) de Arthur de Pins et Alexis Ducord

ZombilléniumAlors qu’il vient de conduire sa petite fille à l’école, Hector, contrôleur en normes de sécurité, manque de heurter une jeune fille sur un skate-board volant. On lui dit qu’il doit s’agir d’une des créatures du parc d’attraction sur le thème des monstres qui vient de s’installer dans la région. Il décide d’aller voir cela de plus près en prétextant une inspection…
Zombillénium est une série de bandes dessinées franco-belge du dessinateur Arthur De Pins qui a écrit avec son compère Alexis Ducord une histoire se situant dans le même univers : un parc d’attractions peuplé de zombies, vampires, loups garous et autres démons, tous plutôt fatigués de devoir divertir les humains. C’est ainsi devenu un film d’animation, avec une histoire gentille et humaniste, du genre de celles destinées en premier aux enfants, mais aussi de belles trouvailles dans le détournement des codes classiques des films de monstres. La réalisation, utilisant la technique 3D, est parfaite. Les personnages sont vraiment attachants. L’ensemble est vraiment très amusant et particulièrement enlevé. Zombillénium pourra plaire autant aux jeunes bambins qu’aux adultes.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs:
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ZombilléniumZombillénium de Arthur de Pins et Alexis Ducord.

ZombilléniumZombillénium de Arthur de Pins et Alexis Ducord.

ZombilléniumZombillénium de Arthur de Pins et Alexis Ducord.

Zombillénium

22 octobre 2017

J’accuse! (1938) de Abel Gance

J'accuse!1917. Les soldats Jean Diaz et François Laurin sont amoureux de la même femme, Edith. Tous deux désignés pour une mission dont on ne revient pas, Jean jure à François qu’Edith ne sera plus jamais rien pour lui. Seul Jean revient vivant de la guerre… Alors que l’on se bat déjà en Espagne et que le risque de guerre généralisée en Europe grandit, Abel Gance fait une nouvelle version de son J’accuse (1919), décidé à produire un grand film pacifiste pour tenter de conjurer l’inévitable. Le développement de l’histoire est différent, le réalisateur ne gardant de la première version que le triangle amoureux de base et l’impressionnante scène finale du réveil des morts. C’est un film très percutant où le spectateur est assailli par les images et les sons dans de nombreuses scènes, notamment dans la première demi-heure qui déroule en 1918, sous un déluge de feu. L’interprétation de Victor Francen dans la seconde partie est imposante, presque hallucinée. Le film prend alors l’allure d’un mélodrame baroque et fantastique. Le propos est virulent, prégnant. La célèbre scène finale du réveil des morts est encore plus impressionnante et magistrale que dans la version muette. C’est certainement l’une des plus grandes scènes du cinéma français. J’accuse n’est pas un film facile. Tout cela a profondément dérouté le public qui s’est détourné du film à sa sortie. Interdit en 1939 après la proclamation de la guerre (car jugé défaitiste), ce grand film désespérément pacifique ne ressortira qu’après la guerre en 1947.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Victor Francen, Line Noro, Marcel Delaître, Renée Devillers
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Remarque :
* Durée des différentes versions :
– Version de 1938 : 165 minutes
– Version de 1947 : 100 minutes
– Version actuelle restaurée : 116 minutes

J'accuse
Victor Francen et Line Noro dans J’accuse! d’Abel Gance.

9 juillet 2017

Star Trek: Premier Contact (1996) de Jonathan Frakes

Titre original : « Star Trek: First Contact »

Star Trek: Premier ContactCréatures à la fois organiques et mécaniques formant une seule entité, les Borgs se dirigent vers la Terre pour «l’assimiler». Ils remontent dans le temps pour empêcher le premier contact des terriens avec une civilisation extraterrestre et ainsi changer le cours de l’histoire. Le capitaine Picard parvient à les suivre et compte bien les empêcher d’agir… Star Trek: Premier Contact est assez largement tenu pour être un des meilleurs films Star Trek. Comme l’affirmait Hitchcock, c’est le « méchant » qui donne à un film tout son impact et la Reine des Borg est sans aucun doute l’adversaire le plus marquant de la série (après Kahn, tout de même). Le scénario n’est pas vraiment très riche même s’il se déroule simultanément en deux endroits : sur Terre en 2063 et à bord de l’Enterprise où la chasse aux Borgs a un petit parfum d’Alien. On ne peut échapper aux poncifs hollywoodiens (l’inventeur du warp drive est un grand échalas hirsute qui ingurgite de grandes quantités de gnôle en écoutant du rock & roll, bref un vrai américain version terroir) mais il y a quelques bonnes idées, ne serait-ce que la cause de ce premier contact. Malgré la gravité de la situation, il y a beaucoup d’humour, telle cette scène où la charmante Troi prend une cuite mémorable. A l’instar de Leonard Nimoy une décennie plus tôt, Jonathan Frakes (l’interprète du second Rikes) passe derrière la caméra pour une réalisation certes sans éclat mais adéquate. Le bilan reste positif : Star Trek: Premier Contact est un très bon film de la série.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Patrick Stewart, Jonathan Frakes, Brent Spiner, James Cromwell, Alice Krige
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Star Trek Premier Contact
Retour aux sources : la précédente version de l’Enterprise ayant été crashée (même la maquette était endommagée) dans l’épisode précédent, bienvenue dans l’Enterprise-E au design plus proche de la série originale.

Star Trek Premier Contact
Neal McDonough, Jonathan Frakes, Patrick Stewart et Brent Spiner dans Star Trek: Premier Contact de Jonathan Frakes.

Star Trek Premier contact
Alice Krige (la Reine des Borgs) et Brent Spiner dans Star Trek: Premier Contact de Jonathan Frakes.

Star Trek Premier Contact
James Cromwell (l’inventeur déjanté), Jonathan Frakes et Marina Sirtis dans Star Trek: Premier Contact de Jonathan Frakes.

Star Trek Premier Contact
Neal McDonough, Patrick Stewart et Michael Dorn dans Star Trek: Premier Contact de Jonathan Frakes.
(non non, la photo est à l’endroit…)

4 mai 2016

Vaudou (1943) de Jacques Tourneur

Titre original : « I Walked with a Zombie »

VaudouUne jeune infirmière canadienne est embauchée par un propriétaire de plantation sur une île des Caraïbes pour prendre soin de sa femme qui semble souffrir d’une sorte de paralysie mentale… Vaudou est le deuxième des trois films tournés par Jacques Tourneur en 1942-43 pour le producteur Val Lewton. L’histoire est en réalité une adaptation déguisée de Jane Eyre (de Charlotte Brontë), transposée dans les Antilles. Si le film est empreint d’une très forte atmosphère, ce n’est pas tant pour générer l’angoisse, qui n’est là que par petites touches, mais plutôt pour donner une belle profondeur aux personnages et une indéniable dimension psychologique. Une certaine poésie se dégage même de l’ensemble d’autant plus que la photographie de J. Roy Hunt est superbe, jouant beaucoup avec les ombres. Contre toute attente, les autochtones noirs ne sont pas ridiculisés, ils sont même traités avec respect. Cette volonté de s’éloigner des clichés raciaux traditionnels est assez unique dans le cinéma hollywoodien de l’époque. S’agissant d’un « B-movie », il n’y a pas d’acteur de premier plan mais les rôles sont très bien tenus, Frances Dee a une belle présence et Tom Conway (de son vrai nom Thomas Charles Sanders, il est le frère de George Sanders) offre un beau mélange de solennité et de mystère. Vaudou est un très beau film.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: James Ellison, Frances Dee, Tom Conway
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Remarques :
* Les trois films fantastiques/d’horreur réalisés par Jacques Tourneur pour Val Lewton :
1. La Féline (Cat People) (1942)
2. Vaudou (I Walked with a Zombie) (1943)
3. L’homme-léopard (The Leopard-Man) (1943).
Ces trois films étaient des « B-movies ».

* Le scenario a été écrit successivement par Curt Siodmak (le frère de Robert Siodmak) et Ardel Wray en partant d’une histoire écrite par Inez Wallace parue dans American Weekly. C’est Val Lewton qui orienta l’histoire pour la rendre plus proche de celle de Jane Eyre.

* Il est bien rare que le titre français d’un film américain soit plus approprié que le titre original. C’est le cas ici. Le titre original, franchement ridicule, aurait été imposé à Val Lewton par la RKO. C’était le titre de l’histoire originale écrite par Inez Wallace.

* La chanson « Shame and Scandal in the Family » a été écrite par Sir Lancelot (qui l’interprète dans le film) et Ardel Wray. Cette chanson a par la suite été reprise par The Kingston Trio, Odetta, Peter Tosh and The Wailers…

Vaudou
Frances Dee et Tom Conway dans Vaudou de Jacques Tourneur.

Vaudou

Vaudou
Christine Gordon, Frances Dee et Tom Conway dans Vaudou de Jacques Tourneur (photo publicitaire).

19 février 2016

Le mort qui marche (1936) de Michael Curtiz

Titre original : « The Walking Dead »

Le Mort qui marcheUn petit groupe de politiciens escrocs font condamner à mort un innocent pour le meurtre d’un juge. L’homme est ramené à la vie par un médecin-chercheur… Le mort qui marche est une belle tentative de la part de la Warner de mêler le film de gangsters, grande spécialité du studio dans les années trente, et le film fantastique, genre particulièrement en vogue depuis le succès de Frankenstein. D’ailleurs, la scène où l’homme est littéralement ressucité dans le laboratoire n’est pas sans rappeler le célèbre film des studios Universal. Le résultat est assez réussi. Marguerite Churchill n’a pas une grande présence à l’écran mais tel n’est pas le cas de Ricardo Cortez, joliment haïssable en avocat véreux, et bien entendu de Boris Karloff qui fait une très belle prestation, comme d’habitude aurait-on envie d’ajouter. Il sait exprimer une certaine fragilité qui rend son personnage attachant. Sa démarche est absolument sans pareille, autant naturelle que zombie-esque. La réalisation Michael Curtiz, qui tournait dans les années trente quatre à six films par an et dans tous les genres, est de bonne facture. Peu connu, Le mort qui marche mérite d’être découvert.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Boris Karloff, Ricardo Cortez, Edmund Gwenn, Marguerite Churchill, Warren Hull, Barton MacLane
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Remarque :
Le (superbe) morceau joué par Boris Karloff au piano est Kamennoi-Ostrow d’Anton Rubinstein. Pour le reste, la musique a été composée par Bernhard Kaun, compositeur-arrangeur de la musique de très nombreux films des années trente.

The Walking Dead
Boris Karloff et Marguerite Churchill dans Le Mort qui marche de Michael Curtiz.