21 janvier 2024

Wahou! (2023) de Bruno Podalydès

Wahou!Dans la région parisienne, Catherine et Oracio sont conseillers immobiliers et enchaînent les visites de deux biens : une grande maison bourgeoise et un petit appartement neuf. Malgré des visites souvent agitées, ils ne perdent pas de vue leur objectif : provoquer le coup de cœur chez les potentiels acheteurs qui leur fera dire « wahou ! »…
Wahou! est un film français écrit et réalisé par Bruno Podalydès. L’histoire est un prétexte pour faire intervenir des personnages assez farfelus qui viennent visiter. Si le film démarre plutôt bien, il s’essouffle hélas ensuite ; le scénario aurait eu besoin d’être un peu plus étoffé. L’ensemble est toutefois amusant et léger. La formule permet de faire jouer bon nombre d’acteurs connus qui apparaissent le plus souvent assez brièvement.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Karin Viard, Bruno Podalydès, Sabine Azéma, Eddy Mitchell, Victor Lefebvre, Agnès Jaoui, Isabelle Candelier, Patrick Ligardes, Roschdy Zem, Félix Moati, Manu Payet, Yann Frisch, Denis Podalydès, Claude Perron, Florence Muller
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Sabine Azéma et Karin Viard dans Wahou! de Bruno Podalydès.

12 octobre 2023

Le Chant du coucou (1927) de Clyde Bruckman

Titre original : « Call of the Cuckoo »

Le Chant du coucou (Call of the Cuckoo)Papa Gimplewart cherche à vendre sa maison pour fuir ses voisins qui semblent échappés d’un asile de fous. Il échange sa maison avec un acquéreur mais il va perdre au change…
Call of the Cuckoo est un court métrage muet américain réalisé par Clyde Bruckman et produit par Hal Roach. Le film a pour vedette Max Davidson qui était alors l’un des acteurs de premier plan du studio. Stan Laurel et Oliver Hardy y apparaissent en tant que faire-valoir. Bien qu’il s’agisse de leur 12e ou 13e film ensemble, le duo n’était pas encore formé. Ils ont le crâne rasé car ils venaient de tourner The Second Hundred Years où ils jouent des bagnards. Charley Chase et James Finlayson apparaissent également à leurs côtés ; tous les quatre, ce sont les fous (les « cuckoos ») de la maison d’à-côté. Ils font quelques gags dont une parodie de Guillaume Tell. Pour le reste, le film comporte quelques gags amusants dans la nouvelle maison où rien ne marche comme prévu, sans que ce soit mémorable toutefois.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Max Davidson, James Finlayson, Charley Chase, Oliver Hardy, Stan Laurel
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Lillian Elliott, Max Davidson et Spec O’Donnell dans Call of the Cuckoo de Clyde Bruckman.
Stan Laurel, Oliver Hardy, Charley Chase et James Finlayson dans Call of the Cuckoo de Clyde Bruckman.

Précision linguiste (offerte par la maison sans supplément) :
« jerry-built house » (vu dans un intertitre) = « maison construite rapidement avec des mauvais matériaux ».
https://www.etymonline.com/fr/word/jerry-built
(l’expression serait toujours utilisée aujourd’hui).

9 mars 2021

L’Épouvantail (1920) de Buster Keaton et Edward F. Cline

Titre original : « The Scarecrow »
Autre titre français : « Les Ruses de Malec »

Les ruses de Malec (The Scarecrow)(Court métrage muet, 35 min env.) Buster et un ouvrier agricole partagent la même maison où, grâce à de nombreux mécanismes, toutes les pièces tiennent en une seule. Ils sont tous deux amoureux de la fille du fermier…
Après One Week, réalisé quelques mois auparavant, Buster Keaton reprend le thème de la maison mais, ici, il cherche à créer une maison idéale. Dans l’esprit des créations du dessinateur Rube Goldberg, d’astucieux mécanismes permettent d’économiser l’espace et rendent tous les objets accessibles. La scène du petit déjeuner est une merveille, elle a de toute évidence demandé une précision extrême dans les enchaînements. Le reste du film manque un peu de liant mais comporte de belles trouvailles de gags qui se suivent sans aucun temps mort. Malgré le manque d’histoire forte, The Scarecrow fait incontestablement partie des meilleurs courts métrages de Buster Keaton.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Joe Roberts, Joe Keaton
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 Les ruses de Malec (The Scarecrow)Buster Keaton et Joe Roberts dans L’Épouvantail (The Scarecrow) de Edward F. Cline  et Buster Keaton.

10 décembre 2020

Vivarium (2019) de Lorcan Finnegan

VivariumÀ la recherche de leur première maison, un jeune couple effectue une visite en compagnie d’un mystérieux agent immobilier. Le jeune couple se retrouve piégé dans un vaste lotissement de maisons toutes identiques…
Vivarium est un film de science-fiction irlando-belgo-danois coécrit et réalisé par Lorcan Finnegan. Ce réalisateur irlandais avait déjà abordé dans ses courts métrages le thème du « cauchemar immobilier ». L’atmosphère globale de celui-ci est de proche des récits de La Quatrième Dimension (The Twilight Zone). Le film démarre très bien et se montre prometteur dans ses trente premières minutes mais donne ensuite l’impression de tourner en rond et finalement n’aboutit sur rien de vraiment original. L’idée de départ aurait mérité un développement plus brillant. Le film a été assez bien reçu par une partie de la critique.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Imogen Poots, Jesse Eisenberg
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Vivarium

16 mars 2020

Une soirée étrange (1932) de James Whale

Titre original : « The Old Dark House »
Autres titres français :
« La Maison grise » / « La Maison de la mort » / « L’Appel de la chair »

Une soirée étrange (The Old Dark House)Au Pays de Galles, par une nuit de pluies diluviennes et de tempête, des voyageurs en automobile trouvent refuge dans une sombre et grande demeure. Ils sont accueillis par un majordome très inquiétant…
Longtemps perdu, The Old Dark House a été realisé par James Whale juste après son très remarqué Frankenstein. Basé sur le roman « Benighted » du scénariste et écrivain anglais J. B. Priestley, le film est aujourd’hui considéré comme un classique du film d’horreur tendance gothique. La distribution est internationale et de haute volée : Boris Karloff sera certainement le plus cité mais il est entouré des anglais Charles Laughton, Ernest Thesiger et Eva Moore, par le Canadien Raymond Massey et l’américain Melvyn Douglas qui tiennent parfaitement leur rôle avec beaucoup de présence. La touche de glamour style pre-Code Hays est assurée par la débutante Gloria Stuart. L’histoire est particulièrement prenante et la tension, qui s’établit dès que les trois voyageurs frappent à la porte, ne retombe jamais par la suite. Bien au contraire, elle s’intensifie. C’est un film assez angoissant mais qui n’est pas aussi horrible que peut l’être un film d’horreur actuel (cette remarque étant d’ailleurs valable pour les tous les films d’horreur de plus de cinquante ans). A sa sortie, le film ne fut guère apprécié aux Etats-Unis, contrairement à l’Angleterre où il connut un très grand succès.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Boris Karloff, Melvyn Douglas, Charles Laughton, Lilian Bond, Ernest Thesiger, Eva Moore, Raymond Massey, Gloria Stuart
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Remarques :
* Premier film américain de Charles Laughton, d’Ernest Thesiger et de Raymond Massey.
* Il est toujours amusant de voir des personnages chanter « Singing in the Rain » dans les années trente mais il faut se souvenir que cette chanson a été écrite en 1929.

Remakes :
Le manoir aux fantômes (The Old Dark House) film anglais de William Castle (1963)
The Ghoul, film anglais de Freddie Francis (1975) avec Peter Cushing et John Hurt.
C’est en 1963, à la sortie du premier remake, que le film de 1932 fut retiré de la circulation par les studios, puis considéré comme perdu… jusqu’à la découverte par Curtis Harrington d’un négatif dans les coffres des studios Universal.

Une soirée étrange (The Old Dark House)Boris Karloff et Gloria Stuart dans Une soirée étrange (The Old Dark House) de James Whale.

Une soirée étrange (The Old Dark House)Photo publicitaire pour Une soirée étrange (The Old Dark House) de James Whale.
(En haut) Boris Karloff, (en bas, de g. à d.) Eva Moore, Raymond Massey, Melvyn Douglas, Lilian Bond, Charles Laughton et Gloria Stuart

13 mars 2020

Maryland (2015) de Alice Winocour

MarylandDe retour d’Afghanistan, Vincent est victime de troubles de stress post-traumatiques. Temporairement sans affectation, il accepte un contrat : assurer la sécurité de Jessie, la femme d’un riche homme d’affaires libanais, dans sa propriété « Maryland » sur la Côte d’Azur…
Alice Winocour a écrit et réalisé un film assez original dans son approche : son récit se concentre sur un seul personnage, sur ses difficultés à maitriser son anxiété et ses hallucinations auxquels se mêle une certaine fascination pour la femme qu’il doit protéger. Nous voyons tous les évènements comme il les perçoit et le personnage est de tous les plans. La réalisatrice réussit à créer une atmosphère de fragilité et de tension permanente qui vire parfois à l’angoisse. L’acteur belge Matthias Schoenaerts fait montre de beaucoup d’intensité dans son jeu. S’il y a des scènes d’action, Alice Winocour n’a manifestement pas recherché à créer un spectacle. De plus, si quelques allusions aux désordres mondiaux peuvent laisser augurer d’une dimension politique, il n’en est rien. C’est peut-être pour ces deux raisons (action non spectaculaire / manque de dimension plus large) que le film n’a pu avoir le succès qu’il mérite.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Matthias Schoenaerts, Diane Kruger, Paul Hamy
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MarylandDiane Kruger et Matthias Schoenaerts dans Maryland de Alice Winocour.

Homonyme :
Maryland d’Henry King (1940) avec Walter Brennan.

19 juin 2017

Le Sacrifice (1986) de Andreï Tarkovski

Titre original : « Offret »

Le Sacrifice(Exceptionnellement, le synopsis qui suit couvre tout le film car il est, à mon avis, préférable de le connaitre avant de voir de film) Ex-comédien célèbre, Alexandre s’est retiré avec sa famille pour vivre isolé sur une île au large des côtes suédoises. Le jour de son anniversaire, une guerre nucléaire mondiale est déclenchée. Alexandre fait le vœu à Dieu de renoncer à ce qui lui est le plus cher et de ne plus prononcer une parole si tout redevient comme avant. Le facteur, passionné des phénomènes paranormaux, lui conseille d’aller chez sa voisine qui est un peu sorcière (ou un ange, au choix) et qui saura exaucer son vœu. C’est le cas. Il détruit alors sa maison et sacrifie sa liberté… Le Sacrifice est l’ultime film d’Andrei Tarkovski qui décèdera hélas quelques mois plus tard. Il s’agit d’une longue parabole dont plusieurs aspects restent assez obscurs. Le premier tiers (avant le passage des bombardiers) m’a personnellement le plus enchanté : de longs monologues d’Alexandre qui s’interroge sur sa vie et son rapport à la société. Autant ses réflexions sont intéressantes, autant les autres personnages paraissent futiles, le cas le plus extrême étant sa femme, une anglaise nostalgique de la vie mondaine (qui symbolise certainement la futilité de notre monde moderne mais on peut se demander comment Alexandre a pu vivre tant d’années avec elle). Le reste m’a paru inutilement imagé et lent, disons qu’Alexandre doit éprouver lui-même sa capacité à désirer le bien. On peut ne pas partager l’attrait du réalisateur pour le paranormal (mais toute l’histoire n’est peut-être qu’un rêve, aucun indice ne permet de trancher). La spectaculaire scène finale est devenue l’un des plans-séquences les plus célèbres de Tarkovski. Le film est une production franco-suédoise (le réalisateur a quitté sa Russie natale pour la Suède), plusieurs acteurs sont doublés, y compris la française Valérie Mairesse qui est plutôt inattendue dans un tel film. Le Sacrifice est, en tous cas, visuellement très beau.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Erland Josephson, Susan Fleetwood, Allan Edwall, Sven Wollter, Valérie Mairesse
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Voir un livre sur Le Sacrifice qui vient de sortir (472 pages)…
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Remarques :
* Tarkovski fait un hommage appuyé à Bergman : Erland Josephson est l’un des acteurs fétiches de Bergman ; Sven Nykvist, le directeur de la photographie attitré de Bergman, est derrière la caméra ; les décors sont signés Anna Asp, oscarisée pour les décors de Fanny et Alexandre ; le tournage a eu lieu sur l’île de Gotland où Bergman a tourné plusieurs de ses films ; pour couronner le tout, Daniel Bergman, fils du réalisateur, est un assistant.

* Bergman n’aimait pas vraiment le film, disant en quelque sorte que Tarkovski avait surtout fait du Tarkovski.

* Le Sacrifice a été sélectionné par le Vatican dans la catégorie « Religion » de sa liste de « 45 grands films ».

 

Le Sacrifice
Allan Edwall, Erland Josephson, Filippa Franzén et Susan Fleetwood dans Le Sacrifice de Andrei Tarkovski.

Le Sacrifice
Tournage de la scène finale de Le Sacrifice de Andrei Tarkovski. (Il s’agit vraisemblablement de la première prise car la fumée est bien plus verticale que dans le film. La caméra s’étant enrayée au beau milieu du plan-séquence, la maison a en effet été reconstruite pour faire une seconde prise.)

Le Sacrifice
La maison et sa miniature dans Le Sacrifice de Andrei Tarkovski.

7 avril 2016

L’invitation (1973) de Claude Goretta

L'invitationRémy Placet est un modeste employé de bureau avec des manies de vieux garçon, toujours très proche de sa mère. Peu après la mort de cette dernière, il invite ses collègues de bureau à passer une journée dans la luxueuse maison à la campagne qu’il a obtenue en échange de la maison maternelle, convoitée depuis longtemps par des promoteurs. Il engage même un maitre d’hôtel stylé pour bien les recevoir… Dans la filmographie du réalisateur suisse Claude Goretta, L’invitation tient une place un peu à part puisqu’il s’agit d’une satire sociale sous forme de comédie : sous l’effet du cadre champêtre et de l’alcool, les inhibitions vont tomber et chacun va révéler un pan plus ou moins insoupçonné de sa personnalité. Nos yeux modernes pourront trouver que le film a vieilli, notamment parce que ce procédé de « faire tomber les masques » n’est plus aussi original aujourd’hui qu’il pouvait l’être en 1973. Goretta met en relief deux points principaux : la façade sociale et le conformisme. Le propos n’est donc pas si daté que cela, même si les termes ne recouvriraient plus exactement la même chose aujourd’hui. Avec le recul, on peut trouver qu’une certaine naïveté émane du propos, ce qui ajoute à son charme. Les personnages sont suffisamment tranchés et Goretta introduit un maître d’hôtel assez inhabituel et énigmatique. Tous les rôles sont très bien tenus avec une mention particulière à la pétillante Cécile Vassort et à Michel Robin dont le jeu est, comme toujours, aussi juste que délicat.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jean-Luc Bideau, François Simon, Jean Champion, Corinne Coderey, Michel Robin, Cécile Vassort, Rosine Rochette
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L'invitation
Cécile Vassort, Rosine Rochette et Jean-Luc Bideau dans L’invitation de Claude Goretta.

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Jean Champion, Jean-Luc Bideau, , Pierre Collet et Michel Robin dans L’invitation de Claude Goretta.

L'invitation
Debouts : Rosine Rochette, Neige Dolsky, Corinne Coderey et Jean Champion
Penchés : Pierre Collet, Jean-Luc Bideau et François Simon
Au sol : Michel Robin.

16 novembre 2015

Pain, amour, ainsi soit-il (1955) de Dino Risi

Titre original : « Pane, amore e….. »

Pain, amour, ainsi soit-ilCe troisième (et dernier italien) volet de la série Pain, amour, … est assez différent des deux premiers : il est en couleurs, réalisé par Dino Risi (ici, au début de sa carrière de réalisateur) et l’action a été déplacée ce qui permet de renouveler tous les acteurs hormis le maréchal des logis et sa gouvernante. Il s’est passé quelque chose de grave avec la nouvelle sage-femme et le maréchal est renvoyé dans sa ville natale de Sorrente. Il y est accueilli par son frère qui lui annonce que la maison familiale a été louée à une jeune marchande de poissons qui ne veut pas libérer les lieux… C’est Sophia Loren qui a été choisie pour remplacer Gina Lollobrigida et, dès le début, son personnage ne sonne pas très juste : elle a bien du mal à être crédible dans son rôle de poissonnière et son exubérance semble artificielle. Heureusement, son charme finit par opérer mais ne parvient pas toutefois à contrebalancer les faiblesses du scénario. Il y a une autre différence, plus fondamentale : ce troisième volet est entièrement sur le registre de la comédie. Tout l’héritage du néoréalisme a été gommé, l’esprit des deux premiers films n’est plus là.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Vittorio De Sica, Sophia Loren, Lea Padovani, Antonio Cifariello, Tina Pica
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Sophia Loren et Vittorio De Sica dans Pain, amour, ainsi soit-il de Dino Risi.

Remarque :
Le titre original est étrange : Pain, amour et… Faut-il y voir là une conséquence de la faiblesse du scénario ? Les producteurs n’ont pas su quoi ajouter! Le « ainsi soit-il » du titre français fait sans doute référence au fait que le frère du maréchal des logis est un abbé mais on ne peut pas dire que cela joue vraiment un rôle dans l’histoire. Personnellement, je l’aurais appelé « Pain, amour et poisson frit »… (je ne garantis pas que ce soit très « vendeur » mais ça rime !)

Cycle complet :
Pain, amour et fantaisie (1953) de Luigi Comencini
Pain, amour et jalousie (1954) de Luigi Comencini
Pain, amour, ainsi soit-il (1955) de Dino Risi
Pain, amour et Andalousie (1958) de Javier Setó (Espagne)

23 janvier 2015

September (1987) de Woody Allen

SeptemberDans une maison de la Nouvelle Angleterre, Lane reçoit sa mère, ex-star de cinéma plutôt frivole, pour quelques jours de même que son amie Stephanie. Le voisin de Lane l’aime secrètement alors que Lane est amoureuse de Peter, un écrivain venu habiter quelques semaines dans sa maison pour parvenir à écrire au calme, mais Peter est attiré par Stephanie qui est mariée… Pour écrire September, Woody Allen dit avoir été inspiré par la maison de campagne de Mia Farrow, maison qu’il a reconstituée en studio. Il y place un drame aux accents tchékhoviens basé sur six personnages. Si September a souvent été rapproché d’Interiors (1978) pour son atmosphère bergmanienne, il n’a pas tout à fait la même profondeur. Le sujet principal est ici l’inaccessibilité de l’être aimé, les rares tentatives par Woody Allen d’élargir le propos restent limitées dans leur portée. Woody Allen marque certains contrastes : face à l’abnégation tourmentée de Lane, dont l’interprétation par Mia Farrow a parfois des inflexions christiques, la mère paraît particulièrement égoïste et superficielle (mais c’est leur seul personnage qui ressortira indemne). Il n’y a aucun plan d’extérieurs : tout le film se déroule dans la maison pour laquelle Carlo Di Palma a créé de beaux éclairages, parfois à la bougie (lors de la panne). September fut un très gros échec commercial pour Woody Allen.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Dianne Wiest, Mia Farrow, Elaine Stritch, Sam Waterston, Denholm Elliott, Jack Warden
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Remarques :
* Woody Allen avait tourné et monté une première version de September avec Maureen O’Sullivan dans le rôle de la mère, Charles Durning dans le rôle du voisin, et Christopher Walken, rapidement remplacé par Sam Shepard, dans le rôle de Peter. Peu satisfait du résultat (surtout de la prestation de Maureen O’Sullivan), Woody Allen a décidé de tout refaire. La première version a été détruite.

* Fait unique dans sa filmographie : 1987 est une année où Woody Allen a sorti deux longs métrages cinéma, September et Radio Days.

September de Woody Allen
Mia Farrow et Sam Waterston dans September de Woody Allen.