13 novembre 2024

Et la fête continue! (2023) de Robert Guédiguian

Titre original : « Et la fête continue ! »

Et la fête continue! (Et la fête continue !)A Marseille, Rosa, 60 ans a consacré sa vie à sa famille et à la politique avec le même sens du sacrifice. Tous pensent qu’elle est inébranlable d’autant que Rosa est la seule qui pourrait sceller l’union de la gauche à la veille d’une échéance électorale décisive. Elle s’accommode finalement bien de tout ça, jusqu’au jour où elle tombe amoureuse d’Henri. Pour la première fois, Rosa a peur de s’engager. Entre la pression de sa famille politique et son envie de lâcher prise, le dilemme est lourd à porter…
Et la fête continue ! est un film français co-écrit et réalisé par Robert Guédiguian. On y retrouve acteurs et thèmes habituels du réalisateur, ce qui donne une impression de déjà-vu, impression accentuée par le manque de fil directeur fort. Il parle un peu de tout et de rien. Guédiguian dit s’être inspiré de l’aventure politique de Michèle Rubirola (1) pour son personnage de Rosa, mais ce volet politique n’est finalement pas vraiment développé. Ce qui rend le film séduisant est finalement son humanité, le réalisateur ayant visiblement souhaité cette fois faire un film positif et chaleureux. Il y est parvenu.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Lola Naymark, Robinson Stévenin, Gérard Meylan, Grégoire Leprince-Ringuet
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(1) Michèle Rubirola a été, presque malgré elle, tête de liste de la gauche aux municipales 2020 à Marseille parce qu’elle était la seule à être acceptée par les différents partis. Elue, elle a démissionné quelques mois plus tard.

Ariane Ascaride et Jean-Pierre Darroussin dans Et la fête continue! (Et la fête continue !) de Robert Guédiguian.
Gérard Meylan, Lola Naymark et Robinson Stévenin dans Et la fête continue! (Et la fête continue !) de Robert Guédiguian.

12 novembre 2024

Château en Suède (1963) de Roger Vadim

Château en SuèdeFrédéric, un jeune étudiant, arrive dans le château de la famille Falsen sur une île suédoise. Il se prend d’affection pour sa cousine Éléonore, qui est mariée avec l’hobereau Hugo et qui a une relation trouble avec son frère Sébastian…
Château en Suède est un film franco-italien réalisé par Roger Vadim d’après la pièce homonyme de Françoise Sagan (sa première pièce de théâtre, montée en 1960). Partant pourtant avec un préjugé plutôt défavorable, j’ai trouvé le film vraiment amusant. L’interprétation est excellente (bien que le jeu de Monica Vitti soit un peu gâché par le doublage) avec un bien beau plateau d’acteurs. Aucun ne surcharge son personnage ce qui eut été facile tant la famille est passablement excentrique. Seule Françoise Hardy, dont c’est la première apparition à l’écran, est nettement en deçà. La mise en scène de Vadim reste simple, sans aucun racolage. Belle photographie signée Armand Thirard, parmi les derniers films de sa belle filmographie. Le film est mal considéré (Vadim oblige) mais il n’en constitue pas moins un agréable divertissement.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Monica Vitti, Jean-Claude Brialy, Curd Jürgens, Suzanne Flon, Françoise Hardy, Jean-Louis Trintignant, Sylvie, Daniel Emilfork
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Monica Vitti et Jean-Claude Brialy et Jean-Louis Trintignant dans Château en Suède de Roger Vadim.

10 août 2024

Pourvu que ce soit une fille (1986) de Mario Monicelli

Titre original : « Speriamo che sia femmina »

Pourvu que ce soit une fille (Speriamo che sia femmina)Elena Leonardi, issue d’une famille aristocratique, ne possède plus qu’une immense et belle maison à la campagne, dans laquelle tous les personnages, mis à part son mari et un oncle doux-dingue, sont des femmes. La mort accidentelle de son mari va perturber l’équilibre qui existait jusqu’alors…
Pourvu que ce soit une fille est un film italo-français de Mario Monicelli. Il fait partie de ces coproductions internationales des années 70 et 80 où il était de bon ton de réunir des acteurs de nationalités différentes. L’immanquable punition est d’avoir la moitié des acteurs doublés. Une chose est sûre : en français, le film est tout bonnement in-regardable. Le doublage (particulièrement celui de Liv Ullmann qui est le personnage central) est horrible. Ces doublages des années 70-80 sont vraiment terrifiants. Je n’avais hélas pas accès à la V.O. italienne mais je doute que la situation soit meilleure (voir Philippe Noiret doublé est toujours une expérience douloureuse). Ayant en plus du mal à accrocher à l’histoire, malgré les signatures prestigieuses (1), j’ai préféré arrêter à mi-parcours. Le film mérite probablement mieux que la note ci-dessous : Mathias Sabourdin loue « l’étonnante maîtrise narrative » de Monicelli (2), et ajoute que le film « se détache comme une exception confirmant la règle de la mort de la comédie à l’talienne ».
Elle:
Lui : pas d'étoile (Vision incomplète)

Acteurs: Liv Ullmann, Catherine Deneuve, Giuliana de Sio, Philippe Noiret, Giuliano Gemma, Bernard Blier, Stefania Sandrelli
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(1) Parmi les scénaristes, on remarque les noms de Tullio Pinelli, Leonardo Benvenuti ou encore de Suso Cecchi D’Amico, grands scénaristes du cinéma italien. Figure également le nom de Jacqueline Lefèvre, illustre inconnue qui n’a jamais rencontré le réalisateur et qui n’existe probablement même pas. Le coproducteur français (Films A2) avait tout simplement exigé d’avoir un nom français parmi les scénaristes!
(2) In « Dictionnaire du cinéma italien » (Editions du Nouveau Monde, 2014, p.679)

Stefania Sandrelli, Lucrezia Lante della Rovere, Catherine Deneuve, Liv Ullmann, Giuliana De Sio et Athina Cenci dans Pourvu que ce soit une fille (Speriamo che sia femmina) de Mario Monicelli.

18 juillet 2024

La Complainte du sentier (1955) de Satyajit Ray

Titre original : « Pather Panchali »

La Complainte du sentier (Pather Panchali)Dans un petit village du Bengale, vers 1910, Apu, un garçon de 7 ans, vit pauvrement avec sa famille dans la maison ancestrale. Son père, se réfugiant dans ses ambitions littéraires, laisse sa famille s’enfoncer dans la misère. Apu va alors découvrir le monde, avec ses drames et ses joies…
Inspiré d’un classique de la littérature bengali, La Complainte du sentier est un film indien, le premier film du réalisateur bengali Satyajit Ray. C’est également le premier volet de la Trilogie d’Apu qui raconte l’histoire d’un garçon dans l’Inde du début du XXe siècle. Dès son premier long métrage, Satyajit Ray montre une très grande maitrise formelle. Le récit est centré sur une mère qui élève quasiment seule ses deux enfants et le réalisateur les intègre totalement dans un lieu qui est presque un personnage a part entière. La mère reste le plus souvent dans la maison alors que les enfants investissent le sentier qui y mène où les champs à l’entour. Évitant tout misérabilisme, le propos offre un regard lucide sur les conditions de vie très miséreuses sur lesquelles plane un implacable déterminisme : la société indienne repose sur un système de castes. Peuplé de petites joies et de petits et gros drames, Le récit nous captive. La mise en scène est sans artifice, la photographie est par moments vraiment très esthéthique, la caméra est très mobile. La musique, belle et assez présente, est signée Ravi Shankar. Le tournage s’est étalé sur presque trois années, Satyajit Ray ayant beaucoup de mal à réunir les fonds nécessaires pour pouvoir continuer à tourner. Remarqué à Cannes 1956.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Kanu Bannerjee, Karuna Bannerjee, Uma Das Gupta, Subir Banerjee
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Subir Banerjee et Uma Das Gupta dans La Complainte du sentier (Pather Panchali) de Satyajit Ray.
Karuna Bannerjee dans La Complainte du sentier (Pather Panchali) de Satyajit Ray.
Subir Banerjee et Uma Das Gupta dans La Complainte du sentier (Pather Panchali) de Satyajit Ray.
Satyajit Ray sur le tournage de La Complainte du sentier (Pather Panchali) de Satyajit Ray.

18 avril 2024

Hit the Road (2021) de Panah Panahi

Titre original : « Jaddeh Khaki »

Hit the Road (Jaddeh Khaki)Iran, de nos jours. Une famille est en route vers une destination secrète. A l’arrière de la voiture, le père arbore un plâtre, mais s’est-il vraiment cassé la jambe ? La mère rit de tout mais ne se retient-elle pas de pleurer ? Leur petit garçon ne cesse de blaguer, de chanter et danser. Tous s’inquiètent du chien malade. Seul le grand frère reste silencieux…
Hit the Road est un film iranien écrit et réalisé par Panah Panahi, qui n’est autre que le fils de Jafar Panahi, le réalisateur iranien actuellement le plus connu chez nous (Taxi Téhéran, Trois Visages, Aucun ours,…). Panah Panahi dit avoir donc grandi dans un environnement de cinéma et signe là son premier long métrage. Même en étant très indulgent du fait de ses origines, il faut avouer que ce road-movie n’est pas des plus captivant, le réalisateur jouant principalement avec le fait de nous cacher le plus longtemps possible le but de ce voyage afin de mettre en place une atmosphère étrange. Les membres de cette famille sont très différents, trop différents sans doute (difficile de croire qu’ils sont de la même famille), et les dialogues ne sonnent pas toujours très justes (ou est-ce l’humour qui supporte mal la traduction). Le rythme est très lent et les scènes s’étirent. Belle utilisation des paysages désolés et semi-désertiques. A noter également une très belle scène (que je qualifierais de « galactique »). La critique a très bien accueilli le film.
Elle: 1 étoile
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Pantea Panahiha, Mohammad Hassan Madjooni, Rayan Sarlak, Amin Simiar
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Pantea Panahiha, Rayan Sarlak, Mohammad Hassan Madjooni et Amin Simiar dans Hit the Road (Jaddeh Khaki) de Panah Panahi.

11 février 2024

Love Life (2022) de Kôji Fukada

Love LifeTaeko vit avec son époux Jiro et son fils Keita, issu d’un précédent mariage, dans un immeuble près de ses beaux-parents. Keita est champion local du jeu Othello. Tandis qu’elle découvre l’existence d’une ancienne fiancée de son mari, un drame provoque la réapparition du père biologique de Keita…
Love Life est un film franco-japonais écrit et réalisé par Kōji Fukada. Son histoire nous montre le dérèglement de l’harmonie d’un couple qui se trouve confronté à un drame et les errements pour le trouver un nouveau chemin, tout en évitant le carcan des rapports familiaux. Comme souvent dans la littérature ou le cinéma japonais, les émotions sont intériorisées et s’expriment avec douceur sans perdre de leur force. L’approche du cinéaste est délicate et subtile. Il n’use d’aucun effet facile pour créer l’émotion. Kōji Fukada insère toujours dans ses histoires un personnage qui réapparaît de façon incongrue et c’est à nouveau le cas ici avec le premier mari de Taeko. En revanche, il n’y a cette fois aucune note fantastique. Love Life est un très beau film, l’un des plus beaux du cinéaste.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Fumino Kimura, Kento Nagayama, Tomorô Taguchi, Atom Sunada
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Fumino Kimura, Tomorô Taguchi et Kento Nagayama dans Love Life de Kôji Fukada.

16 décembre 2023

Elle s’en va (2013) de Emmanuelle Bercot

Elle s'en vaTout va mal pour Bettie, une restauratrice bretonne, veuve portant élégamment la soixantaine : elle vient d’apprendre que l’homme qu’elle aime épouse une autre femme plus jeune et son restaurant est en difficulté. Au lendemain de ces mauvaises nouvelles, elle quitte soudainement le restaurant sous le prétexte d’aller acheter des cigarettes, puis décide de faire une balade afin de retrouver ses esprits…
Elle s’en va est un film français réalisé par Emmanuelle Bercot. Elle en a écrit le scénario avec Jérôme Tonnerre (ancien voisin de François Truffaut). Écrit pour Catherine Deneuve, il dresse un portrait de femme sous des facettes multiples. L’angle le plus approfondi est toutefois celui de la famille, avec des relations compliquées, distendues, chargées de rancœurs et de mal-être. Mais il y aussi des rencontres, qui sont assez inattendues à défaut d’être plaisantes, et aussi chargées de clichés sur la « France profonde ». Catherine Deneuve est parfaite dans ce rôle assez difficile, capable de passer rapidement du rire aux larmes, imposant son personnage à l’écran. Emmanuelle Bercot fait jouer son propre fils qui montre un talent certain. En revanche, la chanteuse Camille ne semble pas bien à sa place en tant qu’actrice.
Elle: 3 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Catherine Deneuve, Némo Schiffman, Gérard Garouste, Camille, Claude Gensac, Paul Hamy, Mylène Demongeot, Hafsia Herzi
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Gérard Garouste, Catherine Deneuve et Camille dans Elle s’en va de Emmanuelle Bercot.

19 novembre 2023

Les Miens (2022) de Roschdy Zem

Les miensMoussa est un homme doux et gentil, un père dévoué. Son frère Ryad, jugé égocentrique par ses proches, présente à la télévision une émission consacrée au football. Un soir, alors qu’il fête l’anniversaire d’une collègue, Moussa chute et se cogne violemment la tête. Les médecins diagnostiquent un traumatisme crânien. Sa personnalité change alors complètement…
Les Miens est un film français écrit et réalisé par Rochdy Zem. Il en a écrit le scénario avec Maïween en s’inspirant de sa propre famille : il a réellement eu un frère qui est sorti très différent d’un accident cérébral. Il raconte : « La personnalité tout à coup sans filtre de mon frère, le bouleversement que ses réactions provoquent, sont tels que l’on passe sans cesse du drame à la comédie ». Rochdy Zem n’a pas voulu s’enfermer dans l’image habituelle d’une famille d’immigrés, il en a gommé toutes les connotations. Son récit est ainsi plus universel, sa famille est semblable à toute autre famille. A noter que l’acteur-réalisateur semble être clairvoyant sur ses (supposés) défauts personnels, il n’a pas cherché à enjoliver le personnage du frère. Comme il l’a voulu, son récit saute souvent du drame à la comédie. Une histoire assez surprenante et un film plutôt attachant.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sami Bouajila, Roschdy Zem, Meriem Serbah, Maïwenn
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Roschdy Zem et Sami Bouajila dans Les miens de Roschdy Zem.

6 novembre 2023

Les Bonnes Étoiles (2022) de Hirokazu Kore-eda

Titre original : « Beurokeo »

Les bonnes étoiles (Beurokeo)Deux hommes volent occasionnellement des bébés abandonnés par leurs parents dans la boîte à bébé de l’église pour les revendre sur le marché noir de l’adoption. Mais, cette fois, la jeune mère revient. Elle les découvre et décide de se joindre à eux pour interviewer les nouveaux parents et toucher sa part…
Les Bonnes Étoiles (le sens du titre original est « courtier ») est un film sud-coréen écrit, réalisé et monté par Hirokazu Kore-eda. Le cinéaste japonais a tourné pour la première fois en Corée du Sud, dans une langue qui lui est inconnue. Une fois passée l’étonnement face à l’existence de ces « boites à bébés » (1), nous pensons avoir affaire à une dénonciation des trafics d’enfants. Il n’en est rien. Le sujet traité par Kore-eda est (une fois de plus) la famille, plus exactement la façon dont une famille peut se former dans des circonstances à priori antagonistes. Il traite ainsi de la parentalité, des diverses formes qu’elle peut prendre, souhaitée, réelle ou fantasmée. La démarche du cinéaste est audacieuse car nous avons du mal au départ à trouver ces trafiquants d’enfants sympathiques mais il sait aller en profondeur. Et son film est finalement assez touchant (peut-être juste un peu trop long).
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Song Kang-ho, Dong-won Gang, Doona Bae, Ji-eun Lee
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(1) On trouve ces « boites à bébés » au Japon et, plus encore, en Corée, dixit le dossier de presse. A noter qu’il en existe aussi en Europe (Allemagne, Belgique mais pas en France) et même aux Etats-Unis. Dans tous les cas, leur présence est liée à des institutions catholiques.

Dong-won Gang, Lee Ji-eun, Im Seung-soo et Song Kang-ho dans Les bonnes étoiles (Beurokeo) de Hirokazu Koreeda.

5 novembre 2023

Carré 35 (2017) de Eric Caravaca

Carré 35Éric Caravaca part à la recherche de sa sœur Christine morte à l’âge de trois ans, bien avant qu’il ne naisse, et dont il n’a appris l’existence que tardivement. Il ne reste aucune trace de la vie de Christine, pas même une photo. Tout juste sait-on qu’elle repose dans le carré 35 du cimetière français de Casablanca…
Carré 35 est un long métrage documentaire français réalisé par Éric Caravaca. Il nous plonge dans l’histoire intime de sa famille, il nous fait suivre l’enquête qu’il a menée pour lever le voile sur un lourd secret. Il part de maigres éléments, utilisant des documents officiels pour retracer un parcours, interrogeant ses parents qui lui cachent une partie de la vérité. Le récit est troublant et émouvant, avec une mise en scène pleine de retenue qui donne une grande authenticité à l’ensemble. Ceci dit, on peut s’interroger sur le désir de rendre public ce qui relève d’une sphère très privée. Le but est évidemment de montrer que déni de la réalité n’est jamais effacement, mais il parait bien délicat de juger l’attitude des parents. Et le simple fait de rendre public est en soi un jugement, un jugement dur et sévère. La mère d’Éric Caravaca a refusé de voir ce film et je la comprends aisément. Mon opinion ne semble pas majoritaire toutefois car le film a été bien accueilli.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs:
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Les parents d’Eric Caravaca le jour de leur mariage dans Carré 35 de Éric Caravaca.