6 février 2006

Monsieur (1964) de Jean-Paul Le Chanois

Monsieur Elle :
Amusante comédie de boulevard aux parfums de nostalgie des années 60. Gabin en valet de chambre classieux a beaucoup de présence. Les dialogues et situations sont empreints d’humour.
Note : 4 étoiles

Lui :
Bonne comédie française : la base du scénario est plutôt originale, l’interprétation excellente ; à cette époque, Gabin n’en faisait pas trop. Bref l’ensemble est particulièrement réussi et surtout il est étonnant de voir comme cela n’a pas vieilli : les ressorts du film fonctionnent tout aussi bien cinquante ans plus tard. Bien entendu, ce n’est pas très profond, mais on passe un réel bon moment.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jean Gabin, Liselotte Pulver, Mireille Darc, Jean-Pierre Darras, Philippe Noiret, Gaby Morlay
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean-Paul Le Chanois sur le site IMDB.

5 février 2006

« La Dolce Vita » (1960) de Federico Fellini

Titre français : « La douceur de vivre »

La dolce vitaElle :
J’ai bien aimé la première partie de ce film que je revois vingt ans plus tard. On suit le séduisant Mastroianni dans ses virées nocturnes au cœur de la bourgeoisie intellectuelle romaine. La rencontre avec la belle américaine (Anita Ekberg) fera date avec le bain dans la fontaine de Trévise. Mais ce n’est pas un simple voyage d’agrément pour Fellini. Il pointe le doigt sur le déclin de la société italienne. Il fait le portrait cruel et ironique d’une certaine caste intellectuelle riche, oisive et stupide mais également celui des catholiques. Les plans et portraits noir et blanc sont de toute beauté. Les personnages sont caricaturés et provocateurs. Il ne faut pas oublier qu’à l’époque, ce genre de film était quasiment censuré dans l’Italie catholique conservatrice de l’époque. Cependant, j’ai trouvé le film trop long (3h). Cette observation de la déchéance de ces gens finit par être lassante dans la deuxième partie.
Note : 4 étoiles

Lui :
La dolce vita Ce film de Fellini, aussi grandiose et merveilleusement provocateur qu’il pouvait nous paraître il y a 20 ou 30 ans, souffre un peu d’être revu avec tout le recul que l’on peut avoir maintenant. Le regard qu’il porte sur cette faune romaine riche et oisive est tout de même un peu trop appuyé et le film se révèle assez long. Les différents tableaux (c’est presque un film à sketches) sont assez inégaux. Il n’en reste pas moins que certaines scènes sont marquantes, assez mémorables et impérissables. C’est un film que j’ai vu de nombreuses fois par le passé et je suis un peu surpris de beaucoup moins l’apprécier aujourd’hui.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Marcello Mastroianni, Anita Ekberg, Anouk Aimée, Yvonne Furneaux, Magali Noël, Alain Cuny
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5 février 2006

Adolphe (2002) de Benoît Jacquot

Adolphe Elle :
Film assez compassé et un peu ennuyeux sur les tourments d’une relation passionnelle entre Adolphe et Elénore. Benoit Jacquot adapte donc le roman de Benjamin Constant et analyse les tergiversations et les ardeurs des deux personnages. Certes, Isabelle Adjani (pour son grand retour…) interprète bien le rôle de la femme éplorée mais on peut être lassé de la voir jouer ce type de rôle. Je ne suis pas parvenue à vraiment à s’intéresser aux personnages. L’ensemble manque de chaleur.
Note : 3 étoiles

Lui :
Difficile d’accrocher à cette histoire d’amour passionné somme toute assez froide et glacée. On ne sent pas vraiment concerné.
Note : pas d'étoile

Acteurs: Isabelle Adjani, Stanislas Merhar, Jean Yanne, Romain Duris
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5 février 2006

« 1900 » (1976) de Bernardo Bertolucci

1900 Elle :
Foisonnante fresque historique sur le monde paysan italien entre 1900 et 1945. Cinq heures trente de film à savourer pour son écriture osée et novatrice, pour cette peinture crue et cruelle d’une famille de grands propriétaires terriens qui exploitent sa main d’oeuvre. Bertolucci prend parti sur le plan politique et montre le démantèlement progressif de ce monde. Les révoltes grondent, le communisme et le fascisme montent parallèlement. C’est Depardieu et De Niro qui incarnent respectivement l’exploité et l’exploiteur. La première partie célèbre la nature, la sensualité du monde paysan et la deuxième partie évoque les souffrances, les exactions des uns et des autres. Avec le recul, on comprend 30 ans après sa sortie que le film ait pu choquer par son ton provocateur, ses scènes osées ou insoutenables et les thèmes politiques soulevés. Maintenant, c’est revivifiant.
Note : 5 étoiles

Lui :
Cette énorme (5h30) fresque de Bertolucci est très riche, puisqu’elle nous fait traverser un demi-siècle de l’histoire de l’Italie en suivant deux personnages de conditions sociales opposées. Les tableaux que nous dresse le réalisateur sont étonnants de puissance et de vérité. Seule la fin est de niveau inférieur, Bertolucci se laissant aller et il frise le ridicule avec une dernière demi-heure qui ressemble à un film de propagande russe de l’époque stalinienne. Autre défaut, inhérent à ces grandes productions multinationales des années 70, tous les acteurs sont doublés, aucun ne parle sa langue. Un film tout de même très intéressant et même assez passionnant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Robert De Niro, Gérard Depardieu, Dominique Sanda
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4 février 2006

Le Rebelle (1949) de King Vidor

Titre original : « The Fountainhead »

The FountainheadElle :
On passe un bon moment avec ce film qui prône la liberté de création et le rejet du conformisme culturel. Gary Cooper incarne un valeureux architecte, précurseur du modernisme et qui s’en tient à ses principes et sa vérité artistique contre vents et marées. King Vidor fait un portrait au vitriol des financiers et hommes d’affaires véreux. L’argent et le pouvoir sont rois. L’intégrité et l’authenticité des sentiments n’ont pas de place dans ce monde de brutes. Patricia Neal en vamp frustrée est superbe.
Note : 4 étoiles

The FountainheadLui :
S’inspirant de la vie de l’architecte Franck Llyod Wright, le scénario donne une vision assez exaltée de la créativité dans l’absence de concession. Les mécanismes du scénario sont simples mais réussissent parfaitement car King Vidor met en scène un Gary Cooper très puissant, qui transcende son personnage et formidablement secondé par la jeune Patricia Neal (qui ne fera pourtant pas une carrière fulgurante par la suite). Un beau film.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Gary Cooper, Patricia Neal
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3 février 2006

Et l’homme créa la femme (2004) de Frank Oz

Titre original : « The Stepford Wives »

Et l'homme créa la femme Elle :
(pas vu)

Lui :
Malgré un scénario franchement original, riche en possibilités, et des acteurs de premier plan, le film ne semble savoir tirer parti de ces atouts et réussit tout juste à être gentiment plaisant. Cette ville privée, microcosme idéalisé et coupé du monde qui peut évoquer certains ouvrages de science-fiction, semble une situation prometteuse mais la suite ne s’avère pas à la hauteur du sujet et le film reste fade, ne parvient pas à s’envoler. Le sujet principal, une certaine misogynie, n’est d’ailleurs pas vraiment traité. L’élément le plus positif reste la présence de Nicole Kidman, qui domine le film du début à la fin et qui prouve une fois de plus l’étendue de son registre, tout aussi bien haïssable en productrice arriviste qu’émouvante en femme déboussolée. On ne peut pas en dire autant, hélas, de Matthew Broderick, qui nous joue son personnage façon « papier peint », ni même de Christopher Walken qui semble pressé d’en finir. Le film se laisse juste regarder mais ne laissera pas de trace.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Nicole Kidman, Matthew Broderick, Bette Midler, Glenn Close, Christopher Walken, Faith Hill
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2 février 2006

Nói albínói (2003) de Dagur Kári

Nói albínói Elle :
Un film original et étrange dans l’univers glacé d’un village enneigé d’Islande. Les habitants vivent terrés chez eux dans la lueur blafarde de leur intérieur, détruits par l’alcool, l’ennui et l’absence de perspectives. Les adolescents dont Nói, un jeune albinos ont bien du mal à se construire et à trouver leur place dans cet univers absurde et décalé. Dagur Kári parvient à créer un climat d’attente et suit avec une certaine tendresse les errements de ce jeune homme mal dans sa peau. Malgré certaines longueurs dans cet univers un peu glauque, on finit par s’attacher à ces personnages hors du temps dans la dernière partie du film.
Note : 3 étoiles

Lui :
Nói albínói est un film atypique pour décrire une situation hors du commun. Ce village islandais, coincé entre la mer et la montagne, est un microcosme hors du monde mais surtout sans finalité apparente. Dagur Kári met en relief les incongruités qui frisent l’absurde : tous les éléments semblent là mais la vie est comme gelée, la ville est comme vide. Difficile pour ce jeune garçon de se trouver une voie, un but dans cette société qui ne semble pas en avoir. Aucun repère en vue. Le réalisateur parvient bien à créer un climat et trouve un bon équilibre pour son film, entre loufoque et tragique.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Tómas Lemarquis, Elín Hansdóttir
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1 février 2006

Nationale 7 (2000) de Jean-Pierre Sinapi

Nationale 7 Elle :
Belle réussite que ce film sur un sujet délicat concernant les handicapés moteurs. Pas de compassion et de voyeurisme mais de l’émotion et de l’humour pour ces hommes et femmes atteints de misère sexuelle et affective. C’est Julie, éducatrice spécialisée dans ce centre qui décide de contacter une prostituée logeant sur la Nationale 7 pour soulager René, un myopathe agressif. Cette décision fait tomber l’agressivité et les masques de tout le monde y compris du personnel. Point de larmes et de tristesse mais une grande chaleur et solidarité humaine.
Note : 5 étoiles

Lui :
Nationale 7 est un film assez étonnant : il est en effet étonnant de voir à quel point il fonctionne parfaitement sur un sujet guère facile, que l’on pourrait juger à priori pas particulièrement attirant. Et pourtant… Utilisant très peu de moyens, le réalisateur parvient à éviter tous les écueils et réussit à produire un film reposant sur une alchimie parfaite : une histoire assez forte, des personnages marquants, une interprétation très convaincante et surtout le ton juste qui permet de laisser tout le champ possible aux personnages. Beaucoup d’humour également… Au final, voilà une histoire touchante et très humaniste.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Nadia Kaci, Olivier Gourmet, Lionel Abelanski, Chantal Neuwirth
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1 février 2006

La Fidélité (2000) de Andrzej Zulawski

La Fidélité Elle :
Andrzej Zulawski semble projeter à l’écran sa propre vie au travers de sa compagne Sophie Marceau. Brillante photographe, celle-ci épouse le fils d’un magnat de la presse à scandales mais tombe amoureuse d’un jeune et beau photographe. Jusque là, tout va bien sauf que les personnages et situations tournent à la caricature exacerbée et à l’artificialité. Le jeu des acteurs est forcé, certaines scènes sont invraisemblables et ennuyeuses.
Note : pas d'étoile

Lui :
Difficile d’accrocher à cette adaptation du roman « La princesse de Clèves ». L’univers de Zulawski est assez pénible, tout y est forcé, exacerbé, le jeu des acteurs y est caricatural, les personnages tourmentés à l’extrême. Le film semble fait pour Sophie Marceau, seul personnage du film qui ne soit pas exaspérant.
Note : pas d'étoile

Acteurs: Sophie Marceau, Pascal Greggory, Guillaume Canet, Michel Subor, Magali Noël
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31 janvier 2006

Sommaire de janvier 2006

Rois et reine

(2004) d’ Arnaud Desplechin

Mon cher ennemi

(2001) de Goran Paskaljevic

Le Cinéma de Papa

(1970) de Claude Berri

Bienvenue en Suisse

(2004) de Léa Fazer

Cause toujours!

(2004) de Jeanne Labrune

Balzac et la petite tailleuse chinoise

(2002) de Sijie Dai

Les Ailes de la colombe

(1981) de Benoît Jacquot

Un mauvais fils

(1980) de Claude Sautet

La Promesse

(1996) de Jean-Pierre et Luc Dardenne

Le Fils

(2002) de Jean-Pierre et Luc Dardenne

La Faute à Voltaire

(2000) de Abdel Kechiche

Le Port de l’angoisse

(1944) de Howard Hawks

Après la Pluie

(1999) de Takashi Koizumi

Une femme de ménage

(2002) de Claude Berri

Décalage horaire

(2002) de Danièle Thompson

Fleurs d’Equinoxe

(1958) de Yasujiro Ozu

Jackie Brown

(1997) de Quentin Tarantino

Comédie érotique d’une nuit d’été

(1982) de Woody Allen

Rendez-vous avec la peur

(1957) de Jacques Tourneur

Nos plus belles années

(1973) de Sydney Pollack

Le jour d’après

(2004) de Roland Emmerich

L’opinion publique

(1923) de Charles Chaplin

La Maîtresse du Lieutenant français

(1981) de Karel Reisz

Personne ne m’aime

(1994) de Marion Vernoux

Japanese Story

(2003) de Sue Brooks

Des pissenlits par la racine

(1964) de Georges Lautner

L’Age de Glace

(2002) de Chris Wedge et Carlos Saldanha

Le Mystère de la chambre jaune

(2003) de Bruno Podalydès

L’Arche russe

(2002) de Aleksandr Sokurov

Sweet Sixteen

(2002) de Ken Loach

Rendez-vous

(1940) d’ Ernst Lubitsch

Petite chérie

(2000) de Anne Villacèque

L’Homme sans Passé

(2002) de Aki Kaurismäki

Un Homme dans la Foule

(1957) de Elia Kazan

Ali

(2001) de Michael Mann

Lawrence d’Arabie

(1962) de David Lean

Le Club de la Chance

(1993) de Wayne Wang

Baby Doll

(1956) de Elia Kazan

Embrassez qui vous voudrez

(2002) de Michel Blanc

Le Mariage des Moussons

(2001) de Mira Nair

L’Intrus

(1949) de Clarence Brown

Beijing bicycle

(2001) de Wang Xiaoshuai

En jouant ‘Dans la compagnie des hommes’

(2003) d’ Arnaud Desplechin

Nos Années Sauvages

(1991) de Wong Kar-wai

The King of Marvin Gardens

(1972) de Bob Rafelson

Désirs Humains

(1954) de Fritz Lang

San Francisco

(1936) de W.S. Van Dyke

Aime ton père

(2002) de Jacob Berger

Harry Potter à l’école des sorciers

(2001) de Chris Columbus

Fahrenheit 9/11

(2004) de Michael Moore

Kedma

(2002) d’ Amos Gitai

Tension

(1950) de John Berry

Vipère au poing

(2004) de Philippe de Broca

La Marche de Radetzky

(1995) d’ Axel Corti et Gernot Roll (TV)

The Adjuster

(1991) d’ Atom Egoyan

Land of Plenty (Terre d’abandance)

(2004) de Wim Wenders

Shrek 2

(2004) d’ A. Adamson, C. Vernon et K. Ashbury

Shrek

(2001) d’ Andrew Adamson et Vicky Jenson

Nombre de billets : 58