26 décembre 2011

Raphaël ou le débauché (1971) de Michel Deville

Raphaël ou le débauchéAu milieu du XIXe siècle, un dandy cynique se livre à la débauche avec ses amis pour tromper l’ennui. Il est attiré par Aurore, une jeune et jolie veuve, qui repousse dans un premier temps ses avances. Lorsqu’il montre son désintérêt, elle fait tout pour le voir déclarer son amour pour elle… Ecrit par Nina Companéez et réalisé par Michel Deville, Raphaël ou le débauché bénéficie de la parfaite entente/complémentarité de ce duo très talentueux. L’histoire évoque Alfred de Musset, les images, Ingres et Delacroix. Nous sommes là dans un spectacle élégant, hanté par un certain mal de vivre et qui se termine en tragédie. Le film séduit par sa musique, ses décors et costumes splendides mais nous restons un peu étrangers à cette histoire. Maurice Ronnet fait une belle prestation et Françoise Fabian illumine le film par sa beauté.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Maurice Ronet, Françoise Fabian, Jean Vilar, Brigitte Fossey, Jean-François Poron, Anne Wiazemsky
Voir la fiche du film et la filmographie de Michel Deville sur le site IMDB.

Voir les autres films de Michel Deville chroniqués sur ce blog…

4 décembre 2011

F comme Fairbanks (1976) de Maurice Dugowson

F comme FairbanksSon service militaire achevé, André a bien du mal à trouver du travail malgré son diplôme d’ingénieur. En attendant, il vit chez son père, projectionniste et passionné de cinéma. Un soir, il fait la connaissance de Marie… Dans la lignée de son premier long métrage Lily, aime-moi, Maurice Dugowson écrit et réalise F comme Fairbanks en reprenant certains de ses personnages. Douglas Fairbanks, c’est le monde du cinéma, le héros qui surmonte toutes les difficultés, qui finit toujours par triompher des pires situations. Ce monde de rêve, qui a été inculqué à André par son père, va se heurter durement aux réalités. Que ce soit sur la recherche du travail (nous sommes juste après la première crise du pétrole) ou la recherche amoureuse, rien ne se passe comme dans le monde idéalisé du cinéma. Patrick Dewaere apporte beaucoup de fougue et de liberté tout en montrant sa fragilité, Miou-Miou est particulièrement désarmante par sa simplicité et son naturel. S’ils forment un beau duo à l’écran, il faut savoir que les deux acteurs venaient de se séparer dans la vraie vie, ce qui a dû rendre le tournage assez difficile pour eux. La mise en scène de Dugowson met en avant une certaine désinvolture. Même si le contexte économique est aujourd’hui différent (la crise n’est plus une nouveauté, plutôt une constante), F comme Fairbanks ne semble pas avoir tant vieilli : son thème du passage à l’âge adulte est atemporel et le film repose sur un magnifique duo d’acteurs.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Patrick Dewaere, Miou-Miou, John Berry, Michel Piccoli, Jean-Michel Folon
Voir la fiche du film et la filmographie de Maurice Dugowson sur le site IMDB.

Remarques :
Dans les rôles secondaires, on remarque Diane Kurys, l’une des deux colocataires de Marie (elle réalisera son premier film, Diabolo Menthe,  l’année suivante), ainsi qu’une brève apparition de Thierry Lhermitte (à l’ANPE) et de Christian Clavier (le garçon de café).

16 novembre 2011

Le messager (1970) de Joseph Losey

Titre original : « The go-between »

Le messagerLe jeune Leo, 12 ans, est invité pour l’été dans la vaste propriété des parents de son camarade de collège. Il est tout de suite attiré par Marian. La jeune femme va l’utiliser comme messager secret pour échanger des lettres avec l’un des fermiers du domaine… Le messager est adapté d’un roman de L.P. Hartley par Harold Pinter qui avait déjà collaboré avec Losey pour les très beaux The Servant en 1963 et Accident en 1967. On peut trouver de nombreux thèmes dans ce film, notamment celui, cher à Losey, des rapports de classe.  Nous sommes en 1900, dans la très haute bourgeoise victorienne anglaise, une société empreinte de règles sociales assez strictes. Un autre thème est celui de la confrontation du monde de l’enfance avec celui des adultes. C’est donc un double choc qui ne pouvait que laisser des traces durables chez les protagonistes. La fin est même terriblement pessimiste. Néanmoins, Joseph Losey filme cela avec une délicatesse infinie, s’attardant sur la beauté des paysages, nous faisant partager l’oisiveté de ses personnages. La photographie et les éclairages sont superbes. Plus que jamais, le cinéma de Losey semble drapé d’une beauté naturelle qui nous enveloppe et nous ravit. Seul regret à mes yeux (ou plutôt à mes oreilles), la musique de Michel Legrand que je trouve tonitruante et trop présente (opinion hautement subjective). Palme d’Or au festival de Cannes 1971, Le messager était, est et restera toujours un très beau film.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Julie Christie, Alan Bates, Dominic Guard, Margaret Leighton, Michael Redgrave, Michael Gough, Edward Fox
Voir la fiche du film et la filmographie de Joseph Losey sur le site IMDB.

Voir les autres films de Joseph Losey chroniqués sur ce blog…

7 novembre 2011

L’argent des autres (1978) de Christian de Chalonge

L'argent des autresLe fondé de pouvoir d’une grande banque est licencié à la suite d’un scandale financier. Ce cadre assez naïf n’était en rien responsable mais on lui fait porter le chapeau… Christian de Chalonge et Pierre Dumayet ont écrit le scénario de L’argent des autres, adaptant un livre de Nancy Markham. L’histoire est plus ou moins inspirée du scandale de la Garantie Foncière (en 1971 sous Pompidou, scandale qui a eu de fortes répercutions politiques). C’est Jean-Louis Trintignant qui joue le candide égaré dans l’affairisme des dirigeants de sa banque. L’ensemble est hélas trop manichéen pour convaincre vraiment ou même seulement intriguer ; les personnages sont de vraies caricatures vivantes. L’univers qui se voudrait kafkaïen manque de force et, dès lors, certains effets faciles sautent aux yeux. Catherine Deneuve a un rôle étonnamment insignifiant. L’argent des autres déçoit donc. On remarquera une scène dans un cabinet de recrutement futuriste, du moins à l’époque car, dans ce domaine, la réalité a maintenant dépassé la fiction.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jean-Louis Trintignant, Michel Serrault, Catherine Deneuve, Claude Brasseur, Juliet Berto
Voir la fiche du film et la filmographie de Christian de Chalonge sur le site IMDB.

Voir les autres films de Christian de Chalonge chroniqués sur ce blog…

Remarques :
Le titre vient probablement de la célèbre citation d’Alexandre Dumas fils : « Les affaires, c’est bien simple: c’est l’argent des autres. »

23 octobre 2011

Jack le magnifique (1979) de Peter Bogdanovich

Titre original : « Saint Jack »

Jack le magnifiqueA Singapour, un américain, sociable et charmeur, tient une maison close… Jack le magnifique est un film assez à part. Il oscille entre le film policier, la chronique sociale ou le genre parodique sans jamais vraiment tomber franchement dans une de ces catégories. De plus, l’histoire est assez réduite… Et pourtant, on ne s’ennuie à aucun moment, nous sommes nous aussi sous le charme du personnage joué par Ben Gazzara. Ce monde post-colonialiste où la prostitution règne en maître est merveilleusement mis en scène par Bogdanovich, avec une large utilisation du plan-séquence et une belle construction. La photographie de Robby Müller est assez remarquable. Aux côtés de Ben Gazzara, il y a une foule de personnages secondaires, toujours bien définis, qui donne une forte tonalité de chronique sociale, d’autant que le film a été tourné en décors réels à Singapour. Jack le magnifique est un film qui peut dérouter si on persiste à se demander où Bogdanovich veut en venir. Il faut plutôt se laisser submerger par son atmosphère chaleureuse pour en apprécier toute la force.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Ben Gazzara, Denholm Elliott, James Villiers, Joss Ackland
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter Bogdanovich sur le site IMDB.
Voir les autres films de Peter Bogdanovich chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Adaptation d’un roman de Paul Théroux
* Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon font le rapprochement entre Jack le magnifique et le cinéma de John Cassavetes, particulièrement Meurtre d’un bookmaker chinois (1976) (The Killing of a Chinese Bookie). On peut effectivement trouver certaines similitudes d’approche (et il y a, bien entendu, la présence de Ben Gazzara dans les deux films). Peter Bogdanovich semble avoir été inspiré par le cinéma de Cassavetes (sur ce film seulement).
* Peter Bogdanovich avait proposé à Orson Welles, qui avait manisfesté son intérêt pour cette adaptation, de tourner le film avant de décider de le tourner lui-même. Ce revirement engendra une brouille durable entre les deux réalisateurs.

19 octobre 2011

Black sunday (1977) de John Frankenheimer

Titre français (vidéo) : « Un dimanche terrifiant »

Black SundayLe groupe terroriste Septembre Noir prépare un attentat particulièrement meurtrier le jour de la finale du Super Bowl à Miami. Un agent israélien est sur leurs traces… Black Sunday est adapté d’un roman de Thomas Harris. On peut s’étonner de la clairvoyance du sujet, 25 ans avant le 11 septembre. Probablement faut-il plutôt déplorer que le propos soit toujours si actuel et que rien n’ait vraiment évolué depuis. Comme le roman, le film est un thriller politique que Frankenheimer filme avec une certaine efficacité mais sans éviter, hélas, certaines longueurs (le film dure 2h25). Il parvient néanmoins à installer une tension assez forte notamment dans les scènes d’action, sans chercher le spectaculaire. Pour les scènes montrant un stade plein, le réalisateur a tourné durant une vraie compétition de football américain. Marthe Keller est étonnante par la détermination qu’elle met dans son personnage. Sur le fond, le propos de Black Sunday est simple, même simpliste, assez manichéen, plutôt belliciste. Malgré la réussite de certaines scènes, l’ensemble déçoit plutôt.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Robert Shaw, Bruce Dern, Marthe Keller, Fritz Weaver
Voir la fiche du film et la filmographie de John Frankenheimer sur le site IMDB.

Voir les autres films de John Frankenheimer chroniqués sur ce blog…

Remarques :
Thomas Harris est également l’auteur des romans Le Silence des Agneaux, Red Dragon (adapté deux fois au cinéma : Manhunter et Red Dragon) et Hannibal.

19 septembre 2011

Le cercle rouge (1970) de Jean-Pierre Melville

Le cercle rougeDans le train Marseille-Paris, un gangster échappe au commissaire qui l’escortait. Il se réfugie dans le coffre de la voiture d’un jeune truand, sorti de prison le matin même. Les deux hommes se lient d’amitié. Le commissaire poursuit sa traque… Comme l’indique le titre (1), Le cercle rouge est un film sur la fatalité. C’est aussi un film qui montre la fascination de Jean-Pierre Melville pour les truands de haut vol… et pour Alain Delon qu’il met merveilleusement en scène une nouvelle fois. Comme dans Le Samouraï, son personnage est froid et taciturne mais le spectateur est en totale empathie avec lui. Tout le film est d’ailleurs économe en paroles, et même en musiques, ce silence culmine dans la longue scène (25 minutes) du casse qui se déroule sans un dialogue. Ce casse évoque ainsi celui de Quand la ville dort de John Huston et celui de Du rififi chez les hommes de Jules Dassin (2). A côté de Delon, Bourvil campe un commissaire très crédible, loin des rôles franchouillards qu’il a si souvent tenus, un personnage hors-normes par plusieurs aspects. Gian Maria Volonte et Yves Montand complètent ce beau quarteron d’acteurs sur lequel Melville peut s’appuyer pour mettre en scène cette histoire avec perfection et beaucoup de style.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Alain Delon, Bourvil, Gian Maria Volonté, Yves Montand, François Périer
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean-Pierre Melville sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jean-Pierre Melville chroniqués sur ce blog…

Remarques :
(1) Le titre vient d’une citation attribuée à Krishna, placée en épigraphe : « Quand des hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents. Au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »
(2) Melville a affirmé avoir eu l’idée de cette scène en 1950, soit avant la sortie des films de John Huston (1950) et de Jules Dassin (1955), et avoir mis l’idée de côté à cause de ces deux films.

30 juillet 2011

Solo (1970) de Jean-Pierre Mocky

Solo De passage à Paris, un violoniste, voleur de bijoux à ses heures, tente de revoir son jeune frère étudiant. Il découvre qu’il commet des attentats contre la société de l’argent… Solo de Jean-Pierre Mocky est l’un des premiers films de l’après-Mai 68 sur le thème du rejet de la société bourgeoise. Alors que Godard et d’autres montrent une contestation qui s’appuie sur la dialectique, Jean-Pierre Mocky est sur une ligne plus dure : ses étudiants sont n’ont pas une réflexion très développée, ce sont des francs-tireurs, adeptes d’une action violente, tout en restant très naïfs. Mocky traite le sujet à la façon d’un film policier, une longue traque dans la nuit. Deux couleurs ressortent : le rouge et le noir. Le rythme est assez rapide, la tension ne faiblit pas. Jean-Pierre Mocky incarne ce grand frère qui tente de faire revenir son frère à la raison tout en rejetant, lui aussi, le cadre étroit que lui offre la société. Solo est une belle œuvre originale et désespérée.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jean-Pierre Mocky, Sylvie Bréal, Anne Deleuze, Denis Le Guillou, René-Jean Chauffard
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean-Pierre Mocky sur le site IMDB.
Voir les autres films de Jean-Pierre Mocky chroniqués sur ce blog…

Remarques :
A noter également : la musique composée par Georges Moustaki.
Certains décors ont été réalisés par Françoise Hardy.

21 juillet 2011

L’armée des ombres (1969) de Jean-Pierre Melville

L'armée des ombresLui :
Jean-Pierre Melville rend hommage à la Résistance en puisant dans ses souvenirs personnels et dans un livre de Joseph Kessel écrit en 1943. L’armée des ombres n’est pas un film spectaculaire qui montre de glorieux faits d’armes… non, Melville nous fait vivre quelques fragments du parcours d’un grand coordinateur de la Résistance. Il montre l’effacement de l’individu devant la tâche qu’il doit accomplir et le dilemme de sa position : alors qu’il agit pour le collectif, il doit se couper du monde et prendre des décisions sans gloire mais qui doivent être prises. Jean-Pierre Melville (et cela lui a été reproché) transpose certains codes du film policier ce qui ajoute beaucoup de force à son récit. Le film est assez long, mais sans longueur, avec une grande économie de paroles qui accentue le sentiment de solitude. La distribution est parfaite, Lino Ventura a ici l’un de ses rôles les plus forts. A ses côtés, Simone Signoret est l’actrice idéale pour interpréter ce rôle inspiré de Lucie Aubrac. Tous les seconds rôles sont très justes. Sobre et grave, L’armée des ombres est un film d’une grande puissance.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Lino Ventura, Simone Signoret, Paul Meurisse, Jean-Pierre Cassel, Claude Mann, Paul Crauchet, Christian Barbier
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean-Pierre Melville sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jean-Pierre Melville chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Jean-Pierre Grumbach avait pris comme nom Melville dans la Résistance. Il a gardé ce nom après la Libération dans le monde du cinéma, pour s’appeler Jean-Pierre Melville.
* On ne peut être qu’admiratif face au premier plan du film : un plan fixe de la Place de l’Etoile avec un défilé militaire allemand qui entre dans le champ pour se diriger inexorablement vers nous ; il semble venir nous écraser. En un seul plan, c’est toute l’Occupation qui est symbolisée. Jean-Pierre Melville a déclaré par la suite que c’était l’un des plans dont il était le plus fier de toute sa carrière.

20 juin 2011

Network, main basse sur la T.V. (1976) de Sidney Lumet

Titre original : « Network »

Network, main basse sur la T.V.Lui :
Un présentateur de journal télévisé apprend qu’il va être mis à la porte parce que ses chiffres d’audience sont en baisse. Désespéré, il annonce qu’il va se suicider en direct puis commence à exprimer sa rage. L’audience remonte… Dénoncer une télévision déshumanisée inféodée à l’audimat et aux parts de marché, le propos de Network, main basse sur la T.V. peut paraître banal aujourd’hui mais, en 1976, il était assez nouveau. En France, au moment de sa sortie, le sujet fut même jugé très américain car « Dieu merci, notre télévision n’est pas comme cela ». Nous ne savions pas encore que nous aurions la même quelques années plus tard ! Sidney Lumet étale au grand jour tous les mécanismes de cette nouvelle industrie et met face à face un quinquagénaire pétri d’éthique (William Holden) et une trentenaire ambitieuse et étrangère à tout sentiment (Faye Dunaway), prête à tout pour faire de l’audience ; le tout se déroule sous la bienveillance du grand groupe qui a pris possession de la chaîne. Le film est efficace, à la fois comique et consternant. Sidney Lumet a visiblement poussé ses acteurs car l’interprétation est assez explosive, y compris dans les scènes intimes. Network, main basse sur la T.V.eut beaucoup de succès à l’époque et, avec le recul, le film paraît particulièrement clairvoyant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Faye Dunaway, William Holden, Peter Finch, Robert Duvall, Ned Beatty, Beatrice Straight
Voir la fiche du film et la filmographie de Sidney Lumet sur le site IMDB.

Voir les autres films de Sidney Lumet chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* On peut se demander pourquoi Sidney Lumet s’égare un peu en montrant la dérive d’un groupuscule d’activistes d’extrême-gauche (le personnage principal est visiblement calqué sur Angela Davis) dont les membres deviennent cupides et arrivistes. Il voulait sans doute montrer que ces activistes nourrissent les médias à sensation et en sont ainsi leurs alliés.
* Dans le film, la chaîne fictive UBS est concurrente de ABC, CBS et NBC. Le film prévoit ainsi la création d’un quatrième groupe (ce sera 11 ans plus tard la chaîne Fox, sur des bases assez similaires). Il se montre aussi prémonitoire à l’irruption de la télé-réalité (ce sera 13 ans plus tard, la série « Cops » sur la Fox).
* L’un des deux tireurs parmi les spectateurs à la fin n’est autre que le tout jeune Tim Robbins, sa première apparition (non créditée) dans un film.