11 avril 2012

Zardoz (1974) de John Boorman

Titre original : « Zardoz »

ZardozDans un futur lointain, après un holocauste nucléaire, la terre est partagée en deux zones : les Terres extérieures (Outlands) et le Vortex, séparés par un champ de force. Dans le Vortex vivent un petit nombre d’immortels qui maintiennent la population des Terres extérieures à un bas niveau en armant un petit groupe de tueurs, les Exterminateurs. Ceux-ci sont persuadés d’œuvrer pour la divinité Zardoz, un gigantesque masque humain flottant dans l’air. L’un d’entre eux, Zed, réussit à pénétrer dans ce masque et à s’introduire dans le Vortex, chez les Immortels… Après l’abandon de son projet d’adaptation du Seigneur des Anneaux, John Boorman met sur pied Zardoz dont il a écrit le scénario. A mi-chemin entre le film de science-fiction et le conte philosophique, Zardoz est un film assez unique en son genre. L’histoire est assez élaborée, même si les points fondamentaux soulevés ne sont pas nouveaux, mais, hélas, elle comporte aussi de grandes zones un peu brumeuses. Boorman ajoute une dose de mysticisme qui, si elle colle bien à son époque, parait un peu désuète aujourd’hui. Il reste un certain onirisme plaisant et l’ensemble sait éveiller notre intérêt. L’image est assez belle, le film fut tourné en Irlande, et de nombreuses scènes font l’objet d’effets visuels psychédéliques, eux aussi tout à fait dans l’époque des années soixante dix. Le film n’est pas dénué d’humour, ne serait-ce que ce clin d’œil au livre de Frank Baum The Wizard of Oz (Le magicien d’Oz) pour expliquer le titre. Original et unique, Zardoz a un certain charme qui lui permet de résister au temps.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sean Connery, Charlotte Rampling, Sara Kestelman, John Alderton
Voir la fiche du film et la filmographie de John Boorman sur le site IMDB.

Voir les autres films de John Boorman chroniqués sur ce blog…

2 réflexions sur « Zardoz (1974) de John Boorman »

  1. C’est étonnant comme ce film continue , quarante ans après, de diviser critique et spectateurs: navet consternant pour les uns, film culte pour les autres.
    Il se trouve que je l’ai vu à sa sortie, alors que j’étais encore un petit lycéen de 17 ans …j’étais tellement scotché que j’en ai même oublié de lancer une main exploratoire vers le soutien-gorge de la gentille lycéenne de mon âge qui m’avait accompagné dans ce cinéma du quartier latin (à l’époque c’était permis , voire tacitement encouragé, alors que maintenant , avec le nouveau féminisme c’est réprouvé, voire, bientôt, punissable de dix ans de prison…) .
    C’était un pur délire visuel et ni le kitsch des costumes , ni les effets spéciaux approximatifs n’apparaissaient le moins du monde dérangeants (on était en pleine pop-culture et on voyait bien mieux -ou bien pire- sur les scènes des concerts pop et rock). Petit détail quand même, je me souviens fort bien qu’un dépliant était distribué à l’entrée de la salle pour expliquer au béotien-qui-faisait-la-queue le monde de zardoz, le vortex, les univers parallèles des Brutes porteuses de flingues et des immortels, mangeurs de baguettes de pain aux reflets bleuâtres….preuve que le distributeur avait comme un doute sur la capacité du public moyen à comprendre le message (à cette époque tout film un minimum ambitieux se devait de porter un message) de ce bon john Boorman.
    Naïf et innocent que j’étais , je ne m’étais pas posé la question de savoir quel genre de champignon hallucinogène avait pu être fumé, ou cuit, ou bu en tisane par l’auteur du film…
    A cette époque comme maintenant le constat est le même : je suis comme tout le monde , j’hésite encore entre trait de génie et navet, entre géniale oeuvre intemporelle et vestige affreusement daté de l’époque pop et hippie alors en perte de vitesse…Zardoz ou le film posé sur le fil du rasoir, en équilibre entre deux précipices.

  2. Il est vrai que Zardoz est un film qui marque (je l’ai vu aussi très jeune). Il faut dire qu’il est assez unique en son genre.
    Je ne pense pas que l’on soit obligé de choisir entre « chef d’oeuvre » et « navet »… Ce n’est certainement pas un chef d’oeuvre mais ce n’est pas un navet, loin de là. Qu’il soit daté, ou disons plutôt « représentatif de son époque », ne signifie pas qu’il manque de qualités.

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