18 février 2012

Les premiers hommes dans la lune (1964) de Nathan Juran

Titre original : « First men in the moon »

Les premiers hommes dans la luneUne expédition internationale parvient à atterrir sur la lune en 1964. Elle découvre avec stupéfaction un petit drapeau anglais planté là en 1899. Un document permet de retrouver l’un des survivants de cette lointaine expédition. Il raconte l’aventure… Adaptation du roman homonyme de H.G. Wells écrit en 1901, Les premiers hommes dans la lune est l’un des films issus de la collaboration du producteur Charles H. Schneer avec le génial créateur d’effets spéciaux Ray Harryhausen. Le film a été tourné en Angleterre. Hormis le prologue et l’épilogue qui se situent à l’époque moderne, le film reste assez fidèle au livre, la plus grande différence étant l’ajout (inévitable) d’un personnage féminin. Les préparatifs peuvent paraître un peu longs avec un humour souvent trop appuyé (à noter que cette légèreté de ton au début de l’histoire est présente dans le livre de Wells), mais le déroulement réserve des surprises. Les effets spéciaux sont bien réalisés et surtout bien intégrés à l’histoire, jamais superflus.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Edward Judd, Martha Hyer, Lionel Jeffries
Voir la fiche du film et la filmographie de Nathan Juran sur le site IMDB.
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Précédentes adaptations du roman d’H.G. Wells :
Le voyage dans la lune de Georges Méliès (1902) qui s’est inspiré à la fois du roman de Jules Verne (pour le voyage) et du roman de Wells (rencontres sur la lune)
The First Men in the Moon (1919) des anglais Bruce Gordon et J.L.V. Leigh (film perdu ?)

Lire une présentation plus complète du film sur le site Devildead…

14 février 2012

Une éducation (2009) de Lone Scherfig

Titre original : « An Education »

Une éducationA Londres, dans les années soixante, une jeune fille de 16 ans rencontre un homme bien plus âgé qu’elle. Il lui fait découvrir beaucoup de choses. Avec lui, elle a l’impression de commencer à vivre… Une éducation est l’adaptation d’un essai autobiographique de Lynn Barber, journaliste au Sunday Times. L’histoire n’est guère originale en elle-même mais le traitement qu’en fait Lone Scherfig sauve totalement le film de la banalité : la réalisatrice danoise fait preuve de beaucoup de délicatesse et recrée l’atmosphère de ces années-là avec une justesse dénuée d’ostentation. L’autre atout du film est l’actrice Carey Mulligan qui apporte beaucoup de sensibilité avec un subtil mélange de fragilité et de diffuses aspirations. Elle fait montre également de beaucoup de charme, un charme discret et sa transformation en clone d’Audrey Hepburn en milieu de film est absolument stupéfiante. Il faut aussi mentionner la belle prestation de Peter Sarsgaard. Une éducation est un film délicat, juste et subtil.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Carey Mulligan, Peter Sarsgaard, Alfred Molina, Dominic Cooper, Emma Thompson, Olivia Williams, Rosamund Pike
Voir la fiche du film et la filmographie de Lone Scherfig sur le site IMDB.

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Remarques :
C’est le premier grand rôle au cinéma de Carey Mulligan mais elle avait précédemment tenu un rôle de jeune fille dans Orgueil et préjugés de Joe Wright (2005).

19 janvier 2012

Une femme disparaît (1938) de Alfred Hitchcock

Titre original : « The Lady Vanishes »

Une femme disparaîtDe façon plutôt inhabituelle pour Hitchcock, Une femme disparaît démarre comme une comédie : dans les Balkans, un train est bloqué par la neige et toute une troupe cosmopolite de voyageurs envahit le seul hôtel disponible. Cela crée des situations assez cocasses. L’humour laisse la place à l’intrigue lorsque le train repart le lendemain et qu’une jeune femme constate la disparition du train d’une vieille dame avec qui elle avait sympathisé. Tout le monde nie l’avoir vue… L’histoire a été adaptée par Sidney Gilliat et Frank Launder d’un roman d’Ethel Lina White. Par sa progression et la merveilleuse variété de ses personnages, l’histoire est particulièrement prenante, même après avoir vu le film plusieurs fois. Un déroulement de scénario quasi parfait. Une femme disparaît est aussi une prouesse technique : la très grande majorité du film a été tournée dans un studio de trente mètres de long. Hitchcock utilise merveilleusement les transparences, Une femme disparaît les projections pour recréer l’environnement du train. On note aussi quelques belles utilisations de maquettes, à commencer par le tout premier plan du film. Une femme disparaît est l’avant-dernier film de la période anglaise d’Hitchcock. Ce fut un énorme succès. Bien entendu, on peut reprocher au film son manque de vraisemblance… mais, à ce niveau, cela n’a aucune importance !
Elle: 5 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Margaret Lockwood, Michael Redgrave, Paul Lukas, Dame May Whitty, Naunton Wayne, Basil Radford
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Remarques :
* L’apparition d’Hitchcock dans ce film est située vers la fin, sur le quai de Victoria Station à Londres.
* Le couple des deux anglais amateurs de cricket (joués par Basil Radford et Naunton Wayne) fut si populaire qu’il réapparût dans d’autres films comme Train de nuit pour Munich de Carol Reed (1940) ou Ceux de chez nous (Millions like us) de Frank Launder et Sidney Gilliat (1943).

Remake :
The Lady Vanishes d’Antony Page (1979) avec Elliott Gould et Cybill Shepherd, remake bien fade, hélas.

9 janvier 2012

Docteur Folamour (1964) de Stanley Kubrick

Titre original : « Dr. Strangelove or: How I learned to stop worrying and love the bomb »

Docteur FolamourAtteint de paranoïa aigue, un général américain lance une flotte de bombardiers porteurs de bombes nucléaires sur l’U.R.S.S. Il coupe toute communication pour empêcher de les rappeler. Son but est de forcer son pays à entrer en guerre générale… Avec Docteur Folamour, Stanley Kubrick choisit l’humour pour souligner les dangers de l’escalade de l’armement nucléaire (1). La force de cette histoire est de reposer sur des bases assez réalistes, presque documentaires par certains aspects, et d’avoir des personnages particulièrement haut en couleur. Dépeindre les dirigeants politico-militaires comme des fous qui ne contrôlent rien est hautement subversif. Côté acteurs, le plus remarquable est bien entendu Peter Sellers qui interprète trois rôles différents (2), dont le fameux Docteur Folamour, transfuge allemand qui ne peut s’empêcher de faire le salut nazi quand il s’enthousiasme un peu trop… Tout aussi savoureuse est la performance de George C. Scott qui réussit à ne jamais trop surjouer son personnage caricatural de général belliciste (3). Slim Pickens est également assez mémorable en pilote texan à l’accent à couper au couteau. Il est difficile de ne pas noter les nombreuses allusions sexuelles, à commencer par le générique (le ravitaillement en vol d’un bombardier sur une chanson d’amour), le nom des personnages (4), la petite amie du général (scène mémorable du coup de téléphone pendant qu’il est aux toilettes), etc. Comme l’ont fait remarquer certains historiens, cette façon de faire la collusion entre sexe et politique rapproche Kubrick de Buñuel. Le film eut beaucoup de succès et reste toujours aussi drôle aujourd’hui. Docteur Folamour est un petit chef d’œuvre d’humour noir.
Elle: 5 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Peter Sellers, George C. Scott, Sterling Hayden, Slim Pickens, Peter Bull, James Earl Jones, Tracy Reed
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Remarques :
(1) L’humour n’était pas l’intention première de Kubrick. Le roman dont l’histoire est tirée est un livre très sérieux : « Red Alert » (ou « Two hours to doom ») de l’anglais Peter George (alias Peter Bryant, un ex-militaire). Mais après le choix de Peter Sellers comme acteur principal et une première approche du scénario, Kubrick engagea Terry Southern, le roi de la comédie satirique, pour réécrire le tout dans une optique plus loufoque.
(2) C’est la Columbia qui a insisté pour que Peter Sellers joue plusieurs rôles. Il l’avait déjà fait avec grand succès dans La souris qui rugissait de Jack Arnold (1959). Il était même prévu qu’il joue aussi le pilote de l’avion mais l’acteur refusa.
(3) George C. Scott et Kubrick n’étaient pas pleinement d’accord sur l’orientation à donner au personnage. Pour avoir ce qu’il voulait, Kubrick aurait demandé à Scott d’exagérer son personnage dans les premières prises comme entrainement, en promettant de ne pas utiliser ces prises. Bien entendu, il les utilisa. Quand le film fut terminé, George C. Scott aurait juré de ne plus jamais travailler pour Kubrick. Il faut noter également que George C. Scott n’est pas exactement un antimilitariste…
(4) Le général s’appelle Buck Turgidson (Buck = mâle, Turgid = enflé) alors que sa partie de jambes en l’air est toujours remise. Le président se nomme Merkin Muffley (Merkin = faux poils pubiens, Muff= grosse bourde mais aussi, toujours en argot, le sexe féminin) et il est chauve ! (Merkin est aussi un terme péjoratif utilisé par les anglais pour désigner un américain.) On peut aussi noter que Mandrake = mandragore qui est un aphrodisiaque, que le nom de l’ambassadeur russe, De Sadeski, est évidemment une référence à Sade, etc.

A voir aussi, sorti la même année,  le même sujet traité de façon très différente :
Point Limite le très beau film de Sidney Lumet (1964) avec Henri Fonda

29 novembre 2011

L’homme en gris (1943) de Leslie Arliss

Titre original : « The man in grey »

L'homme en grisA une vente aux enchères pendant la guerre, un pilote et une jeune auxiliaire de l’armée découvrent qu’ils ont en commun une histoire par leur famille. Un flash-back raconte comment, au début du XIXe siècle, Clarissa a épousé sans amour le Marquis de Rohan et les évènements qui ont suivi… Adaptation d’un roman d’Eleanor Smith, L’homme en gris est un film anglais, réalisé pendant la guerre. L’histoire peut paraître assez classique en soi, la mise en scène reste très classique et pourtant le film nous accroche par son charme et une certaine force. Leslie Ardiss as su éviter les clichés et traiter cette histoire avec naturel et délicatesse, et même avec une certaine poésie. Il est servi en outre par trois acteurs remarquables, qui deviendront tous trois bien plus célèbres par la suite : James Mason, Stewart Granger et Margaret Lockwood, cette dernière interprétant dans un ton très juste un personnage effroyablement machiavélique. Le cinéma anglais a souvent montré son talent pour les drames « en costumes » (XIXe notamment) et L’homme en gris est un bel exemple de réussite avec des moyens assez limités.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Margaret Lockwood, James Mason, Stewart Granger, Phyllis Calvert
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24 novembre 2011

L’esprit s’amuse (1945) de David Lean

Titre original : « Blithe Spirit »

L'esprit s'amuseUn écrivain organise une séance de spiritisme au cours de laquelle son ex-femme fait sa réapparition. Lui seul peut la voir ce qui crée quelques complications avec sa femme actuelle… L’esprit s’amuse est l’adaptation d’une pièce de Noel Coward qui eut un énorme succès des deux côtes de l’Atlantique. Malgré des offres alléchantes venant d’Hollywood, Coward préféra voir une adaptation bien anglaise de sa pièce. Et effectivement, l’atmosphère de cette comédie est délicieusement ‘british’. L’histoire est simple mais la réussite de l’ensemble repose sur de savoureux dialogues, pleins d’esprit et d’humour subtil, sur un excellent jeu d’acteurs, Rex Harrison avec sa séduisante élégance britannique et Margaret Rutherford déchaînée dans un rôle de medium haut en couleur, et enfin sur une utilisation intelligente de la couleur. L’humour est assez impertinent avec parfois de jolis sous-entendus à caractère sexuels (certaines phrases furent coupées dans les versions américaines). L’esprit s’amuse et nous aussi.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Rex Harrison, Constance Cummings, Kay Hammond, Margaret Rutherford
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16 novembre 2011

Le messager (1970) de Joseph Losey

Titre original : « The go-between »

Le messagerLe jeune Leo, 12 ans, est invité pour l’été dans la vaste propriété des parents de son camarade de collège. Il est tout de suite attiré par Marian. La jeune femme va l’utiliser comme messager secret pour échanger des lettres avec l’un des fermiers du domaine… Le messager est adapté d’un roman de L.P. Hartley par Harold Pinter qui avait déjà collaboré avec Losey pour les très beaux The Servant en 1963 et Accident en 1967. On peut trouver de nombreux thèmes dans ce film, notamment celui, cher à Losey, des rapports de classe.  Nous sommes en 1900, dans la très haute bourgeoise victorienne anglaise, une société empreinte de règles sociales assez strictes. Un autre thème est celui de la confrontation du monde de l’enfance avec celui des adultes. C’est donc un double choc qui ne pouvait que laisser des traces durables chez les protagonistes. La fin est même terriblement pessimiste. Néanmoins, Joseph Losey filme cela avec une délicatesse infinie, s’attardant sur la beauté des paysages, nous faisant partager l’oisiveté de ses personnages. La photographie et les éclairages sont superbes. Plus que jamais, le cinéma de Losey semble drapé d’une beauté naturelle qui nous enveloppe et nous ravit. Seul regret à mes yeux (ou plutôt à mes oreilles), la musique de Michel Legrand que je trouve tonitruante et trop présente (opinion hautement subjective). Palme d’Or au festival de Cannes 1971, Le messager était, est et restera toujours un très beau film.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Julie Christie, Alan Bates, Dominic Guard, Margaret Leighton, Michael Redgrave, Michael Gough, Edward Fox
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14 novembre 2011

Le mur du son (1952) de David Lean

Titre original : « The Sound Barrier »

Le mur du sonAprès s’être illustré pendant la Seconde Guerre mondiale, un brillant pilote épouse la fille d’un industriel de l’aviation. Ce dernier cherche à construire un avion qui dépassera la vitesse du son… Le mur du son fait partie des films les moins connus de David Lean. Il nous replonge dans l’atmosphère des grandes découvertes : personne ne savait alors ce qui pouvait se passer si un avion dépassait le mur du son. Le film n’est en rien historiquement juste, puisqu’il attribue l’exploit à un pilote anglais (1). Malgré ses inexactitudes, le film est toutefois fort bien fait et prenant. David Lean donne une certaine portée à son propos puisqu’il met en balance le dépassement scientifique avec les sacrifices humains induits. Les scènes aériennes sont très réussies avec, en plus, une belle traversée au dessus de l’Europe avec des rares vues aériennes de Paris. On pourra noter une petite pointe de misogynie : les femmes sont soit des briseuses de rêves, soit totalement centrées sur elles-mêmes. Le très bon jeu d’acteurs apporte une contribution non négligeable à l’attrait qu’exerce encore le film, 50 ans après sa sortie.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Ralph Richardson, Ann Todd, Nigel Patrick, John Justin, Joseph Tomelty, Denholm Elliott
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Remarques :
(1) Dans la réalité, le premier pilote à dépasser la vitesse du son fut l’américain Chuck Yeager en 1947, tel que rapporté avec beaucoup plus d’exactitude dans le film L’étoffe des héros de Philip Kaufman (1983).

10 novembre 2011

Répulsion (1965) de Roman Polanski

Titre original : « Repulsion »

RépulsionUne jeune manucure d’origine belge vit avec sa sœur à Londres. Se retrouvant seule pour quelques jours, elle se renferme sur elle-même dans un monde de cauchemars et d’hallucinations… Répulsion est le premier fruit de la collaboration entre le réalisateur Roman Polanski et le scénariste Gérard Brach, rencontré à Paris. Pour se lancer et avoir les moyens de faire les films dont ils ont envie, ils acceptent de tourner un film d’horreur. Le résultat est bien entendu assez hors normes et le film fut un choc à sa sortie. Habilement, Polanski nous enferme peu à peu dans cet appartement exigu puis dans le monde intérieur de cette jeune femme introvertie. Le choix de Catherine Deneuve n’est pas anodin : très belle, véritable Belle au Bois Dormant, l’actrice permet d’offrir un contraste saisissant entre son apparence extérieure et son monde intérieur tourmenté. Polanski utilise habilement des effets pour exprimer ses tourments, craquelures, mains qui sortent du mur, effets amplifiés par une musique simple au piano. L’appartement est un acteur à part entière! Les frustrations sexuelles sont évoquées sans lourdeur, les fenêtres donnant sur un couvent nous mettent sur la piste d’une éducation religieuse inhibitrice. Sans être un grand film, Répulsion est certainement l’un des films d’horreur les plus intelligents et les plus habiles qui soient et aussi l’un des plus dérangeants.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Catherine Deneuve, Ian Hendry, John Fraser, Yvonne Furneaux, Patrick Wymark
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24 octobre 2011

Moon (2009) de Duncan Jones

MoonAvec pour seule compagnie un robot-ordinateur, Sam Bell surveille l’extraction d’hélium de sa base sur la face cachée de la lune. A deux semaines de la fin de son contrat de trois ans, il sent qu’il commence à avoir des hallucinations… Ecrit et réalisé par l’anglais Duncan Jones, Moon renoue avec bonheur avec la science-fiction authentique : pas de spectaculaire ni d’effets spéciaux mais un bon scénario qui induit une certaine réflexion. Moon fait penser à Solaris et fait des clins d’œil à 2001 (l’ordinateur ou encore la musique classique sur les extérieurs) ; même s’il n’a pas la profondeur métaphysique de ces deux films, il ne manque pas d’intérêt et a même une certaine force. La mise en scène de Duncan Jones est simple mais sert bien son sujet. Moon est un huis clos à un seul personnage ; Sam Rockwell est magnifiquement à la hauteur de cette gageure. Le film n’est hélas pas sorti en salles en France mais il a reçu un très bon accueil partout ailleurs. La science-fiction n’est pas morte.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Sam Rockwell, Kevin Spacey, Dominique McElligott
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Remarques :
Duncan Jones est le fils de David Bowie. Moon est son premier long métrage.