12 septembre 2019

Les pirates du métro (1974) de Joseph Sargent

Titre original : « The Taking of Pelham One Two Three »

Les pirates du métroÀ New York, quatre hommes armés prennent en otage une voiture de métro et demandent une rançon d’un million de dollars pour la libération des passagers. Le Lieutenant Zachary Garber (Walter Matthau) de la police du métro de New York doit gérer cette situation…
Basé sur un roman de John Godey, Les pirates du métro est un film qui se révèle être plus intéressant qu’il n’en a l’air. Il est surtout remarquable par sa montée très progressive en tension tout en n’utilisant que peu de scènes d’action et aucun effet spectaculaire. Il n’y a pas non plus d’intrigue secondaire, pas de développement autour des otages pour remplir les 90 minutes, pas de pathos. Et cela fonctionne : sans s’en rendre compte, on est happé par le récit qui se développe sous nos yeux. Les personnages sont assez simplement définis, des personnages assez ordinaires finalement. On notera les piques sur les politiques (le maire est un véritable abruti) et que tout ce petit monde du T.A. (Transit Authority) n’est pas très poli : ils s’expriment vraiment comme des charretiers. Excellente musique (jazz-funk) de David Shire, notamment lors des deux génériques.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Walter Matthau, Robert Shaw, Martin Balsam, Tony Roberts
Voir la fiche du film et la filmographie de Joseph Sargent sur le site IMDB.

Remarques :
* Dans une interview à TVO (Ontario, Canada), le producteur a indiqué que le film a été un succès à New York, Toronto, Londres et Paris, donc dans les villes avec un métro, alors qu’il n’avait pas bien marché ailleurs.
* Les gangsters parlent entre eux en utilisant des noms de couleur (Mr Blue, Mr Green,…) pour cacher leur identités. Tarantino reprendra ce principe dans Reservoir Dogs.
* Le maire (joué par Lee Wallace) montre une ressemblance physique avec Ed Koch, soulignée par de nombreux critiques. Ce démocrate ne sera toutefois maire de New York que quatre ans plus tard…

Les pirates du métroRobert Shaw et James Broderick (le père de Matthew Broderick) dans Les pirates du métro de Joseph Sargent.

Les pirates du métroWalter Matthau et Dick O’Neill dans Les pirates du métro de Joseph Sargent.

Remake :
L’Attaque du métro 123 (The Taking of Pelham 123) de Tony Scott (2009) avec Denzel Washington et John Travolta

10 septembre 2019

90’s (2018) de Jonah Hill

Titre original : « Mid90s »

90'sÀ Los Angeles, au milieu des années 1990, Stevie, âgé de 13 ans, peine à trouver sa place dans sa famille, entre une mère absente et un grand frère caractériel. Aussi, quand une bande de skateurs plus âgés le prend sous son aile, il va vivre l’été de sa vie…
Jonah Hill, après avoir été acteur (il est par exemple le comparse un peu joufflu de DiCaprio dans Le Loup de Wall Street), passe derrière la caméra pour signer ce film au parfum nostalgique, sur la période de son enfance. Le récit n’est pas autobiographique mais Jonah Hill dit avoir fréquenté les mêmes lieux, cherchant lui aussi « à trouver une tribu, un groupe d’amis », notamment ce lieu appelé Courthouse (tribunal) qui fut le point de ralliement des skateurs de Los Angeles. Le récit est assez sensible et l’on se prend d’affection pour ce préadolescent en panne de modèle, qui cherche à se construire. La simplicité du récit est compensée par des personnages très différents, chacun ayant un caractère propre. Jonah Hill a tourné en 16mm avec un budget réduit ; il a choisi des acteurs débutants qui évoluent dans le milieu du skate. Il a visiblement mis beaucoup de lui-même dans ce film qu’il a mis quatre ans à écrire. 90’s a connu un succès en salles. Sera t-il suivi d’autres réalisations ?
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sunny Suljic, Katherine Waterston, Lucas Hedges, Na-kel Smith, Olan Prenatt
Voir la fiche du film et la filmographie de Jonah Hill sur le site IMDB.
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90's(de g. à d.) Na-kel Smith, Olan Prenatt (en haut), Gio Galicio, Ryder McLaughlin et Sunny Suljic
dans 90’s de Jonah Hill.

9 septembre 2019

Un soupçon de vison (1962) de Delbert Mann

Titre original : « That Touch of Mink »

Un soupçon de visonPar un jour de pluie à New York, la voiture de Philip Shayne, riche homme d’affaires, éclabousse Cathy Timberlake, jeune femme à la recherche d’un emploi qui sortait du métro. Il envoie son directeur financier lui présenter des excuses et lui offrir une nouvelle robe. Outrée par ce manque de galanterie, Cathy décide d’aller à la rencontre de Philip et de le lui faire savoir. Mais au lieu de cela, elle tombe sous son charme…
Le thème de l’homme très riche qui tombe amoureux d’une jeune femme bien moins fortunée que lui n’est pas vraiment nouveau dans le cinéma hollywoodien. Tous les motifs récurrents du thème sont bien présents. hélas, si le film ne manque pas de moments amusants, l’ensemble ne parvient pas à déclencher l’enthousiasme. Doris Day se démène beaucoup (trop sans doute) mais Cary Grant semble peu concerné. En fait, l’humour le plus réussi vient d’un personnage secondaire, un conseiller financier constamment dépressif (Gig Young) qui se réfugie fréquemment chez son psychiatre. A noter que les deux acteurs principaux, choisis pour leur notoriété, sont bien trop âgés pour leur rôle (Doris Day a 38 ans alors que son personnage est censée n’en avoir que 23-25 et Cary Grant a 58 ans). Cette comédie très conventionnelle fut l’un des plus gros succès de l’année 1962.
Elle: 2 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Cary Grant, Doris Day, Gig Young, Audrey Meadows
Voir la fiche du film et la filmographie de Delbert Mann sur le site IMDB.

Un soupçon de visonDoris Day et Cary Grant dans Un soupçon de vison de Delbert Mann.

2 septembre 2019

Do the Right Thing (1989) de Spike Lee

Do the Right ThingC’est un jour de canicule à Brooklyn. Mookie (Spike Lee) est livreur dans une pizzeria tenue depuis 25 ans par un italo-américain et ses deux fils. Le quartier est très majoritairement habité par des afro-américains…
Après le succès commercial de Nola Darling n’en fait qu’à sa tête et de School Daze, Spike Lee a pu bénéficier d’un budget confortable pour écrire et réaliser Do the Right Thing. Son film dresse le portrait de son propre quartier de New York ; il met en relief tous les motifs de tensions raciales ou identitaires qui rendent la situation explosive. Ses personnages sont hauts en couleur, pittoresques, amusants parfois mais le fond de son propos tend à montrer que la cohabitation des communautés est impossible, la moindre étincelle pouvant tout embraser. Il n’épargne d’ailleurs pas sa propre communauté puisqu’il nous montre la haine des noirs envers les coréens ou les latinos sans même chercher à la justifier. Le réalisateur est assez ambigu à propos de la violence, à l’image de ses deux citations de fin (de Martin Luther King et de Malcom X) qui se contredisent l’une l’autre. Sur le plan cinématographique, Spike Lee montre un grand talent dans les cadrages et la photographie (à noter qu’il a fait repeindre toute la rue où il a filmé), et aussi dans le montage qui est très énergique et même percutant. Bien entendu, le film a été controversé à sa sortie, certains y voyant une incitation à la violence mais Do the Right Thing a acquis avec le temps des qualités presque documentaires. Il reste en tous cas le film le plus emblématique du réalisateur dont le propos s’est radicalisé par la suite.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Danny Aiello, Ossie Davis, Ruby Dee, Richard Edson, Giancarlo Esposito, John Turturro, Samuel L. Jackson
Voir la fiche du film et la filmographie de Spike Lee sur le site IMDB.

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Do the Right ThingSpike Lee et Danny Aiello dans Do the Right Thing de Spike Lee.

Do the Right ThingOssie Davis (au centre) dans Do the Right Thing de Spike Lee.

Do the Right ThingRichard Edson, John Turturro et Spike Lee dans Do the Right Thing de Spike Lee.

Do the Right ThingSamuel L. Jackson dans Do the Right Thing (film qui le fera découvrir) de Spike Lee.

28 août 2019

Jugement à Nuremberg (1961) de Stanley Kramer

Titre original : « Judgment at Nuremberg »

Jugement à NurembergA la suite du Procès de Nuremberg des grands dignitaires nazis (1945-46), douze procès secondaires, appelés parfois « procès successeurs », se déroulèrent dans la zone d’occupation américaine. Le film de Stanley Kramer s’inspire du « procès des juges » qui se tint en 1947 : 16 personnes, anciennement juristes, procureurs et juges, furent inculpés. Dans le film, ils ne sont plus que quatre à comparaître et l’histoire se concentre sur le plus emblématique d’entre eux. Si, il faut bien l’avouer, Stanley Kramer n’a pas toujours convaincu de la qualité de sa réalisation, Jugement à Nuremberg le montre à son meilleur. Son film est intense et restitue bien la gravité du sujet. Il questionne sur la notion de responsabilité personnelle et collective, et aussi sur la culpabilité. L’intensité est encore plus forte avec l’insertion des images d’archives filmées à l’ouverture des camps de concentration, images épouvantables qui créent un choc. C’est l’un des tous premiers films montrant ces terribles documents (1). Le récit donne une large place aux scènes de prétoire. Stanley Kramer a réuni un plateau prestigieux. Un seul acteur montre une certaine outrance dans son jeu (et c’est lui qui a gagné l’Oscar) : Maximilian Schell en avocat de la défense. Les autres acteurs savent trouver le ton juste. Quelle que soient les critiques que l’on peut lui faire, le film a les qualités de son sujet : ces procès sont l’un des plus grands évènements historiques du XXe siècle, une première dans l’histoire de l’Humanité. Malgré une durée de 3 heures, le film draina une large audience.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Spencer Tracy, Burt Lancaster, Richard Widmark, Marlene Dietrich, Maximilian Schell, Judy Garland, Montgomery Clift, William Shatner
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Remarques :
* L’utilisation du zoom était encore récente en 1961. Les quelques « coups de zoom » très brutaux peuvent s’expliquer ainsi. Ils paraissent ridicules aujourd’hui.
* Les personnages Ernst Janning (interprété par Burt Lancaster) et Emil Hahn (celui qui n’a aucun remords) (interprété par Werner Klemperer) sont inspirés de personnages réels.
* Le blocus de Berlin par les soviétiques (24 juin 1948 – 12 mai 1949) n’eut pas lieu pendant le procès des juges (13 février 1947 – 3 décembre 1947) mais il eut bien lieu pendant d’autres « procès successeurs ».
* Lorsque la première du film se tint à Berlin le 14 décembre 1961 (devant tout un parterre de journalistes transportés à grand frais), le verdict dans le procès d’Adolf Eichmann récemment retrouvé et enlevé par les israéliens en Argentine, avait été rendu deux jours auparavant.
* Pour en savoir plus sur ce procès : lire la page dédiée sur le U.S. Holocaust Memorial Museum. (en anglais)

(1) Il faut bien entendu mentionner le court métrage d’Alain Resnais Nuit et Brouillard qui les montraient dès 1956.

 

Jugement à NurembergBurt Lancaster dans Jugement à Nuremberg de Stanley Kramer.

Jugement à NurembergMaximilian Schell et Richard Widmark dans Jugement à Nuremberg de Stanley Kramer.

27 août 2019

Kiss Kiss Bang Bang (2005) de Shane Black

Kiss Kiss Bang BangUn apprenti-braqueur maladroit se retrouve dans un casting de film pour éviter de se faire attraper par la police. Il réussit à avoir le rôle et, pour améliorer son jeu d’acteur, doit faire équipe avec un détective privé. De fil en aiguille, il se retrouve mêlé à une histoire de meurtre qui va se révéler complexe…
Après avoir été scénariste de films d’action tels que L’Arme fatale, Shane Black réalise son premier long métrage avec cette adaptation très libre d’un roman policier de Brett Halliday (Bodies are Where You Find Them, Les morts ont la bougeotte publié en 1941). Kiss Kiss Bang Bang est de toute évidence un hommage au film noir, les noms donnés à chacune des parties l’attestant puisque ce sont des titres de romans de Chandler. L’intrigue se veut embrouillée à souhait comme peut l’être celle du Grand Sommeil. Le personnage principal, également narrateur en voix off, est d’ailleurs assez actif pour nous l’embrouiller : véritable moulin à paroles, il se plaît à s’égarer en digressions qui nous font perdre le fil principal. L’humour est très présent, parfois simplet (scènes avec le doigt), reposant surtout sur le décalage et alimenté par des dialogues abondants. A aucun moment, on ne prend cette histoire au sérieux, Kiss Kiss Bang Bang est plutôt une comédie. L’ensemble est amusant mais s’oubliera certainement très vite.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Robert Downey Jr., Val Kilmer, Michelle Monaghan
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Kiss Kiss Bang BangVal Kilmer et Robert Downey Jr. dans Kiss Kiss Bang Bang de Shane Black (photo publicitaire).

18 août 2019

One Good Turn (1931) de James W. Horne

One Good Turn(Court métrage parlant, 20 minutes) Victime de la Dépression, Stan et Ollie n’ont plus qu’une vieille Ford, une tente et quelques vêtements. Ils vont demander la charité dans une maison où une vieille dame leur donne volontiers à manger. De la cuisine, ils l’entendent peu après se faire menacer d’expulsion par un propriétaire véreux sans savoir qu’il s’agit de la répétition d’une pièce de théâtre…
L’histoire se déroule dans trois lieux principaux : un endroit isolé où ils ont planté leur tente, chez la vieille dame et dans la rue du village. One Good Turn (= une bonne action) comporte quelques bons gags, comme la scène où Stan coupe du bois, mais l’ensemble reste très classique, sans trouvailles un tant soit peu notable.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Mary Carr, James Finlayson
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One Good TurnMary Carr, Stan Laurel et Oliver Hardy dans One Good Turn de James W. Horne.

12 août 2019

Une partie de plaisir (1929) de James Parrott

Titre original : « Perfect Day »

Une partie de plaisirStan, Ollie et leurs épouses ont décidé de partir pour une belle journée de pique-nique. Ils aimeraient que l’oncle les accompagne mais il a du mal à se laisser convaincre car il a une crise de goutte au pied gauche qui est fort sensible aux chocs…
A Perfect Day est le dernier film de Laurel et Hardy tourné à la fois en muet et en parlant. Les situations s’enchainent bien et de façon assez logique même s’il y a quelques répétitions. Il y a de bons gags et le personnage de l’oncle enrichit bien l’ensemble. Initialement, la seconde bobine devait être dédiée au pique-nique mais les préparatifs fonctionnèrent si bien qu’ils occupent au final la totalité de ce court métrage de 20 minutes.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Edgar Kennedy
Voir la fiche du film et la filmographie de James Parrott sur le site IMDB.

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Une partie de plaisirOliver Hardy, Kay Deslys, Edgar Kennedy, Isabelle Keith et Stan Laurel dans Une partie de plaisir de James Parrott.

11 août 2019

Leave ‘Em Laughing (1928) de Clyde Bruckman

Leave 'Em Laughing(Muet, 2 bobines, 20 mn env.) Ce court métrage de Laurel et Hardy comprend trois parties. La première se situe dans leur chambre : Stan souffre d’une rage de dents et le bruit fait par les deux compères pour tenter d’y remédier va finir par attirer l’irascible propriétaire (Charlie Hall). La seconde se situe chez le dentiste et joue sur la peur de passer sur le siège. Cette scène sera reprise presque telle quelle dans Pardon Us (1931). La troisième se situe dans la rue avec un policeman (Edgar Kennedy) alors que les deux compères sont pris de fou rire à cause d’un excès de gaz hilarant chez le dentiste. Leur fou rire est particulièrement contagieux et l’humour joue ici sur la répétition. Edgar Kennedy reprendra très souvent le rôle du policier exaspéré dans les films ultérieurs  du duo. Supervisé par Leo McCarey.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Charlie Hall, Edgar Kennedy
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Leave 'Em LaughingOliver Hardy et Stan Laurel dans Leave ‘Em Laughing de Clyde Bruckman.

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Leave 'Em LaughingStan Laurel, Oliver Hardy et Edgar Kennedy dans Leave ‘Em Laughing de Clyde Bruckman.

11 août 2019

They Go Boom! (1929) de James Parrott

They Go Boom!Toute l’action de ce court métrage de 21 minutes se déroule dans la chambre (et la salle de bains) du duo : Ollie a la grippe et demande à Stan de le soigner…
They Go Boom! a longtemps été connu comme un film muet ; ce n’est que récemment qu’un disque Vitaphone a été retrouvé et la version sonore a été restaurée (dans cette époque de transition vers le parlant, les films du duo étaient tournées en deux versions). Dès les premières secondes, le son est bien utilisé : les deux compères sont dans leur lit et ronflent en chœur d’une façon très particulière. Les gags sont fort simples mais fonctionnent bien. Bien entendu, tout ne va pas bien se passer et le propriétaire (Charlie Hall, comme il se doit) va devoir intervenir. Ecrit et supervisé par Leo McCarey.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Charlie Hall
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They Go Boom!Oliver Hardy et Stan Laurel dans They Go Boom! de James Parrott.