15 juin 2006

Le Zèbre (1992) de Jean Poiret

Le Zèbre Elle :
(pas vu)

Lui :
Unique film de Jean Poiret, tourné juste avant sa mort, il est un peu difficile de ne pas penser à lui en regardant cette comédie. C’est du cinéma de boulevard, mais assez bien enlevé et où il a su ne pas trop forcer le trait. Thierry Lhermitte est franchement farfelu et idolâtre Caroline Cellier qui se retrouve au centre du film, comme sur un piedestal. On rit franchement et le film fait passer un bon moment.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Thierry Lhermitte, Caroline Cellier
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14 juin 2006

La fille de son père (2001) de Jacques Deschamps

La Fille de son père Elle :
Histoire invraisemblable sur un homme (François Berléand) qui, pour reconquérir sa femme, lui annonce une fausse fille adultérine ; en réalité, il s’agit de la fille d’un ami qui refuse de la reconnaître. De fil en aiguille et de manière assez artificielle, Jacques Deschamps nous entraîne dans l’histoire de ce couple déchiré qui s’enfonce dans le mensonge et la jalousie. Peu à peu, on a l’impression de tourner en rond et cela devient un peu ridicule et ennuyeux.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette histoire est assez surprenante au début et le film démarre assez bien, parvenant à nous intriguer. On a toutefois l’impression que Jacques Deschamps n’a plus su quoi faire de ses personnages à mi-parcours et l’histoire s’enlise et la fin paraît un peu idiote. Très bonne prestation d’acteurs mais cela ne suffit pas…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Natacha Régnier, François Berléand, Fanny Cottençon
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13 juin 2006

Potins mondains et Amnésies partielles (2001) de Peter Chelsom

Titre original : « Town & Country »

Potins mondains et Amnésies partielles Elle :
Comédie sans intérêt sur les déboires amoureux de couples new-yorkais mondains. La présence de Diane Keaton et Andy Mac Dowell ne parviendra pas à rehausser le niveau.
Note : 2 étoiles

Lui :
Voilà une comédie qui ne laisse pas beaucoup de traces. Le scénario tourne en rond pendant deux heures et ne mène nulle part, mais globalement il y a quand même des passages amusants et donc le film remplit (partiellement) son rôle de distraction futile. La collection de clichés est impressionnante…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Warren Beatty, Diane Keaton, Andie MacDowell, Garry Shandling, Jenna Elfman, Nastassja Kinski, Goldie Hawn, Charlton Heston
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12 juin 2006

Amour d’enfance (2001) d’ Yves Caumon

Amour d'enfance Elle :
Paul, l’étudiant interprété par Mathieu Amalric, retourne en vacances chez ses parents agriculteurs. Il est confronté à un choix de vie. Doit-il se raccrocher aux êtres simples et aux lieux plus limités de son enfance ou doit-il faire face à un monde inconnu et perturbé ? Le réalisateur parvient à rendre authentique et sincère le monde paysan et Mathieu Almaric comme d’habitude endosse avec émotion le rôle de ce fils dubitatif. La démarche du film est intéressante ; toutefois des maladresses et longueurs subsistent.
Note : 3 étoiles

Lui :
Amour d’enfance dépeint assez justement le fort décalage de ce fils, parti faire ses études à Paris, avec le monde son enfance, qui lui semble certes plus simple mais dans lequel il n’a plus sa place. Si le propos est globalement anti-rural, et si le film comporte quelques stéréotypes classiques, il se dégage une authenticité certaine qui suscite l’intérêt. Le rythme est assez lent, les dialogues sont limités et peuplés de silences. Mathieu Amalric est le pivot central du film, rôle qu’il assure parfaitement.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Mathieu Amalric
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11 juin 2006

Hanuman (1998) de Fred Fougea

Hanuman Elle :
Film plutôt gentillet avec des personnages de bons et de méchants bien typés. Le scénario assez simple est davantage fait pour les enfants. Seuls les mimiques des adorables petits singes et quelques beaux paysages me maintiennent en éveil.
Note : 2 étoiles

Lui :
A mi-chemin entre le conte pour enfants et le documentaire animalier, ce film de Fred Fougea utilise habilement des scènes réelles de singes dans leur élément naturel pour les faire coller au scénario. L’histoire peut sembler un peu simplette : une histoire de trafic de statues hindoues et de petits singes, avec en toile de fond la légende d’Hanuman, le Dieu Singe. Cette légende existe vraiment : dans l’hindouisme, Hanumân est un héros du Râmâyana, une épopée écrite il y a 2000 ans environ. L’ensemble est gentil, plutôt destiné aux enfants, mais se laisse regarder. Les personnages sont typés, bien entendu, mais sans excès. Belles images de cette région de l’Inde et des scènes avec des petits singes mignons tout plein…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Robert Cavanah
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10 juin 2006

Plus fort que le silence (1999) de Sun Zhou

Titre original : « Piao liang ma ma »

Plus fort que le silence Elle :
Ce film chinois nous plonge dans la vie quotidienne chinoise d’une grande ville en expansion au travers d’une jeune femme divorcée (Gong Li) qui s’efforce de surmonter toutes les difficultés pour s’occuper de son fils atteint de surdité. Cette histoire réaliste ne sombre pas dans le mélo mais au contraire nous dépeint avec beaucoup de vérité les obstacles d’argent et de chômage que cette femme rencontre pour permettre à son fils d’aller à l’école. Cinéma vérité proche du documentaire, Plus fort que le silence témoigne du bouleversement de la société chinoise qui se tourne vers l’occident. Gong Li est très touchante et authentique dans son jeu.
Note : 5 étoiles

Lui :
Voici une histoire assez touchante d’une mère qui fait tout pour donner à son fils muet la possibilité d’aller à l’école. Si le scénario peut paraître à priori simple et assez convenu, le traitement par le réalisateur est remarquable de vérité, et place le spectateur très proche de ses personnages, dans leur vie de tous les jours, et parvient à faire partager leurs sentiments. Gong Li est une fois de plus merveilleuse dans son jeu, très sincère.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Gong Li, Gao Xin
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9 juin 2006

Le Grand Sommeil (1946) de Howard Hawks

Titre original : « The Big Sleep »

Le Grand Sommeil Elle :
Très beau film noir avec le couple mythique formé par Humphrey Bogart et Lauren Bacall. Le scénario est vraiment très complexe, difficile à suivre.
Note : 4 étoiles

Lui :
Le Grand Sommeil est le film noir par excellence. Le scénario, basé sur le livre de Raymond Chandler, est complexe à souhait ; il est bien difficile de prétendre avoir tout compris dans cette histoire de chantages à plusieurs étages qui comporte un nombre impressionnant de fausses pistes. Le grand sommeil Howard Hawks disait qu’il n’avait lui-même pas tout compris! En tout cas, avec ce film, il établit les lois du genre : le détective privé (Bogart en Philip Marlowe sera un modèle pour nombre de films), l’atmosphère épaisse, urbaine, mais jamais sordide, les superbes éclairages de scènes principalement nocturnes. Tout est là. Le couple Bogart/Bacall est sans doute un peu moins fort que dans Le Port de l’Angoisse, moins électrique pourrait-on dire, mais fonctionne parfaitement bien, ambigu et passionné. Un film parfait qu’il faut voir et surtout revoir…
Note : 5 étoiles

Acteurs: Humphrey Bogart, Lauren Bacall, John Ridgely, Martha Vickers, Dorothy Malone
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N.B. : A la fin des années 90, une version différente du Grand Sommeil a été redécouverte, version sortie en 1945 pour être projetée aux militaires américains dans le Pacifique. Cette version de 1945 est plus linéaire, avec des scènes en plus (des scènes de scénario essentiellement), et d’autres en moins notamment les scènes Bogart/Bacall que Hawks a allongées et tournées à nouveau pour la sortie définitive en 1946.
Le but recherché par la Warner avec ces ajouts était de renforcer le personnage interprété par Lauren Bacall qui venait de recevoir des commentaires catastrophiques pour un autre film, « Confidential Agent » (Agent Secret) d’Herman Shumlin.
Un DVD est sorti aux Etats-Unis avec les deux versions et une explication des différences (il me semble que la version Collector sortie en France comporte aussi les deux versions). Personnellement, je préfère la version de 1946, la version normale donc.

Un remake a été tourné en 1978 : « The Big Sleep » par Michael Winner, assez peu réussi, avec Robert Mitchum et Sarah Miles.

9 juin 2006

Kamchatka (2002) de Marcelo Piñeyro

Kamchatka Elle :
Un film argentin d’une grande intensité et à la mise en scène dépouillée. 1976, à Buenos Aires, le général Videla prend le pouvoir par la force. Marcelo Piñeyro nous fait vivre le drame d’une famille chaleureuse par les yeux d’un enfant qui tente de comprendre l’univers et les mensonges des adultes. A l’écart du monde, la famille doit se cacher et tente malgré tout de vivre normalement malgré la lourde menace d’être arrêtée et de disparaître à jamais. La force du film est de créer ce climat d’attente et d’angoisse entrecoupé de grands moments de bonheur. Des liens très forts unissent les parents et les enfants. La dictature rôde mais on ne la voit et on ne l’entend pas. Tout est suggéré par des regards, des silences, le souffle du vent. On sent peu à peu que le destin des parents est inéluctable. Kamchatka est un film très émouvant qui fait ressurgir les fantômes des dictatures.
Note : 5 étoiles

Lui :
Aucune scène de violence ni de torture dans ce film qui témoigne de l’après-coup d’état militaire de 1976 en Argentine. C’est tout juste si l’on entrevoit des militaires dans une scène. Non, tout est vu depuis les yeux d’un enfant de 10 ans dont les parents fuient une menace qui reste invisible mais bien réelle. Le film traite surtout de la relation parents/enfants dans cette situation d’urgence, où tout peut basculer d’un moment à l’autre. Filmé avec délicatesse, en accordant une grande place à ces petites choses qui remplissent l’univers d’un enfant, Kamchatka est un film assez attachant mais qui pêche parfois par un certain académisme. L’interprétation des acteurs, les deux parents tout comme les deux enfants, est vraiment remarquable.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Ricardo Darín, Cecilia Roth, Matías Del Pozo
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8 juin 2006

Shadrach (1998) de Susanna Styron

Shadrach Elle :
Scénario original sur le retour d’un ancien esclave noir de 99 ans sur la plantation où il est né afin d’y mourir. Il se retrouve pris en charge par les descendants ruinés des propriétaires de la plantation. Nous sommes dans les années trente et la ségrégation raciale sévit toujours fortement. La générosité et la compassion dictent la conduite à tenir de cette famille dans le besoin. Tout est fait pour que le vieil homme soit enterré sur le sol de l’ancienne plantation. Cette histoire est simple et émouvante.
Note : 4 étoiles

Lui :
Loin de la grosse cavalerie hollywoodienne, voilà un film simple, délicat, original, personnel. Bien entendu, on peut y trouver bon nombre de clichés mais il se dégage une authenticité de cette histoire de vieil esclave noir qui revient pour mourir sur la terre où il est né. C’est cette authenticité qui le rend si attachant et touchant. Très bon jeu d’acteurs et aussi une très belle musique.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Andie MacDowell, Harvey Keitel, John Franklin Sawyer, Martin Sheen
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8 juin 2006

Le chanteur de jazz (1927) d’ Alan Crosland

Titre original : « The Jazz Singer »

The Jazz SingerLui :
Le Chanteur de Jazz est souvent présenté comme étant le premier film parlant ou le premier film sonore. Ce n’est pas tout à fait exact dans le sens où le premier film sonore doté du procédé Vitaphone fut Don Juan (1926), suivi de Old San Francisco (1927), tous deux du même Alan Crosland. Mais ces deux films n’étaient que des films musicaux. The Jazz Singer n’a, lui aussi, que très peu de paroles, une minute tout au plus, tout le reste est en intertitre, mais toutes les chansons d’Al Jolson sont sonorisées et synchrones.

Le succès fut spectaculaire après du public, apportant au cinéma une porte de sortie de la crise qu’il traversait : Warner, le studio le plus mal en point, avait joué son va-tout avec ce procédé qui stockait le son sur des disques séparés. The Jazz Singer Ce film symbolise donc parfaitement l’avènement du cinéma parlant. Le premier vrai film parlant ne sortira cependant qu’un an plus tard, Lights of New York (1928) de Bryan Foy, et la généralisation du système qui stocke le son sur la pellicule, le Movietone, ne se fera qu’au début des années 30.

En dehors de cet aspect historique, le film n’a toutefois que peu d’intérêt. Al Jolson est avant tout un chanteur et non un acteur, l’histoire en elle-même est des plus conventionnelles et, le jeu des acteurs, peu inspiré. Le Chanteur de Jazz a eu deux remakes, par Michael Curtiz en 1952 et par Richard Fleischer en 1980. Ces deux versions ne sont pas vraiment mémorables.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Al Jolson
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Remakes :
Le chanteur de jazz (The jazz singer) de Michael Curtiz (1952) avec Dany Thomas
Le chanteur de jazz (The jazz singer) de Richard Fleischer (1980) avec Neil Diamond