9 novembre 2018

Blade Runner 2049 (2017) de Denis Villeneuve

Blade Runner 20492049. La production d’androïdes de la Tyrell, les réplicants, a été interdite à la suite de leur révolte trente ans auparavant. La Wallace Corporation a réussi à introduire une nouvelle génération de réplicants encore plus humains. L’un d’entre eux, l’officier K de la Police de Los Angeles, est un « blade runner » : il est chargé de traquer et d’éliminer les réplicants de première génération…
Donner une suite au remarquable Blade Runner de Ridley Scott sorti en 1982 est un vieux rêve d’Hollywood et plusieurs projets ont été envisagé depuis 1999. Même si le film de Denis Villeneuve est loin d’être parfait, le massacre que l’on pouvait craindre n’a pas eu lieu, le film s’éloignant heureusement du cadre très codifié des blockbusters hollywoodiens actuels. L’histoire n’est pas vraiment remarquable, assez faible même. En revanche, l’atmosphère crépusculaire et toxique est prégnante et envoutante. Le rythme est assez lent, hypnotique même, parfois jusqu’à l’excès hélas, l’amplitude des scènes devenant alors de l’emphase. Les références sont multiples, à la fois au film de 1982 et à certains réalisateurs. La recherche esthétique est évidente mais le résultat n’est pas toujours visuellement merveilleux. L’ensemble est certainement trop long.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Ryan Gosling, Harrison Ford, Robin Wright, Ana de Armas, Sylvia Hoeks, Jared Leto
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Blade Runner 2049

Blade Runner 2049
Ryan Gosling et Sylvia Hoeks dans Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve.

Blade Runner 2049
Ana de Armas et Ryan Gosling dans Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve.

9 septembre 2018

Des monstres attaquent la ville (1954) de Gordon Douglas

Titre original : « Them! »

Des monstres attaquent la villeDans un désert du Nouveau-Mexique, une fillette est retrouvée en état de choc non loin d’une caravane presque déchiquetée. Plus loin, un commerce semble avoir été dévasté et son propriétaire est retrouvé mort. Le shérif Peterson enquête aidé d’un agent spécial du FBI venu en renfort…
Le début des années cinquante aux Etats-Unis est marqué par deux phobies, le communisme et le nucléaire, que l’on retrouve dans plusieurs films de science-fiction qui ont marqué le genre. Them! est l’un d’eux : plusieurs années après des essais nucléaires, des fourmis géantes surgissent du désert et risquent de rayer l’homme de la carte. Beaucoup y ont vu aussi une allégorie du risque communiste. Gordon Douglas filme cela de façon presque documentaire : il nous épargne les inévitables scènes de panique pour se concentrer sur l’enquête, minutieuse et scientifique, qui permettra d’éradiquer le menaçant fléau. Le déroulement du scénario est parfait, maintenant la tension à un niveau élevé. Le film devait initialement être en couleurs et en 3-D mais les réductions budgétaires imposées par la Warner eurent raison de ces ambitions. Deux fourmis géantes furent construites grandeur nature, une entière et une demie, animées par câbles et poulies. Le film connut un grand succès et de nombreuses productions similaires, mais de moindre intérêt, virent le jour.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: James Whitmore, Edmund Gwenn, Joan Weldon, James Arness
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Remarques :
* Leonard Nimoy (le Spock de Star Trek) a un tout petit rôle (parlant) dans la salle de communications de l’armée (le sergent qui prend et lit l’info à propos du pilote texan et donne le papier à sa supérieure).
* Dans les années soixante, Van Morrisson a appelé son groupe Them en référence à ce film.

Them
Joan Weldon et James Arness dans Des monstres attaquent la ville de Gordon Douglas.

6 septembre 2018

La Chose d’un autre monde (1951) de Christian Nyby et Howard Hawks

Titre original : « The Thing from Another World »

La Chose d'un autre mondeAu pole Nord, un groupe de militaires et de scientifiques découvrent un vaisseau inconnu prisonnier de la banquise. Ils décèlent sous la glace un corps extraterrestre et le ramènent à leur base, figé dans un bloc de glace…
Librement adapté d’une nouvelle de John W. Campbell, Jr. écrite en 1934, La Chose d’un autre monde est le premier film d’invasion extra-terrestre, genre qui connaitra une grande popularité dans les années cinquante. Il est possible, même probable, que son réalisateur soit en réalité Howard Hawks qui en a coécrit le scénario (1). Si le propos est simplifié (ce qui lui valut d’être rejeté à sa sortie par les adaptes de science fiction qui ne voyaient là qu’une tentative de recréer les films de monstres des années trente), il est intelligemment mis en scène : l’alien n’est que rarement visible et il est toujours flou, dans l’obscurité ou en contre-jour. Tout est fait pour ne dévoiler que très peu à son sujet, afin de favoriser la suggestion et aussi l’appréhension. Dans le même ordre d’idée, la façon de « montrer » le vaisseau spatial est une trouvaille fabuleuse. Le style, étonnamment détendu, est assez remarquable, les dialogues formant presque un jeu entre les personnages. L’opposition entre militaires et scientifiques s’inscrit pleinement dans son époque. La célèbre phrase finale, « Watch the skies » (« surveillez le ciel »), eut une résonance particulière en pleine Guerre de Corée et alors que la paranoïa anti-communiste était à son maximum. Le film connut un grand succès et eut une grande influence sur le cinéma de science-fiction de plusieurs décennies.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Margaret Sheridan, Kenneth Tobey, Robert Cornthwaite, James Arness
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La chose d'un autre monde

(1) La Chose d’un autre monde a été produit par Howard Hawks qui en a écrit le scénario avec Charles Lederer avec l’aide de Ben Hecht. Christian Nyby en est le réalisateur… officiellement du moins. Les spéculations vont en effet bon train depuis sa sortie : d’une part, le reste de la production de Christian Nyby n’est pas du tout du même niveau et d’autre part, le style du film évoque vraiment celui d’Howard Hawks, notamment la vivacité des dialogues et le ton très détendu des acteurs. Il est donc possible que le véritable réalisateur soit Howard Hawks.
Ce dernier l’a toujours nié.
Voici ce que déclarait Nyby dans une interview en 1982 :
« Est-ce que Hawks l’a dirigé? C’est une question ridicule et insensée. Le style était celui de Hawks ? Bien sûr que c’était le cas. C’est un homme que j’ai étudié et auquel je voulais ressembler. Quand vous travaillez auprès d’un maitre, il est inévitable de s’en inspirer et de le copier. C’est ce j’ai fait. »

La chose d'un autre monde
Scientifiques contre militaires : Robert Cornthwaite, Margaret Sheridan et Kenneth Tobey dans La Chose d’un autre monde de Christian Nyby et Howard Hawks

Remake :
The Thing de John Carpenter (1982) avec Kurt Russell.

1 septembre 2018

Life: Origine inconnue (2017) de Daniel Espinosa

Titre original : « Life »

Life: Origine inconnueLes six membres de l’équipage de la Station spatiale internationale réceptionnent une sonde revenant de Mars et contenant un échantillon de sol. Les premières analyses faites dans la station sont positives car une cellule dormante y est découverte. L’exobiologiste tente de la réanimer…
Ouvertement inspiré du film Alien de Ridley Scott, Life: Origine inconnue est un film américain de science-fiction horrifique qui reprend le thème de la confrontation d’un équipage réduit avec une créature extraterrestre particulièrement hostile. Le début du film est assez enthousiasmant car l’intérieur de la station spatiale est très bien recréé et les déplacements de l’équipage en apesanteur sont vraiment très réalistes : les acteurs semblent se mouvoir avec une facilité et une rapidité déconcertante. La scène de la récupération acrobatique de la sonde est assez forte et rappelle Gravity. Hélas, le film tourne ensuite au film d’horreur et se révèle sans grande surprise, pas même la fin annoncée étonnante. L’originalité est surtout dans la forme de cette créature qui est assez gracieuse… du moins dans un premier temps.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jake Gyllenhaal, Rebecca Ferguson, Hiroyuki Sanada, Ryan Reynolds, Olga Dykhovichnaya, Ariyon Bakare
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Life
Jake Gyllenhaal et Rebecca Ferguson dans Life: Origine inconnue de Daniel Espinosa.

3 août 2018

Star Trek : Sans limites (2016) de Justin Lin

Titre original : « Star Trek: Beyond »

Star Trek: Sans limitesDe retour de mission, l’Enterprise et son équipage sont au repos sur la station spatiale Yorktown. Arrive un petit vaisseau qui demande de l’aide : son occupante, Kalara, dit avoir été obligée laisser son équipage sur une planète isolée. Kirk accepte la mission d’aller secourir l’équipage dans une nébuleuse inexplorée…
Co-écrit par Doug Jung et Simon Pegg, Star Trek : Sans limites est le treizième film de l’univers Star Trek, le troisième de la récente série reboot, c’est-à-dire qu’il se situe chronologiquement avant les évènements du tout premier film de 1979. Cette fois, J.J. Abrams produit et a laissé la place de réalisateur à Justin Lin connu pour ses films d’action. L’esprit général est bien respecté mais on peut regretter une fois de plus la grande place laissée aux scènes de combats, un peu confuses. Autre changement notable : alors que la série a toujours eu un pied dans la réalité scientifique, il ne faut pas chercher ici la vraisemblance des différents évènements. Par exemple, la façon de faire redécoller le vaisseau est vraiment grotesque (et ce n’est qu’un exemple…) Pour être indulgent, on peut parler d’humour ; faut-il y voir la marque de Simon Pegg?  Sur le plan des décors, la station spatiale est assez remarquable, elle utilise parfaitement l’environnement de Dubaï où le tournage s’est déroulé. L’ensemble est plaisant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Chris Pine, Zachary Quinto, Karl Urban, Zoe Saldana, Simon Pegg, Idris Elba, Sofia Boutella
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Star Trek Beyond
Zachary Quinto, Sofia Boutella et Karl Urban dans Star Trek: Sans limites de Justin Lin.

12 juillet 2018

Ikarie XB 1 (1963) de Jindrich Polák

Ikarie XB 1En 2163, le vaisseau spatial Ikarie XB-1 est lancé vers Alpha du Centaure autour de laquelle orbite une « planète blanche » supposée abriter la vie. A son bord, une quarantaine de scientifiques de plusieurs pays doivent apprendre à vivre ensemble…
Alors que les USA et l’URSS sont en pleine compétition pour la conquête spatiale, un budget important est consacré par le bloc de l’Est pour la production de cette adaptation d’un roman du polonais Stanislas Lem (l’auteur de Solaris). Film de hard SF (1) par excellence, Ikarie XB-1 met en scène certains principes ou théories scientifiques et aborde de façon très réaliste tous les problèmes pouvant se poser à bord d’un tel vaisseau. La vie quotidienne est ainsi minutieusement décrite, jusque dans les loisirs possibles. Tout cela est très crédible. Mais le plus étonnant est son aspect précurseur : impossible de ne pas penser à 2001 en voyant les intérieurs géométriques, les combinaisons spatiales ou l’ordinateur central, à Star Trek en voyant le poste de commande ou encore à Alien lors de l’exploration de la station abandonnée. Ikarie XB-1 a manifestement été une source d’inspiration pour bon nombre de films ou séries de science-fiction sur plusieurs décennies. La musique est, elle aussi, étonnante, une superbe tentative de créer une musique du futur, proche de la musique concrète ; elle contribue à créer un climat très puissant. Récemment restauré dans sa version d’origine tchèque qui avait été très peu vue en Occident avant 2005, Ikarie XB-1 est vraiment une petite merveille à découvrir.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Zdenek Stepánek, Frantisek Smolík, Dana Medrická, Irena Kacírková
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Ikarie XB 1
Ikarie XB 1

Remarques :
* Titrée Voyage to the End of the Universe, la version occidentale américaine est amputée d’environ dix minutes et la fin est totalement différente (attention : la fin est révélée ci-après, ne pas lire si vous préférez ne pas savoir à l’avance). La version tchèque montre la brève vision d’une planète densément peuplée et industrialisée. La version américaine montre… une vue de Manhattan, ce qui change complètement l’histoire puisque cela signifie que l’Ikarie était en réalité d’origine extra-terrestre. La version américaine ne parle d’ailleurs pas d’une « planète blanche » à trouver mais d’une « planète verte » (rappelons qu’avant les images par satellite, on pensait que la Terre vue de l’espace serait verte).

* L’exploration de la station abandonnée fournit l’occasion d’une caricature vraiment grossière du capitalisme, tellement ridicule qu’elle en devient amusante (à noter que la version américaine a coupé une bonne partie de ces scènes).

Ikarie XB1Beau clin d’oeil à Planète interdite (1955) : l’un des scientifiques a emporté un robot vieille génération auquel il est attaché malgré ses nombreux dysfonctionnements dans Ikarie XB 1 de Jindrich Polák.

(1) Le terme Hard SF désigne la science-fiction particulièrement conforme aux connaissances scientifiques du moment.

21 avril 2018

Valérian et la Cité des Mille Planètes (2017) de Luc Besson

Titre original : « Valerian and the City of a Thousand Planets »

Valérian et la Cité des Mille PlanètesEn 2740, l’immense station spatiale Alpha, lointaine descendante de la station spatiale internationale terrestre, dérive lentement dans l’espace intersidéral et abrite 17 millions d’êtres vivants de toutes les races. Valérian et Laureline sont des agents du Service Spatio-temporel de Galaxity, mégapole terrienne et capitale d’un empire galactique. Cette fois, ils sont chargés de récupérer un réplicateur qui se trouve dans de mauvaises mains au marché noir…
Superproduction européenne, Valérian et la Cité des Mille Planètes est une adaptation de l’univers de la série de bande dessinée française Valérian et Laureline, dessinée par Jean-Claude Mézières et scénarisée par Pierre Christin. C’est une bande dessinée qui a marqué toute une génération de jeunes amateurs de science-fiction par la féerie de ses nombreux univers et la magie qui s’en dégageait. Luc Besson en fait partie et il a écrit, produit et réalisé ce projet qui lui tenait à cœur depuis longtemps. Une première vision du film peut laisser sur une légère déconvenue, du fait de la profusion des effets visuels à la limite de la surenchère, l’ensemble paraissant même un peu disparate. Une seconde vision permet de mieux se laisser submerger par la magie de ces mondes et des créatures qui les habitent. Comme dans tous ses films, Besson a soigné son héroïne : Laureline est charmante, intelligente, vive et maline et très bien interprétée par Cara Delevingne. Face à elle, Valérian paraît doté d’un QI d’huître et passe son temps à demander sa compagne en mariage avec une agaçante insistance. En outre, l’acteur Dane DeHaan n’a pas une grande présence à l’écran. Mais hormis cela, Valérian et la Cité des Mille Planètes est finalement une adaptation assez fidèle de la bande dessinée dont l’esprit est bien respecté. Tout au plus aurait-on aimé une plus grande part de rêve…
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Dane DeHaan, Cara Delevingne, Clive Owen, Rihanna, Ethan Hawke, Alain Chabat
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Valérian et la Cité des Mille Planètes
Dane DeHaan et Cara Delevingne dans Valérian et la Cité des Mille Planètes de Luc Besson.

Valerian et Laureline
… et leurs modèles.

Remarques :
* Le titre du film fait référence au deuxième album, L’Empire des mille planètes, paru en 1971, mais le scénario reprend principalement la trame du sixième album, L’Ambassadeur des Ombres, paru en 1975.
* Le ministre de la Défense qui apparaît dans l’intercom est interprété par Herbie Hancock !

Valérian et la Cité des Mille Planètes
Dane DeHaan et Cara Delevingne (déguisés en touristes) dans Valérian et la Cité des Mille Planètes de Luc Besson.

Valérian et la Cité des Mille Planètes
Les habitants de la planète Mül dans Valérian et la Cité des Mille Planètes de Luc Besson.

Valérian et la Cité des Mille Planètes
La station Alpha dans Valérian et la Cité des Mille Planètes de Luc Besson.

19 avril 2018

Rogue One: A Star Wars story (2016) de Gareth Edwards

Titre original : « Rogue One »

Rogue One: A Star Wars storyUn scientifique est enrôlé de force par l’Empire pour concevoir l’Etoile noire, une arme capable de détruire une planète. Il a cependant réussi à mettre à l’abri sa fillette qui se retrouve deux décennies plus tard aux côtés des rebelles qui vont tenter de voler les plans de cette arme suprême…
Rogue One est le huitième film créé dans la série Star Wars. Chronologiquement, il se situe juste avant le tout premier film, c’est-à-dire entre La Revanche des Sith (2005) et La Guerre des étoiles (alias Episode 4 : A new Hope, 1977). On retrouve le thème de l’état totalitaire (L’Empire) auquel s’oppose un petit groupe hétéroclite de défenseurs de la liberté (la Rébellion). Les scénaristes n’ont pas pris de risques et ont empruntés des chemins bien balisés. L’ensemble donne une petite impression de déjà-vu. En outre, il ne faut pas compter frémir pour les héros : la façon dont les méchants se font très facilement rosser par les gentils a un petit côté infantile amusant. La réalisation est très correcte et le rythme assez enlevé : Rogue One se regarde sans ennui mais sans enthousiasme non plus. Finalement, la plus grande originalité de cette production est d’avoir opté pour un réalisateur anglais, Gareth Edwards connu pour son Godzilla (2014), et pour une actrice anglaise  dans le rôle principal.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Felicity Jones, Diego Luna, Ben Mendelsohn, Forest Whitaker, Mads Mikkelsen, Wen Jiang
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Chronologie :
1. La Menace fantôme (1999)
2. L’Attaque des clones (2002)
3. La Revanche des Sith (2005)
4. Rogue One (2016)
5. La Guerre des étoiles (1977)
6. L’Empire contre-attaque (1980)
7. Le Retour du Jedi (1983)
8. Le Réveil de la Force (2015)
9. Les Derniers Jedi (2017)

Rogue one
Felicity Jones dans Rogue One: A Star Wars story de Gareth Edwards.

Rogue One

21 décembre 2017

Retour vers le futur 2 (1989) de Robert Zemeckis

Titre original : « Back to the Future Part II »

Retour vers le futur 2A peine remis de ses aventures, Marty doit repartir avec Doc qui revient du futur pour le chercher. Cela concerne ses enfants dit-il, tout en restant très vague. Ils repartent dans une DeLorean visiblement améliorée par Doc, puisqu’elle vole et utilise des détritus comme carburant ! Ils se retrouvent ainsi en 2015…
Contrairement aux apparences, aucune suite n’était initialement prévue. La fin du premier film n’était qu’un gag, qui s’est transformé en point de départ obligé pour ce deuxième volet (1). Le scénario initial, toujours écrit par Robert Zemeckis et Bob Gale, était si copieux qu’il fut décidé de tourner immédiatement deux suites dont les tournages furent enchaînés sans attendre. Le début du film donne une petite impression de déjà-vu, le scénario reproduisant beaucoup des scènes du premier volet dans un nouvel environnement, mais la suite se révèle être plus intéressante. La façon dont le scénario utilise les différents niveaux de réalité à une époque donnée est assez remarquable : il n’y en aura pas moins de quatre dans la seconde moitié du film et, hormis les habituels paradoxes, tout se tient et reste cohérent. Plutôt que de tenter de les résoudre (ce qui serait peine perdue), les scénaristes jouent avec ces paradoxes pour enrichir leur histoire et créer des situations rocambolesques (2). Hormis Marty, c’est le personnage de Biff, le méchant, qui est cette fois le plus mis en avant, Doc paraissant plus sage que dans le film précédent. Ce fut une nouvelle un grand succès commercial.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Michael J. Fox, Christopher Lloyd, Lea Thompson, Thomas F. Wilson, Elisabeth Shue
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Remarques :
* Les scènes du début communes avec le film précédent furent tournées de nouveau car l’actrice Claudia Wells avait mis sa carrière d’actrice entre parenthèses pour soigner sa mère atteinte d’une grave maladie. Elisabeth Sue prit donc sa place.
* Un différend entre l’acteur Crispin Glover (George McFly, le père de Marty dans le premier volet) et les producteurs a conduit son personnage au cimetière.
* Le film a été tourné avant l’arrivée des effets créés par ordinateur. Toutes les scènes où un même acteur apparaît plusieurs fois (Michael Fox est notamment présent dans trois personnages lors de la scène du repas) ont été fait par avec le système VistaGlide créé par Industrial Light & Magic. Le maquillage de l’acteur concerné prenant de nombreuses heures, de nombreux objets étaient collés sur place afin qu’ils ne bougent pas entre les prises. A noter que Zemeckis avait déjà goûté aux délices du VistaGlide avec Qui veut la peau de Roger Rabbit? (1988).
* L’un des deux jeunes garçons près du jeu vidéo est joué par Elijah Wood (8 ans), sa première apparition au cinéma.
* Il est assez indispensable d’avoir vu le film précédent pour comprendre ce deuxième volet.

(1) Zemeckis a précisé que, s’ils avaient prévu de faire une suite, ils n’auraient pas mis Jennifer dans la voiture car elle était un poids mort pour les possibilités d’une suite, obligatoirement centrée sur Marty et Doc. Effectivement, le scénario paraît bien maladroit en ce qui concerne Jennifer en 2015. Il plus que patent qu’ils ne savent pas quoi en faire.
(2) D’ailleurs, comme on peut le voir sur tous les claps des vidéos de tournage, le titre provisoire était « Paradox ».

Retour vers le futur 2
Michael J. Fox et Christopher Lloyd dans Retour vers le futur 2 de Robert Zemeckis.

retour vers le futur 2
Petite pique (de Spielberg ?) envers Universal : Jaws 19 est à l’affiche en 2015 dans Retour vers le futur 2 de Robert Zemeckis.

La trilogie :
Retour vers le futur (Back to the Future) de Robert Zemeckis (1985)
Retour vers le futur 2 (Back to the Future II) de Robert Zemeckis (1989)
Retour vers le futur 3 (Back to the Future III) de Robert Zemeckis (1990)

16 décembre 2017

Retour vers le futur (1985) de Robert Zemeckis

Titre original : « Back to the Future »

Retour vers le futurL’adolescent Marty McFly a pour ami un scientifique excentrique qui a mis au point une machine à voyager dans le temps sous la forme d’une voiture aux lignes futuristes. A la suite d’un concours de circonstances, c’est Marty qui va l’utiliser et se retrouver propulsé en 1955, avant sa naissance…
Ecrit par Bob Gale et Robert Zemeckis, Retour vers le futur ne put trouver de producteur intéressé qu’après le succès de A la poursuite du diamant vert. Ce fut finalement la société de Steven Spielberg. Le film est une comédie de science-fiction dont l’histoire est assez simple, exploitant le paradoxe le plus connu (et qui n’a toujours pas de solution satisfaisante) du voyage dans le temps : « que se passe t-il si je remonte le temps et empêche mes parents de se rencontrer ? » Accessoirement, on peut aussi y voir une réflexion sur l’importance des hasards et micro-évènements sur le déroulement de notre vie. Les personnages sont très typés, et pourtant, c’est le plus excessif qui est le plus réussi : Doc, le savant fou, est un régal. Retour vers le futur est un film bon enfant : c’est un conte, sans doute un peu mièvre par moments mais qui forme un ensemble particulièrement réussi et qui se révèle être toujours aussi amusant trente ans après sa sortie. Malgré de mauvaises critiques (surtout en France), le succès fut planétaire.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Michael J. Fox, Christopher Lloyd, Lea Thompson, Crispin Glover, Thomas F. Wilson
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Voir les autres films de Robert Zemeckis chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Huey Lewis n’a pas seulement signé les deux morceaux Power of Love et Back in Time. Il fait aussi une courte apparition en président du jury du concours de musique (l’homme au mégaphone).
* Plus que tout autre, Retour vers le futur est le film qui a boosté la vogue alors naissante du skateboard.
* Initialement, la machine à voyager dans le temps devait être un… réfrigérateur. L’idée fut abandonnée par crainte que des enfants n’essaient de s’enfermer à leur tour dans un réfrigérateur pour les imiter. Sage décision…

Retour vers le futur
Christopher Lloyd et Michael J. Fox dans Retour vers le futur de Robert Zemeckis.

Retour vers le futur
Christopher Lloyd dans Retour vers le futur de Robert Zemeckis.

Retour vers le futur
Michael J. Fox et Christopher Lloyd dans Retour vers le futur de Robert Zemeckis.

La trilogie :
Retour vers le futur (Back to the Future) de Robert Zemeckis (1985)
Retour vers le futur 2 (Back to the Future II) de Robert Zemeckis (1989)
Retour vers le futur 3 (Back to the Future III) de Robert Zemeckis (1990)