23 août 2021

Au petit Marguery (1995) de Laurent Bénégui

Au petit MargueryAprès plus de vingt-cinq ans d’exercice, Hippolyte et Joséphine ont pris la décision de fermer leur restaurant. Pour marquer le soir de fermeture, Barnabé, fils unique de la maison, a convié tous ses amis à un ultime repas de fête, naturellement préparé par son père, Joséphine s’activant en salle, comme à leur habitude…
Au petit Marguery est une comédie dramatique chorale française écrite et réalisée par Laurent Bénégui, plus connu comme écrivain que comme cinéaste. Il a ici adapté son propre roman, en partie inspiré de souvenirs puisqu’il est lui-même fils de restaurateurs : Le Petit Marguery était le nom du café-restaurant tenu par la famille Bénégui dans le 9e arrondissement de Paris. Mais le sujet central, ce sont les invités, Laurent Bénégui désirant dresser une série de portraits très différents. Le premier défaut d’avoir choisi un ensemble trop standardisé de personnages, il paraît trop politiquement correct pour être vrai (avec même un SDF). Ensuite, disons que l’on peine à s’intéresser à leurs histoires. Les attitudes de chacun ne sont qu’une suite de réactions trop démonstratives qui deviennent vite fatigantes. Les flashbacks, ostensiblement insérés pour expliquer, alourdissent l’ensemble et sont d’une qualité décevante. Laurent Bénégui avait pourtant réuni une belle brochette d’acteurs avec de nombreux jeunes talents qui se sont fait plus amplement  connaitre par la suite.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Stéphane Audran, Michel Aumont, Marie Bunel, Thomas Chabrol, Laurence Côte, Jacques Gamblin, Claire Keim, Gérald Laroche, Pierre-Loup Rajot, Féodor Atkine
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Au petit MargueryStéphane Audran et Michel Aumont dans Au petit Marguery de Laurent Bénégui.
(au premier plan : Marie Bunel, Marie-Laure Dougnac et Thomas Chabrol)

27 février 2021

#JeSuisLà (2019) de Eric Lartigau

#jesuislàChef cuisinier, Stéphane mène une vie normale et sans souci au Pays basque. Divorcé, il a deux fils, aujourd’hui adultes. Sur Instagram, il fait la connaissance de Soo, une Sud-coréenne âgée de 35 ans. Sur un coup de tête, Stéphane décide de partir à Séoul pour la retrouver…
#JeSuisLà est un film franco-belge réalisé par Éric Lartigau qui en a écrit le scénario avec Thomas Bidegain. Tout le charme de cette comédie douce amère repose sur Alain Chabat qui compose un personnage attachant, bienveillant, assez enfantin, à côté du monde. La mise en place au Pays basque fonctionne bien mais hélas l’histoire tourne en rond (au propre comme au figuré) une fois notre personnage arrivé en Corée. Le temps paraît alors fort long jusqu’à un dénouement banal et prévisible. #JeSuisLà aurait été parfait en moyen métrage.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Alain Chabat, Doona Bae, Blanche Gardin, Ilian Bergala, Jules Sagot
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#jesuislàDoona Bae et Alain Chabat dans #JeSuisLà de Éric Lartigau (as Eric Lartigau)

6 janvier 2020

Le Grand restaurant (1966) de Jacques Besnard

Le Grand restaurantMonsieur Septime dirige d’une main de fer le célèbre grand restaurant « Chez Septime », temple parisien de la gastronomie française. Obséquieux avec les clients, il n’hésite pas à infliger un traitement infantilisant à ses employés à la moindre erreur. Mais l’enlèvement d’un chef d’État d’Amérique du Sud alors qu’il dînait dans son établissement va l’entrainer dans des aventures inattendues…
Le Grand restaurant est le premier film de Louis de Funès où il participe concrètement à la conception : il l’a imaginé dès la fin des années 1950, co-écrit le scénario avec trois proches collaborateurs du réalisateur André Hunebelle (dont Alain Besnard qui le réalise) et bien entendu en interprète le rôle principal. Il était même prévu au départ qu’il le réalise lui-même. Cette comédie démarre plutôt bien avec un beau numéro de l’acteur mais s’enlise ensuite dans une course-poursuite bien longue où les gags sont rares et exploités jusqu’à la corde.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Louis de Funès, Bernard Blier, Maria-Rosa Rodriguez, Venantino Venantini, Folco Lulli, Paul Préboist
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Le Grand restaurantLouis de Funès et Olivier de Funès dans Le Grand restaurant de Jacques Besnard.

27 février 2019

L’Autre Côté de l’espoir (2017) de Aki Kaurismäki

Titre original : « Toivon tuolla puolen »

L'autre côté de l'espoirHelsinki. Deux destins qui se croisent. Wikhström, la cinquantaine, décide de changer de vie en quittant sa femme alcoolique et son travail de représentant de commerce pour ouvrir un restaurant. Khaled est quant à lui un jeune réfugié syrien, échoué dans la capitale par accident…
Six ans après Le Havre, le réalisateur finlandais nous revient avec cette histoire très actuelle qu’il traite sans didactisme. Il a ce génie de faire passer des idées sans même les exprimer, il nous fait ressentir les choses en allant en profondeur, à l’essentiel. C’est au final une histoire très humaine. On y retrouve son merveilleux style, de superbes images et une belle utilisation des couleurs pour créer une atmosphère qui évoque aussi bien les années cinquante que notre époque, avec toujours une grande économie de paroles et de nombreuses petites notes d’humour. Espérons qu’Aki Kaurismäki n’attendra pas six ans avant de faire son film suivant.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Sherwan Haji, Sakari Kuosmanen, Kati Outinen, Tommi Korpela, Ilkka Koivula, Janne Hyytiäinen
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L'autre coté de l'espoir
Sherwan Haji et Sakari Kuosmanen dans L’autre côté de l’espoir de Aki Kaurismäki.

L'autre côté de l'espoir
Sherwan Haji, Ilkka Koivula, Nuppu Koivu, Janne Hyytiäinen, Sakari Kuosmanen dans L’autre côté de l’espoir de Aki Kaurismäki.

20 juillet 2018

Adua et ses compagnes (1960) de Antonio Pietrangeli

Titre original : « Adua e le compagne »

Adua et ses compagnesAprès la fermeture de la maison close qui les employait (1), quatre femmes s’associent pour monter un petit restaurant de campagne où elles continueront à vendre leurs charmes à l’étage…
Ex-critique influent qui a contribué à jeter les bases du néoréalisme avant-guerre, Antonio Pietrangelli est un cinéaste italien peu connu en France, sans doute parce que ses films ne se sont pas toujours montré très convaincants. Adua et ses compagnes est considéré comme l’un des plus aboutis ; en outre, c’est celui avec lequel il a connu un certain succès. Il s’agit de portraits de femmes sur lesquelles il porte un regard à la fois délicat, bienveillant et réaliste. Dans la mise en ouvre de leur projet, ces quatre femmes vont apprendre à se découvrir d’autres qualités que celles où elles étaient cantonnées. Les personnages sont complexes et les scénaristes (parmi lesquels figure Ettore Scola) leur ont donné une belle profondeur. Le machisme de la société italienne des années cinquante est mis en relief. Le casting est franco-italien, le film mettant particulièrement en valeur Simone Signoret. La musique jazzy de Piero Piccioni donne une note de modernité à l’ensemble. Le film a été récemment restauré.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Simone Signoret, Sandra Milo, Emmanuelle Riva, Gina Rovere, Marcello Mastroianni
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(1) En 1958, la loi Merlin a interdit la réglementation de la prostitution en Italie et  entrainé la fermeture des maisons closes. Cette loi est aujourd’hui (juillet 2018) remise en cause par le projet de loi Spilabotte.

Adua et ses compagnes
Marcello Mastroianni et Simone Signoret dans Adua et ses compagnes de Antonio Pietrangeli.

Adua et ses compagnes
Emmanuelle Riva, Sandra Milo et Gina Rovere dans Adua et ses compagnes de Antonio Pietrangeli.

2 octobre 2017

Veillée d’amour (1939) de John M. Stahl

Titre original : « When Tomorrow Comes »

Veillée d'amourPhilip rencontre par hasard Helen dans le restaurant où est serveuse. Il est séduit par son charme et s’arrange pour la revoir… John M. Stahl est un réalisateur que l’on connait peu si ce n’est par le superbe Leave Her to Heaven (1945) avec Gene Tierney et par les remakes de certains de ses films par Douglas Sirk. Pour le reste, il est souvent qualifié péjorativement de faiseur de mélodrames mais l’essentiel de sa filmographie reste peu accessible. Ce When Tomorrow Comes laisse à penser que ses films méritent mieux que cela. Basé sur un roman de James M. Cain, le scénario est simple dans ses fondements mais finalement assez surprenant dans son assemblage d’éléments à priori disparates. L’ensemble fonctionne à merveille grâce au talent du couple d’acteurs que l’on venait de voir dans Love Affair de Leo McCarey : Irene Dunne donne beaucoup de corps à son personnage avec un jeu assez riche et Charles Boyer, avec son accent français, est toujours parfait dans ce genre de personnages qui allient délicatesse et élégance. Le rôle a été visiblement taillé pour lui. Bien que dialogues et mise en scènes restent assez conventionnels, on se laisse facilement happer par cette histoire d’amour impossible. Ce n’est pas un mélodrame qui va vous tirer des larmes, il y a d’ailleurs une bonne d’humour, ou au moins d’ironie ; il peut même être vu sous un angle social (plutôt évident mais, somme toute, peu développé). Le film n’eut aucun succès. Douglas Sirk en fera un remake vingt ans plus tard en appuyant sur l’aspect mélodramatique.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Irene Dunne, Charles Boyer, Barbara O’Neil
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Remarque :
* Les scènes de l’ouragan ont été inspirées par le Grand ouragan de Nouvelle-Angleterre de 1938 qui (après être passé au nord des Caraïbes) a frappé Long Island et Rhode Island, causant la mort de 600 personnes.

Remakes :
Les amants de Salzbourg (interlude) de Douglas Sirk (1957) avec June Allyson et Rossano Brazzi
Interlude (1968) de l’anglais Kevin Billington avec Oskar Werner et Barbara Ferris

When Tomorrow comes
Irene Dunne et Charles Boyer dans Veillée d’amour de John M. Stahl.

20 octobre 2014

L’Opinion publique (1923) de Charles Chaplin

Titre original : « A Woman of Paris: A Drama of Fate »

L'opinion publiqueDans un petit village de France, Marie Saint-Clair désire fuir un père tyrannique pour se rendre à Paris avec Jean, son fiancé. Ce dernier lui ayant fait faux bond, c’est seule qu’elle doit se chercher une nouvelle vie. Un an plus tard, elle mène une vie de courtisane mondaine…
Aspirant à plus de liberté créative que ne lui offrait son personnage de vagabond, Charles Chaplin écrit et réalise L’Opinion publique, son deuxième long métrage, un film assez atypique dans sa filmographie. C’est un film dramatique, dans lequel il n’apparait pas (1)(2), sans ressort comique (3). Il a tourné cette histoire de triangle amoureux quasi tchékhovien sans scénario formel et sa mise en scène est à la fois sobre, d’une simplicité limpide et assez moderne dans son approche. Le film est remarquable d’équilibre, l’intensité dramatique est forte, sans effet trop appuyé et surtout bien contrebalancée par la folle insouciance des personnages. Premier film de Chaplin pour les Artistes Associés dont il est l’un des quatre fondateurs, L’opinion publique fut un échec commercial, le public n’acceptant ce changement de registre et son absence à l’écran. Chaplin était en quelque sorte prisonnier de son personnage. Il ne renouvellera pas l’expérience. (film muet)
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Edna Purviance, Carl Miller, Adolphe Menjou
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Remarques :
* Le premier titre prévu pour le film était Destiny, puis Public Opinion ce qui explique le titre français.

* Le film avait une préface qui éclaire bien la vision de Chaplin :
« L’humanité est composée, non de héros et de traitres, mais simplement d’hommes et de femmes. Et les passions qui les agitent, bonnes ou mauvaises, c’est la nature qui les leur a données. Ils errent dans l’aveuglement. L’ignorant condamne leurs fautes, le sage les prend en pitié. »
A propos de cette dernière phrase, on pourra remarquer que tout jugement moral est effectivement absent du film.

* La scène qui fut la plus remarquée est celle de l’arrivée du train en gare : le train n’apparait pas à l’image, nous ne voyons que les lumières des wagons (c’est un train de nuit) qui se déplacent sur le mur de la gare alors que la caméra reste centrée sur Edna Purviance qui s’apprête à monter dans le train. Cette façon de placer l’action hors champ était inhabituelle dans le cinéma de l’époque (et rappelons qu’il n’y a pas de bruitages de train non plus puisqu’il s’agit d’un film muet).

* Deux fins ont été tournées : celle que l’on connait (le croisement anonyme) destinée au public américain et une autre, moins morale, pour le public européen : Marie revient vers Pierre après le suicide de Jean.

* Dans l’esprit de Chaplin, A Woman of Paris devait donner un nouvel élan à la carrière d’Edna Purviance en lui ouvrant la possibilité de rôles dramatiques car lui-même ne désirait plus la faire apparaitre dans ses films. Ce ne fut pas le cas mais Chaplin ne l’abandonna pas pour autant car il continua à donner un salaire à l’actrice jusqu’à la fin de ses jours.

* En revanche, le film fut un tremplin pour la carrière d’Adolphe Menjou (américain de naissance, français par son père et irlandais par sa mère) et il continuera à exceller dans ces rôles de playboy mondain, hédoniste et jouisseur.

(1) En réalité, Chaplin apparaît à l’écran quelques secondes en porteur à la gare mais il est impossible de le reconnaitre.
(2) Il faudra attendre 1967 et La Comtesse de Hong Kong, son dernier film, pour voir un autre film de Chaplin dans lequel il ne joue pas.
(3) Au registre de l’humour, il faut quand même citer la scène où la femme jette son collier par la fenêtre pour montrer son détachement des choses matérielles à son amant… avant de se précipiter dans la rue pour l’arracher des mains d’un vagabond qui venait de le ramasser. Et, touche sublime, après quelques pas, elle fait demi-tour et revient donner une pièce au vagabond.

L'Opinion publique (A Woman of Paris: A Drama of Fate)Carl Miller et Edna Purviance dans L’Opinion publique (A Woman of Paris: A Drama of Fate) de Charles Chaplin.

7 février 2014

Voici le temps des assassins… (1956) de Julien Duvivier

Voici le temps des assassins...Dans le quartier des Halles à Paris, le chef-cuisinier Chatelin tient un restaurant renommé. Un matin, il voit arriver avec sa valise une jeune femme qui se présente comme la fille de son ex-femme qui vient de décéder. Devant son désarroi, il décide de l’héberger… Julien Duvivier a écrit le scénario de Voici le temps des assassins…, un film qui, une fois de plus chez le cinéaste, explore la noirceur de la nature humaine. L’effet est d’autant plus frappant ici qu’il choisit de mettre les plus noirs desseins dans un personnage à l’apparence angélique (Danièle Delorme). Machiavélique et manipulatrice, son personnage est un véritable monstre et Duvivier ne cherche pas vraiment à lui créer des excuses. Le film fait une description très réaliste de l’ancien quartier des Halles, particulièrement vivant à cette époque, très populaire mais aussi à certains endroits sordide. Gabin était alors au sommet de sa popularité (entre 1952 et 1958, il aura tourné pas moins de 25 films). Les seconds rôles sont remarquablement bien tenus, notamment toutes ces femmes qui gravitent autour des deux personnages principaux. Le film est également servi par une superbe photographie signée Armand Thirard.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jean Gabin, Danièle Delorme, Gérard Blain, Robert Arnoux, Lucienne Bogaert
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29 juillet 2013

Big Night (1996) de Campbell Scott et Stanley Tucci

Titre français (DVD) : « Big night – La Grande Nuit »

Big NightDans le New Jersey des années 50, deux frères italiens, immigrés de fraîche date, ont ouvert un restaurant. Malgré l’immense talent de cuisinier de l’ainé, la clientèle ne vient pas. Un ami restaurateur leur propose de faire venir Louis Prima et qu’ils lui préparent un repas grandiose… Big Night est un peu une histoire de famille : Stanley Tucci l’a écrit avec son cousin, Joseph Tropiano, et ils ont tous deux grandi dans une famille d’origine italienne où la cuisine tenait une grande place. La mère de Stanley Tucci a été food consultant sur le film, la recette du Timpano vient de la grand-mère (1). La seconde partie du film laisse une grande place à cette cuisine, sorte de Festin de Babette italiano-américain. Pour le reste, Big Night est un film plaisant, assez léger dans son regard sur l’esprit des immigrés italiens : l’ainé des deux frères garde un esprit très européen, vieille Europe même car très rigide sur ses principes, alors que le cadet a une approche plus pragmatique et commerciale, déjà conquis par le rêve américain. Cette vision reste donc assez conventionnelle. Les personnages secondaires sont peu approfondis. Mais Big Night est un film positif et chaleureux, il fut très bien reçu aux Etats-Unis.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Tony Shalhoub, Stanley Tucci, Minnie Driver, Isabella Rossellini, Liev Schreiber, Ian Holm
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(1) Le Timpano est un plat typique de la petite ville de Calabre (extrême sud de l’Italie) d’où la famille de Stanley Tucci est originaire. Il s’agit d’un très grand plat en croûte avec de multiples couches de pâtes, de viande, d’oeufs et de fromage (voir photos).

24 mars 2013

Pour le pire et pour le meilleur (1997) de James L. Brooks

Titre original : « As Good as It Gets »

Pour le pire et pour le meilleurMelvin est un écrivain new yorkais, solitaire, souffrant de troubles obsessionnels compulsifs. Sa vie va être bouleversée par son voisin, un artiste homosexuel, et par la serveuse du restaurant où il a ses habitudes… Pour le pire et pour le meilleur est surtout un film d’acteur : Jack Nicholson y est magnifique, toujours proche du cabotinage mais sans jamais franchir la ligne jaune. Il crée ainsi un personnage totalement hors du commun, à la limite de l’asociabilité, difficile à cerner. C’est du grand art et quand les dialogues sont à la hauteur, comme c’est le cas dans la première moitié du film, le résultat est un régal. Face à lui, Helen Hunt est assez remarquable, parvenant par moment à faire jeu égal avec Nicholson. Hélas, comme c’est souvent le cas avec les films qui reposent sur des numéros d’acteurs, il est difficile de tenir la longueur : la première heure passée, le film s’enlise dans le conventionnel, devient très long et même ennuyeux.
Elle: 2 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jack Nicholson, Helen Hunt, Greg Kinnear, Cuba Gooding Jr, Skeet Ulrich, Shirley Knight
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Remarque :
Jack Nicholson et Helen Hunt ont reçu tous deux un Oscar pour leur rôle dans As Good as It Gets.