1 mars 2019

Logan Lucky (2017) de Steven Soderbergh

Logan LuckyJimmy Logan, ancienne gloire locale de football américain de Virginie-Occidentale, vit désormais de petits boulots. Il convainc son frère Clyde de faire un braquage pour empocher les recettes de la plus grosse course automobile de l’année. Pour réussir, ils ont besoin du meilleur braqueur de coffre-fort du pays : Joe Bang. Le problème, c’est qu’il est en prison…
Quatre ans après Side Effects, Steven Soderbergh sort de sa semi-retraite pour renouer avec le film de casse. Contrairement à Ocean’s Eleven, les héros n’ont ici pas d’argent et pas de super technologie à leurs côtés. Ce sont des américains ordinaires, de l’Amérique (très) profonde ; ils ont été jusque là plutôt malchanceux, le « rêve américain » ne s’est pas concrétisé pour eux ;  beaucoup les considèrent un peu niais. Cette différence permet de faire un film bien plus humain, l’argent n’étant d’ailleurs pas l’unique but : Jimmy, par exemple, veut surtout pouvoir être un père pour sa fille. Le déroulement du scénario se révèle original et écarte totalement cette impression de déjà vu que l’on ressent habituellement face aux films de casse. L’humour est très présent, dans les dialogues et dans les situations ; le style n’est pas sans rappeler celui des frères Coen. Anecdotique, peut-être, mais très divertissant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Channing Tatum, Adam Driver, Daniel Craig, Riley Keough, Katie Holmes, Katherine Waterston, Dwight Yoakam
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Remarques :
* Le scénario a été officiellement écrit par Rebecca Blunt, une amie du couple Soderbergh. Son identité réelle n’ayant pu être vérifiée, certains pensent qu’il s’agit d’un pseudonyme de Steven Soderbergh lui-même, et/ou de son épouse.

Logan Lucky
Adam Driver et Channing Tatum dans Logan Lucky de Steven Soderbergh.

21 février 2019

Steve Jobs (2015) de Danny Boyle

Steve Jobs1984. A quelques minutes du lancement officiel du Macintosh, la démo censée dire « hello » plante le système. Pourtant Steve Jobs y tient beaucoup et n’envisage pas de faire la présentation sans elle. Et ce n’est qu’un des multiples problèmes que le fondateur d’Apple doit gérer…
Basé sur la biographie de Walter Isaacson, ce film n’est pas le premier sur Steve Jobs. La forme classique des biopics de petit génie nous est ici épargnée ; le scénario est assez audacieux puisqu’il raconte de nombreux évènements marquants en les replaçant dans la demi-heure qui précède trois lancements majeurs de produits : Macinstoch en 1984, Next en 1988 et l’iMac en 1998. Bien entendu, cela donne au récit un petit côté artificiel, et aussi excessivement trépidant. L’accent est mis sur les rapports de forte tension entre Jobs et certaines personnes qui l’ont accompagné, tels Wozniak, Sculley, et aussi avec sa fille, Lisa. L’ensemble est plutôt indulgent envers le gourou d’Apple qui a souvent été décrit comme coléreux et égotiste. S’il n’est pas des plus passionnants, le film de Danny Boyle a au moins le mérite de l’originalité.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Michael Fassbender, Kate Winslet, Seth Rogen, Jeff Daniels, Michael Stuhlbarg, Katherine Waterston
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Steve Jobs
Michael Fassbender dans Steve Jobs de Danny Boyle.

Autre films sur Steve Jobs :
Jobs (2013) de Joshua Michael Stern avec Ashton Kutcher
iSteve (2013) film humoristique de Ryan Perez avec Justin Long
Pirates of Silicon Valley (TV, 1999) de Martyn Burke avec Noah Wyle.

1 novembre 2018

Tout de suite maintenant (2016) de Pascal Bonitzer

Tout de suite maintenantNouvellement embauchée par un cabinet de conseil en fusions-acquisitions, Nora, jeune femme plutôt  bourrue, est surprise d’apprendre que ses nouveaux patrons ont connu son père…
Pascal Bonitzer a écrit Tout de suite maintenant avec Agnès de Sacy, une histoire qui se situe dans le monde de la finance (d’où le titre). L’histoire n’est guère crédible et la vision du monde professionnel paraît bien simpliste mais ce n’est finalement pas très important car la construction est en revanche parfaite et le scénario très bien écrit. Ce sont les rapports entre les différents personnages qui créent ce climat à la limite de l’étrange qui finit par séduire. Les personnages les plus âgés  sont les plus réussis, les plus complexes également, bien portés par une interprétation remarquable, Isabelle Huppert en tête. Jean-Pierre Bacri et Lambert Wilson / Pascal Greggory en faux jumeaux ne sont pas reste. Les personnages plus jeunes sont assez stéréotypés et donc moins intéressants. L’ensemble laisse une impression mitigée…
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Agathe Bonitzer, Vincent Lacoste, Lambert Wilson, Isabelle Huppert, Jean-Pierre Bacri, Julia Faure, Pascal Greggory
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Tout de suite maintenant
Agathe Bonitzer et Vincent Lacoste dans Tout de suite maintenant de Pascal Bonitzer.

Tout de suite maintenant
Agathe Bonitzer et Isabelle Huppert dans Tout de suite maintenant de Pascal Bonitzer.

15 octobre 2018

Elisa, Mon Amour (1977) de Carlos Saura

Titre original : « Elisa, vida mía »

Elisa, Mon AmourAccompagnée de sa sœur, son mari et leurs enfants, Elisa vient rendre visite à son père Luis qui vit seul dans une maison isolée à la campagne. Elle reste ensuite seule avec lui, heureuse de pouvoir ainsi s’éloigner de son propre couple qui traverse une crise profonde…
Elisa, vida mía est probablement le film le plus épuré, voire le plus austère, du cinéaste espagnol Carlos Saura. C’est peut-être l’un des plus personnels aussi. L’épure se ressent aussi bien dans le récit que dans les décors ou les personnages. Mais c’est la construction qui étonne le plus, une construction presque circulaire, qui nous déroute de prime abord, où il nous semble revenir plusieurs fois au point de départ. Au final, il est bien difficile de séparer ce qui relève de la réalité ou du fantasme, ou bien si tout l’ensemble n’est issu que de l’imagination du père-écrivain. Mais l’important n’est pas là, il est plutôt dans cette façon de nous faire pénétrer au plus profond des personnages, de leurs interrogations, de leurs attentes. Le film prend ainsi une dimension philosophique, une réflexion sur la vie et sur les rapports aux autres. Géraldine Chaplin et Fernando Rey sont deux très grands acteurs ; ils parviennent à mettre une très grande subtilité dans leur interprétation.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Fernando Rey, Geraldine Chaplin
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Remarques :
* La pièce jouée par les enfants est Le Grand Théâtre du monde de Pedro Calderon, classique du répertoire espagnol. Ecrite aux alentours de 1635, elle étudie la vie humaine comme une pièce de théâtre.
* Le choix de Fernando Rey peut certainement être vu comme un hommage à Luis Buñuel.
* Prix d’interprétation masculine pour Fernando Rey à Cannes en 1977.

Elisa mon amour
Fernando Rey et Geraldine Chaplin dans Elisa, Mon Amour de Carlos Saura.

3 juillet 2018

Trahison (1951) de Riccardo Freda

Titre original : « Il tradimento (Passato che uccide) »

TrahisonDans les années trente, l’architecte chef de chantier Pietro Vanzelli voit sa vie basculer à la suite d’une machination ourdie par son ex-associé… Mario Monicelli s’est inspiré d’un fait divers survenu dans les années vingt pour écrire avec Ennio De Concini et Riccardo Freda le scénario de Trahison. C’est une des rares incursions de Riccardo Freda dans le mélodrame réaliste. Le résultat n’est guère convaincant et ne tient que par le caractère franchement incroyable cette histoire dramatique à souhait. Le charme de Gianna Maria Canale, égérie et compagne de Riccardo Freda, ne suffit pas pour hisser le film au dessus du mélodrame larmoyant. Vittorio Gassman joue ici le rôle du méchant.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Amedeo Nazzari, Gianna Maria Canale, Vittorio Gassman
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Remarque :
* Amedeo Nazzari, qui était alors une star très populaire (un référendum organisé en 1940 par la revue Cinema le classe nettement en tête), a tenté d’imposer ses vues au réalisateur. Riccardo Freda a alors obtenu des producteurs l’accord de le remplacer par sa doublure dans de très nombreuses scènes. L’acteur est devenu alors plus docile et Freda et Nazzari sont même devenus amis. (Présentation de Patrick Brion)

Trahison
Amedeo Nazzari et Gianna Maria Canale dans Trahison de Riccardo Freda.

18 septembre 2017

Le Voyage fantastique (1951) de Henry Koster

Titre original (UK) : « No Highway »
Titre original (USA) : « No Highway in The Sky »

Le Voyage fantastiqueL’ingénieur Theodore Honey (James Stewart) pratique des tests de vibrations sur l’empennage d’un avion de ligne de nouvelle génération. Ses calculs sont formels : la queue de l’appareil va immanquablement se désagréger après exactement 1440 heures de vol. Pour prouver ses dires, il doit se rendre sur les lieux d’un précédent crash inexpliqué pour tenter de retrouver la queue de l’appareil. Il s’y rend en avion… Sur un sujet alors très actuel (les premiers avions de ligne à réaction datent de cette époque), l’anglais Nevil Shute (lui-même ingénieur aéronautique) a écrit le roman No Highway en 1948. Cette adaptation cinématographique en suit la trame d’assez près. Ce n’est pas tant un film-catastrophe, l’accent étant surtout mis sur l’opposition entre un ingénieur et sa hiérarchie incrédule. James Stewart s’en donne à cœur joie pour interpréter ce scientifique lunaire et excentrique, au point de le rendre caricatural. Cette situation « seul contre tous » est en outre renforcée par un aspect moins évident pour nous francophones : dans cette production anglaise à capitaux américains (1), James Stewart est le seul acteur américain et cela s’entend car l’acteur a toujours eu un accent américain très prononcé. Face à lui, Marlene Dietrich joue presque son propre rôle, celui d’une star voyageant sur le même avion. L’ensemble est de bonne facture, sans excès de sentimentaliste malgré la présence d’une petite fille. Le plus étonnant dans cette histoire est son caractère prophétique (lire ci-dessous).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: James Stewart, Marlene Dietrich, Glynis Johns, Jack Hawkins
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Remarque :
* Trois ans plus tard, à la suite de plusieurs accidents, des problèmes de structure furent mis en évidence sur le premier avion de ligne à réaction en production, le De Haviland DH 106 Comet. Il fut établi que ces accidents étaient dus à la fatigue du métal sur les cellules, phénomène peu connu à l’époque et tous les Comet en service furent alors retirés du service. Le problème venait essentiellement de la forme carrée des hublots (depuis cette date, tous les hublots d’avion ont une forme arrondie).

(1) Les grands studios étaient alors encouragés fiscalement à réinvestir les profits générés au Royaume Uni dans des productions britanniques.

No Highway
James Stewart et Marlene Dietrich dans Le Voyage fantastique de Henry Koster.

No Highway
James Stewart et Glynis Johns dans Le Voyage fantastique de Henry Koster (et les hublots sont carrés!)

Homonyme en français (aucun lien) :
Le Voyage fantastique (Fantastic Voyage) de Richard Fleisher (1966)

14 avril 2017

Crossing Guard (1995) de Sean Penn

Titre original : « The Crossing Guard »

Crossing GuardFreddy Gale a vu sa vie détruite à la mort de sa fille, renversée par un chauffard ivre. Six ans plus tard, ce dernier sort de prison et Freddy a la ferme intention de le tuer… Crossing Guard (1) est la deuxième réalisation de Sean Penn. Il en a écrit le scénario (2). Sur une base qui, tout en étant dramatique, peut paraître assez conventionnelle, il réussit à faire un film très original, étonnamment délicat alors qu’il manie des notions fortes. Les deux thèmes principaux en sont la culpabilité, David Morse se révélant être particulièrement subtil dans son jeu pour en exprimer les multiples facettes, et l’autodestruction que Jack Nicholson personnifie avec retenue tout en soulignant le caractère obsessionnel de son personnage. Il fait une superbe prestation, d’une grande subtilité. Le chemin vers le pardon est aussi difficile que celui vers la rédemption. Le film fut un grand échec commercial. Il est pourtant assez remarquable.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jack Nicholson, David Morse, Anjelica Huston, Robin Wright
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Crossing guard
Jack Nicholson dans Crossing Guard de Sean Penn.

Crossing guard
David Morse dans Crossing Guard de Sean Penn.

(1) Il est étonnant que ce titre ait été gardé pour sa distribution en France, le sens n’étant vraiment pas évident (j’ai dû faire un peu de recherche pour en comprendre le sens : crossing = passage clouté, donc un crossing guard est une personne qui fait traverser les enfants à la sortie des écoles). Faut-il y voir une preuve de manque d’intérêt des distributeurs français ?
(2) Eric Clapton a déclaré que Sean Penn s’était inspiré du drame de la perte de son fils pour écrire Crossing Guard.

22 mars 2017

Maps to the Stars (2014) de David Cronenberg

Maps to the StarsHollywood est la ville des stars. A 13 ans, Benjie l’est déjà. Son père est un auteur à succès et coach de célébrités ; il aide ainsi l’actrice Havana Segrand à donner un nouveau souffle à sa carrière… Sur un scénario de Bruce Wagner, David Cronenberg nous présente un portrait plutôt acide de cette faune hollywoodienne génératrice de névroses, où la célébrité est l’unique credo. Ce monde en apparence idyllique est en réalité souvent cauchemardesque. Certes, le sujet a déjà été traité (et, il faut bien le reconnaître, plus brillamment) mais le scénario est intelligemment déroulé : après un début plutôt difficile à suivre, les liens entre certains personnages se précisent peu à peu. La situation apparaît alors de plus en plus terrifiante. Cette vision d’une société autant malsaine que décadente est certainement assez excessive, certainement outrée, noire sans aucun doute. Julianne Moore est assez étonnante. David Cronenberg avait ce projet depuis 2004. Il a eu beaucoup de mal à trouver un financement.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Julianne Moore, Mia Wasikowska, John Cusack, Evan Bird, Robert Pattinson
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Maps to the stars
Mia Wasikowska dans Maps to the Stars de David Cronenberg.

maps to the stars
Julianne Moore dans Maps to the Stars de David Cronenberg.

21 février 2017

Contes italiens (2015) de Paolo Taviani et Vittorio Taviani

Titre original : « Maraviglioso Boccaccio »

Contes italiensEn 1348, alors que la peste frappe cruellement Florence, sept demoiselles et trois jeunes hommes décident de quitter la ville et de s’isoler à la campagne. Là, pour tromper l’ennui, ils décident que chaque jour, l’un d’entre eux devra raconter une histoire… Librement inspiré du Décaméron de Boccace, Contes italiens est un superbe hymne à l’amour, à la beauté et à la vie. Après un préambule sur les dégâts de la peste, les frères Taviani reprennent cinq contes, parmi les cent que compte le roman. Trois sont à caractère plutôt dramatiques sur le thème de la force de l’amour ; ce sont les plus beaux, les plus émouvants, les plus déchirants même pour le dernier. On est transportés par leur puissance évocatrice. Deux contes plus légers, et un peu plus courts, servent en quelque sorte d’intermède récréatif. La réalisation est parfaite, l’image est d’une grande beauté et la musique tient une grande place, apportant une dimension supplémentaire. Il est un peu désolant de voir la critique laminer un tel film, le qualifiant hâtivement d’ « académique ». Il ne faut pas les écouter : à plus de quatre-vingts ans, les frères Taviani ont signé un film étonnamment jeune ; il est en outre assez féminin (Paolo Taviani, lui-même, le confirme). Contes italiens est une petite merveille.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Carolina Crescentini, Flavio Parenti, Kim Rossi Stuart, Riccardo Scamarcio, Kasia Smutniak, Jasmine Trinca
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Précédente adaptation :
Le Décaméron (Il Decameron) de Pier Paolo Pasolini (1971), comportant dix contes et bien entendu très différent. Le réalisateur l’a renié par la suite.

Contes italiens
Contes italiens de Paolo et Vittorio Taviani.

Contes italiens
Conte 1 : Riccardo Scamarcio et Vittoria Puccini dans Contes italiens de Paolo et Vittorio Taviani.

Contes italiens
Conte 2 : Kim Rossi Stuart dans Contes italiens de Paolo et Vittorio Taviani.

Contes italiens
Conte 3 : Michele Riondino et Kasia Smutniak dans Contes italiens de Paolo et Vittorio Taviani.

Contes italiens
Conte 4 : Carolina Crescentini et Leonardo Santini Contes italiens de Paolo et Vittorio Taviani.

Contes italiens
Conte 5 : Jasmine Trinca dans Contes italiens de Paolo et Vittorio Taviani.

12 août 2016

Mon voisin Totoro (1988) de Hayao Miyazaki

Titre original : « Tonari no Totoro »

Mon voisin TotoroDeux fillettes viennent s’installer avec leur père dans une petite maison à la campagne afin de se rapprocher de leur mère soignée dans un hôpital. Proche de la maison, une forêt avec de grands arbres très anciens va être une source de découvertes vraiment étonnantes pour les fillettes… Ecrit et réalisé par Hayao Miyazaki, au début de sa carrière, Mon voisin Totoro est un joli conte qui pourra être autant apprécié par un enfant de cinq ans que par un adulte. Le thème général est l’amour de la famille et l’harmonie avec la nature. Miyazaki réussit à mêler habilement la vie quotidienne avec un monde magique et féérique. La première analogie qui vient à l’esprit est bien entendu avec Alice au pays des merveilles. L’animation est parfaite. Le comportement des fillettes est vraiment très réaliste et les êtres magiques sont très originaux… et particulièrement attachants. De l’ensemble se dégagent une douceur et une harmonie que l’on ne peut trouver dans les productions américaines ; notons qu’il n’y a pas de « méchants ». Autre différence, il n’y a pas ces multiples références et clins d’œil à la culture populaire. A la place, il y a une histoire pleine de vie et de féérie qui nous illumine et nous charme.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs:
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Remarques :
* Totoro est devenue la mascotte des studios Ghibli et même leur logo.
* Le nom Totoro, donnée par la fillette à son gros ami à poils, est une mauvaise prononciation de sa part du mot « troll » (qui se prononce to-ro-ru en japonais).
* Mon voisin Totoro n’a eu qu’un succès limité à sa sortie au Japon. Il lui a fallu deux années pour vraiment se faire connaitre. Il a connu depuis un succès planétaire.
* L’histoire est en partie autobiographique puisque la mère de Hayao Miyazaki, qui souffrait de la tuberculose, a été longuement hospitalisée quand il était jeune. Le nom de la maladie n’est jamais prononcé dans le film.

Mon voisin Totoro
L’une des scènes de Mon voisin Totoro de Hayao Miyazaki qui évoquent le plus Alice au pays des merveilles.