17 août 2020

Charlie Chan à Broadway (1937) de Eugene Forde

Titre original : « Charlie Chan on Broadway »

Charlie Chan à Broadway (Charlie Chan on Broadway)De retour d’Europe en transatlantique, après l’enquête de Charlie Chan aux jeux olympiques, Charlie Chan et son fils Lee prêtent assistance à une jeune femme un peu mystérieuse dont la cabine a été fouillée. Elle parvient à cacher à leur insu un petit paquet dans leurs bagages. Peu après leur arrivée à New York, la jeune femme est assassinée…
Charlie Chan à Broadway est le quinzième et avant-dernier film de la série « Charlie Chan » avec Warner Oland dans le rôle du détective d’origine asiatique. L’intrigue est bien mise en place et réserve de bons rebondissements. L’ensemble est bien équilibré, avec comme toujours une petite touche de comédie apportée essentiellement par les rapports entre le père et le fils. L’opposition est particulièrement marquée entre la placidité de Charlie Chan avec son inépuisable réserve de proverbes et le policier américain pressé et brouillon. Le dénouement est surprenant et ne déçoit pas.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Warner Oland, Keye Luke, Joan Marsh, J. Edward Bromberg, Douglas Fowley
Voir la fiche du film et la filmographie de Eugene Forde sur le site IMDB.

Voir les autres films de Eugene Forde chroniqués sur ce blog…

Charlie Chan à Broadway (Charlie Chan on Broadway)Keye Luke, Harold Huber, Warner Oland et J. Edward Bromberg
dans Charlie Chan à Broadway (Charlie Chan on Broadway) de Eugene Forde.

14 avril 2020

Ce sentiment de l’été (2015) de Mikhaël Hers

Ce sentiment de l'étéAu milieu de l’été à Berlin, Sasha, une française de 30 ans, meurt soudainement. Alors qu’ils se connaissent peu, son compagnon américain Lawrence et sa sœur Zoé se rapprochent. Ils partagent comme ils peuvent la peine et le poids de l’absence…
Sur un scénario de Mikhaël Hers et Mariette Désert, Ce sentiment de l’été aborde de façon très délicate le thème du deuil et de l’absence. Le réalisateur montre beaucoup de douceur dans son approche des personnages, beaucoup de simplicité également car les dialogues sont relativement réduits et c’est par petites touches qu’il nous montre le lien qui se forme et le retour de la vie. Le récit se déroule sur trois étés, dans trois pays différents : Berlin, Paris et Annecy, et enfin New York. Sans pathos ni dramatisation, le film parvient à nous émouvoir par la justesse des sentiments exposés.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Anders Danielsen Lie, Judith Chemla, Marie Rivière, Féodor Atkine
Voir la fiche du film et la filmographie de Mikhaël Hers sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Mikhaël Hers chroniqués sur ce blog…

Remarque :
* Le (joli) titre s’inspire du titre de la chanson That Summer Feeling de Jonathan Richman (Modern Lovers).

Ce sentiment de l'étéAnders Danielsen Lie dans Ce sentiment de l’été de Mikhaël Hers.

18 décembre 2019

Brooklyn Village (2016) de Ira Sachs

Titre original : « Little Men »

Brooklyn Village (Little Men)Après le décès du grand-père, les parents de Jake déménagent de Manhattan dans sa maison à Brooklyn. Le rez-de-chaussée est occupé par la boutique de Leonor, une couturière latino-américaine qui a un fils, Tony. Les deux garçons deviennent vite inséparables…
Ira Sachs est un réalisateur discret de la scène indépendante new-yorkaise. Cette petite chronique familiale s’articule autour d’une situation délicate à gérer laissée par un parent défunt. Elle est vue en partie par les yeux des enfants mais pas seulement, car la question de la parenté est l’un des thèmes majeurs du récit. Ira Sachs ne cherche pas à apporter une solution parfaite : « Les parents se retrouvent parfois dans des circonstances où il est difficile de rester fidèle aux valeurs que l’on souhaite inculquer à ses enfants. » La mise en scène est remarquable ; le cinéaste définit ses personnages avec une grande délicatesse, il a de la tendresse pour tous ses personnages. Le film est empreint d’une grande douceur.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Greg Kinnear, Jennifer Ehle, Paulina García, Theo Taplitz, Michael Barbieri, Alfred Molina
Voir la fiche du film et la filmographie de Ira Sachs sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Ira Sachs chroniqués sur ce blog…

Brooklyn Village (Little Men)Michael Barbieri (Tony) et Theo Taplitz (Jake) dans Brooklyn Village (Little Men) de Ira Sachs.

Brooklyn Village (Little Men)Greg Kinnear et Paulina García dans Brooklyn Village (Little Men) de Ira Sachs.

2 septembre 2019

Do the Right Thing (1989) de Spike Lee

Do the Right ThingC’est un jour de canicule à Brooklyn. Mookie (Spike Lee) est livreur dans une pizzeria tenue depuis 25 ans par un italo-américain et ses deux fils. Le quartier est très majoritairement habité par des afro-américains…
Après le succès commercial de Nola Darling n’en fait qu’à sa tête et de School Daze, Spike Lee a pu bénéficier d’un budget confortable pour écrire et réaliser Do the Right Thing. Son film dresse le portrait de son propre quartier de New York ; il met en relief tous les motifs de tensions raciales ou identitaires qui rendent la situation explosive. Ses personnages sont hauts en couleur, pittoresques, amusants parfois mais le fond de son propos tend à montrer que la cohabitation des communautés est impossible, la moindre étincelle pouvant tout embraser. Il n’épargne d’ailleurs pas sa propre communauté puisqu’il nous montre la haine des noirs envers les coréens ou les latinos sans même chercher à la justifier. Le réalisateur est assez ambigu à propos de la violence, à l’image de ses deux citations de fin (de Martin Luther King et de Malcom X) qui se contredisent l’une l’autre. Sur le plan cinématographique, Spike Lee montre un grand talent dans les cadrages et la photographie (à noter qu’il a fait repeindre toute la rue où il a filmé), et aussi dans le montage qui est très énergique et même percutant. Bien entendu, le film a été controversé à sa sortie, certains y voyant une incitation à la violence mais Do the Right Thing a acquis avec le temps des qualités presque documentaires. Il reste en tous cas le film le plus emblématique du réalisateur dont le propos s’est radicalisé par la suite.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Danny Aiello, Ossie Davis, Ruby Dee, Richard Edson, Giancarlo Esposito, John Turturro, Samuel L. Jackson
Voir la fiche du film et la filmographie de Spike Lee sur le site IMDB.

Voir les autres films de Spike Lee chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Spike Lee

Do the Right ThingSpike Lee et Danny Aiello dans Do the Right Thing de Spike Lee.

Do the Right ThingOssie Davis (au centre) dans Do the Right Thing de Spike Lee.

Do the Right ThingRichard Edson, John Turturro et Spike Lee dans Do the Right Thing de Spike Lee.

Do the Right ThingSamuel L. Jackson dans Do the Right Thing (film qui le fera découvrir) de Spike Lee.

21 mars 2019

Le Musée des merveilles (2017) de Todd Haynes

Titre original : « Wonderstruck »

Le Musée des merveillesDans les années 1970, Ben rêve du père qu’il n’a jamais connu et va se mettre en quête de le retrouver. Dans les années 1920, la jeune Rose, sourde et muette, idolâtre sa mère, actrice célèbre qu’elle ne voit jamais et fugue pour la retrouver…
Le Musée des merveilles est adapté d’un roman de Brain Selznick auquel on devait déjà le roman adapté par Scorsese Hugo Cabret. Pour une fois, il est certainement préférable d’en savoir un peu sur le film avant de le voir car je dois avouer avoir passé une bonne partie des deux heures de projection à me demander quel pouvait être le sujet de cette histoire. Tout me paraissait assez confus, et finalement assez vide. L’émotion n’arrive que dans les quinze dernières minutes quand l’histoire nous est (enfin) révélée et l’émerveillement promis par le titre suit peu de temps après avec une curiosité dont j’ignorais l’existence (et qui se trouve bien au Queens Museum de New York), seul élément vraiment original de cette histoire finalement bien conventionnelle. Le film a toutefois reçu un bon accueil de la Critique.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Oakes Fegley, Millicent Simmonds, Julianne Moore
Voir la fiche du film et la filmographie de Todd Haynes sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Todd Haynes chroniqués sur ce blog…

Le Musée des merveilles
Millicent Simmonds dans Le Musée des merveilles de Todd Haynes.

Le Musée des merveilles
Jaden Michael, Oakes Fegley et Julianne Moore dans Le Musée des merveilles de Todd Haynes.

24 décembre 2018

Les Animaux fantastiques (2016) de David Yates

Titre original : « Fantastic Beasts and Where to Find Them »

Les animaux fantastiques1926. Le magizoologiste britannique Norbert Dragonneau (Newt Scamander en v.o.) arrive à New York avec plusieurs de ses créatures magiques dans sa valise. L’une d’entre elles s’échappe dès son arrivée et, en voulant la récupérer, Norbert échange malencontreusement sa valise avec celle de Jacob Kowalski, un simple boulanger venu s’établir à New York…
Le scénario de Les Animaux fantastiques est le premier écrit par la romancière J. K. Rowling, auteur des aventures de Harry Potter. Il s’agit du premier volet d’une nouvelle série qui devrait en compter cinq et dont les évènements se déroulent quelque 65 ans avant ceux du premier Harry Potter. L’atmosphère est très prenante et on entre avec délices dans ce monde de magiciens qui ne cesse de nous surprendre. Les créatures sont originales, les effets spéciaux assez époustouflants. Le personnage principal, le jeune Norbert, est vraiment étonnant car il est plutôt mal à l’aise dans ses rapports avec les humains, regarde rarement en face de lui, ne drague pas ses acolytes féminins et semble n’être en phase qu’avec ses créatures animales au contact desquelles il s’humanise. Malgré cela, il a une grande présence à l’écran et sa gaucherie apparente a probablement dû faciliter l’identification de nombreux adolescents au personnage. David Yates nous a concocté un grand spectacle, de ceux qui nous émerveillent.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Eddie Redmayne, Katherine Waterston, Dan Fogler, Colin Farrell, Alison Sudol, Jon Voight
Voir la fiche du film et la filmographie de David Yates sur le site IMDB.

Voir les livres sur Les Animaux fantastiques

Les animaux fantastiques
Eddie Redmayne dans Les animaux fantastiques de David Yates.

Les animaux fantastiques
Katherine Waterston et Eddie Redmayne dans Les animaux fantastiques de David Yates.

7 janvier 2018

La Cité sans voiles (1948) de Jules Dassin

Titre original : « The Naked City »

La Cité sans voilesAlors que la ville de New York est assoupie, une jeune femme est assassinée par deux hommes dans son appartement. L’enquête est confiée à un lieutenant aguerri et à son adjoint, une jeune recrue prometteuse… The Naked City est au départ une volonté du producteur Mark Hellinger (connu pour avoir produit The Killers de Robert Siodmak) de faire un film sur sa ville, New York. Ce film policier a ainsi un parfum de documentaire qu’il présente lui-même en voix off comme tourné in situ, dans les rues de New York, avec de vrais newyorkais. Il fait partie de ces films qui cherchent à nous montrer sans fard le fonctionnement de la police. Nous suivons ainsi l’enquête avec ses tâtonnements, ses longues recherches sur le terrain avec une belle poursuite en bouquet final. Pour ne pas écorner son authenticité, il n’y a pas d’acteurs connus. Le contrôle de la version finale a échappé à Jules Dassin, le montage ayant été totalement refait : selon ses propres mots, « on a arraché le cœur du film ». Ce n’est donc pas un film aussi personnel que Brute Force ou Night and the City mais l’ensemble est plutôt prenant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Barry Fitzgerald, Howard Duff, Dorothy Hart, Don Taylor, Frank Conroy, Ted de Corsia
Voir la fiche du film et la filmographie de Jules Dassin sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jules Dassin chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Jules Dassin

Remarques :
* Mark Hellinger décèdera quelques semaines avant la sortie du film ; il était âgé de 44 ans.

* The Naked City a reçu deux Oscars : l’un à Paul Weatherwax pour le montage (!) et l’autre pour le grand directeur de la photographie William H. Daniels (oui, celui qui a si bien photographié Greta Garbo… The Naked City n’est certainement pas son meilleur travail mais l’homme méritait bien un Oscar).

* The Naked City était le titre d’un livre sur New York du photographe Arthur ‘Weegee’ Fellig. Le producteur Mark Hellinger l’a engagé pour faire des photos sur le tournage en échange du droit d’utiliser le titre. C’est pour cette raison qu’elles sont si nombreuses. Voir sur Google Images


Barry Fitzgerald et Howard Duff dans La Cité sans voiles de Jules Dassin.

The Naked City
Images réelles de la sortie des bureaux dans La Cité sans voiles de Jules Dassin.

The Naked City
Tom Pedi, Don Taylor, Dorothy Hart et Barry Fitzgerald dans La Cité sans voiles de Jules Dassin (photo publicitaire).

19 août 2017

While We’re Young (2014) de Noah Baumbach

While We're YoungLes quarantenaires Cornelia et Josh sont mariés et heureux en ménage. Josh s’échine à terminer le montage d’un documentaire sur un sujet assez hermétique. Ils font la rencontre d’un couple qui leur ressemble, en plus jeune, plus libre, plus créatif… Ecrit et réalisé par Noah Baumbach, While We Are Young (= tant que nous sommes jeunes) est, on l’aura compris, une comédie existentielle sur la crainte de vieillir et le désir de retrouver les émotions de sa jeunesse. Peut-on la rapprocher des films de Woody Allen comme beaucoup de critiques l’ont fait ? Oui, dans le sens où nous sommes dans le milieu intellectuel newyorkais et où les dialogues sont parfois brillants mais le fond du propos reste bien banal, reposant sur des clichés. Le réalisateur y mêle des réflexions sur l’évolution des technologies et sur l’éthique de la création mais, là aussi, sans dépasser le stade des lieux communs. Son héros est en prise avec une figure paternelle forte dont il refuse l’aide. Noah Baumbach étant lui-même quarantenaire et fils d’un romancier et critique de cinéma, on peut supposer que le propos du film rejoint ses propres préoccupations. While We Are Young n’est pas vraiment ennuyeux mais il n’est pas intéressant pour autant…
Elle: 2 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Naomi Watts, Ben Stiller, Adam Driver, Amanda Seyfried
Voir la fiche du film et la filmographie de Noah Baumbach sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Noah Baumbach chroniqués sur ce blog…

While we are young
Amanda Seyfried, Adam Driver, Ben Stiller et Naomi Watts dans While We’re Young de Noah Baumbach.

15 août 2017

Je suis une légende (2007) de Francis Lawrence

Titre original : « I Am Legend »

Je suis une légendeLe docteur Robert Neville, officier de l’armée des États-Unis, est le seul survivant d’une pandémie. Le jour, il erre dans les rues désertes de New York chassant les animaux, la nuit il se barricade dans sa maison pour rester hors d’atteinte d’humains mutants…
Le classique de la littérature de science-fiction de Richard Matheson, Je suis une légende, ferait-il partie de ces romans inadaptables à l’écran ? Cette troisième tentative n’est guère plus intéressante que les deux premières. L’accent est une fois encore mis sur l’effroi engendré par les créatures alors que le roman est une réflexion sur la monstruosité, l’anormalité et le renversement possible de ces notions. Rien de tout cela dans ce film qui se réduit à une bataille contre des mutants avec effets spéciaux réglementaires. Le dénouement et la signification-même du titre ont été modifiés pour rentrer dans le moule hollywoodien (une fin alternative a toutefois été tournée un peu plus dans l’esprit dans du livre). Tout cela n’a pas beaucoup d’intérêt pour les amateurs de science-fiction.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Will Smith, Alice Braga
Voir la fiche du film et la filmographie de Francis Lawrence sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

I am a legend
Will Smith et la chienne Kona dans Je suis une légende de Francis Lawrence.

Précédentes adaptations :
* Je suis une légende (The Last Man on Earth) de Sidney Salkow et Ubaldo Ragona (1964) avec Vincent Price. Richard Matheson avait contribué au scénario (sous le pseudonyme Logan Swanson).
* Le Survivant (The Omega Man) de Boris Sagal (1971) avec Charlton Heston en roi de la gâchette.

30 mai 2017

Le Carrefour de la mort (1947) de Henry Hathaway

Titre original : « Kiss of Death »

Le Carrefour de la mortA court d’argent, Nick Bianco décide de commettre un hold-up dans une bijouterie. Il est arrêté. Croyant en lui car il ne fait pas partie de la pègre, le procureur lui promet la clémence s’il dénonce ses complices. Nick refuse et est condamné à vingt ans de prison… Sur un scénario écrit par Ben Hecht, Henry Hathaway réalise un film noir à forte connotation sociale. En effet, son personnage principal est présentée d’emblée comme une victime de la société. De plus, comme souvent pour ces films de la Fox, le tournage a eu lieu à New York dans des lieux réels (1). Le film est souvent cité pour être la meilleure interprétation de Victor Mature qui montre, il est vrai, une belle présence. Mais la grande révélation fut Richard Widmark qui se retrouva nominé aux Oscars pour sa première apparition à l’écran. Son petit rire inquiétant, qui n’était pas prévu au scénario (2), transforme son personnage et donne une force décuplée à la scène ultra-célèbre où il jette une femme paraplégique dans l’escalier. Il allait ainsi être abonné aux rôles de tueur sadique et imprévisible mais fait partie de ces acteurs que l’on n’oublie pas. Le scénario montre ses faiblesses dans les passages plutôt sentimentaux, avec la seconde femme de Nick notamment mais cela n’empêche pas Le Carrefour de la mort d’être un film noir assez remarquable.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Victor Mature, Brian Donlevy, Coleen Gray, Richard Widmark, Karl Malden
Voir la fiche du film et la filmographie de Henry Hathaway sur le site IMDB.

Voir les autres films de Henry Hathaway chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* La fin du film n’est pas celle de Ben Hecht. Elle a été réécrite par Philip Dunne. Hathaway n’aimait pas celle de Hecht où Nick Bianco se cachait.
* Une scène a été coupée par la censure, une scène qui montre la femme de Nick Bianco abusée par le fameux Rizzo avant de se suicider. Voilà pourquoi ce passage est assez nébuleux : on ne comprend pas bien pourquoi Nick tient Rizzo responsable de la mort de sa femme. Le nom de l’actrice Patricia Morison qui interprétait la première femme de Nick apparaît ainsi sur l’affiche alors qu’elle n’apparait pas dans le film.

(1) Toute la scène d’ouverture se déroule par exemple à l’intérieur du Chrysler Building. Même l’ascenseur est réel où Hathaway a tourné en 16 mm (gonflé ensuite en 35mm). Les scènes de prison sont dans une vraie prison, etc.
(2) Richard Widmark raconte : « J’avais un trac épouvantable. Quand je ne savais pas quoi faire, je riais. Et le hasard veut que j’aie un rire bizarre. » (Anecdote rapportée par Gene Tierney dans son autobiographie Self PortraitMademoiselle, vous devriez faire du cinéma. Gene Tierney tournera avec Widmark dans le très beau Night and the CityLes Forbans de la nuit de Jules Dassin en 1950)

Kiss of Death
Brian Donlevy, Richard Widmark et Victor Mature dans Le Carrefour de la mort de Henry Hathaway.

Kiss of Death
Richard Widmark dans Le Carrefour de la mort de Henry Hathaway.

Kiss Of Death
Brian Donlevy, Karl Malden, Millard Mitchell, Victor Mature + 2 figurants dans Le Carrefour de la mort de Henry Hathaway.

Remakes:
The Fiend Who Walked the West (1958), western de Gordon Douglas
Kiss of Death (1995) de Barbet Schroeder avec David Caruso et Nicolas Cage