26 avril 2015

Pina (2011) de Wim Wenders

PinaLe décès prématuré de la chorégraphe Pina Bausch en 2009 a forcé Wim Wenders de réaliser seul le projet qu’ils avaient en commun depuis de nombreuses années. Pina est plus qu’un simple documentaire puisque Wenders a voulu expérimenter ce que pourrait être l’apport du relief à la danse au cinéma en filmant en 3D, allant parfois jusqu’au milieu des danseurs (avec même un peu de caméra subjective, vision à travers les yeux d’un danseur). Le film a été généralement très bien reçu mais il peut décevoir comme ce fut notre cas, perturbés par la proximité de la caméra et par ses mouvements qui donnent plus l’impression d’être devant sa télévision que d’assister à un spectacle. La fragmentation des scènes (il est impossible de voir une chorégraphie en entier) et l’absence de commentaire / présentation sont finalement assez frustrants. (Film vu en 2D)
Elle: 2 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Wim Wenders sur le site IMDB.

Voir les autres films de Wim Wenders chroniqués sur ce blog…

Pina

3 janvier 2015

Ville conquise (1940) de Anatole Litvak

Titre original : « City for Conquest »

Ville conquiseIssu du quartier populaire du Lower East Side à New York, Kenny est conducteur de camions de chantier mais aussi un brillant boxeur amateur. Depuis toujours, il est amoureux de Peggy qui rêve de devenir danseuse… Adapté d’un roman d’Aben Kandel, City for Conquest (improprement traduit par Ville conquise, le sens étant plutôt « ville de conquête ») est un mélodrame plutôt conventionnel sur la réussite et l’amour. Il n’y rien de vraiment remarquable si ce n’est l’interprétation pleine de sensibilité de James Cagney. Le film fut un grand succès à l’époque, aux Etats-Unis du moins où la critique fut unanime pour louer le talent de son acteur principal.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: James Cagney, Ann Sheridan, Frank Craven, Donald Crisp, Arthur Kennedy, Anthony Quinn
Voir la fiche du film et la filmographie de Anatole Litvak sur le site IMDB.
Voir les autres films de Anatole Litvak chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur James Cagney

Remarques :
* Elia Kazan apparait dans un petit rôle de gangster. Le futur réalisateur aura également un rôle l’année suivante dans un autre film de Litvak, Blues in the night (1941).
* Jean Negulesco a remplacé brièvement Anatole Litvak lorsque ce dernier dû être soigné pour une blessure à l’oeil.
* Dans son autobiographie Cagney by Cagney (Doubleday 1976), James Cagney dit avoir beaucoup donné pour le tournage de certaines scènes assez poétiques qui devaient donner au film toute sa personnalité. Quand il a vu le film fini, sa surprise fut grande de voir que toutes ces scènes avaient été coupées au montage, « ne laissant qu’un mélodrame banal ». Dépité, il a ressenti le besoin d’écrire une lettre d’excuse à l’auteur du roman.

 

City for Conquest
James Cagney (2e à d.) et Anthony Quinn (à d.) sont des rivaux dans la conquête du coeur d’Ann Sheridan (à g.) dans City for Conquest d’Anatole Litvak.

Elia Kazan dans City for Conquest d'Anatole Litvak
Elia Kazan interprète un gangster dans City for Conquest d’Anatole Litvak.

6 mai 2014

Main dans la main (2012) de Valérie Donzelli

Main dans la mainLorsqu’Hélène croise accidentellement Joachim, il se produit un étrange phénomène : ils sont liés l’un à l’autre par un sort qui les oblige à rester constamment l’un près de l’autre et à effectuer les mêmes gestes… Ecrit et réalisé par Valérie Donzelli, Main dans la main est un de ces films dont on aimerait qu’il soit plus réussi. En effet, sous des apparences de comédie sentimentale, il se présente comme une variation amusante sur le coup de foudre et sur l’amour fusionnel qui est ici retourné pour devenir une contrainte. C’est aussi une variation sur le thème du couple et même du « trouple » puisque chacun des deux siamois était précédemment en « faux couple », elle avec une amie fragile, lui avec une soeur possessive. Hélas, ces réflexions ne sont pas aussi poussées qu’on pourrait le souhaiter et, d’autre part, le film semble manquer quelque peu de cohérence. Main dans la main reste néanmoins assez amusant, même si le film ne réussit pas tous ses effets de fantaisie du fait d’une certaine faiblesse des dialogues. Valérie Lemercier fait une belle prestation.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Valérie Lemercier, Jérémie Elkaïm, Béatrice de Staël, Valérie Donzelli
Voir la fiche du film et la filmographie de Valérie Donzelli sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Valérie Donzelli chroniqués sur ce blog…

Remarque :
* Jérémie Elkaïm interprète « The Man I love » de George Gershwin dans la langue des signes. Il s’agit en réalité d’une chorégraphie de la danseuse Pina Bausch.

17 avril 2014

Une vie de chien (1918) de Charles Chaplin

Titre original : « A Dog’s Life »

Une vie de chien(Court métrage, 3 bobines, 33mn) Après avoir dormi dans un terrain vague, Charlot essaie en vain de trouver du travail. Il prend la défense d’un petit chien errant et ils deviennent inséparables… Une vie de chien est le premier film de Chaplin pour la First National. C’est aussi le premier film dans son tout nouveau studio de La Brea. Par rapport aux films de la Mutual, Chaplin franchit un pas. Louis Delluc dira de ce film que c’est « la première oeuvre d’art complète du cinéma ». En effet, Une vie de chien préfigure Le Kid de façon étonnante : Chaplin joue toujours sur le registre burlesque mais il prend, plus que jamais, la défense des laissés pour compte. Son personnage n’est pas à proprement parler un marginal, il désire s’insérer dans la société mais n’y parvient pas. Ce contenu social ne l’empêche pas de placer de très nombreux gags : il faut le voir échapper à un policeman, ingurgiter en catimini les beignets du marchand ambulant, la scène la plus mémorable étant celle où après avoir assommé un voleur, il passe les mains sous ses aisselles pour parler par gestes au complice assis en face. Un petit bijou.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Edna Purviance, Bud Jamison, Albert Austin, Tom Wilson
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Chaplin sur le site IMDB.

Voir les autres films de Charles Chaplin chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Charlie Chaplin

Remarques :
* Fin 1917, Charlie Chaplin a signé à la First National pour 8 films de 2 bobines à réaliser en 16 mois. De plus en plus perfectionniste, allongeant la durée de ses films, il lui faudra plus de 4 années pour venir à bout de son engagement. C’est grâce à ce contrat que Chaplin a pu faire construire son propre studio, sur La Brea Avenue dans un champ de citronniers… (Voir l’emplacement actuel sous Google Maps… aujourd’hui, ce sont les locaux de la Jim Henson Co. et le quartier est passablement plus construit…)

6 avril 2014

Donnez-lui une chance (1953) de Stanley Donen

Titre original : « Give a Girl a Break »

Donnez-lui une chanceLa star d’un show de Broadway en pleine répétition quitte la troupe sur un caprice. Pour la remplacer, le compositeur, le metteur en scène et son jeune assistant ont chacun leur danseuse préférée… Basé sur une histoire de Vera Caspary, Give a Girl a Break (Donnez-lui une chance) était prévu pour être une grande production. Lorsque les Judy Garland, Fred Astaire, Gene Kelly et autres Ann Miller déclinèrent la proposition, le film est devenu soudain bien plus modeste dans ses ambitions. En matière de comédie musicale de cette période, c’est même l’un des plus petits budgets, le tournage prenant place sur les décors d’un autre film. L’attrait principal de Give a Girl a Break n’est pas à chercher du côté du scénario qui est d’une grande banalité, ni des chansons qui sont au mieux assez moyennes mais plutôt du côté des chorégraphies. Le couple Marge et Gower Champion (mari et femme dans la vie réelle) est le plus remarquable, leur numéro sur les toits est superbe. Le jeune Bob Fosse a également un ou deux beaux numéros avec Debbie Reynolds (qu’il dit avoir lui-même chorégraphiés) où il montre des qualités athlétiques étonnantes, n’hésitant pas à faire un joli saut périlleux arrière. Dommage que ces numéros soient encapsulés dans une histoire si convenue et sans intérêt.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Marge Champion, Gower Champion, Debbie Reynolds, Bob Fosse
Voir la fiche du film et la filmographie de Stanley Donen sur le site IMDB.
Voir les autres films de Stanley Donen chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Gower Champion sera plus tard metteur en scène de show à Broadway et Bob Fosse sera le réalisateur de Cabaret (1972), Lenny (1974), Que le spectacle commence (1979)…
* D’après Martin Gottfried (dans son livre All his Jazz : The life and death of Bob Fosse), Stanley Donen a insisté auprès de Bob Fosse pour qu’il fasse ce superbe saut périlleux arrière dans le numéro avec Debbie Reynolds, l’entrainant pour cela pendant des heures. La première prise fut la bonne. Ce que Stanley Donen n’a pas su, c’est que Bob Fosse avait pris l’avion pour New York afin de travailler le saut arrière avec un entraineur professionnel pendant deux jours entiers juste avant de tourner la scène.

23 décembre 2012

Mighty like a moose (1926) de Leo McCarey

Titre français : « Le mari à double face »

Le mari à double face(Muet, 22 minutes) Monsieur Moose a une dentition de cheval qui le rend ridicule, Madame Moose a un nez bossu et énorme qui la rend disgracieuse. Sans le savoir, ils vont se faire opérer le même jour et en sont tellement changés qu’ils ne se reconnaissent même pas dans la rue à la sortie et tombent amoureux l’un de l’autre… Produit par Hal Roach,  Mighty like a moose est une petite merveille, un joyau de l’humour du burlesque des années vingt qui excelle dans l’invention et la précision. Comique inspiré entre autres par Max Linder (1), Charley Chase nous régale par ces chassés-croisés réglés au quart de seconde près. C’est un humour légèrement absurde, l’histoire est bien entendu difficile à croire mais elle fonctionne parfaitement. On ne s’ennuie pas une seconde.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Charley Chase, Vivien Oakland, Gale Henry
Voir la fiche du film et la filmographie de Leo McCarey sur le site IMDB.
Voir les autres films de Leo McCarey chroniqués sur ce blog…

Remarque :
Mighty like a moose peut se traduire par « puissant comme un élan ». Est-ce un jeu de mots… ou est-ce une simple référence à la généreuse dentition du héros ?

(1) Plusieurs scènes évoquent le merveilleux Be my wife (Soyez ma femme) de Max Linder (1921).

16 décembre 2012

Danse du lion (1936) de Yasujirô Ozu

Titre original : « Kagamijishi »

Danse du lion(Court métrage, 24 minutes) Danse du lion est un documentaire, le seul réalisé par Ozu durant sa carrière. C’est une commande de l’Association Culturelle du Japon pour faire connaitre le théâtre japonais Kabuki et promouvoir l’art de la danse japonaise à l’étranger. L’idée fut donc de filmer une représentation du plus grand acteur de Kabuki, Kikugoro Onoe VI, dans la danse réputée comme étant le summum de la difficulté : la Danse du lion. Une voix-off sur fond de plans fixes d’un théâtre vide nous introduit Kikugoro et l’histoire qu’il va interpréter : une jeune fille paysanne effectue une danse et quand elle touche la tête du lion, l’esprit du lion s’empare d’elle. Elle disparaît et réapparait en lion qui danse alors avec un papillon… Qu’un acteur de 51 ans parvienne à interpréter une jeune paysanne avec tant de grâce est assez étonnant en soi, on oublie d’ailleurs totalement qu’il s’agit d’un homme tant il parvient à recréer la gestuelle féminine avec une infinie délicatesse. Dans la seconde partie de la danse, son jeu est totalement différent, exprimant la force et une certaine fureur. C’est un peu difficile à apprécier pleinement pour un spectateur occidental non familiarisé avec le Kabuki, je dois avouer avoir eu besoin de deux visions pour l’apprécier. C’est très beau. Danse du lion Ozu filme la représentation très simplement avec trois caméras fixes, sans chercher à faire d’effets si ce n’est quelques gros plans. Finalement, le film ne fut pas utilisé et mis de côté par les autorités culturelles après que des critiques aient été émises sur les expressions peu naturelles du visage du danseur. S’il n’est pas essentiel dans la filmographie d’Ozu, Danse du lion est intéressant à regarder car il donne envie de s’intéresser au Kabuki et, en ce sens, il a atteint son but.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Kikugoro Onoe VI
Voir la fiche du film et la filmographie de Yasujirô Ozu sur le site IMDB.

Voir les autres films de Yasujirô Ozu chroniqués sur ce blog…

17 octobre 2012

La fleur de mon secret (1995) de Pedro Almodóvar

Titre original : « La flor de mi secreto »

La fleur de mon secretAuteur de romans roses à succès sous un pseudonyme, Leo est en crise depuis que son mari, un officier de l’armée, s’éloigne d’elle… La première scène de La fleur de mon secret donne le ton : nous baignons dans le faux-semblant, le mensonge. Chaque personnage a quelque chose à cacher et, en même temps, peine à exprimer ses désirs, ses buts. La mise en scène d’Almodovar est assez brillante avec une large utilisation des couleurs vives. Les images sont fragmentées par des reflets, des vitres, des miroirs. L’humour ou le saugrenu survient au moment où on l’attend le moins. Tout cela ne l’empêche d’avoir un regard très aiguisé et de brosser tous ces portraits de femmes avec beaucoup de justesse, sans provocation. La mère de Leo est impirée de la mère du réalisateur. La fleur de mon secret fait partie des films les moins connus d’Almodovar. Assez injustement.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Marisa Paredes, Juan Echanove, Carme Elias, Rossy de Palma
Voir la fiche du film et la filmographie de Pedro Almodóvar sur le site IMDB.

Voir les autres films de Pedro Almodóvar chroniqués sur ce blog…

28 avril 2012

Le danseur du dessus (1935) de Mark Sandrich

Titre original : « Top Hat »

Le danseur du dessusDans un grand hôtel londonien, un américain perturbe sa voisine du dessous en faisant des claquettes dans la suite de son producteur de spectacle… Entre 1933 et 1939, Fred Astaire et Ginger Rogers ont tourné ensemble dans 9 films, marquant ainsi de leur empreinte la comédie musicale américaine (1). Top Hat est probablement le plus célèbre d’entre eux, réalisé par Mark Sandrich qui les aura dirigés en tout cinq fois, toujours avec grande réussite. L’histoire est ici assez simple, déclinant longuement un quiproquo amusant mais ce sont les numéros de danse, chorégraphiés par Hermes Pan et Fred Astaire, qui font tout le charme du film. C’est ici que l’on trouve Isn’t this a lovely day, Top Hat, white tie, and tails et, classique des classiques, le célèbre Cheek to cheek. Divertissement élégant, le film est le plus grand succès des années trente à la RKO.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Fred Astaire, Ginger Rogers, Edward Everett Horton, Erik Rhodes, Eric Blore, Helen Broderick
Voir la fiche du film et la filmographie de Mark Sandrich sur le site IMDB.

Remarque :
Le surnom de Ginger Rogers est « feathers » (= plumes). Ce surnom ne vient pas de la grâce avec laquelle elle danse mais d’une anecdote de tournage de Top Hat : Pour le numéro Cheek to cheek, Ginger Rogers voulait porter une certaine robe bleue garnie de plumes d’autruche. Devant le refus de Fred Astaire et Mark Sandrich, elle quitta le plateau et ne revint que lorsqu’ils se plièrent à son désir. En plein tournage, les plumes commencèrent à se détacher et à voler tout autour d’elle : « cela ressemblait à une poule attaquée par un renard » racontera Fred Astaire. Pour clore l’incident, Fred Astaire lui offrit un peu plus tard un pendentif avec une plume en or qui lui valut son surnom.
(Cette mésaventure a été réutilisée par Fred Astaire dans Easter Parade de Charles Walters (1948) avec Judy Garland.)

(1) Fred Astaire et Ginger Rogers ont tourné ensemble
Carioca (Flying down to Rio, 1933),
La joyeuse divorcée (The gay divorcee, 1934),
Roberta (1935),
Le danseur du dessus (Top Hat, 1935),
En suivant la flotte (Follow the fleet, 1936),
Sur les ailes de la danse (Swing time, 1936),
L’entreprenant Mr. Petrov Petrov (Shall we dance?, 1937),
Amanda (Carefree, 1938),
La grande farandole (The story of Irene and Vernon Castle, 1939),
… auxquels il faut ajouter un 10e film quelque 10 ans plus tard :
Entrons dans la danse (The Barkleys of Broadway, 1949).

27 avril 2012

L’acrobate (1976) de Jean-Daniel Pollet

L'acrobateLéon est garçon de bains-douches. Il est timide, maladroit avec les femmes, on se moque de lui, il s’ennuie. Il va développer une véritable passion pour le tango… L’acrobate est le troisième film de Jean-Daniel Pollet avec Claude Melki. Tous deux travaillent, une fois de plus, en parfaite alliance. Claude Melki a même commencé à prendre des leçons de tango un an avant le tournage alors que Jean-Daniel Pollet et Jacques Lourcelles n’en avaient pas encore écrit une ligne. Nous retrouvons donc Léon, le personnage rencontré dans l’Amour c’est gai, l’amour c’est triste (1971) mais, cette fois, il trouvera une certaine rédemption, par la pratique et la maitrise d’une discipline, le tango. Le film a un petit côté documentaire mais c’est grâce à Claude Melki qu’il trouve toutes ses nuances et sa richesse. Son côté clown triste le rend une fois encore très attachant et il montre une souplesse et une grâce étonnante dans ses mouvements. L’acrobate est à la fois gai et triste : humour et mélancolie sont ici harmonieusement mêlés. C’est un film subtil et original.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Claude Melki, Laurence Bru, Micheline Dax, Edith Scob, Guy Marchand
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean-Daniel Pollet sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jean-Daniel Pollet chroniqués sur ce blog…

Homonyme :
L’acrobate de Jean Boyer (1941) avec Fernandel