28 juillet 2022

Shang-Chi et la légende des dix anneaux (2021) de Destin Daniel Cretton

Titre original : « Shang-Chi and the Legend of the Ten Rings »

Shang-Chi et la légende des dix anneaux (Shang-Chi and the Legend of the Ten Rings)Shang-Chi va devoir affronter un passé qu’il pensait avoir laissé derrière lui lorsqu’il est pris dans la toile de la mystérieuse organisation des dix anneaux…
Shang-Chi et la légende des dix anneaux est un film de super-héros américain réalisé par Destin Daniel Cretton. Il s’agit d’une adaptation cinématographique du personnage de Shang-Chi, issu des Marvel Comics, créé dans les années 1970 par le scénariste Steve Englehart et les dessinateurs Al Milgrom et Jim Starlin. C’est le 25e film de l’univers cinématographique Marvel et deuxième de la phase IV. Il est assez réussi, même aux yeux d’une personne comme moi qui est moyennement intéressé par le genre. La féérie des images séduit, les effets spéciaux sont très beaux et les combats superbement chorégraphiés. Si l’histoire dans son ensemble peut paraître classique, le scénario est plutôt riche et regorge de belles petites trouvailles. De plus, les personnages ont une certaine épaisseur et des origines inhabituelles. Superbe divertissement.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Simu Liu, Tony Chiu-Wai Leung, Awkwafina, Ben Kingsley, Meng’er Zhang, Fala Chen, Michelle Yeoh, Wah Yuen
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Shang-Chi et la légende des dix anneaux (Shang-Chi and the Legend of the Ten Rings)Meng’er Zhang, Simu Liu et Awkwafina dans Shang-Chi et la légende des dix anneaux (Shang-Chi and the Legend of the Ten Rings) de Destin Daniel Cretton.

22 novembre 2021

Exodus: Gods and Kings (2014) de Ridley Scott

Exodus: Gods and KingsDans l’Égypte antique, deux princes, Ramsès et Moïse, sont élevés comme des frères. Tandis que Ramsès devient pharaon d’Égypte, Moïse apprend son appartenance au peuple hébreu, réduit en esclavage depuis plusieurs siècles…
Après avoir dépoussiéré le péplum romain avec Gladiator en 2000, Ridley Scott s’attaque au péplum biblique. Exodus: Gods and Kings est presque un remake du film Les Dix Commandements de Cecil B. DeMille (1923 et 1956). Comparé à ce dernier, les images sont bien entendu un peu plus spectaculaires : le nombre moindre de figurants est largement compensé par l’utilisation des images de synthèse qui rend les scènes de foule plus vastes encore. L’ordinateur fait aussi des merveilles pour créer des images exceptionnelles dans les survols de la ville égyptienne de Memphis et dans la représentation des dix plaies d’Egypte. L’histoire se concentre sur la lutte entre Ramsès et Moïse et préfère faire l’impasse sur les suites de l’exode (Moïse est un prophète commun à plusieurs religions, les récits divergeant après l’exode). Le choix probablement le plus discutable a été de faire apparaître Dieu à Moïse sous la forme d’un garçon de dix ans (qui ne manque pas de paraître capricieux quand il est en colère). Le film a été très mal reçu par la critique qui l’a même parfois ridiculisé. En outre, il a suscité diverses polémiques. Personnellement, comme tout péplum, je pense qu’il faut le voir avant tout comme un beau et grand spectacle.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Christian Bale, Joel Edgerton, John Turturro, Ben Mendelsohn, María Valverde, Sigourney Weaver, Ben Kingsley, Golshifteh Farahani
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 Exodus: Gods and KingsChristian Bale (Moïse) dans Exodus: Gods and Kings de Ridley Scott.

 Exodus: Gods and KingsGolshifteh Farahani (Nefertari) et Joel Edgerton (Ramsès II) dans Exodus: Gods and Kings de Ridley Scott.

Remarque :
* L’existence d’un esclavage en Égypte antique fait l’objet de débats parmi les égyptologues, aussi bien dans sa définition que dans son application. Les spécialistes s’accordent pour dire que l’esclavage, tel qu’il se pratiqua dans la Grèce antique, n’a pas existé en Égypte avant la période ptolémaïque (soit à partir de 323 av. J.C., un millénaire après Ramsès II), même si des formes de servitude ont pu exister. (Extrait de Wikipédia)

 Exodus: Gods and KingsExodus: Gods and Kings de Ridley Scott.

12 octobre 2021

Intrigo: Mort d’un auteur (2018) de Daniel Alfredson

Titre original : « Intrigo: Death of an Author »

Intrigo: Mort d'un Auteur (Intrigo: Death of an Author)Dans sa villa perdue sur une île grecque, un célèbre romancier reçoit la visite d’un apprenti écrivain qui lui raconte les grandes lignes de son futur roman dans l’espoir d’avoir des conseils. Il commence à raconter l’histoire de son roman, celle d’un homme dont l’épouse lui annonce en plein voyage romantique qu’elle le quitte pour un autre…
Intrigo : Mort d’un auteur est un thriller helvético-germano-américain coécrit et réalisé par le suédois Daniel Alfredson. C’est le premier film d’une série d’adaptations de nouvelles de l’auteur suédois de romans policiers Håkan Nesser. L’intrigue, assez tortueuse mais bien construite, se déroule en Allemagne dans le monde de l’édition. Le climat créé est vraiment très plaisant et la superbe voix de Benno Fürmann y contribue grandement. Les personnages semblent très proches de nous. Tous les rôles sont très bien tenus. On est rapidement happé par cette histoire, et que certains éléments ne soient pas très crédibles n’y change rien. Bizarrement (du moins à mes yeux), le film ne semble pas plaire… est-ce par manque de scènes d’action ? A noter que le film n’est pas sorti en salles en France.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Ben Kingsley, Benno Fürmann, Tuva Novotny, Michael Byrne, Veronica Ferres, Daniela Lavender
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Intrigo: Mort d'un Auteur (Intrigo: Death of an Author)Benno Fürmann dans Intrigo: Mort d’un Auteur (Intrigo: Death of an Author) de Daniel Alfredson.

Intrigo: Mort d'un Auteur (Intrigo: Death of an Author)Benno Fürmann et Ben Kingsley dans Intrigo: Mort d’un Auteur (Intrigo: Death of an Author) de Daniel Alfredson.

Les trois films Intrigo :
1. Intrigo : Mort d’un auteur de Daniel Alfredson (2018)
2. Intrigo: Chère Agnès de Daniel Alfredson (2019)
3. Intrigo: Samaria de Daniel Alfredson (2019)

4 novembre 2017

Life (2015) de Anton Corbijn

LifeJanvier 1955. Le photographe Dennis Stock, qui travaille pour Magnum et a déjà réussi à placer ses clichés dans le magazine Life, cherche de bons sujets pour que sa démarche artistique soit reconnue. A une réception chez le réalisateur Nicholas Ray, il rencontre James Dean. L’acteur (alors fraichement issu de l’Actor’s Studio de Kazan) vient de tourner A l’est d’Eden qui n’est pas encore sorti et espère être choisi par Nicholas Ray pour La Fureur de vivre
Des trois principaux photographes ayant photographiés James Dean, Dennis Stock est le second (les deux autres sont Roy Schatt et Phil Stern). Anton Corbijn nous fait revivre cette rencontre. Tous deux sont de la même génération, celle qui a eu 20 ans juste après la guerre. Le réalisateur nous montre un James Dean méfiant envers la célébrité, reprenant ainsi l’image traditionnellement associée à l’acteur (alors que James Dean est devenu l’icône que l’on sait après sa mort et que son image de rebelle a été fortement amplifié par la Warner pour des raisons commerciales, deux des trois films qu’il a tournés n’étant pas encore sortis au moment de son accident fatal en septembre 1955). Ceci dit, le sujet principal du film n’est pas tant James Dean mais plutôt le photographe Dennis Stock qui cherche à saisir l’essence de son sujet, montrer sa vraie personnalité. Robert Pattinson est très convaincant dans le rôle de ce photographe mais cela ne compense pas la prestation assez fade de Dane DeHaan. L’ensemble n’est hélas pas très passionnant et il faut vraiment se forcer pour s’intéresser à cette histoire.
Elle: 2 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Robert Pattinson, Dane DeHaan, Ben Kingsley
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Life
Dane DeHaan est James Dean dans Life de Anton Corbijn (le réalisateur précise qu’il n’a pas cherché la ressemblance physique).

Life
Robert Pattinson est le photographe Dennis Stock dans Life de Anton Corbijn. Il utilise un Leica M3.  Dans cette scène, il est en train de prendre la photo ci-dessous :

James Dean
Photo de James Dean par Dennis Stock à Times Square en janvier 1955. Cette photo verticale est remarquablement construite.  Elle est hélas souvent montrée recadrée en horizontal ce qui lui fait perdre toute sa force. Cette photo est devenue très emblématique après la mort de James Dean : seul et inconnu dans la grande ville, il semble marcher vers un destin qu’il ne connaitra jamais.

25 septembre 2017

Renaissances (2015) de Tarsem Singh

Titre original : « Self/less »

RenaissancesAtteint d’une maladie incurable, un richissime homme d’affaire new-yorkais se voit proposer une opération aussi révolutionnaire que couteuse par une mystérieuse agence : transférer son esprit dans un nouveau corps jeune pour prolonger sa vie… Après une série de films sortant des sentiers battus, plutôt extravagants et axés sur l’esthétisme, le réalisateur d’origine indienne Tarsem Singh signe un film bien plus conventionnel avec Renaissances. Il s’agit essentiellement d’un film d’action, une course-poursuite qui ne s’attarde guère sur les éventuelles implications du scénario. L’histoire ne prend d’ailleurs même pas la peine d’être crédible ; la science-fiction ne sert ici que de cadre. Le film est efficacement réalisé, juste un peu trop long, et Ryan Reynolds est un acteur très photogénique. C’est avant tout un divertissement : Renaissances n’est pas déplaisant à regarder mais au final paraît un peu vide.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Ryan Reynolds, Natalie Martinez, Matthew Goode, Ben Kingsley, Victor Garber
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Remarques :

Renaissances
Natalie Martinez et Ryan Reynolds dans Renaissances de Tarsem Singh.

2 août 2013

The Dictator (2012) de Larry Charles

The DictatorLa république du Wadiya, en Afrique du Nord, est dirigée par l’Amiral Général Aladeen, dictateur mégalomane qui fait exécuter tous ceux qui lui déplaisent. Sa haine farouche de l’Occident le pousse à développer l’arme atomique « à des fins pacifiques ». Il doit venir s’en expliquer à l’ONU et arrive ainsi à New York avec son oncle et chef de la police secrète qui complote contre lui… The Dictator est le troisième film de l’humoriste Sacha Baron Cohen. Sur le plan de la forme, on peut regretter qu’il ait abandonné le style de Borat, ce style si particulier de faux documentaire. Il est ici sur une formule plus classique, donc plus scénarisée. Son humour, en revanche, est toujours aussi débridé, outrancier et sans limite : il peut se moquer de tout, souvent assez habilement d’ailleurs car il ne tombe jamais dans le total mauvais goût même quand il s’aventure en dessous de la ceinture. La plupart des gags sont vraiment excellents. Son dictateur est un mélange de plusieurs personnages réels : beaucoup de Kadhafi, un peu de Saddam Hussein et une pointe de plusieurs autres despotes. En commun avec Borat, il y a ce regard assez caustique sur l’Amérique telle qu’elle est perçue par un outsider, une vision qui fait ressortir tous les travers et contradictions de cette civilisation modèle. Son discours final est en ce sens amusant et édifiant. Ce contenu sous-jacent donne à l’humour de Sacha Baron Cohen du corps et une certaine dimension.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Sacha Baron Cohen, Anna Faris, Jason Mantzoukas, Ben Kingsley
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Remarque :
Le titre The Dictator fait bien entendu référence au grand classique de Charles Chaplin The Great Dictator (Le dictateur, 1940). De plus, on remarquera l’analogie entre le discours final susmentionné et le grand et vibrant discours humaniste de Chaplin à la fin de son film. Pour le reste, la comparaison est, on s’en doute, difficile.

6 mai 2013

Hugo Cabret (2011) de Martin Scorsese

Titre original : « « Hugo » »

Hugo CabretDans le Paris de 1930, Hugo Cabret est un garçon qui vit dans les greniers de la gare Montparnasse où il doit remonter régulièrement les grandes horloges. Passionné par les mécanismes, il tente de réparer un automate, seul souvenir de son père décédé. Dans la gare, il fait la rencontre d’un marchand de jouets… Adaptation d’un roman de Brian Selznick, Hugo Cabret nous fait revivre le moment de la redécouverte de George Méliès, à une époque où il était tombé dans l’oubli (1). Martin Scorsese (qui n’avait pas fait de film « tous publics » depuis près de vingt ans) recrée ce moment sous la forme d’un conte pour enfants avec force images de synthèse. A un siècle d’intervalle, il crée autant de magie que Méliès pouvait en créer ; les trucages, rudimentaires mais ingénieux, de Méliès ont aujourd’hui cédé la place aux ordinateurs. Pour un amateur de cinéma, c’est surtout à la partir de la mi-film que cela devient le plus intéressant, avec des extraits habilement insérés et surtout la reconstitution, devant nos yeux émerveillés, de certains tournages de Méliès dans son studio tout en verre. C’est assez magique et ces scènes à elles seules, justifient la vision du film. D’un budget pharaonique, Hugo Cabret utilise beaucoup d’effets et multiplie les plans spectaculaires et vertigineux. Le film est finalement un bel hommage à ce grand pionnier du cinéma.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Ben Kingsley, Sacha Baron Cohen, Asa Butterfield, Chloë Grace Moretz, Emily Mortimer, Christopher Lee, Michael Stuhlbarg, Jude Law
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(1) Le dernier film de George Méliès date de 1913. Criblé de dettes, il a ensuite monté de petits spectacles. En 1925, il retrouve son actrice fétiche, Jeanne d’Alcy, qui tient une petite échoppe de jouets dans la gare Montparnasse. Il l’épouse et l’aide à tenir la petite boutique. C’est là qu’il fut redécouvert en 1929 par le directeur de Ciné-Journal.

21 août 2011

Shutter Island (2010) de Martin Scorsese

Shutter IslandEn 1954, un officier de police fédéral arrive sur l’île de Shutter Island proche de Boston, un asile psychiatrique pénitencier où sont enfermés de dangereux criminels. Il doit enquêter sur une évasion bien mystérieuse… Shutter Island est adapté d’un best-seller de Dennis Lehane sur les traitements psychiatriques opérés sur les criminels dans les années cinquante et sur la paranoïa. L’intrigue est particulièrement bien mise en place, réservant des surprises de taille. Nous sommes constamment déstabilisés, d’abord par certaines images, par le parallèle avec les expériences humaines menées par les nazis, puis par le renversement de nos certitudes. Nous avons l’impression de perdre pied face au labyrinthe mental qui se dévoile peu à peu. La tension est permanente, amplifiée par les images parfaitement maitrisées de Scorsese. Le réalisateur emploie une fois de plus son acteur fétiche, DiCaprio, qui fait ici une très belle prestation, riche et complexe. Shutter Island est un film puissant, assez angoissant mais terriblement prenant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Leonardo DiCaprio, Mark Ruffalo, Ben Kingsley, Michelle Williams, Emily Mortimer, Patricia Clarkson, Max von Sydow
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