9 novembre 2007

Gladiator (2000) de Ridley Scott

GladiatorElle :
Grosse déception pour la première partie de ce film qui est, à mes yeux, ennuyeuse et remplie de poncifs hollywoodiens. J’étais même sur le point d’abandonner mais c’est alors que le brave gladiateur ébahi devant la grandeur du Colisée me fit sortir de ma torpeur. Ce n’est qu’à partir de ce moment que le film prend toute son ampleur grâce à des scènes de reconstitution de Rome de toute beauté, au combat psychologique des personnages et à la grandeur d’âme et souffrance du gladiateur. Dommage qu’il n’y ait pas eu plus d’homogénéité dans le scénario.
Note : 3 étoiles

Lui :
Ce n’est pas du coté du scénario que réside l’attrait de Gladiator : il est manichéen à souhait. Le méchant est puissant, lâche, fourbe et cruel. Le gentil est réduit à l’esclavage, courageux et droit… et il n’est pas manchot au combat! L’intérêt du film réside plutôt dans le spectacle offert, spectacle dont la reconstitution du Colisée est le pivot central. Egalement remarquable est la mise en image d’une bataille romains contre barbares. Les combats sont un peu longs toutefois. En revanche, les rares vues plus globales de Rome sont décevantes, moins crédibles. Au final,  Gladiator constitue un bon divertissement, du « grand spectacle », mais hérite aussi des défauts classiques des grosses productions hollywoodiennes.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Russell Crowe, Joaquin Phoenix, Connie Nielsen, Oliver Reed, Richard Harris, Derek Jacobi
Voir la fiche du film et la filmographie de Ridley Scott sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Ridley Scott chroniqués sur ce blog…

7 réflexions sur « Gladiator (2000) de Ridley Scott »

  1. Je trouve vraiment dommage de lire des critiques aussi caricaturales sur ce chef-d’oeuvre. OK, chacun ses mauvais goûts, mais revoyez le film et vous verrez qu’il va bien au-delà du manichéisme dénoncé ci-dessus. Prenez Phoenix, rien que lui et vous verrez une figure fascinante de fils blessé en quête de son accomplissement. Suivez aussi les personnages au lieu de n’attendre que les scènes d’action. Ils sont magnifiques, troublants, profonds.

  2. @Anne : à chacun sa sensibilité et ses goûts … je ne suis pas très sensible aux scènes d’actions mais le reste du film est vraiment trop hollywoodien dans son manichéisme !

  3. Pour moi c’est un des grands films des 10 dernieres annees. Ridley Scott ressuscite le peplum de facon magistrale. Il en reprend a la fois certains codes obliges (personnages manicheens, vengeance personnelle, intrigues de palais) et en meme temps amene le film dans son siecle avec des scenes d’action epoustouflantes. La psychologie des personnages est travaillee, et les seconds roles sont excellents.
    Je rejoins le commentaire ci-dessus, citant un fils a qui tout est promis et qui se retrouve blesse dans son orgueil. Avec en plus une relation quasi-incestueuse avec sa soeur. Joaquim Phoenix trouve la un de ses meilleurs roles amha.
    Bref pour moi c’est l’exemple type du film qui peut ravir a la fois le grand public et des cinephiles exigeants.

  4. Je vais un peu dans le même sens que ci-dessus, avec quelques nuances : bon divertissement à mes yeux, avec deux points dignes de mémoire :

    D’abord la mise en scène époustouflante de la bataille initiale, avec une sciences achevée des prises de vue et du montage. Sans trop me tromper, je crois me souvenir que Scott restitue à l’écran une violence des combats sans aucune image gore, tête coupée, tripes à l’air qui sont devenus le lot commun (et que je déteste !).

    Enfin, la reconstitution de Rome est épique, sulpicienne, très XIX° siècle, fascinante. Cette façon de représenter, de rêver l’Histoire est toujours un exercice des plus passionnants à observer (cf. les différentes représentations des chevaliers de la Table Ronde, de Thorpe à Boorman).

  5. Pour ma part je viens de me replonger dans ce film et je le trouve toujours aussi bien (même quelques années plus tard en l’ayant déjà vu).
    Un péplum comme je les aime 🙂

  6. Un film beaucoup trop long, qui se perd en atermoiements verbeux et en nombrilisme bavard.
    Dommage, car un peu plus d’efficacité au niveau de la réalisation et on aurait eu un excellent film. Ah ! Les films de 70 minutes de Boetticher ! Ici, on s’endort : ça manque d’humilité, c’est lourd comme une choucroute garnie. Bref : on s’emmerde ! Et en plus, au niveau crédibilité historique, c’est zéro !
    Alors certes, il y a les belles scènes de combat et les belles images de synthèse… mais ce qui manque, justement, c’est le sens de la synthèse !

  7. Belles images de synthèse ! Mais ce qui manque, c’est le sens de la synthèse, justement ! C’est beaucoup trop long !

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