10 août 2024

Pourvu que ce soit une fille (1986) de Mario Monicelli

Titre original : « Speriamo che sia femmina »

Pourvu que ce soit une fille (Speriamo che sia femmina)Elena Leonardi, issue d’une famille aristocratique, ne possède plus qu’une immense et belle maison à la campagne, dans laquelle tous les personnages, mis à part son mari et un oncle doux-dingue, sont des femmes. La mort accidentelle de son mari va perturber l’équilibre qui existait jusqu’alors…
Pourvu que ce soit une fille est un film italo-français de Mario Monicelli. Il fait partie de ces coproductions internationales des années 70 et 80 où il était de bon ton de réunir des acteurs de nationalités différentes. L’immanquable punition est d’avoir la moitié des acteurs doublés. Une chose est sûre : en français, le film est tout bonnement in-regardable. Le doublage (particulièrement celui de Liv Ullmann qui est le personnage central) est horrible. Ces doublages des années 70-80 sont vraiment terrifiants. Je n’avais hélas pas accès à la V.O. italienne mais je doute que la situation soit meilleure (voir Philippe Noiret doublé est toujours une expérience douloureuse). Ayant en plus du mal à accrocher à l’histoire, malgré les signatures prestigieuses (1), j’ai préféré arrêter à mi-parcours. Le film mérite probablement mieux que la note ci-dessous : Mathias Sabourdin loue « l’étonnante maîtrise narrative » de Monicelli (2), et ajoute que le film « se détache comme une exception confirmant la règle de la mort de la comédie à l’talienne ».
Elle:
Lui : pas d'étoile (Vision incomplète)

Acteurs: Liv Ullmann, Catherine Deneuve, Giuliana de Sio, Philippe Noiret, Giuliano Gemma, Bernard Blier, Stefania Sandrelli
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(1) Parmi les scénaristes, on remarque les noms de Tullio Pinelli, Leonardo Benvenuti ou encore de Suso Cecchi D’Amico, grands scénaristes du cinéma italien. Figure également le nom de Jacqueline Lefèvre, illustre inconnue qui n’a jamais rencontré le réalisateur et qui n’existe probablement même pas. Le coproducteur français (Films A2) avait tout simplement exigé d’avoir un nom français parmi les scénaristes!
(2) In « Dictionnaire du cinéma italien » (Editions du Nouveau Monde, 2014, p.679)

Stefania Sandrelli, Lucrezia Lante della Rovere, Catherine Deneuve, Liv Ullmann, Giuliana De Sio et Athina Cenci dans Pourvu que ce soit une fille (Speriamo che sia femmina) de Mario Monicelli.

9 août 2024

Le Temps d’aimer (2023) de Katell Quillévéré

Le Temps d'aimer1947. Sur une plage de Bretagne, Madeleine, serveuse dans un hôtel-restaurant et mère célibataire d’un petit garçon, fait la connaissance de François, étudiant riche et cultivé. Entre eux, c’est comme une évidence. Si l’on sait ce qu’elle veut laisser derrière elle en suivant ce jeune homme, on découvre avec le temps ce que François tente de fuir en mêlant le destin de Madeleine au sien…
Le Temps d’aimer est un film français réalisé par Katell Quillévéré. Il en a coécrit le scénario en s’inspirant de l’histoire de sa grand-mère. Le récit s’étale sur vingt années et explore le thème de la culpabilité. Si l’atmosphère recréée est bien celle des années cinquante, la réalisatrice indique que « le film a été pensé comme un dialogue entre le passé et le présent ». Le scénario est bien écrit, malgré l’impression d’un certain étirement dans la seconde moitié. La sexualité est exposée de façon très crue, notamment dans deux scènes qui paraissent inutilement longues et qui engendrent même une certaine gêne. Anaïs Demoustier et Vincent Lacoste font tous deux une interprétation remarquable.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Anaïs Demoustier, Vincent Lacoste, Morgan Bailey
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Anaïs Demoustier et Vincent Lacoste dans Le Temps d’aimer de Katell Quillévéré.

7 août 2024

Marie-Line et son juge (2023) de Jean-Pierre Améris

Marie-Line et son jugeMarie-Line, 20 ans, est une serveuse énergique et bruyante. Sa rencontre avec un juge bougon et déprimé qui l’engage comme chauffeur, va bouleverser leur vie à tous les deux…
Marie-Line et son juge est un film français co-écrit et réalisé par Jean-Pierre Améris. Le choc de cultures n’est pas un sujet nouveau au cinéma mais il peut donner d’excellentes comédies lorsqu’il est bien traité. Ici, les deux personnages ont non seulement un bagage intellectuel différent mais aussi, et surtout, des tempéraments opposés. La jeune femme a « une pulsion de vie très forte » (ce sont les mots du réalisateur) alors que le juge est plutôt réservé et fatigué de la vie. Le personnage de Marie-Line est très réussi : plutôt antipathique dans les premières minutes, elle nous conquiert rapidement par sa joie de vivre et son humanisme. On comprend de mieux en mieux les difficultés qu’elle a rencontrées. Il est merveilleusement interprété par la chanteuse et comédienne Louane pour laquelle le réalisateur dit avoir choisi un look « prolétariat à l’anglaise » assez voyant. L’ensemble est bien équilibré (seul le personnage secondaire de la sœur est outrancier), sonne très vrai et se montre assez positif. Le film a été tourné au Havre, ville qui tient une place non négligeable dans cette histoire. Difficile de comprendre pourquoi les critiques ont fait la fine bouche devant cette comédie sociale très réussie.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Louane Emera, Michel Blanc, Victor Belmondo, Philippe Rebbot, Nathalie Richard, Alexandra Gentil
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Michel Blanc et Louane Emera dans Marie-Line et son juge de Jean-Pierre Améris.

6 août 2024

Easy Girl (2010) de Will Gluck

Titre original : « Easy A »

Easy Girl (Easy A)Pour éviter d’aller camper avec sa meilleure amie et ses parents nudistes, une lycéenne fait croire à celle-ci qu’elle doit passer le weekend avec un ami de son frère. Le lundi suivant, embêtée par son amie qui veut absolument savoir comment son weekend s’est passé, elle ment et prétend avoir couché avec ce mec imaginaire pour avoir la paix. La rumeur se répand rapidement…
Easy Girl est une comédie américaine de Will Gluck. Si le film peut probablement se classer dans les college-movies (et donc nous faire craindre le pire), il est nettement au-dessus du lot. L’histoire est très lointainement inspirée de La Lette écarlate, roman de Nathaniel Hawthorne publié en 1850, qui a été maintes fois transposé à l’écran, notamment par Victor Sjöström en 1926 (plusieurs courts extraits en sont insérés). L’écriture est assez brillante, l’ensemble est relevé mais très bien équilibré, sans vulgarité, ne tombant jamais dans la facilité, avec un humour constant dans les dialogues. Emma Stone, qui avait ici le premier rôle pour la première fois, trouve toujours le ton juste et montre une superbe présence à l’écran. Elle rend son personnage particulièrement attachant. Une charmante comédie.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Emma Stone, Penn Badgley, Amanda Bynes, Thomas Haden Church, Patricia Clarkson, Lisa Kudrow, Malcolm McDowell, Aly Michalka, Stanley Tucci
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Ali Michalka et Emma Stone dans Easy Girl (Easy A) de Will Gluck.
Amanda Bynes et Emma Stone dans Easy Girl (Easy A) de Will Gluck.

5 août 2024

La Mia signora (1964) de Mauro Bolognini, Tinto Brass et Luigi Comencini

La Mia signoraMa femme est une comédie italienne à sketches réalisée par Mauro Bolognini, Luigi Comencini et Tinto Brass. Les cinq segments sont joués par le même duo d’acteurs, Alberto Sordi et Silvana Mangano. Comme souvent dans les films à sketches, les segments sont de qualité inégale mais, hélas, sans jamais s’élever très haut malgré les signatures prestigieuses. Le plus notable est certainement le second, Eritrea de Luigi Comencini, qui sera repris par Sergio Corbucci dans son film Rimini Rimini (1987). Le plus amusant est à mes yeux le dernier, L’Automobile de Tinto Brass, très court (5 minutes). De Mauro Bolognini, qui a signé beaucoup de sketches de comédie entre 1964 et 1968, I Miei Cari est court et plutôt amer dans son humour alors que le long Luciana oscille entre drame et comédie sans parvenir à briller dans aucun de ces deux registres. Il est, lui aussi, finalement assez amer.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Alberto Sordi, Silvana Mangano, Claudio Gora
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Les sketches :
L’uccellino (Le Petit Oiseau) de Tinto Brass (7’) : Une femme nourrit une affection maniaque pour son canari et le gâte au-delà de toute limite. Son mari, se voyant totalement ignoré et exaspéré par cette situation, élabore un plan complexe pour supprimer l’oiseau.

Eritrea de Luigi Comencini (38’) : Le promoteur Sartoletti a besoin de faire valider un projet de construction d’hôtel. Il fait tout ce qu’il peut pour s’attirer les bonnes grâces du maire. Ce dernier l’ignore superbement jusqu’à ce qu’il change d’attitude lorsqu’il voit Eritrea (une prostituée que Sartoletti a rencontrée par hasard) qu’il prend pour la femme de Sartoletti.

I miei cari (Ma famille) de Mauro Bolognini (9’): Un homme cloué sur son lit d’hôpital voit sa femme, son fils et sa belle-mère lui reprocher de ne pas assumer ses responsabilités de père de famille.

Luciana de Mauro Bolognini (35’) : Giovanni et Luciana se rencontrent par hasard au restaurant de l’aéroport de Fiumicino : tous deux accompagnent leurs conjoints respectifs. Lorsqu’une grave panne est annoncée sur le train d’atterrissage de l’avion à bord duquel ils sont partis, ils constatent qu’ils sont dans la même situation : tous deux ont en effet contracté un mariage d’intérêt pour le regretter ensuite.

L’Automobile (L’Automobile) de Tinto Brass (7’) : Accompagné de sa femme, un homme se rend au commissariat pour signaler le vol de sa Jaguar, à laquelle il est obsessionnellement attaché. Sa femme doit témoigner des circonstances dans lesquelles le vol a eu lieu.

Alberto Sordi et Silvana Mangano dans le segment Luciana de Mauro Bolognini

3 août 2024

Vivre (2022) de Oliver Hermanus

Titre original : « Living »

Vivre (Living)En 1953, à Londres, M. Williams est un fonctionnaire, chef de service à la mairie de cette ville en pleine reconstruction. Cet homme routinier va voir son existence bouleversée quand il découvre qu’il est atteint d’une maladie grave. Il se penche alors sur sa vie qu’il juge morne et sans intérêt et décide de finir plus pleinement, loin de son quotidien banal…
Vivre est un film britannique réalisé par le sud-africain Oliver Hermanus. Il s’agit d’un remake du film japonais du même nom (titre original : Ikiru) d’Akira Kurosawa sorti en 1952, lui-même librement inspiré de la nouvelle La Mort d’Ivan Ilitch de Léon Tolstoï. C’est l’écrivain Kazuo Ishiguro qui a eu l’idée du projet et il en a écrit l’adaptation. Celle-ci est vraiment très proche du film de Kurosawa, extrêmement proche pourrait-on dire (1), mais cela ne l’empêche pas de révéler de grandes qualités. L’approche est très délicate et la profondeur du récit séduit : cette réflexion très Tolstoïenne sur le sens de la vie est fort bien écrite. L’image est belle et les cadrages sont soignés. Bill Nighy adopte une grande retenue dans son jeu qui sied bien au personnage. Un remake qui semble (pour une fois) très utile.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Bill Nighy, Aimee Lou Wood, Alex Sharp, Adrian Rawlins
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(1) Le synopsis du film de Kurosawa est extrêmement détaillé et complet sur sa fiche Wikipédia : Ikiru (ne lire qu’après avoir vu le remake, pas avant…)

Bill Nighy et Aimee Lou Wood dans Vivre (Living) de Oliver Hermanus.

1 août 2024

Calme blanc (1989) de Phillip Noyce

Titre original : « Dead Calm »

Calme blanc (Dead Calm)John Ingram, commandant australien dans la marine militaire et sa femme Rae, font une croisière sur leur voilier. En plein Pacifique, le couple sauve un naufragé. L’homme, choqué, explique que son bateau est le point de couler à la suite d’une tempête et que tous les membres d’équipage sont morts empoisonnés par des conserves avariées…
Calme blanc est un film australien réalisé par Phillip Noyce, adapté du roman du même nom de l’américain Charles Williams. Orson Welles avait débuté le tournage d’une adaptation du même roman à la fin des années soixante, The Deep avec Jeanne Moreau et Laurence Harvey, mais le projet n’avait jamais été à son terme (1). Hormis le préambule (dont l’utilité est d’ailleurs limitée), tout le film se déroule au beau milieu du Pacifique avec seulement trois personnages. Le suspense est intense, la tension ne retombe jamais, le film en est même éprouvant par moments. Écriture et mise en scène sont précises. C’est le premier grand rôle de Nicole Kidman (19 ans au début du tournage). Le film sera un tremplin pour l’actrice, mais également pour le réalisateur. L’épilogue, difficilement crédible, a été imposé par la Warner (2).
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Nicole Kidman, Sam Neill, Billy Zane
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(1) Dans le livre d’entretiens avec Pete Bogdanovich « This is Orson Welles » (HarperCollins, 1992), le film est mentionné plusieurs fois par Welles. Le directeur d’ouvrage Jonathan Rosenbaum précise dans ses notes en fin de volume que « les rares personnes qui ont vu la version inachevée de The Deep l’ont décrite comme mineure dans l’œuvre d’Orson Welles. »
A noter que, comme dans le roman, il y avait cinq personnes dans la version de Welles et non trois.

(2) NE LISEZ PAS CETTE NOTE AVANT DE VOIR LE FILM. L’épilogue a été tourné plusieurs mois après la fin du tournage à la demande de la Warner qui trouvait que la peine infligée au « vilain » (le radeau de survie) n’était pas suffisante et surtout ambiguë. Ils ont demandé une peine plus définitive. A noter, que Phillip Noyce a accédé à cette demande non sans montrer un certain humour…

Sam Neill et Nicole Kidman dans Calme blanc (Dead Calm) de Phillip Noyce.
Billy Zane et Nicole Kidman dans Calme blanc (Dead Calm) de Phillip Noyce.

31 juillet 2024

Sommaire de Juillet 2024

The Old OakLe Retour des mousquetairesOn l’appelait MiladyLes Trois MousquetairesAcideMaciste contre les hommes de pierreLes Trois Mousquetaires: MiladyErnest et Célestine: Le voyage en Charabie

The Old Oak

(2023) de Ken Loach

Le Retour des mousquetaires

(1989) de Richard Lester

On l’appelait Milady

(1974) de Richard Lester

Les Trois Mousquetaires

(1973) de Richard Lester

Acide

(2023) de Just Philippot

Maciste contre les hommes de pierre

(1964) de Giacomo Gentilomo

Les Trois Mousquetaires: Milady

(2023) de Martin Bourboulon

Ernest et Célestine: Le voyage en Charabie

(2022) de Julien Chheng et Jean-Christophe Roger

Le Monde d’ApuL’InvaincuLa Complainte du sentierLa Veuve joyeuseLe Mariage du siècleThe CreatorLe Règne animalFièvre méditerranéenne

Le Monde d’Apu

(1959) de Satyajit Ray

L’Invaincu

(1956) de Satyajit Ray

La Complainte du sentier

(1955) de Satyajit Ray

La Veuve joyeuse

(1934) de Ernst Lubitsch

Le Mariage du siècle

(1985) de Philippe Galland

The Creator

(2023) de Gareth Edwards

Le Règne animal

(2023) de Thomas Cailley

Fièvre méditerranéenne

(2022) de Maha Haj

TirailleursSimple comme SylvainN’attendez pas trop de la fin du mondeInsomniaNapoléonLe Consentement

Tirailleurs

(2022) de Mathieu Vadepied

Simple comme Sylvain

(2023) de Monia Chokri

N’attendez pas trop de la fin du monde

(2023) de Radu Jude

Insomnia

(2002) de Christopher Nolan

Napoléon

(2023) de Ridley Scott

Le Consentement

(2023) de Vanessa Filho

Nombre de films présentés : 22

30 juillet 2024

The Old Oak (2023) de Ken Loach

The Old OakAu nord-est de l’Angleterre, dans une petite localité marquée la fermeture de la mine de charbon, T.J. Ballantyne est le propriétaire de l’unique pub. Il sert quotidiennement les mêmes habitués désœuvrés pour qui l’endroit est devenu le dernier lieu où se retrouver. L’arrivée de réfugiés syriens va diviser la population…
The Old Oak est un film britannique réalisé par Ken Loach. Le scénario a été écrit par son scénariste habituel, Paul Laverty. Le cinéaste situe une fois de plus son récit dans le nord-est de l’Angleterre, une région économiquement sinistrée. Son film est sans surprise, dans la droite ligne de ses précédents. Il n’est pas sans défaut, citons un certain idéalisme manichéen et simplificateur, des tirades militantes et un dénouement gentillet presque fantasmagorique, mais Ken Loach emporte (comme toujours) l’adhésion par l’humanisme de ses personnages, sa foi en la nature humaine, son combat contre la tristesse et l’impuissance. A 87 ans, il signe ce qui devrait être son dernier long métrage de fiction (même si ce n’est pas la première fois qu’il annonce prendre sa retraite).
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Dave Turner, Ebla Mari, Claire Rodgerson, Trevor Fox
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Ebla Mari et Dave Turner dans The Old Oak de Ken Loach.

28 juillet 2024

Le Retour des Mousquetaires (1989) de Richard Lester

Titre original : « The Return of the Musketeers »

Le Retour des mousquetaires (The Return of the Musketeers)À Paris, en 1649, la Fronde gronde contre le Cardinal Mazarin, premier ministre de la régente Anne d’Autriche. Mazarin demande à D’Artagnan de rallier à sa cause les trois mousquetaires Athos, Porthos et Aramis…
Le Retour des Mousquetaires est un film anglais réalisé par Richard Lester, adapté du roman Vingt ans après d’Alexandre Dumas. Le film fait suite à Les Trois Mousquetaires (1973) et On l’appelait Milady (1974) du même réalisateur. Écrite une fois encore par le britannique George MacDonald Fraser, l’adaptation est assez libre : le fils de Milady est devenu une fille qui est au centre de cette histoire. Tout aussi séduisante que sa mère, elle est encore plus redoutable dans sa soif de vengeance car elle excelle dans l’art de l’épée (alors que nos vaillants mousquetaires sont un peu rouillés). Le scénariste étant inchangé, l’esprit reste le même : tout est prétexte à bouffonneries, rien n’est sérieux. Certains gags sont de belles trouvailles comme cette maison truffée de mécanismes actionnés de façon amusante. Beaucoup des acteurs des deux précédents volets ont répondu présent avec quelques nouveaux venus tel Philippe Noiret (hélas affublé en anglais d’une voix de freluquet). Divertissant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Michael York, Oliver Reed, Frank Finlay, C. Thomas Howell, Kim Cattrall, Geraldine Chaplin, Roy Kinnear, Christopher Lee, Philippe Noiret, Richard Chamberlain, Jean-Pierre Cassel
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Voir les autres films de Richard Lester chroniqués sur ce blog…

Remarque :
• Le tournage a été endeuillé par la mort de Roy Kinnear qui joue Planchet. L’acteur s’était plaint à de nombreuses reprises de son inaptitude à monter à cheval et réclamé une doublure qui ne lui fut pas accordée. Il fit une chute de cheval, se cassa le bassin et décéda le lendemain à l’hôpital.

Kim Kattral et C. Thomas Howell dans Le Retour des Mousquetaires (The Return of the Musketeers) de Richard Lester.

Versions chroniquées sur ce blog :
1921: The Three Musketeers de Fred Niblo (USA, 119 mn) avec Douglas Fairbanks
1921: Les Trois Mousquetaires de Henri Diamant-Berger (France, 720 mn) avec Aimé Simon-Girard
1922: L’Étroit Mousquetaire de Max Linder (USA, 58 mn) avec Max Linder (parodie)
1948: The Three Musketeers de George Sidney (USA) avec Lana Turner et Gene Kelly
1961: Les Trois Mousquetaires de Bernard Borderie (France) avec Gérard Barray et Mylène Demongeot (2 films)
1973: Les Trois Mousquetaires de Richard Lester (USA) avec Michael York et Raquel Welch (3 films)
1993: Les Trois Mousquetaires de Stephen Herek (USA) avec Chris O’Donnell
2023: Les Trois Mousquetaires: D’Artagnan de Martin Bourboulon (France) avec François Civil (2 films)