21 avril 2007

Mark Dixon, détective (1950) d’ Otto Preminger

Titre original : Where the sidewalk ends
Autre titre (Belgique) : La pègre

Where the sidewalk endsElle :
Beau film noir original avec une ambiance ombre et lumière très contrastée qui sert un scénario angoissant. Le héros est un flic douteux dont le père était gangster. Il nous plonge au coeur des gangs, nous montre les coups bas et de la débrouille individuelle. Dana Andrews parvient à nous faire partager ses angoisses, ses hésitations et coups de sang. Gene Tierney est toujours aussi éblouissante et pathétique.
Note : 4 étoiles

Lui :
Otto Preminger fait là une approche originale du film noir, une approche introspective : c’est le policier qui est à la base de la mort d’une petite frappe et qui tente d’échapper à la justice. Le couple Andrews/Tierney fonctionne parfaitement et Preminger est un maître de la réalisation, pourtant ce film ne m’a que moyennement accroché. Sans doute est-ce du à une certaine simplicité du scénario qui semble trop désireux de prouver quelque chose.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Dana Andrews, Gene Tierney, Gary Merrill, Karl Malden
Voir la fiche du film et la filmographie de Otto Preminger sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Otto Preminger chroniqués sur ce blog…

21 avril 2007

Faster, Pussycat! Kill! Kill! (1966) de Russ Meyer

Faster, Pussycat! Kill! Kill!Elle :
(pas vu)

Lui :
Si le nom de Russ Meyer est le plus souvent assimilé à la série des Vixen et à sa fixation sur les femmes aux attributs mammaires surdéveloppés, il avait tourné avant cela plusieurs films assez provocateurs. Parmi ceux-ci, Faster Pussycat Kill Kill sort nettement du lot et le film a acquis au fil des ans un statut de film culte, l’absence de succès du film et le fait que Russ Meyer soit vilipendé de tous côtés favorisant cela. Le film raconte la virée de trois danseuses de cabaret sans foi ni loi. Vu avec le recul, le côté violent qui pouvait fortement choquer à l’époque s’est émoussé (il est même gentillet en comparaison de la violence à laquelle le cinéma nous a hélas habitués depuis) ce qui permet d’apprécier d’autant plus la façon qu’avait Russ Meyer de retourner tous les codes habituels : ses trois héroïnes se comportent tout à fait comme des mecs très basiques, querelleuses et violentes, avides et sans scrupules. Il entremêle tout cela d’un érotisme assez puissant mais sans aucune nudité, parfois même très allusif. La photographie en noir et blanc est assez éclatante, avec des cadrages parfois surprenants. Certes Faster Pussycat Kill Kill a maintenant un petit côté suranné mais il reste plaisant à regarder. Un film qui se situe totalement en dehors des sentiers battus.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Tura Satana, Haji, Lori Williams, Sue Bernard
Voir la fiche du film et la filmographie de Russ Meyer sur le site imdb.com.

20 avril 2007

Le talentueux Mr. Ripley (1999) d’ Anthony Minghella

Titre original : The talented Mr. Ripley

Le talentueux Mr RipleyElle :
Le film nous plonge d’emblée en Italie dans une belle atmosphère des années 50 sur fond de jazz, avec les excès et la vie insouciante de jeunes oisifs américains. On en finit par oublier l’intrigue policière. Tom Ripley cache parfaitement son jeu en prenant l’identité d’un autre après être devenu meurtrier et finit par se faire prendre dans les fils de la toile qu’il a savamment tissée. Les relations complexes et ambiguës entre les quatre principaux personnages sont finement analysées. Les acteurs sont assez brillants. On se laisse prendre petit à petit dans le jeu du mensonge jusqu’à ce qu’il devienne insoutenable.
Note : 5 étoiles

Lui :
L’atmosphère, la photographie, l’intrigue, la musique, tout concoure à la réussite de ce film, adaptation d’un roman de Patricia Highsmith. Le rythme est lui aussi remarquable, démarrant doucement, tranquillement pour basculer dans le style policier au bout d’une heure. A partir de là, le rythme ne fait que s’accélérer, la fin étant particulièrement fertile en rebondissements.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Matt Damon, Gwyneth Paltrow, Jude Law, Cate Blanchett, Philip Seymour Hoffman
Voir la fiche du film et la filmographie de Anthony Minghella sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Anthony Minghella chroniqués sur ce blog…

Le roman de Patricia Highsmith avait déjà été porté à l’écran dans le superbe film de René Clément Plein Soleil en 1960, avec Alain Delon, Maurice Ronet et Marie Laforêt.
Parmi les autres romans de Patricia Highsmith qui ont réutilisé le personnage de Ripley, Ripley’s Game a été adapté par Wim Wenders dans l’original et envoûtant L’Ami Américain en 1977 avec Denis Hopper, puis par Liliana Cavani dans Ripley’s Game avec John Malkovich en 2002 (film non sorti en salles, seulement en DVD).

19 avril 2007

King Kong (2005) de Peter Jackson

King KongElle :
On peut reconnaître à Peter Jackson un certain sens du spectacle, de la prouesse technique, des décors grandioses sauf que souvent, il tombe dans la démesure, fait de la surenchère pour créer l’effroi. Je me suis assez ennuyée dans ce remake de King Kong surtout sur l’île où le réalisateur a placé quantité de combats de créatures interminables parfois à la limite du ridicule tant il y a de bestioles à l’écran. Il a voulu un accostage terrifiant et des indigènes mortifères qui n’existent pas dans la version originale. Grotesque aussi la belle jeune femme qui tremble d’amour pour son beau gorille. Tout est si exagéré que ça tue l’intérêt et l’effroi qu’on devrait éprouver.
Note : 2 étoiles

Lui :
Visiblement encore trop marqué par son Seigneur des Anneaux, Peter Jackson pêche par excès dans son adaptation de King Kong. Tout est trop appuyé, excessif : quand il recrée le New York de 1930, il ne met pas quelques voitures dans les rues, il en met des centaines et la ville devient une fourmilière informe ; quand il échoue le bateau sur l’île, il faut absolument qu’il aille d’abord taper sur tous les rochers existants. Et c’est sur l’île que ces défauts sont flagrants : les indigènes ressemblent à des Gollums et Peter Jackson transforme ce petit lopin de terre inexplorée en un insondable bestiaire dont le seul but est de fournir des combats longs, répétitifs et finalement ennuyeux.
Dans ces conditions, il n’est guère étonnant que son King Kong dure 3 heures et que toute la magie et la poésie de la version de 1933 ait disparu, sacrifiée sur l’autel du spectaculaire. Ce serait encore les scènes de face à face entre King Kong et Naomi Watts qui paraissent les mieux réussies, les plus calmes en tout cas… mais là aussi Peter Jackson est allé trop loin en rendant son King Kong bêtement amoureux, presque fleur bleue. Bien entendu, on peut saluer la prouesse technique ; sur ce plan, il est vrai que le film est assez impressionnant. Il pourra sans nul doute servir de plaquette publicitaire aux logiciels d’images de synthèse. Espèrons simplement qu’il ne préfigure pas le cinéma de demain…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Naomi Watts, Jack Black, Adrien Brody, Thomas Kretschmann
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter Jackson sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Peter Jackson chroniqués sur ce blog…

Voir nos commentaire sur la version de 1933 de King Kong

19 avril 2007

King Kong (1933) de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack

King KongElle :
Même 80 ans plus tard, ce film est toujours aussi fascinant. Un chef d’œuvre d’inventivité, d’imaginaire, d’animation, d’incrustations, réalisé avec des moyens finalement assez rudimentaires comparés à ceux de l’époque actuelle. Que ce soit King Kong ou les animaux préhistoriques, les animations sont toujours aussi impressionnantes face aux minuscules êtres humains qui s’agitent. Cette façon de les opposer dans de très beaux décors de jungle ou dans New York est très efficace. Le scénario est également très bien construit. Sans séquence inutile, il va à l’essentiel sans tomber dans la facilité pour donner davantage de force à l’histoire et à cette étrange relation que King Kong éprouve pour la jeune femme. Cadrages, éclairages et montage sont particulièrement travaillés pour donner du dynamisme, de l’angoisse et du suspense. Du vrai cinéma comme on n’en voit plus. Un film à voir absolument.
Note : 5 étoiles

Lui :
Basé sur une idée de Merian C. Cooper, l’un des deux réalisateurs, le thème de King Kong fait partie des 2 ou 3 plus grands mythes que le cinéma a pu créer au cours de son histoire. Formidable adaptation du thème de la Belle et la Bête, le film porte un subtil dosage de différents ingrédients pour décupler son impact sur les spectateurs : l’aventure, l’exotisme, le rêve, l’érotisme, le fantastique… Il est assez étonnant de voir comment ces ingrédients continuent de fonctionner 75 ans après sa sortie, il suffit juste de faire abstraction de ce qui nous parait maintenant comme des imperfections mais qui, à l’époque, représentait une prouesse technique hors du commun. Le budget de King Kong fut effectivement important permettant ainsi d’utiliser l’animation image par image de modèles réduits et toutes les techniques imaginables de superposition et de transparence. Suivant les scènes, les réalisateurs utilisèrent un King Kong de différentes tailles, le plus grand mesurant soixante dix mètres. Le film fut généralement plutôt méprisé par les cinéphiles, c’est pourtant un bel exemple de cinéma populaire dans toute sa splendeur. Avec le recul et par rapport à ses homologues actuels, il apparaît surtout parfaitement dosé.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Fay Wray, Robert Armstrong, Bruce Cabot
Voir la fiche du film et la filmographie de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack sur le site imdb.com.

Ernest B. Schoedsack tourna une suite Le fils de King Kong (The son of Kong)(1934), avec toujours de beaux effets spéciaux d’animation mais une histoire peu réussie, puis un essai plutôt raté de re-création d’un personnage similaire avec Mighty Joe Young.

John Guillermin se risqua à un remake avec King Kong (1976) avec Jessica Lange et Jeff Bridges suivi de King Kong 2 (King Kong lives) (1986), deux films que je trouve personnellement peu convaincants. Enfin, Peter Jackson réalisa un long remake King Kong en 2005.
Lire nos commentaires

18 avril 2007

Night watch (2004) de Timur Bekmambetov

Titre original : Nochnoy dozor

Night watchElle :
(pas vu)

Lui :
J’ai trouvé ce film fantastique russe assez intéressant à regarder même si je ne peux pas dire que j’y ai pris un énorme plaisir car ce n’est pas exactement mon genre préféré… L’histoire est noueuse et alambiquée à souhait ; elle présente suffisamment de développements et de rebondissements pour devenir intéressante alors que la trame globale est ultra simple (lutte du Bien et du Mal). Mais c’est la forme qui est très originale : les scènes, assez souvent confuses, s’enchaînent assez rapidement et créent une sorte de fatras solidement organisé. Ce qui est remarquable, c’est l’énergie et l’inventivité qui se dégage de l’ensemble, une énergie plutôt rare dans le cinéma occidental. La réalisation est étonnante, bien maîtrisée, avec beaucoup d’effets visuels mais jamais de lourdeur ou d’insistance. Premier d’une trilogie, le film a rencontré un énorme succès en Russie, ce qui n’est guère étonnant car il montre qu’il peut se battre contre les productions hollywoodiennes du même genre.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Konstantin Khabensky, Mariya Poroshina
Voir la fiche du film et la filmographie de Timur Bekmambetov sur le site imdb.com.

18 avril 2007

Le bossu (1997) de Philippe De Broca

Le bossuElle :
Quelle bonne surprise. Tous les ingrédients d’un bon film de cape et d’épée sont là : personnages forts fort bien interprétés, rebondissements, scènes époustouflantes d’escrime, un scénario haletant… Bref beaucoup de plaisir visuel et sonore. Le Bossu est une belle réussite.
Note : 5 étoiles

Lui :
S’inscrivant dans la lignée des grands films historiques dits de cape et d’épée, Philippe De Broca réussit avec Le Bossu à nous captiver sans utiliser à outrance les ficelles classiques du genre. Le film est particulièrement bien rythmé et la réalisation sans failles. La reconstitution de la vie du quartier Quincampoix est très réussie. Auteuil est magnifique, omniprésent, à l’aise comme un poisson dans l’eau, alors que Lucchini semble bien embarrassé avec son personnage vil et manipulateur.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Daniel Auteuil, Fabrice Luchini, Vincent Perez, Marie Gillain, Jean-François Stévenin, Claire Nebout, Philippe Noiret
Voir la fiche du film et la filmographie de Philippe de Broca sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Philippe De Broca chroniqués sur ce blog…

17 avril 2007

Les Vampires (1915) de Louis Feuillade

Les VampiresLui :
Les Vampires est le nom d’une bande de malfaiteurs imaginée par Louis Feuillade pour cette série de 10 épisodes. Le jeune journaliste Philippe Guérande va mener l’enquête et les pourchasser avec son acolyte Mazamette. Il n’est donc pas question de vampire suceur de sang, le thème serait plutôt proche de Fantômas tourné par Louis Feuillade un an plus tôt. En fait, cette série était la réponse de Gaumont à Pathé qui venait de sortir Les mystères de New-York, le premier film à épisodes de l’histoire du cinéma (avec une sortie simultanée des épisodes sur grand écran et dans la presse). Le succès fut immense.

Affiche Les VampiresSi Les Vampires est devenu mythique, c’est en grande partie du fait de son personnage féminin Irma Vep qui, bien qu’elle fasse partie de la bande des malfrats, est en fait le personnage central et l’héroine de la série. Le journaliste n’est en effet pas toujours présent et globalement un peu fade alors qu’Irma Vep accomplit des prouesses pour réaliser ses forfaits pour le compte de ses machiavéliques patrons. Ses (rares) apparitions en collant noir ont fortement marqué les esprits, valant à l’actrice Musidora une notoriété instantanée. Aragon l’a surnommée « la dixième muse »… Irma Vep en collant noir passant furtivement par les toits pour venir se glisser dans les appartements, voilà une image qui a été maintes fois copiée au cinéma et dans la littérature populaire.

Louis Feuillade a tourné ces épisodes en pleine guerre de 14-18 avec peu de moyens. Certains acteurs étant appelés au front, le scénario devait donc tuer leur personnage assez rapidement, à commencer par le chef des Vampires qui, de ce fait, change plusieurs fois! Jugeant la police trop absente de ces aventures, le préfet de Police fit interdire la série pendant 2 mois… Résultat : dans le dernier épisode, la police a un rôle actif dans l’épilogue de la série.

MusidoraMalgré son âge, Les Vampires se regarde encore avec grand plaisir et intérêt. Les différentes histoires sont assez variées, on est toujours curieux de connaître la suite. C’est assez fabuleux de voir la richesse et la force du cinéma populaire de cette époque, un cinéma qui était alors à ses tous débuts. L’imaginaire y est très fort, presque poétique.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Musidora, Édouard Mathé, Marcel Lévesque, Jean Aymé, Fernand Herrmann
Voir la fiche du film et la filmographie de Louis Feuillade sur le site imdb.com.
Voir les autres films de Louis Feuillade chroniqués sur ce blog…

Note: Les Vampires a été l’un des tous premiers films sauvés par Henri Langlois quand il a fondé la Cinémathèque Française. Il faudra toutefois attendre 1986 pour qu’une copie complète soit restaurée par le petit fils de Louis Feuillade avec notamment le rétablissement des intertitres dont l’absence rendait l’histoire assez obscure (ce qui a  certainement dû accroître le mythe…)

Les 10 épisodes :
Les Vampires édition papier1. La tête coupée (40’)
2. La bague qui tue (20’)
3. Le cryptogramme rouge (48’)
4. Le spectre (38’)
5. L’évasion du mort (47’)
6. Les yeux qui fascinent (70’)
7. Satanas (63’)
8. Le maître de la foudre (52’)
9. L’homme des poisons (59’)
10. Les noces sanglantes (67’)

Fasciné par la série, Olivier Assayas a réalisé un film autour du mythe créé par Musidora : Irma Vep (1996) avec Maggie Cheung et jean-Pierre Léaud. Le film raconte un hypothétique remake des Vampires. Lire nos commentaires

On peut se demander si le mot « vamp » (qui est une abbréviation de « vampire ») n’a pas été créé à ce moment pour Musidora.
Non, en fait, c’est Théda Bara qui fut la première vamp « officielle », le service commercial de la Fox ayant créé pour elle ce mot de toutes pièces en 1913. Musidora a certainement contribué à répandre l’usage du mot.

16 avril 2007

Coup de torchon (1981) de Bertrand Tavernier

Coup de torchonElle :
Ce film fait un portrait au vitriol de nos représentants français au Sénégal. La crudité des propos, la noirceur des sentiments, l’humour noir, le racisme qui émanent des personnages témoignent des dégâts de la colonisation française dans les pays africains. Philippe Noiret incarne à la fois le brave français conscient de la misère des africains mais aussi l’ordre institutionnel qui se doit de mater ces « nègres » malgré sa répugnance à le faire. Ces deux contradictions le hantent et le poussent au pire. Les acteurs sont excellents, le propos est juste et percutant.
Note : 5 étoiles

Lui :
Noiret est particulièrement admirable dans l’incarnation de ce policier lâche et faible qui se croit soudain investi d’une mission meurtrière purificatrice qu’il va accomplir le plus sereinement du monde. Le lieu choisi, l’Afrique, contribue à créer ce sentiment de société sans repères, comme livrée à elle-même, où tout peut arriver de la façon la plus naturelle qui soit. Tavernier filme cette intrigue avec une certaine distance, presque comme un documentaire, tout en sachant rester très près de ses personnages. Isabelle Huppert et Stéphane Audran sont elles aussi remarquables.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Philippe Noiret, Isabelle Huppert, Jean-Pierre Marielle, Stéphane Audran, Eddy Mitchell, Guy Marchand
Voir la fiche du film et la filmographie de Bertrand Tavernier sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Bertrand Tavernier chroniqués sur ce blog…

Remarque :
* Les décors sont l’oeuvre du grand chef-décorateur français Alexandre Trauner.

15 avril 2007

L’ombre d’un soupçon (1999) de Sydney Pollack

Titre original : Random hearts

Random heartsElle :
La mort de deux amants dans un crash d’avion et la rencontre de leurs époux respectifs qui découvrent peu à peu leur liaison est un bon ressort de scénario. Harrison Ford et Kristin Scott Thomas sont assez émouvants. Toutefois, le film finit par traîner en longueur et ne plus apporter grand chose dans la dernière partie. Sidney Pollack aurait pu se contenter de la première moitié de ces 130 minutes de film.
Note : 3 étoiles

Lui :
Un homme et une femme, dont les époux respectifs avaient une liaison et se sont tués dans un accident, se retrouvent et tentent de comprendre. Cette étude psychologique est filmée avec grande efficacité par Sydney Pollack. Si la première moitié de l’Ombre d’un soupçon s’avère assez prenante, il n’en est pas de même de la seconde qui se noie un peu. L’idée était certes originale, mais le fait d’avoir pris un personnage principal policier et le choix d’Harrison Ford comme acteur principal égare le film ; ces choix donnent l’impression de vouloir en faire un film policier, ce qu’il n’est manifestement pas.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Harrison Ford, Kristin Scott Thomas, Charles S. Dutton, Bonnie Hunt
Voir la fiche du film et la filmographie de Sydney Pollack sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Sydney Pollack chroniqués sur ce blog…