8 octobre 2020

Le Rite (1969) de Ingmar Bergman

Titre original : « Riten »

Le Rite (Riten)Trois comédiens célèbres sont interrogés par un juge d’instruction car leur dernière création théâtrale est considérée contraire aux bonnes mœurs…
Ingmar Bergman a écrit et réalisé Le Rite pour la télévision suédoise. Le film a ultérieurement connu une diffusion en salles. Cette genèse explique la sobriété et le petit nombre de décors ainsi que la profusion de gros plans sur les visages. Mais ce n’est pas cela qui rend Le Rite si peu attrayant. L’ensemble se révèle abscons et austère, les personnages sont typés à l’extrême au point de paraître surjoués. Certes, on identifie aisément certains des thèmes favoris de Bergman : la censure, le fisc (ses deux bêtes noires), la bureaucratie, le caractère particulier des acteurs aux sentiments exacerbés allant jusqu’à la névrose, les règles sociales, la fonction du théâtre… Mais, hélas, tous ces thèmes sont abordés de façon si austère et outrée que le film apparaît passablement rébarbatif.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Ingrid Thulin, Anders Ek, Gunnar Björnstrand, Erik Hell
Voir la fiche du film et la filmographie de Ingmar Bergman sur le site IMDB.

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Remarque :
* Ingmar Bergman interprète lui-même le prêtre que l’on aperçoit très fugitivement dans le confessionnal.

Le Rite (Riten)Gunnar Björnstrand, Ingrid Thulin et Anders Ek dans Le Rite (Riten) de Ingmar Bergman.

7 octobre 2020

Les Communiants (1963) de Ingmar Bergman

Titre original : « Nattvardsgästerna »

Les communiants (Nattvardsgästerna)Dans une petite communauté suédoise, le pasteur Tomas Ericsson dit la messe devant un tout petit nombre de fidèles. Avant qu’il ne se rende dans une église voisine pour un autre office, il reçoit dans le presbytère la visite d’un couple. La femme est inquiète des pulsions suicidaires de son mari…
Les Communiants est écrit et réalisé par Ingmar Bergman en 1963. Le propos traduit les propres interrogations du cinéaste sur le questionnement de la foi. C’est un film très austère, effroyablement lent dans sa première moitié où le cinéaste veut nous faire ressentir le côté mécanique des paroles apprises et palper le malaise du pasteur. En proie au doute face au silence de Dieu, il ne peut venir en aide à l’un de ses fidèles ; et pire encore, au lieu de le soulager, il accroit son tourment. De plus, il refuse l’amour entier et désintéressé de l’institutrice car le souvenir de sa femme décédée est trop fort. Le film devient plus intéressant dans la seconde partie où Bergman développe vraiment ses idées mais on ne peut dire que celles-ci apportent un éclairage vraiment nouveau. Les Communiants donne l’impression de répondre à un besoin du cinéaste d’exprimer ses questionnements intérieurs. Pour public motivé uniquement…
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Ingrid Thulin, Gunnar Björnstrand, Max von Sydow, Gunnel Lindblom
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Remarque :
* Ce film est parfois considéré comme faisant partie d’une « trilogie de la régression » : A travers le miroir (1961), Les Communiants (1963) et Le Silence (1963). Bergman avait lui-même suggéré cette idée avant de déclarer plus tard qu’il s’agissait en réalité d’une perche tendue aux journalistes qui raffolent de ce genre de choses.

Les communiants (Nattvardsgästerna)Ingrid Thulin et Gunnar Björnstrand dans Les communiants (Nattvardsgästerna) de Ingmar Bergman.

6 octobre 2020

L’Oeil du diable (1960) de Ingmar Bergman

Titre original : « Djävulens öga »

L'oeil du diable (Djävulens öga)Satan se réveille un jour avec un orgelet. Ses conseillers, deux marquis, Italien et Français du XVIIe siècle, découvrent que la cause du mal est terrestre : une jeune fille a conservé sa pureté première. Pour remédier à cette situation insupportable, Le Seigneur de la nuit envoie sur Terre l’un de ses meilleurs sujets, Don Juan, qui se morfond depuis 300 ans…
Pour pouvoir tourner La Source, Ingmar Bergman a été contraint d’accepter de tourner auparavant une comédie. Le studio SF désirait que ce soit l’adaptation d’une pièce radiophonique danoise d’Oluf Bang dont ils avaient acquis les droits, Le Retour de Don Juan. Finalement Bergman ne s’en est qu’inspiré et a réécrit l’ensemble en partant d’un pseudo-proverbe irlandais (qu’il a en fait inventé) « La chasteté d’une jeune fille, c’est un orgelet dans l’œil du diable ». L’ensemble est rendu très plaisant par la qualité des dialogues, sa tonalité ironique  et l’atmosphère aussi légère qu’étrange. Bergman s’amuse avec les croyances et le mode de vie strict luthérien. Même s’il est mineur dans la filmographie du réalisateur suédois, L’Oeil du diable ne manque pas d’attraits.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jarl Kulle, Bibi Andersson, Stig Järrel, Nils Poppe, Gertrud Fridh, Sture Lagerwall
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 L'oeil du diable (Djävulens öga)Bibi Andersson, Nils Poppe et Jarl Kulle dans L’oeil du diable (Djävulens öga) de Ingmar Bergman.

5 octobre 2020

Charlie Chan at Monte Carlo (1937) de Eugene Forde

Charlie Chan at Monte CarloDe passage à Monte Carlo, Charlie Chan et son fils Lee se retrouvent fortuitement au centre d’une enquête : un meurtre commis dans le milieu de la haute finance…
Charlie Chan at Monte Carlo (il n’y a pas de titre français car le film n’est pas sorti en France) est le dernier film de la série Charlie Chan avec Warner Oland. L’acteur suédois est mort d’une pneumonie quelques mois plus tard pendant une tournée dans son pays natal, la Suède. Car Warner Oland était en effet suédois, il affirmait juste avoir quelques racines en Mongolie pour expliquer ses traits un peu asiatiques. Bien que ne présentant aucun défaut majeur, le film manque un peu de brillance, paraît plus anodin. Contrairement à l’habitude, le dénouement ne surprend guère. Keye Luke a tendance à surjouer son personnage de fils turbulent mais Harold Huber mérite une mention particulière car il apporte beaucoup d’humour et de panache au personnage du policier français. La série continuera avec l’acteur Sidney Toler.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Warner Oland, Keye Luke, Virginia Field, Sidney Blackmer, Harold Huber, Kay Linaker
Voir la fiche du film et la filmographie de Eugene Forde sur le site IMDB.

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Charlie Chan at Monte CarloWarner Oland, Keye Luke et Harold Huber dans Charlie Chan at Monte Carlo de Eugene Forde.

4 octobre 2020

L’enfer dans la ville (1959) de Renato Castellani

Titre original : « Nella città l’inferno »

L'enfer dans la ville (Nella città l'inferno)Injustement accusée et condamnée pour un vol perpétré dans la maison de ses patrons, Lina, jeune bonne provinciale et naïve, est incarcérée dans une prison romaine tenue par des religieuses. Elle se lie avec Egle, une prostituée que la vie et la prison ont endurcie. À l’écoute de l’histoire de Lina, Egle comprend qu’elle a été dupée par un bellâtre qui avait promis de l’épouser. Elle la conseille pour prouver son innocence…
L’enfer dans la ville est adapté d’un roman d’Isa Mari, Roma, Via delle Mantellate publié en 1953. Les deux personnages principaux sont assez classiques mais l’intérêt du récit est surtout dans la reconstitution de la vie carcérale, sans misérabilisme. Très relevé, le tableau est sans doute un peu édulcoré car il n’y a aucune tension entre les détenues ; on y chante plus que l’on y crie et une grande solidarité les unit. Anna Magnani fait une prestation exubérante, volubile et explosive, on l’a déjà vue souvent dans ce type de rôle de prostituée au grand cœur. Face à elle, Giulietta Masina a un peu du mal à se faire une place. Alberto Sordi fait une courte apparition en mystificateur, épouvantablement surjoué. Même si Renato Castellani n’est pas réputé pour être un grand réalisateur, le cinéaste a bien su recréer le huis clos carcéral et montre le même humanisme que dans ses œuvres d’inspiration neoréaliste du début des années cinquante. Ce film peu connu mérite d’être découvert.
Elle:
Lui : 3 étoiles
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Acteurs: Anna Magnani, Giulietta Masina, Cristina Gaioni
Voir la fiche du film et la filmographie de Renato Castellani sur le site IMDB.

L'enfer dans la ville (Nella città l'inferno)Cristina Gaioni et Anna Magnani dans L’enfer dans la ville (Nella città l’inferno) de Renato Castellani.

3 octobre 2020

Le Chardonneret (2019) de John Crowley

Titre original : « The Goldfinch »

Le Chardonneret (The Goldfinch)Theo, un garçon de 13 ans, voit sa vie chamboulée lorsque qu’il survit à un attentat au Metropolitan Museum of Art de New York alors que sa mère a péri dans l’explosion. Recueilli d’abord par une famille bourgeoise amie, Theo tente de construire sa vie alors qu’il est déchiré par la détresse et la culpabilité. Lors de l’attaque meurtrière, un vieil homme mourant lui a confié une bague et lui a demandé de récupérer un tableau intact, Le Chardonneret de Carel Fabritius…
Le Chardonneret est l’adaptation du best-seller de Donna Tart qui a enchanté des millions de lecteurs. C’est une adaptation particulièrement ratée. Le cinéma de John Crowley est sans âme, sans passion et recourt à des effets bien artificiels pour intriguer. La musique notamment semble très souvent inappropriée, tentant vainement de créer une atmosphère. De plus, le film est très long, beaucoup trop long. Le roman était pourtant riche, paraissant taillé sur mesure pour le cinéma. Il est étonnant de constater à quel point toute cette richesse a disparu dans cette plate adaptation.
Elle: 2 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Oakes Fegley, Ansel Elgort, Nicole Kidman, Jeffrey Wright, Finn Wolfhard
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Le Chardonneret (The Goldfinch)Oakes Fegley et Jeffrey Wright dans Le Chardonneret (The Goldfinch) de John Crowley.

2 octobre 2020

5 000 films…

L'oeil sur l'écran 5000e chronique

Le film La Source (Jungfrukällan, 1960) d’Ingmar Bergman a été le 5 000e film chroniqué sur ce blog. Le hasard fait bien les choses puisque c’est un cinéaste que j’ai découvert très tôt dans le ciné-club de mon lycée, tout comme Buster Keaton qui avait été l’objet de la 2000e chronique en décembre 2009.

Pour vous éviter de faire le calcul, précisons que cela fait une moyenne de 22 films par mois entre 2009 et 2020. Je ne sais si je dois m’inquiéter de ce nombre (qui doit certainement me cataloguer dans la case « cinéphiles compulsifs » aux yeux de certains)… mais je ne ressens aucune lassitude. J’ai toujours l’impression d’avoir beaucoup à découvrir ou à redécouvrir.

Il y a un peu plus d’un an, le site a dû quitter la plate-forme du journal Le Monde pour devenir entièrement autonome. Ce déménagement précipité n’a finalement généré que peu de flottements. Nous avons autant et même plus de lecteurs aujourd’hui qu’hier. Le fait d’être autant lu m’oblige à une certaine rigueur que je n’aurais pas toujours si j’écrivais pour nous seuls. Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à ces modestes chroniques.

1 octobre 2020

La Source (1960) de Ingmar Bergman

Titre original : « Jungfrukällan »

La Source (Jungfrukällan)Au XIVe siècle, en Suède. La blonde Karin, fille de Töre, un paysan assez prospère, va porter des cierges à la lointaine église de leur paroisse, de l’autre côté de la forêt. Elle fait route en compagnie de sa sœur adoptive, la brune Ingeri, qu’une sourde jalousie oppose à Karin. À la lisière de la forêt les deux jeunes filles se séparent. Karin poursuit son chemin et rencontre trois bergers rustres…
Le scénario de La Source a été écrit par la romancière suédoise Ulla Isaksson qui fait ici l’adaptation d’un conte médiéval, originellement intitulé « La fille de Töre à Vänge ». L’histoire se situe à une période charnière entre le paganisme et le christianisme. La fille adoptive invoque le dieu Odin et pratique des sortilèges païens alors que le reste de la famille vit au rythme des rites chrétiens. Le thème principal est l’opposition entre le Bien et le Mal et plus précisément sur la difficulté à garder ses convictions et son éthique du Bien lorsque l’on est confronté au Mal absolu. La simplicité du scénario le rend limpide, les décors restituent avec justesse la vie des paysans de cette époque, la photographie de Sven Nykvist est très belle. Tout concourt à donner une grande puissance au récit. A sa sortie, La Source a été le plus souvent considéré comme un film mineur de Bergman mais le temps permet de mieux le juger aujourd’hui. C’est un film atemporel.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Max von Sydow, Birgitta Valberg, Gunnel Lindblom, Birgitta Pettersson
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Remarques :
* Le gardien du pont est certainement censé être Odin. Plusieurs éléments présents dans la scène vont dans ce sens.
* Après avoir déclaré qu’il s’agissait d’un de ses films préférés, Ingmar Bergman a fait volte-face pour déclarer qu’il le voyait comme maladroitement inspiré de Rashōmon d’Akira Kurosawa.

La Source (Jungfrukällan)Birgitta Pettersson et Gunnel Lindblom dans La Source (Jungfrukällan) de Ingmar Bergman.

Max von Sydow (déracinant avec fureur un arbre à mains nues) dans La Source (Jungfrukällan) de Ingmar Bergman.

30 septembre 2020

Sommaire de septembre 2020

Once Upon a Time... in HollywoodThe RiderSous le plus petit chapiteau du mondeFaute d’amourSnow TherapyMatthias et MaximeNerudaLes Proies

Once Upon a Time… in Hollywood

(2019) de Quentin Tarantino

The Rider

(2017) de Chloé Zhao

Sous le plus petit chapiteau du monde

(1957) de Basil Dearden

Faute d’amour

(2017) de Andrei Zvyagintsev

Snow Therapy

(2014) de Ruben Östlund

Matthias et Maxime

(2019) de Xavier Dolan

Neruda

(2016) de Pablo Larraín

Les Proies

(2017) de Sofia Coppola

Miquette et sa mèreLa Fameuse invasion des ours en SicileLe vent tourneProximaAu nom de la terreLe Scaphandre et le PapillonLe Fruit défenduAdults in the Room

Miquette et sa mère

(1950) de Henri-Georges Clouzot

La Fameuse invasion des ours en Sicile

(2019) de Lorenzo Mattotti

Le vent tourne

(2018) de Bettina Oberli

Proxima

(2019) de Alice Winocour

Au nom de la terre

(2019) de Edouard Bergeon

Le Scaphandre et le Papillon

(2007) de Julian Schnabel

Le Fruit défendu

(1921) de Cecil B. DeMille

Adults in the Room

(2019) de Costa-Gavras

Le Jour des corneillesLe FlambeurAlice et le maireEntre la chèvre et le chouLe Bon filonLa Guerre du feuOù est la maison de mon ami?2 Days in New York

Le Jour des corneilles

(2012) de Jean-Christophe Dessaint

Le Flambeur

(1974) de Karel Reisz

Alice et le maire

(2019) de Nicolas Pariser

Entre la chèvre et le chou

(1929) de Lewis R. Foster

Le Bon filon

(1930) de James W. Horne

La Guerre du feu

(1981) de Jean-Jacques Annaud

Où est la maison de mon ami?

(1987) de Abbas Kiarostami

2 Days in New York

(2012) de Julie Delpy

Nombre de films présentés : 24

29 septembre 2020

Once Upon a Time… in Hollywood (2019) de Quentin Tarantino

Once Upon a Time... in HollywoodHollywood, 1969. Rick Dalton est une star de télévision et de séries B sur le déclin. Son ami le cascadeur Cliff Booth, sa doublure de longue date, l’accompagne et le suit dans sa carrière. Son agent lui annonce qu’il est désormais ringard, à force de toujours jouer des méchants perdants dans des séries. Il lui propose, pour redonner un souffle à sa carrière, de partir en Italie pour tourner un western spaghetti…
Once Upon a Time… in Hollywood est un film américano-britannique écrit, coproduit et réalisé par Quentin Tarantino. Le réalisateur dresse le portrait d’une industrie en pleine mutation au sein d’une société qui l’était tout autant en cette fin des années soixante. Il met à l’affiche deux grandes stars, Leonardo DiCaprio et Brad Pitt, ce qui constitue un atout commercial évident. L’atmosphère est particulièrement bien récréée. C’est surtout un film d’atmosphère d’ailleurs car il n’y a que peu de scénario ; le récit piétine et le film paraît long, ennuyeux même. Comme on le sait, Tarantino est un grand connaisseur du cinéma de série B de cette époque et il parsème l’histoire de multiples références qui sont le délice de ceux qui les détectent. Il évoque plus particulièrement un évènement tragique, l’assassinat de Sharon Tate, en transformant ostensiblement la réalité dans un épilogue presque puéril (qui a le seul mérite d’être à contre-pied de ce que l’on attend). La critique a été majoritairement dithyrambique.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Leonardo DiCaprio, Brad Pitt, Margot Robbie, Emile Hirsch, Al Pacino
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Once Upon a Time... in HollywoodLeonardo DiCaprio et Brad Pitt dans Once Upon a Time… in Hollywood de Quentin Tarantino.