20 novembre 2019

Sans pitié (2017) de Sung-hyun Byun

Titre original : « Bulhandang »

Sans pitié (Bulhandang)Dans une prison, le jeune Jo Hyun-soo parvient à se faire remarquer par un mafieux respecté de tous qui le prend sous son aile. Après sa libération, il se met à son service, au sein d’un gang qui achète de la drogue à des trafiquants russes…
Sans pitié est le troisième long-métrage du jeune réalisateur sud-coréen Sung-hyun Byun, après un film musical et une comédie romantique. Il a écrit le scénario de ce polar mafieux sur la base d’une bande dessinée. Il se distingue des autres films du genre en premier par son style, très travaillé, avec une très belle photographie. Sur le thème de la fidélité/trahison, le scénario réserve constamment des surprises (à condition de ne pas avoir trop lu sur le film avant de le visionner) grâce à une habile construction qui nous dévoile peu à peu les intentions des protagonistes. Le fait de voir un acteur au visage poupin interpréter le rôle principal contribue à donner une atmosphère particulière, un peu irréelle (l’acteur est membre d’un boys band de pop sud-coréenne). L’ensemble évoque Scorsese ou même Tarantino. Peu distribué, Sans pitié est un film assez brillant… mais il n’a pas fait l’unanimité auprès de la critique.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Kyung-gu Sol, Si-wan Im, Kyeong-yeong Lee, Hye-jin Jeon
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Sans pitié (Bulhandang)Si-wan Im et Kyung-gu Sol dans Sans pitié (Bulhandang) de Sung-hyun Byun.

Homonymes :
Sans pitié (Senza pietà) d’Alberto Lattuada (1948) avec Carla Del Poggio, John Kitzmiller et Giulietta Masina
Sans pitié (No Mercy) de Richard Pearce (1986) avec Richard Gere et Kim Basinger

19 novembre 2019

Le Grand Bain (2018) de Gilles Lellouche

Le Grand bainBertrand, dépressif, rejoint un petit groupe d’hommes qui s’entrainent à la natation synchronisée sous la direction d’une ex-championne alcoolique…
L’idée de départ de Le Grand Bain semble avoir été calquée sur celle de Full Monty de Peter Cattaneo (1997) : prendre l’activité normalement féminine la plus improbable pour des quarantenaires/cinquantenaires bedonnants. Le strip-tease est remplacé ici par la nage synchronisée en s’inspirant de l’histoire d’un club suédois réel. Gilles Lellouche passe derrière la caméra et réunit un plateau d’acteurs qu’il connait bien. Il en résulte une comédie sur le thème de la volonté (« oui, on peut faire entrer un rond dans un carré »). L’humour de ce feel-good movie a bien fonctionné puisque le film a connu un gros succès en salles, avec un marketing important il est vrai. On peut toutefois, comme ce fut notre cas, trouver les personnages et situations caricaturaux et trouver les deux heures de films interminables.
Elle: 1 étoile
Lui : 1 étoile

Acteurs: Mathieu Amalric, Guillaume Canet, Benoît Poelvoorde, Jean-Hugues Anglade, Virginie Efira, Leïla Bekhti, Marina Foïs, Philippe Katerine, Félix Moati
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Le Grand bainPhilippe Katerine, Jean-Hugues Anglade, Benoît Poelvoorde, Félix Moati, Mathieu Amalric, Balasingham Thamilchelvan, Alban Ivanov, Guillaume Canet, et (à l’arrière-plan) Leïla Bekhti dans Le Grand bain de Gilles Lellouche.

Remarque :
Un film anglais s’inspirant de la même histoire de ce club suédois est sorti quelques mois auparavant : Regarde les hommes nager (Swimming with Men) d’Oliver Parker (2018) avec un succès populaire qui semble bien moindre.

18 novembre 2019

Une affaire de famille (2018) de Hirokazu Kore-eda

Titre original : « Manbiki kazoku »

Une affaire de famille (Manbiki kazoku)À Tokyo, une famille vit dans une petite maison encombrée. Malgré les conditions précaires, elle semble heureuse, les liens entre les membres sont excellents. Un soir, ils recueillent une fillette, laissée seule dehors dans le froid et découvre qu’elle est couverture de bleus…
Ecrit et réalisé par le japonais Hirokazu Kore-eda, Une affaire de famille met en scène une unité familiale dont la cohésion repose essentiellement sur des délits (le titre original Manbiki kazoku se traduit littéralement par « La famille des vols à l’étalage »). Le portrait qu’il en dresse n’est à aucun moment misérabiliste, il est plutôt joyeux et le réalisateur s’abstient de tout jugement (positif ou négatif) ou accusation. C’est une famille qui n’est pas encore marginalisée et qui se débrouille comme elle peut pour ne pas l’être davantage. Ses membres ont eu une vie tout aussi désordonnée et bricolées que le lieu où ils habitent mais font montre à la fois de tendresse et de pugnacité. Le cinéma de Kore-eda est délicat, il nous place très près de ses personnages. Palme d’or à Cannes 2018, César du Meilleur film étranger 2019.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Lily Franky, Sakura Andô, Kirin Kiki, Mayu Matsuoka, Jyo Kairi
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Une affaire de famille (Manbiki kazoku)Lily Franky et Jyo Kairi dans Une affaire de famille (Manbiki kazoku) de Hirokazu Koreeda.

Une affaire de famille (Manbiki kazoku)Mayu Matsuoka, Miyu Sasaki et Sakura Andô dans Une affaire de famille (Manbiki kazoku) de Hirokazu Koreeda.

17 novembre 2019

Johnny English contre-attaque (2018) de David Kerr

Titre original : « Johnny English Strikes Again »

Johnny English contre-attaque (Johnny English Strikes Again)Lorsqu’un pirate informatique révèle le nom et la couverture de tous leurs agents infiltrés, les Services secrets britanniques n’ont pas d’autre choix que de rappeler le seul agent capable de les aider à débusquer le criminel : Johnny English, retraité du MI7, et désormais simple enseignant…
Il s’agit du troisième volet des aventures de Johnny English, après Johnny English sorti en 2003 et Johnny English, le retour sorti en 2011. Rowan Atkinson se livre à nouveau à une parodie des films d’espionnage en général et de James Bond en particulier. Inévitablement, son personnage évoque celui de l’inspecteur Clouseau qui, après cinquante ans, continue d’influencer le genre mais il ne multiplie pas les gaffes, une bonne partie de l’humour repose même sur les exploits inattendus qu’il accomplit. Quelques gags tombent à plat mais la plupart fonctionnent très bien, Rowan Atkinson sachant ne pas trop appuyer ses effets. Dans les seconds rôles, on remarque Emma Thomson qui semble beaucoup s’amuser dans son personnage de premier ministre très Theresa May-like.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Rowan Atkinson, Olga Kurylenko, Emma Thompson, Ben Miller, Jake Lacy
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Johnny English contre-attaque (Johnny English Strikes Again)Rowan Atkinson et Olga Kurylenko dans Johnny English contre-attaque (Johnny English Strikes Again) de David Kerr.

13 novembre 2019

Les Animaux fantastiques: Les crimes de Grindelwald (2018) de David Yates

Titre original : « Fantastic Beasts: The Crimes of Grindelwald »

Les animaux fantastiques: Les crimes de Grindelwald (Fantastic Beasts: The Crimes of Grindelwald)En 1927, quelques mois seulement après son arrestation, Gellert Grindelwald s’évade et souhaite rassembler des sorciers de « sang-pur » afin de régner sur l’ensemble de la population non magique. Norbert Dragonneau se met à la recherche du jeune Croyance avant que Grindelwald ne puisse l’influencer…
Deuxième volet de la série Les Animaux fantastiques (qui devrait en compter cinq) et dixième film de la franchise du monde des sorciers de J. K. Rowling, ce film se révèle assez décevant comparé à son prédécesseur. L’histoire semble n’être qu’un prétexte pour étoffer les personnages (qui n’en finissent pas de chercher leurs origines) et préparer ainsi les opus qui suivront. Il s’agit, assez classiquement, d’une lutte contre un méchant auquel l’auteure a donné une dimension politique (mélange de fascisme et de populisme). Malgré quelques fulgurances graphiques, l’émerveillement que l’on avait pu éprouver face au premier volet n’est plus là et l’ennui n’est pas loin.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Eddie Redmayne, Katherine Waterston, Dan Fogler, Alison Sudol, Johnny Depp, Jude Law
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Les animaux fantastiques: Les crimes de Grindelwald (Fantastic Beasts: The Crimes of Grindelwald)Dan Fogler et Eddie Redmayne dans
Les animaux fantastiques: Les crimes de Grindelwald (Fantastic Beasts: The Crimes of Grindelwald) de David Yates.

11 novembre 2019

Les veuves (2018) de Steve McQueen

Titre original : « Widows »

Les veuves (Widows)A Chicago, un braquage entre truands se termine par la mort des quatre braqueurs et la destruction du butin. Le truand volé, en outre candidat au poste de conseiller municipal, exige des veuves la restitution de la somme. Elles comptent faire un nouveau braquage dans ce but…
Les veuves a été présenté comme un « thriller féministe ». L’intention est certainement louable mais le résultat n’est guère convaincant. Ce ne sont pas tant les nombreuses invraisemblances qui l’handicapent mais plutôt un rythme poussif qui donne une furieuse envie d’actionner l’avance rapide. L’histoire se double d’une dénonciation de la corruption qui est montrée omniprésente mais de façon assez caricaturale et simple. Le scénario a pourtant été coécrit par la romancière américaine Gillian Flynn (dont l’excellent roman Les Apparences a été adapté au cinéma par David Fincher sous le titre Gone Girl en 2014) et l’anglais Steve McQueen, préalablement surtout réputé pour ses films d’auteur, est connu pour la qualité des ses réalisations. La mise en scène et surtout le montage sont un peu trop ostentatoires. A noter que l’ensemble est assez glauque, il n’y a d’ailleurs aucun personnage vraiment positif.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Viola Davis, Michelle Rodriguez, Elizabeth Debicki, Liam Neeson, Robert Duvall, Colin Farrell
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Les veuves (Widows)Michelle Rodriguez, Viola Davis, Cynthia Erivo et Elizabeth Debicki dans Les veuves (Widows) de Steve McQueen.

2 novembre 2019

La Planète des singes: Suprématie (2017) de Matt Reeves

Titre original : « War for the Planet of the Apes »

La Planète des singes: Suprématie (War for the Planet of the Apes)Deux ans après avoir affronté les humains et Koba, César et les singes vivent reculés dans une forêt. Attaqué par une unité militaire, il apprend qu’un colonel sanguinaire cherche à tout prix à le tuer. Il commence à planifier la fuite des singes loin des combats mais les évènements vont en décider autrement…
Après Les Origines en 2011 et L’Affrontement en 2014, Suprématie est le troisième film du redémarrage (reboot) de la série cinématographique adaptée du roman de Pierre Boulle. Les évènements se déroulent donc avant l’histoire originale de La Planète des Singes (1969). Ce volet se concentre sur la confrontation entre deux personnalités, le singe César et un colonel humain qui s’est laissé submerger par sa folie meurtrière. Le réalisateur ne s’en est pas caché, ce personnage est modelé sur le colonel Kurtz d’Apocalypse Now (un graffiti dans les sous-sols y fait référence avec un bon gros jeu de mot : « Ape-ocalypse Now ») ; cette proximité nous vaut également un début de réflexion sur l’appropriation personnelle de la violence. Mais il s’agit avant tout d’un film d’action, d’une indéniable qualité d’écriture et de réalisation, sans excès d’effets. Le film est porté par l’interprétation toujours intense d’Andy Serkis qui donne une grande stature à son personnage.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Andy Serkis, Woody Harrelson, Steve Zahn, Amiah Miller
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La Planète des singes: Suprématie (War for the Planet of the Apes)Andy Serkis dans La Planète des singes: Suprématie (War for the Planet of the Apes) de Matt Reeves.

La Planète des singes: Suprématie (War for the Planet of the Apes)Amiah Miller et Karin Konoval dans La Planète des singes: Suprématie (War for the Planet of the Apes) de Matt Reeves.

Tous les films :
A) Cinq films de 1968 à 1973 :
La Planète des singes (Planet of the Apes) (1968) de Franklin J. Schaffner
Le Secret de la planète des singes (Beneath the Planet of the Apes) (1970) de Ted Post
Les Évadés de la planète des singes (Escape From the Planet of the Apes) (1971) de Don Taylor
La Conquête de la planète des singes (Conquest of the Planet of the Apes) (1972) de J. Lee Thompson
La Bataille de la planète des singes (Battle for the Planet of the Apes) (1973) de J. Lee Thompson.

B) Nouvelle adaptation du roman :
La Planète des singes (Planet of the Apes) (2001) de Tim Burton.

C) Série « Reboot » :
La Planète des singes : Les Origines (Rise of the Planet of the Apes) (2011) de Rupert Wyatt
La Planète des singes : L’Affrontement (Dawn of the Planet of the Apes) (2014) de Matt Reeves
La Planète des singes : Suprématie (War for the Planet of the Apes) (2017) de Matt Reeves.
La Planète des singes : Le Nouveau Royaume (Kingdom of the Planet of Apes) (2024) de Wes Ball

29 octobre 2019

Ivan Tsarevitch et la Princesse Changeante (2016) de Michel Ocelot

Ivan Tsarévitch et la princesse changeanteTous les soirs, une fille, un garçon et un vieux projectionniste se retrouvent dans un cinéma qui semble abandonné, mais plein de merveilles. Les trois amis inventent, dessinent, se déguisent pour incarner princesses et aventuriers de contes merveilleux : « La Maitresse des Monstres », « L’Ecolier-Sorcier », « Le Mousse et sa chatte » et « Ivan Tsarévitch et la princesse changeante »…
Ce long métrage assez court (53 mn) est composé de quatre contes dans des univers très différents avec une même technique graphique : les personnages sont représentés en ombres chinoises, laissant juste apparaitre parfois les yeux. Ce parti-pris original amène une simplicité des formes mais permet aussi de mettre en valeur une certaine luxuriance. Michel Ocelot est un esthète qui sait prendre des chemins inattendus. Ce sont des contes très oniriques, au contenu moraliste. Le premier conte se déroulant sous terre n’est pas très beau, il joue sur les peurs des enfants. Le second permet surtout une éclosion de formes extravagantes. Les troisième et le quatrième contes sont les plus élaborés tant au niveau du contenu que de la richesse graphique. Pour un adulte, l’intérêt est toutefois moindre que d’autres films de Michel Ocelot ; Ivan Tsarévitch et la princesse changeante est vraiment destiné aux très jeunes enfants.
Elle:
Lui : 3 étoiles
(c’est un film difficile à noter par un adulte… si j’avais quatre ans, j’aurais certainement mis 4 ou 5 étoiles)

Acteurs:
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Ivan Tsarévitch et la princesse changeanteIvan Tsarévitch et la Princesse Changeante de Michel Ocelot.

Ivan Tsarévitch et la princesse changeanteIvan Tsarévitch et la Princesse Changeante de Michel Ocelot.

27 octobre 2019

Paranoïa (2018) de Steven Soderbergh

Titre original : « Unsane »

Paranoïa (Unsane)Une jeune femme, convaincue d’être harcelée, va consulter une psychologue et se retrouve enfermée contre son gré dans une institution psychiatrique. Alors même qu’elle tente de convaincre tout le monde qu’elle est en danger, elle commence à se demander si sa peur est fondée ou le fruit de son imagination…
Paranoïa fait partie de ces petits films que Steven Soderbergh affectionne de nous concocter entre ses plus grosses productions. Il l’a tourné en dix jours, entièrement à l’Iphone (doté d’un objectif externe tout de même, le plus souvent un 18mm), avec un budget réduit. L’image est donc plutôt laide, avec beaucoup de déformations dues au grand angle ; le travail sur les éclairages est visiblement réduit au minimum. Cependant, la piètre qualité de l’image sert le sujet car elle insinue en nous un certain malaise, nous déstabilise et contribue ainsi à nous mettre en empathie avec l’héroïne. Le scénario réserve beaucoup de surprises et ne laisse que peu de répit. Par certains aspects, Paranoïa évoque Vol au dessus d’un nid de coucou, en plus kafkaïen toutefois, mais ce n’est pas tout, il y a aussi autre chose… Claire Foy fait une prestation vraiment remarquable. Paranoïa a été reçu fraichement par la critique et le public. Il est pourtant réussi.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Claire Foy, Joshua Leonard, Amy Irving, Jay Pharoah, Juno Temple
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Remarques :
* Il est préférable de ne pas trop lire de critiques avant de voir le film car il est important de ne pas savoir comment le scénario va évoluer. La plupart des critiques emploie en effet un mot pour caractériser le film qui donne trop d’indications.

Paranoïa (Unsane)Claire Foy dans Paranoïa (Unsane) de Steven Soderbergh.

Paranoïa (Unsane)Juno Temple et Claire Foy dans Paranoïa (Unsane) de Steven Soderbergh.

Paranoïa (Unsane)Steven Soderbergh filme Claire Foy dans Paranoïa (Unsane).

* Trois Iphone 7 Plus ont été utilisés : « Les objectifs, de la marque Moment, sont très petits. Nous en avons utilisé trois : un 18 mm, un 60 mm, et un fisheye. Globalement, le 18 mm a été notre objectif par défaut. Il m’est aussi arrivé à l’occasion d’utiliser l’objectif intégré, quand la focale était adéquate. »

23 octobre 2019

Jackie (2016) de Pablo Larraín

JackieNovembre 1963. Une semaine après l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy dans les rues de Dallas, un journaliste se rend à Hyannis Port (en) dans le Massachusetts pour y interviewer Jacqueline Kennedy. Elle lui raconte les détails des jours qui ont suivi l’assassinat jusqu’aux funérailles…
Jackie n’est pas un biopic : le sujet n’est pas de tracer le portrait de l’ancienne Première dame des États-Unis mais de raconter ces quelques jours vus à travers ses yeux. Assez curieusement (1), c’est un réalisateur chilien qui a été chargé de le réaliser. Il tourne ainsi son premier film aux Etats-Unis. Le scénario est en grande partie basé sur le reportage du journaliste interviewer, qui est dans la réalité Theodore H. White, célèbre journaliste politique américain qui a obtenu le prix Pulitzer en 1962. La production s’est efforcée de reconstituer dans les détails les lieux, les habits portés et Natalie Portman a dû travailler sa diction (rappelons que Jacqueline Kennedy était anglaise). Même s’il n’est pas dénué d’intensité, l’ensemble est un peu moins intéressant qu’attendu mais le film propose néanmoins une vision inattendue de cet évènement historique en montrant l’importance et la place du style, y compris dans ces moments extrêmes. Jackie a reçu de bonnes critiques.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Natalie Portman, Peter Sarsgaard, Greta Gerwig, Billy Crudup, John Hurt, Richard E. Grant
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(1) Jackie devait être à l’origine tourné par Darren Aronofsky, avec Rachel Weisz dans le rôle principal. Les deux ont finalement abandonné le projet, Aronofsky restant toutefois producteur du film.

JackiePeter Sarsgaard (Bob Kennedy) et Natalie Portman dans Jackie de Pablo Larraín.