11 septembre 2023

Heat (1995) de Michael Mann

HeatLos Angeles. Neil McCauley (Robert De Niro) est un braqueur méthodique qui a de l’expérience, il veille à ne pas commettre d’impairs. A la suite d’un triple meurtre commis par un complice occasionnel, il va trouver sur sa route le lieutenant Hanna (Al Pacino), officier opiniâtre bien décidé à le faire tomber…
Heat (titre qu’il faut comprendre dans le sens de « Tension ») est un film policier américain écrit et réalisé par Michael Mann. Il s’agit du remake du téléfilm L.A. Takedown du même réalisateur. L’intrigue s’inspire, en partie, d’une affaire criminelle s’étant déroulée à Chicago au début des années 1960. Heat fait partie de ces films qui forgent un style ; à sa sortie, il ne ressemblait à nul autre. Il ne repose pas sur une succession de scènes d’actions même s’il comporte une scène de fusillade unique en son genre par son intensité et son réalisme. C’est plutôt le récit d’une traque obsessionnelle, le jeu du chat et de la souris culminant dans une scène superbe, la plus forte du film : la rencontre entre les deux hommes qui s’expliquent devant une tasse de café. Michael Mann donne beaucoup d’importance à ses deux personnages principaux, deux hommes sont dotés d’une grande droiture, assez austère. Il se dégage un fort sentiment de mélancolie de l’ensemble. La virtuosité de la mise en scène est visible dans de nombreuses séquences. Le film est toutefois un peu long (2h50).
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Al Pacino, Robert De Niro, Val Kilmer, Jon Voight, Tom Sizemore, Diane Venora, Mykelti Williamson, Ted Levine, Dennis Haysbert, William Fichtner, Natalie Portman, Tom Noonan
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Remarque :
Michael Mann a écrit un roman, Heat 2 sorti en 2022, roman qu’il décrit comme une préquelle à Heat mais aussi une suite. Il a affirmé lors d’une interview vouloir « absolument faire un film de la préquelle de Heat »

Heat
Al Pacino dans Heat de Michael Mann.
Heat
Robert De Niro et Val Kilmer dans Heat de Michael Mann.

28 juin 2023

Conte d’automne (1998) de Eric Rohmer

Conte d'automneMagali est viticultrice dans la Drôme, veuve depuis cinq ans. Son fils a une petite amie, Rosine, avec qui elle s’entend très bien. Elle voit aussi souvent Isabelle, son amie d’enfance. Chacune de son côté, elles vont tenter de lui trouver un homme pour partager sa vie…
Conte d’automne est un film français écrit et réalisé par Éric Rohmer. Il s’agit du quatrième et ultime film du cycle Contes des quatre saisons. Le ton y est plus léger que dans les trois premiers, c’est une comédie sur le thème du tourment intime, des machinations amoureuses et de l’imprévisibilité de la vie. La mise en place est un peu laborieuse. C’est la première fois que Rohmer écrit pour des héroïnes quarantenaires : elles s’y révèlent être un peu espiègles et pleines d’humour. Les scènes entre Isabelle et Gérald sont amusantes (même si elles mettent un peu mal à l’aise). Si Marie Rivière est tout à fait dans le ton Rhomérien, j’ai personnellement été très gêné par le jeu de Béatrice Romand qui manque de naturel à mes yeux. Comme toujours, Rohmer ne porte aucun jugement, il restitue avec simplicité les errements amoureux.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Marie Rivière, Béatrice Romand, Alain Libolt, Didier Sandre, Alexia Portal
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Conte d'automneBéatrice Romand et Marie Rivière dans Conte d’automne de Éric Rohmer.

4 juin 2023

Conte d’été (1996) de Eric Rohmer

Conte d'étéGaspard, étudiant en mathématiques rennais et guitariste à ses heures perdues, arrive à Dinard en plein été. Il attend Léna, dont il se dit amoureux. Il rencontre Margot, étudiante en ethnologie et serveuse dans une crêperie, qui devient son amie et sa confidente au gré de longues balades le long du bord de mer. Et lors d’une soirée, il fait la connaissance de Margot…
Conte d’été est un film français écrit et réalisé par Éric Rohmer. Le film est le troisième des quatre Contes des quatre saisons et son premier film depuis de nombreuses années dans lequel le personnage principal est masculin. La configuration de Conte d’hiver, une femme entre trois hommes, est inversée : un homme entre trois femmes. L’indécision est encore là mais la différence est que Gaspard n’est pas sûr de ses sentiments : il préfère laisser le hasard décider à sa place ce qu’il doit faire. Et il ne sait où placer la frontière entre amour et amitié. Eric Rohmer parvient parfaitement à recréer l’atmosphère des vacances à vingt ans. Sa mise en scène est fluide, naturelle, d’une grande simplicité apparente tout en laissant une bonne place aux discussions et aux interrogations de ses personnages. Que Conte d’été soit généralement considéré comme le plus réussi des quatre Contes des saisons paraît justifié.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Melvil Poupaud, Amanda Langlet, Gwenaëlle Simon, Aurelia Nolin
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Conte d'étéAmanda Langlet et Melvil Poupaud dans Conte d’été de Éric Rohmer.

2 juin 2023

Conte d’hiver (1992) de Eric Rohmer

Conte d'hiverFélicie vit un amour de vacances merveilleux avec Charles, mais, à cause d’un lapsus lorsqu’elle lui communique son adresse à la fin de l’été, ils perdent toute trace l’un de l’autre. De cet amour naît une fille, Élise. Félicie continue à vivre hantée par le souvenir de Charles. Elle est coiffeuse et vit dans la région parisienne avec un intellectuel, Loïc, qui l’aime profondément. Mais elle décide d’aller vivre avec son amant et patron, le coiffeur Maxence, qui ouvre un salon à Nevers…
Conte d’hiver est un film français écrit et réalisé par Éric Rohmer, deuxième film du cycle Contes des quatre saisons. La jeune femme au centre de cette histoire est indécise car elle cherche un substitut au grand amour qu’elle a connu sans y parvenir. Rohmer se penche donc une fois de plus sur les choix de vie lorsque plusieurs options s’offrent à nous. Il évoque de nouveau le pari de Pascal (mais l’illustration est moins brillante que dans Ma nuit chez Maud par exemple). Plus étonnant est l’intrusion à plusieurs reprises du thème de la métempsychose, sans d’ailleurs qu’il soit vraiment approfondi. Globalement, le propos est moins riche que dans ses autres films, les discussions sont moins nombreuses et surtout moins denses. Le film se regarde toutefois avec intérêt.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Charlotte Véry, Frédéric van den Driessche, Michel Voletti, Hervé Furic
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Remarque :
Le titre est une référence à la pièce de théâtre de Shakespeare, Le Conte d’hiver (The Winter’s Tale), pièce habituellement classée dans les « romances tardives » de l’auteur. Eric Rohmer a inséré un long extrait d’une représentation de la pièce avec Roger Dumas en roi de Sicile et Danièle Lebrun en dame de compagnie d’Hermione. On y retrouve le thème des retrouvailles après une longue séparation.

Conte d'hiverCharlotte Véry dans Conte d’hiver de Éric Rohmer.

13 mai 2023

Conte de printemps (1990) de Eric Rohmer

Conte de printempsJeanne, jeune professeur de philosophie, fait son année de stage dans un lycée de la région parisienne. Le plus souvent, elle habite chez son fiancé Mathieu. Comme il est absent pour une semaine, elle préfère rejoindre son propre studio mais celui-ci est occupé par sa cousine et son fiancé. Jeanne n’ose pas mettre le couple dehors. Elle se rend à la pendaison de crémaillère d’une ancienne amie de l’université et y rencontre Natacha qui l’invite chez elle…
Après les Six contes moraux (1962-1972) et Comédies et Proverbes (1981-1987), Rohmer entame son troisième et dernier cycle de films, les Contes des quatre saisons. Le cinéaste montre de nouveau son intérêt pour la philosophie et met en place une situation où interviennent certains des concepts énoncés par Kant. Ce n’est toutefois pas un exposé didactique car le film est suffisamment léger en apparence, avec des dialogues qui restent simples. L’ensemble n’est hélas pas aussi éclairant qu’on pourrait le souhaiter et une certaine artificialité pointe toutefois ici et là. Le film reste plaisant par son style, si spécifique au cinéma d’Eric Rohmer.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Anne Teyssèdre, Hugues Quester, Florence Darel, Eloïse Bennett
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Conte de printempsAnne Teyssèdre dans Conte de printemps de Éric Rohmer.

Conte de printempsAnne Teyssèdre et Florence Darel dans Conte de printemps de Éric Rohmer.

11 avril 2023

Le Temps retrouvé (1999) de Raoul Ruiz

Le Temps retrouvé, d'après l'oeuvre de Marcel Proust1922, Marcel Proust sur son lit de mort regarde des photos et se remémore sa vie. Sa vie, c’est son œuvre et les personnages de la réalité se mélangent avec ceux de la fiction et la fiction prend peu à peu le pas sur la réalité. Tous ses personnages se mettent à hanter le petit appartement de la rue Hamelin…
Le Temps retrouvé est un film français réalisé par Raoul Ruiz d’après le roman homonyme de Marcel Proust, septième et dernier tome de À la recherche du temps perdu. Nous ne pourrons commenter vraiment ce film à l’impressionnante distribution puisque nous avons abandonné après 45 minutes. Adapter Marcel Proust au cinéma est certes une tâche difficile mais cette frénésie de scènes confuses, les effets spéciaux visuels et surtout l’intrusion du surnaturel ont agi comme un repoussoir. Le film fut bien accueilli par la critique.
Elle: pas d'étoile
Lui : pas d'étoile

Acteurs: Catherine Deneuve, Emmanuelle Béart, Vincent Perez, John Malkovich, Pascal Greggory, Marcello Mazzarella, Marie-France Pisier, Chiara Mastroianni, Arielle Dombasle, Edith Scob, Elsa Zylberstein, Christian Vadim, Dominique Labourier, Philippe Morier-Genoud, Melvil Poupaud, Mathilde Seigner, Jean-François Balmer, Patrice Chéreau
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Le Temps retrouvé, d'après l'oeuvre de Marcel ProustMarcello Mazzarella et Catherine Deneuve dans Le Temps retrouvé de Raúl Ruiz.

3 avril 2023

Festen (1998) de Thomas Vinterberg

FestenPour les soixante ans du père, famille et amis sont réunis dans le manoir familial. Christian, le fils aîné, est invité à porter un toast au début du dîner. Il a préparé deux enveloppes contenant deux discours. Personne ne se doute alors que l’un des deux lèvera le voile sur des années de mensonge et un terrible secret…
Festen (Fête de famille) est un film danois co-écrit et réalisé par Thomas Vinterberg qui signe à 29 ans son deuxième long métrage. Le film fut un grand choc à sa sortie, d’une part du fait de sa puissance et parce c’était le premier film réalisé selon les principes du Dogme95, mouvement lancé par Vinterberg (26 ans) et Lars von Trier (39 ans) prônant une grande austérité dans la réalisation (1). Le film fit, et fait toujours, l’effet d’un coup de poing : la tension y est très forte et les personnages lancent leurs sentiments comme des uppercuts. Sur le fond, Festen illustre la question de la libération de la parole dans les cas d’abus sexuels : celui qui veut parler doit affronter l’hostilité de tous et le chemin vers la vérité est difficile, même dangereux. D’autres mini-intrigues sont lancées mais elles ne sont là que pour donner de l’épaisseur aux personnages. Le film a donné lieu à d’autres interprétations plus symboliques (pourquoi pas mais, personnellement, je ne suis pas convaincu par ces analyses). La forme dérange dans les premières minutes (caméra à l’épaule, image très granuleuse, manque d’éclairage) mais le contenu est suffisamment fort pour faire oublier ces « défauts » volontaires qui contribuent d’ailleurs à nous faire « vivre » la situation avec les personnages. Il est tentant de s’interroger sur le rôle de la forme, donc des principes du Dogme, dans la puissance du résultat. Il serait séduisant de lui donner un grand rôle mais force est de constater avec le recul que Festen est la plus grande réussite du Dogme.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Ulrich Thomsen, Henning Moritzen, Thomas Bo Larsen, Paprika Steen
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Remarque :
• Thomas Vinterberg fait une apparition : c’est le jeune chauffeur de taxi qui apporte le fiancé de la soeur de Christian.

FestenHenning Moritzen (le père) dans Festen de Thomas Vinterberg.

FestenUlrich Thomsen (le fils) dans Festen de Thomas Vinterberg.

Dogme95 :
En 1995, Thomas Vinterberg forme le mouvement intitulé Dogme95 en compagnie de Lars von Trier, Kristian Levring, et Søren Kragh-Jacobsen. Festen est le premier à sortir en 1998 suivi rapidement de Les Idiots de Lars von Trier. Les films sont numérotés : il y en a 50. Festen est de loin le plus célèbre. Tous ne sont pas danois. En France, Jean-Marc Barr en a réalisé un (Lovers en 1999). En 2005, Lars von Trier et Thomas Vinterberg ont déclaré la fin du mouvement.

La déclaration fondatrice de Dogme95 :
Voeu de chasteté :
Je jure de me soumettre aux règles qui suivent telles qu’édictées et approuvées par Dogme 95.
1. Le tournage doit être fait sur place. Les accessoires et décors ne doivent pas être apportés (si l’on a besoin d’un accessoire particulier pour l’histoire, choisir un endroit où cet accessoire est présent).
2. Le son ne doit jamais être réalisé à part des images, et inversement (aucune musique ne doit être utilisée à moins qu’elle ne soit jouée pendant que la scène est filmée).
3. La caméra doit être portée à la main. Tout mouvement, ou non-mouvement possible avec la main est autorisé. (Le film ne doit pas se dérouler là où la caméra se trouve ; le tournage doit se faire là où le film se déroule).
4. Le film doit être en couleurs. Un éclairage spécial n’est pas acceptable. (S’il n’y a pas assez de lumière, la scène doit être coupée, ou une simple lampe attachée à la caméra).
5. Tout traitement optique ou filtre est interdit.
6. Le film ne doit pas contenir d’action de façon superficielle. (Les meurtres, les armes, etc. ne doivent pas apparaître).
7. Les détournements temporels et géographiques sont interdits. (C’est-à-dire que le film se déroule ici et maintenant).
8. Les films de genre ne sont pas acceptables.
9. Le format de la pellicule doit être le format académique 35mm.
10. Le réalisateur ne doit pas être crédité.

De plus, je jure en tant que réalisateur de m’abstenir de tout goût personnel. Je ne suis plus un artiste. Je jure de m’abstenir de créer une « œuvre », car je vois l’instant comme plus important que la totalité. Mon but suprême est de faire sortir la vérité de mes personnages et de mes scènes. Je jure de faire cela par tous les moyens disponibles et au prix de mon bon goût et de toute considération esthétique.

Et ainsi je fais mon Vœu de Chasteté.
Copenhague, Lundi 13 mars 1995
Au nom du Dogme 95
Lars Von Trier, Thomas Vinterberg

A noter que Festen ne respecte pas la règle n°9, puisqu’il a été tourné en vidéo.

24 mars 2023

Kansas City (1996) de Robert Altman

Kansas CityKansas City (Missouri), 1934. Une jeune femme surnommée Blondie kidnappe la femme de Stilton, un conseiller du président Roosevelt. Son but ? Le forcer à faire pression sur la mafia locale qui détient son mari après un mauvais coup…
Kansas City est un film américain coécrit et réalisé par Robert Altman. L’intrigue est secondaire, il ne se passe d’ailleurs pas grand-chose, même si la cohabitation forcée de ces deux femmes très différentes nous réserve quelques moments savoureux. Robert Altman s’est surtout attaché à recréer une atmosphère, celle de sa ville natale (Robert Altman est né en 1925, il avait donc neuf ans en 1934) et, en premier lieu, sa scène musicale. Cette ville a en effet été le berceau du Kansas City Jazz, style parfois appelé Middle Jazz que l’on peut décrire comme une transition entre le dixieland et le futur bebop. Nous avons ainsi de longues scènes montrant ces jam sessions marathonesques ; Altman a réuni des musiciens actuels hors-pairs pour tenir le rôle (et l’instrument) de, entre autres, Lester Young, Ben Webster, Coleman Hawkins et Mary Lou Williams (le tout jeune Charlie Parker âgé de 14 ans est là aussi, parmi le public, à les écouter religieusement). Le film vaut la peine d’être vu rien que pour ces scènes (à condition d’être attiré par le jazz, bien entendu). L’autre point que Robert Altman s’est attaché à recréer est la scène politique de l’époque,  avec ses sombres magouilles et ses fraudes électorales assez terrifiantes… Un portrait vraiment haut en couleur avec Steve Buscemi en manieur de gourdin. Jennifer Jason Leigh a un jeu amusant : son personnage adore Jean Harlow et reproduit ses attitudes et ses mimiques en les exagérant. Robert Altman s’est fait plaisir et nous offre une belle reconstitution.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jennifer Jason Leigh, Miranda Richardson, Harry Belafonte, Michael Murphy, Dermot Mulroney, Steve Buscemi
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Kansas CityMiranda Richardson et Jennifer Jason Leigh dans Kansas City de Robert Altman.

Kansas CityJoshua Redman (debout au centre) joue Lester Young dans Kansas City de Robert Altman.

Kansas City Craig Handy joue le rôle de Coleman Hawkins dans Kansas City de Robert Altman.

9 mars 2023

Austin Powers (1997) de Jay Roach

Titre original : « Austin Powers: International Man of Mystery »

Austin Powers (Austin Powers: International Man of Mystery)En 1967, Austin Powers, le meilleur des agents secrets britanniques, se fait cryogéniser après que son ennemi juré, le Docteur Evil, s’est enfui dans l’espace. Trente ans après, en 1997, les deux ennemis sont décongelés et un nouvel affrontement se prépare…
Austin Powers est un film américain de Jay Roach, écrit et interprété par Mike Myers. C’est le premier de la série des trois Austin Powers. Il s’agit d’une parodie des films d’espionnage, plus particulièrement James Bond, qui fait d’abord revivre le Swinging London des années soixante pour mieux s’amuser ensuite du décalage avec notre époque moderne. Mike Myers joue les deux rôles principaux (le gentil espion et le grand méchant), deux personnages à la limite de l’outrance. L’humour est très appuyé, souvent potache avec beaucoup d’allusions au sexe, mais ne franchissant jamais la limite du mauvais goût (à mes yeux du moins car cette limite dépend de chacun). C’est surtout hilarant, du grand loufoque ; certains gags sont souvent excellents, et il y a beaucoup de jeux de mots (qui ne passent pas toujours bien à la traduction). Toujours aussi amusant à revoir.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Mike Myers, Elizabeth Hurley, Michael York, Mimi Rogers, Robert Wagner, Seth Green, Fabiana Udenio, Mindy Sterling
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Austin Powers (Austin Powers: International Man of Mystery)Mike Myers dans Austin Powers (Austin Powers: International Man of Mystery) de Jay Roach.

18 janvier 2023

Etrange Séduction (1990) de Paul Schrader

Titre original : « The Comfort of Strangers »

Étrange Séduction (The Comfort of Strangers)En vacances à Venise pour la seconde fois de leur vie, de jeunes Anglais, Mary et Colin, font sereinement du tourisme jusqu’au soir où ils se perdent dans une rue déserte. Robert, un étrange inconnu vêtu de blanc, les guide vers un bar discret et commence à leur raconter l’histoire de sa famille…
Étrange Séduction est un film américain réalisé par Paul Schrader. Le scénario est signé par l’écrivain et dramaturge anglais Harold Pinter (parmi ses scénarios le plus notables, citons The Servant de Losey, Le Limier de Mankiewicz, La Maîtresse du lieutenant français de Karel Reisz, …) d’après le roman Un bonheur de rencontre (The Comfort of Strangers) du britannique Ian McEwan paru en 1981. C’est un film très étrange à la fois par son histoire de manipulation perverse et par son atmosphère trouble qu’apporte la mise en scène de Schrader. Il est toutefois un peu décevant par le peu de clefs qu’il nous donne sur les personnages et l’obscur dénouement est bien trop rapide. De ce fait, l’ensemble paraît assez artificiel et donne une impression d’exercice de style. La photographie est assez belle, les ruelles de Venise et ses crépuscules sont splendides.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Christopher Walken, Rupert Everett, Natasha Richardson, Helen Mirren
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Étrange Séduction (The Comfort of Strangers)Rupert Everett et Natasha Richardson
dans Étrange Séduction (The Comfort of Strangers) de Paul Schrader.

Étrange Séduction (The Comfort of Strangers)Christopher Walken dans Étrange Séduction (The Comfort of Strangers) de Paul Schrader.