20 juillet 2013

The Ring (1927) de Alfred Hitchcock

Titre français : « Le Masque de cuir »
Autres titres français : « La Piste », « L’Arène »

Le masque de cuirDans une attraction foraine, le boxeur ‘One-Round’ Jack Sander affronte n’importe quel spectateur, qu’il envoie au tapis en moins d’une reprise. Il est très épris de la jeune femme qui vend les tickets. Mais il tombe sur forte partie lorsque Bob, un vrai champion de boxe, s’intéresse à la même jeune femme… The Ring traite d’un sujet plutôt inattendu chez Hitchcock : la boxe. Le scénario qu’il a écrit ne comporte aucune crime, c’est un drame sentimental reposant sur le triangle amoureux classique : deux hommes épris de la même femme. Le masque de cuirLe fait qu’ils soient boxeurs permet de donner une traduction vraiment physique à cette lutte. Le film est surtout remarquable par les trouvailles et expérimentations d’Hitchcock qui jalonnent le film. Il parvient à faire passer tant de choses par ses images qu’il n’y a qu’assez peu d’intertitres. Il parvient même à faire passer des sons par ses images. Le réalisateur a particulièrement soigné la scène finale de boxe : il multiplie les angles de prises de vue, du plus large au plus serré, il y a même un court passage en caméra subjective. Le montage est très habile. Sur le plan de la photographie, on peut remarquer l’influence de l’expressionnisme allemand, Hitchcock ayant trouvé le chef opérateur qui lui permet d’obtenir exactement ce qu’il souhaite : Jack Cox. Grâce à toutes ces trouvailles et innovations, The Ring connut un très bon accueil de la critique mais le succès auprès du public fut bien plus mitigé. (Film muet)
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Carl Brisson, Lillian Hall-Davis, Ian Hunter
Voir la fiche du film et la filmographie de Alfred Hitchcock sur le site IMDB.

Voir les autres films de Alfred Hitchcock chroniqués sur ce blog…

Remarque :
Le titre The Ring fait référence à trois éléments du film : le ring de boxe, la bague au doigt, le bracelet rond offert (en revanche, on peut se demander à quoi fait référence le titre français, car personne ne porte de masque de cuir…)

15 juillet 2013

L’Homme à la caméra (1929) de Dziga Vertov

Titre original : « Chelovek s kino-apparatom »

L'homme à la caméra« Le film que vous allez voir est un essai de diffusion cinématographique de scènes visuelles. Sans recours aux intertitres (le film n’a pas d’intertitres), sans recours à un scénario (le film n’a pas de scénario), sans recours au théâtre (le film n’a pas de décor, pas d’acteurs, etc.) Cette oeuvre expérimentale a pour but de créer un langage cinématographique absolu et universel complètement libéré du langage théâtral ou littéraire. »
Film expérimental muet, L’Homme à la caméra est un film-manifeste destiné à montrer et mettre en pratique les principes énoncés par les Kinoks, ce petit collectif de réalisateurs soviétiques dont Dziga Vertov est la pièce angulaire. C’est un film sans scénario, sans acteur et aussi sans décor puisque, et c’est là l’un des grands principes, il s’agit de capter « la vie à l’improviste », la vraie vie, quel que soit l’endroit, dans les rues, dans une chambre à coucher, sur une plage, etc. Le « ciné-oeil » permet de restituer la vie, créant une simple connexion entre le réel et le spectateur. Dziga Vertov révèle les procédés cinématographiques : le caméraman apparaît très souvent à l’image, montré alors qu’il filme (souvent dans des positions passablement périlleuses d’ailleurs). Le media est ainsi démystifié.
L'homme à la caméraUn autre grand principe des Kinoks est la « théorie des intervalles » : le montage va permettre de prolonger un mouvement par autre plan qui peut n’avoir aucun lien avec le précédent. Il en résulte la création d’échos, d’analogies et de rimes qui forment un rythme presque musical qu’aucun intertitre ne vient interrompre.
L’Homme à la caméra est un film extrêmement dense, très riche de signifiant, dont il est impossible de tout percevoir en une seule vision. Notre oeil est constamment stimulé par un montage rapide, des superpositions, Vertov crée des rapprochements qui surprennent. Pour mieux le comprendre et l’analyser, il faut donc plusieurs visions et prendre le temps de lire certaines analyses. Chacun de ses plans a un sens, une signification. Regarder L’Homme à la caméra est une expérience sensorielle hors du commun.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Dziga Vertov sur le site imdb.com.

Remarques :
* Le caméraman est Mikhaïl Kaufman, le frère de Dziga Vertov (dont le vrai nom est Denis Kaufman). Lorsqu’il est visible à l’écran, c’est Dziga Vertov qui le filme. La monteuse est Elizaveta Svilova qui est devenue la femme de Vertov après avoir rejoint les Kinoks au début des années 20.
* L’Homme à la caméra est le deuxième film-manifeste des Kinoks après Kinoglaz (Ciné oeil – La vie à l’improviste, 1924) du même Dziga Vertov.

Lectures possibles pour en savoir plus :
Le manifeste Ciné-Oeil de Dziga Vertov
Dossier du CNDP par Bamchade Pourvali
Dossier CNC/Cahiers du Cinéma
– Vidéo : conférence de Bamchade Pourvali au Forum des Images
Présentation et analyse par le Ciné-Club de Caen
Présentation du film sur DVDClassik

16 juin 2013

Frigo fregoli (1921) de Buster Keaton et Edward F. Cline

Titre original : « The Play House »

Frigo fregoli(Court métrage de 22 minutes) Parmi tous les courts métrages que Buster Keaton a tournés entre 1920 et 1923, The Play House est sans aucun doute l’un des plus remarquables. Il s’ouvre avec une longue scène où Buster Keaton apparaît plusieurs fois dans la même image (jusqu’à neuf fois !), diversement déguisé et se donnant la réplique… Lorsque l’on sait que la seule technique possible à cette époque pour parvenir à un tel résultat était la double exposition, on mesure la rigueur et la maîtrise dont il a fallu faire preuve (1). Le résultat est réussi et assez spectaculaire. Tout cela n’est qu’un rêve mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises car Buster Keaton joue avec les faux-semblants pendant tout le reste de The Play House : les apparences sont trompeuses, sa petite amie est devenue double, et il va même jusqu’à prendre la place d’un singe qui copie les comportements des hommes : il mime un singe qui mime les hommes ! Convalescent de sa récente blessure, Buster Keaton n’accomplit pas de cascades dans ce film mais cela n’empêche pas The Play House d’être absolument unique par son inventivité.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Virginia Fox, Joe Roberts
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Remarque :
Le programme où Buster Keaton est mentionné à chaque ligne est une petite moquerie envers Thomas H. Ince : le réalisateur avait tendance à se mentionner plusieurs fois au générique de ses films.

(1) La double exposition consiste à placer un cache sur une partie de l’objectif, d’enregistrer un personnage, de rembobiner, d’inverser le cache et d’enregistrer le second personnage. Sachant que le défilement de la pellicule n’était pas motorisé, il fallait que l’opérateur tourne sa manivelle à exactement la même vitesse à chaque fois. Pour neuf personnages, il fallait faire cette opération neuf fois. Une boite spéciale a été construite autour de la caméra pour pouvoir actionner les caches.

(2) Buster Keaton s’était gravement blessé (cheville cassée) sur le tournage de The Electric House quelques mois auparavant et avait du stopper toute activité. Il n’était pas encore totalement remis lorsqu’il a tourné The Play House, premier film après son repos forcé. C’est d’ailleurs cette absence des écrans qui donna l’idée à Keaton d’offrir à ses fans non pas un seul Buster Keaton à l’écran mais plusieurs…

12 mai 2013

Champagne (1928) de Alfred Hitchcock

Titre français : « Palace de luxe »
Autre titre français : « A l’américaine »

Palace de luxe(Film muet) La fille d’un riche américain mène une vie extravagante et frivole au grand désespoir de son père. De plus, elle fréquente un jeune homme mais le père s’oppose à leur mariage, persuadé qu’il n’en veut qu’à son argent. La fille rejoint en hydravion son bien-aimé à bord du transatlantique qui l’emmène en France… Palace de luxe Hitchcock a dit : « Champagne est probablement ce qu’il y a de plus bas dans ma filmographie. Il n’y a pas d’histoire. » Son interlocuteur, François Truffaut, lui fait alors remarquer qu’il avait tort de dire cela et, effectivement, Champagne est une amusante comédie, bien réalisée avec de bonnes trouvailles. L’histoire est certes assez simple, sans grand suspense, mais l’ensemble est plein de vie avec une Betty Balfour (grande star anglaise du cinéma muet) assez pétillante. Hitchcock fait preuve d’inventivité avec notamment un plan vu à travers une coupe de Champagne en train d’être bue (pour lequel il avait fait fabriquer une gigantesque coupe) et aussi un arrêt sur image, la scène se transformant en photographie. Ce serait d’ailleurs le premier arrêt sur image de l’histoire du cinéma. Champagne n’est évidemment pas un grand film mais il reste très plaisant à regarder.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Betty Balfour, Jean Bradin, Ferdinand von Alten, Gordon Harker
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Conseil :
Si vous regardez le film sur le coffret DVD Alfred Hitchcock – Les premières oeuvres, veillez à ne pas regarder la présentation de Noël Simsolo avant de voir le film : il y raconte toute l’histoire du film, y compris le dénouement. Regardez-le plutôt après…

27 avril 2013

Une journée de plaisir (1919) de Charles Chaplin

Titre original : « A Day’s Pleasure »

Une journée de plaisirUne journée de plaisir fait partie des derniers courts métrages tournés par Chaplin, à une époque où il traversait une période de doute, aspirant à se tourner vers des projets plus ambitieux. Pour faire patienter la First National alors que les délais pour démarrer The Kid s’allongeaient, il tourne ce court métrage tout à fait dans l’esprit de ceux qu’il a fait à la Mutual. Son personnage, tout en gardant son aspect habituel, est ici père de famille avec femme et enfants. Après un prologue sur le démarrage de l’auto, Une journée de plaisir comporte deux grandes parties : sur un bateau d’excursion en mer tout d’abord, où Chaplin exploite à fond le tangage du bateau et le mal de mer, et ensuite à un carrefour sur le chemin du retour, une scène absolument désopilante avec policiers et une flaque de goudron passablement collante. (Muet, 24 min)
Elle:
Lui : 3 étoiles

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Remarque :
L’un des deux garçons (le plus jeune) est Jackie Coogan, le futur jeune héros de The Kid.

23 avril 2013

Les Trois Lumières (1921) de Fritz Lang

Titre original : « Der müde Tod »

Les trois lumières(Film muet) Au Moyen-âge, un homme tout vêtu de noir, à la silhouette longiligne et au visage émacié, s’installe à la table d’un couple d’amoureux. A l’insu de la jeune fille, le jeune homme et l’homme tout en noir disparaissent peu après. Elle se lance à sa recherche… Der müde Tod (traduction littérale : La Mort lasse) est le premier film important de Fritz Lang, tourné juste avant Docteur Mabuse. Son scénario est signé par sa future femme, Théa von Harbou, qui a puisé son inspiration dans des contes et ballades germaniques. Original et riche, le film montre toute la créativité du couple. Il se compose en trois histoires très différentes encadrées par un prologue et un épilogue. La Mort met en effet la jeune femme à l’épreuve dans trois environnements, Bagdad, Venise et la Chine, où la mort est à chaque fois administrée par un symbole de pouvoir. « L’amour est aussi fort que la mort » lit-elle dans le Cantiques des cantiques mais c’est surtout contre le pouvoir qu’elle doit se battre à chaque fois et si la Mort est lasse, c’est face à la cruauté des hommes. S’inscrivant dans le courant expressionniste, le film est également original dans sa forme, riche de ses références picturales et agrémenté d’effets spéciaux. Malgré la pluralité de ses composantes, Les Trois Lumières forme un ensemble très cohérent, une véritable oeuvre de création d’un grand cinéaste.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Lil Dagover, Walter Janssen, Bernhard Goetzke
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Remarque :
Douglas Faibanks a acheté les droits d’exploitation aux Etats Unis de Der müde Tod et en a retardé la sortie. Il s’est inspiré des effets spéciaux de la partie chinoise pour son film Le Voleur de Bagdad. Der müde Tod n’est ainsi sorti aux Etats Unis qu’en 1924 plusieurs mois après le film de Faibanks.

17 avril 2013

Les Nouveaux Messieurs (1929) de Jacques Feyder

Les nouveaux messieurs(Film muet) Une danseuse sans talent de l’Opéra se fait entretenir par un député qui la couvre de cadeaux. Elle fréquente également en secret un électricien de l’Opéra, qui est aussi responsable syndical. A la faveur d’un changement de gouvernement, ce dernier accède à un poste de ministre… Adaptation d’une pièce de Robert de Flers et Francis de Croisset, Les Nouveaux Messieurs est une comédie qui brocarde les moeurs politiques de son époque. Jacques Feyder ne ménage pas ses attaques contre la gauche : une fois parvenue au pouvoir, elle ne met pas en pratique ses idées (1) et le ministre préfère passer son temps avec sa maitresse plutôt qu’à recevoir ses administrés. Du fait d’une scène où un député imagine le Palais-Bourbon rempli de danseuses en tutu et aussi d’une courte bagarre, Les nouveaux messieursle film fut interdit plusieurs mois pour « atteinte à la dignité des parlementaires » (2). L’ensemble est sans doute un peu long (2 heures) et manque de rythme. En outre, Jacques Feyder abuse certainement des effets de surimpression. Les Nouveaux Messieurs reste une comédie plaisante et c’est un film assez étrange à regarder dans le climat actuel où la défiance envers la classe politique semble être plus forte que jamais.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Albert Préjean, Gaby Morlay, Henry Roussel
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Les nouveaux messieurs(1) L’historien Georges Sadoul rapporte, qu’à l’époque, l’extrême gauche fit bon accueil au film de Jacques Feyder car elle y voyait la preuve des trahisons qu’elle stigmatisait.

(2) Quand Les Nouveaux Messieurs sortit enfin sur les écrans français après quelques coupes assez minimes, Jacques Feyder n’était déjà plus en France. Il avait émigré à Hollywood où il commencera par tourner le très beau The Kiss, le dernier film muet de Greta Garbo.

13 avril 2013

An Eastern Westerner (1920) de Hal Roach

An Eastern Westerner(Muet, 23 min) Un jeune homme habitant New York mène une vie oisive. Exaspéré, son père l’envoie dans le ranch de son oncle dans le grand Ouest. Le train le dépose dans la petite bourgade de Piute Pass où sévit le violent Tompkins. Celui-ci tente d’abuser d’une jeune fille… An Eastern Westerner est l’un des premiers films qu’Harold Lloyd a tourné après son grave accident où il perdit le pouce et l’index de la main droite (1). Il faut toutefois prêter soigneusement attention pour remarquer qu’il évite le plus souvent de servir de sa main. Le film se déroule en deux parties : la première assez courte dans un dancing-hall new yorkais (où il est interdit de se trémousser « Shimmie dancing prohibited »), la seconde dans le grand Ouest, dans la rue du village et dans le saloon. L’histoire est assez proche de celle de Billy Blazes, Esq. tourné un an plus tôt. Les gags sont classiques mais très bien amenés, parfaitement enchainés. An Eastern Westerner est un bon court métrage d’Harold Lloyd.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Harold Lloyd, Mildred Davis, Noah Young
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Remarque :
On notera la similitude des masques portés par les sbires du méchant Tompkins avec ceux du Ku-Klux-Klan.

(1) En août 1919, Harold Lloyd se rend à une séance photo. L’une des poses qu’il doit prendre est d’allumer négligemment une cigarette avec la mèche allumée d’une bombe qu’il tient à la main. Du fait d’une erreur d’accessoire, il se retrouva avec une vraie bombe dans la main. L’explosion fut terrible, le blessant au visage et lui arrachant le pouce et l’index de la main droite. Pendant tout le restant de sa carrière, Harold Lloyd utilisera une prothèse très bien faite, cachée par un gant couleur chair, pour que cela ne se remarque pas à l’écran et il utilisera beaucoup sa main gauche. Toutes les prouesses acrobatiques qu’il fit par la suite paraissent d’autant plus extraordinaires quand on sait qu’il n’avait plus que trois doigts valides à la main droite.

6 avril 2013

Circus Today (1926) de Lloyd Bacon et Del Lord

Billy BevanGus et Slim travaillent dans un cirque. Le directeur force Gus à remplacer au pied levé un voltigeur. Il finit par s’enfuir à toute allure avec une charrette qui transporte la cage des lions. Lorsque l’attelage fait une sortie de route, la cage se brise et les lions s’échappent… Circus Today est une production Mack Sennett qui met en vedette Billy Bevan, acteur comique d’origine australienne. Mack Sennett l’a découvert et l’a fait tourner dans de nombreux courts métrages de 1919 à 1929. L’acteur a eu ensuite une longue carrière de petits rôles. L’humour est ici tout à fait dans le style de Sennett. Le film enchaîne un maximum de gags toujours assez simples, pas toujours très travaillés et sans prendre le temps de bien les amener. Le jeu du lion est assez étonnant, la frayeur de l’actrice Madeline Hurlock lorsqu’il se couche sur elle n’est visiblement pas entièrement feinte ! (Muet, 20 min)
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Billy Bevan, Andy Clyde
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Anecdote :
Circus TodayLe lion de Circus Today est le même lion qui apparaitra dans The Circus de Chaplin. Il s’agit d’un lion nommé Numa fourni par Charles et Muriel Gay. Ces deux français qui avaient ouvert en 1914 un petit parc d’attraction à Los Angeles, Gay’s Lion Farm, fournirent des animaux pour de nombreux films. Notons que ce lion s’appelait Numa comme le lion dans les livres de Tarzan. [Détails fournis par Anthony Balducci dans son livre The Funny Parts (McFarland, 2012) ]

30 mars 2013

Marin malgré lui (1921) de Fred C. Newmeyer

Titre original : « A Sailor-Made Man »

A Sailor-Made Man(Muet, 47 min) Un jeune homme oisif et lunaire demande en mariage la fille d’un magnat de l’acier. Le père refuse et le met au défi de prouver sa valeur en trouvant un vrai travail. Passant devant un bureau de recrutement, le jeune homme décide de s’enrôler dans la marine… A Sailor-Made Man est le premier film d’Harold Lloyd d’une durée supérieure à 2 bobines (env. 25 min), la durée habituelle des films burlesques à l’époque. Ce ne fut pas intentionnel : c’est en visionnant l’ensemble de ce qui avait été tourné (l’équivalent de 4 bobines) Marin malgré lui et en le testant auprès d’un public test qu’Harold Lloyd décida de ne pas faire les coupes prévues pour le ramener à 2 bobines. Et il  a eu raison car A Sailor-Made Man est fort bien construit, sans aucun temps mort et les gags sont particulièrement variés et très bien amenés. Le fait de placer une bonne partie de l’action en Inde (en réalité, filmé sur la côte au nord de Malibu) permet d’introduire des gags nouveaux et la poursuite avec le Radjah et ses sbires est particulièrement réussie. A Sailor-Made Man est un film burlesque de très bon niveau.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Harold Lloyd, Mildred Davis, Noah Young, Dick Sutherland
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A Sailor-Made Man (Russie)
Curiosité :

Affiche russe de A Sailor-Made Man d’Harold Lloyd.