22 novembre 2014

Une nuit à Casablanca (1946) de Archie Mayo

Titre original : « A Night in Casablanca »

Une nuit à CasablancaLe directeur de l’Hôtel Casablanca meurt aussi soudainement que ses deux prédécesseurs. Les autorités soupçonnent bien qu’ils aient pu être assassinés mais n’ont aucune piste. Kornblow (Groucho Marx), le patron d’un obscur petit hôtel, est appelé à occuper le poste vacant… Cinq ans après leur « film d’adieu » (The Big Store, 1941), les Marx Brothers se reforment pour livrer ce qui, au départ, devait être une parodie du film Casablanca mais qui, au final, n’a aucun point commun avec lui (1). Les Marx Brothers sont ici loin d’être à leur meilleur (2) mais nous avons de belles scènes hilarantes et tout un lot de bons mots de Groucho. Le meilleur toutefois, on le doit à Harpo qui occupe ici une place plus importante que dans les films précédents. Un certain nombre de gags déjà connus sont réutilisés. La fin, plus tournée vers l’action, paraît assez faible. L’ensemble reste très amusant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Groucho Marx, Harpo Marx, Chico Marx, Charles Drake, Lois Collier, Sig Ruman, Lisette Verea
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Remarques :
* La légende voudrait que Warner Brothers ait menacé d’attaquer la production pour l’utilisation du mot Casablanca dans le titre et que Groucho Marx ait répondu en les menaçant de les attaquer pour l’utilisation du mot Brothers, sachant que les Marx Brothers existaient bien avant Warner Brothers. A une demande ultérieure de détails sur le scénario, Groucho leur aurait répondu une histoire totalement farfelue (où il est un docteur en théologie australien pendant que Chico vend des éponges aux piliers de bar avinés pour les empêcher de vomir et que Harpo est un porteur arabe qui vit dans un ancien vase grec à la périphérie de la ville). Tout ceci semble toutefois avoir été inventé de toutes pièces et donné à la presse pour faire la promo du film, la Warner a nié tout contact.

* Fait assez inhabituel, A Night in Casablanca a été novélisé en Angleterre (voir le livre…)

* le scénario est signé Joseph Fields et Roland Kibbee. Frank Tashlin a également participé à l’écriture (non crédité) . Une tournée fut organisée avant le tournage pour, à la fois, tester les gags auprès d’un public et aider à mémoriser l’ensemble (Chico avait beaucoup de mal à apprendre un rôle).

(1) Le seul vrai point commun avec Humphrey Bogart est la réplique de Groucho Marx à Lisette Verea « You don’t have to sing for me… just whistle ! », paraphrasant le célèbre réplique de Lauren Bacall dans To Have and Have not (1944).

(2) Les frères furent les premiers à le reconnaitre. Groucho a déclaré : « The critics won’t throw their hats in the air. If they throw anything, it’ll probably be their dinner » (les critiques ne vont pas jeter leur chapeau en l’air, s’ils rejettent quelque chose, ce sera probablement leur dîner ! ) (le jeu de mots est sur throw (lancer) et throw up (vomir)).

Les Marx Brothers dans Une nuit à Casablanca
Groucho Marx, Harpo Marx et Chico Marx. Photo publicitaire pour Une nuit à Casablanca.

14 octobre 2014

Jeune et innocent (1937) de Alfred Hitchcock

Titre original : « Young and Innocent »
Autre titre (USA) : « The Girl was Young »

Jeune et innocentUne actrice est retrouvée morte étranglée sur la plage. Entraperçu quittant les lieux du crime, un jeune homme est accusé à tort. Il se rend compte rapidement qu’il ne peut compter que sur lui-même pour prouver son innocence… Jeune et innocent fait partie des meilleurs films de la période anglaise d’Alfred Hitchcock. Le thème est celui du faux coupable. Toutefois, ce n’est pas tant l’intrigue en elle-même qui fait la qualité du film mais la façon dont le cinéaste capte toute notre attention. Hitchcock maitrise alors de mieux en mieux ce mélange de légèreté apparente et de tension qui va le caractériser. Il sait placer le suspense dans les scènes les plus anodines, par exemple dans une fête d’enfants.
Il a également de belles trouvailles comme ce long travelling devenu l’un des plus célèbres du cinéma : Jeune et innocent la caméra surplombe la salle de danse du Grand Hotel et, partant de très loin, effectue un long travelling avant par-dessus des danseurs pour aller cadrer les yeux du batteur de l’orchestre situé au fond de la salle (et livrer au spectateur un indice que les personnages principaux ignorent, renforçant ainsi le suspense). Indéniablement réussi, Jeune et innocent est un beau divertissement.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Nova Pilbeam, Derrick De Marney, Edward Rigby
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Remarque :
* Cameo : Alfred Hitchcock apparaît assez longuement à l’extérieur du tribunal avec un petit appareil photo à la main.

Jeune et innocent (Young and Innocent)Nova Pilbeam et Derrick De Marney dans Jeune et innocent (Young and Innocent) de Alfred Hitchcock.

1 février 2014

La Vie facile (1937) de Mitchell Leisen

Titre original : « Easy Living »

Vie facileUn magnat de la finance reproche à son fils et à sa femme leurs dépenses somptuaires. Il se saisit d’un manteau de vison que sa femme vient d’acheter et le jette par la fenêtre. Le couteux manteau tombe sur la tête de la jeune Mary Smith qui se rend comme chaque matin à son travail… La Vie facile est l’une des comédies les plus emblématiques du genre appelé screwball (comédies américaines des années 30 et 40). S’il est réalisé par Mitchell Leisen, il a été écrit par Preston Sturges qui deviendra réalisateur peu après. Le film porte ainsi la marque de ses deux géniteurs. Le scénario est admirablement bien écrit, son déroulement repose sur une belle succession de quiproquos. L’ensemble est d’autant plus vif que les dialogues sont le plus souvent très rapides. Une seule scène est un peu surprenante car un peu exagérée, celle du restaurant Automat, dans la pure tradition slapstick (comique burlesque du muet) ; si l’on connait l’attirance de Sturges pour ce type d’humour (comme on peut le voir en début de film), il semble pourtant que cette scène de l’Automat soit en réalité l’oeuvre de Leisen… Sur le fond, La Vie facile est un portrait satirique de la haute société chargé, comme la plupart des comédies screwball, d’une part de rêve américain avec notamment cette perméabilité totale entre riches et pauvres. Jean Arthur est délicieuse, Edward Arnold tonitruant à souhait. Ray Milland est incontestablement plus terne. Dans les seconds rôles, il faut saluer la superbe prestation de Luis Alberni en obséquieux, mais plutôt malin, directeur d’hôtel de luxe. Assez loufoque, La Vie facile est bien l’une des meilleures comédies du genre screwball.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Jean Arthur, Edward Arnold, Ray Milland, Luis Alberni, Franklin Pangborn
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Remarque :
La chanson Easy Living, que l’on connait notamment par Billie Holiday (enregistré le 1/06/1937 soit 3 mois avant la sortie du film) ou encore Ella Fitzgerald (avec Joe Pass en 1986), a été composée pour le film par Ralph Rainger et Leo Robin.

Homonyme :
Easy Living de Jacques Tourneur (1949) avec Victor Mature et Lucille Ball (ne n’est pas un remake)

11 octobre 2013

Noix de coco (1929) de Robert Florey et Joseph Santley

Titre original : « The Cocoanuts »

The CocoanutsA l’époque de la bulle immobilière des années vingt en Floride, un directeur d’hôtel tente de vendre aux enchères des terrains marécageux… The Cocoanuts est le premier film des Marx Brothers, basé sur leur show du même nom qui avait connu un immense succès à Broadway et dans le reste du pays. C’est un musical, c’est-à-dire que régulièrement des chansons ou des danses de chorus grils à la chorégraphie élaborée viennent ponctuer le récit assez farfelu et plein d’humour. C’est surtout Harpo et Groucho qui sont les plus actifs, Chico étant ici plutôt discret (très beau morceau de piano toutefois) et Zeppo quasi inexistant. Les dialogues entre Groucho et Margaret Dumont sont comme toujours assez savoureux. Le film a été tourné au tout début du parlant et donc les caméras sont statiques. The Cocoanuts est le film des Marx Brothers le plus mal conservé, certains (courts) passages sont un peu détériorés. Cela ne l’empêche pas d’être toujours très amusant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Groucho Marx, Harpo Marx, Chico Marx, Zeppo Marx, Oscar Shaw, Mary Eaton, Kay Francis, Margaret Dumont
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Remarques :
* Peu habitués à se voir au cinéma, les Marx Brothers furent si mécontents du résultat qu’ils proposèrent de racheter les négatifs pour les brûler.
* Robert Florey est un français (alors âgé de 29 ans) qui avait été assistant de Louis Feuillade avant d’émigrer aux Etats-Unis au début des années vingt.
* The Cocoanuts est le premier film avec un plan sur des danseuses filmées du dessus afin de former des motifs kaléidoscopiques. Busby Berkeley utilisera largement ce type de vision par la suite.
* Reprise de nombreuses fois dans le film, la chanson When my Dreams Come True composée par Irving Berlin n’a pas été le hit escompté.
* Les caméras étaient alors enfermées dans un grand caisson insonorisant qui empêchaient tout mouvement et tout panoramique latéral. Des traits à la craie avaient été tracés sur le sol pour que les personnages ne sortent pas du champ. Beaucoup de scènes ont été tournées avec cinq caméras pour permettre d’avoir plusieurs plans.
* Pour que les paroles soient bien compréhensibles, les micros d’alors étaient poussés au maximum et de ce fait les bruitages étaient enregistrés trop forts. C’est ainsi que tous les papiers étaient détrempés avant de tourner afin qu’ils ne fassent aucun bruit. C’est particulièrement visible lors de la fameuse scène entre Groucho et Chico avec la grande carte (« Viaduct… why a duck ? »).

Homonyme :
Noix de coco de Jean Boyer (1939) avec Raimu et Michel Simon

22 février 2013

Safe in Hell (1931) de William A. Wellman

Titre français parfois utilisé : « La Fille de l’enfer »
Autre titre (U.K.) : « The Lost Lady »

Safe in HellUne ex-secrétaire tue accidentellement l’homme qui l’a fait tomber dans la prostitution. Son fiancé, un marin de la marine marchande qui s’était longuement absenté, l’emmène sur une petite île des Caraïbes qui ne pratique pas l’extradition. Elle doit y séjourner seule dans un hôtel en compagnie d’hommes qui, eux aussi, fuient la justice… Le scénario de Safe in Hell est assez étrange, la fin est même très surprenante (même en gardant à l’esprit qu’à cette époque de montée des codes de moralité, il y avait de fortes pressions pour que les gens qui ont fauté paient pour leurs actes). Le film se situe nettement en dehors des sentiers battus. Très inhabituel pour l’époque : deux personnages parmi les plus sympathiques sont noirs et parlent non pas un dialecte local mais un anglais courant. Tous les rôles sont très bien tenus, les personnages des autres clients de l’hôtel sont franchement réussis. Dorothy Mackaill a une belle présence. Safe in Hell n’est sans doute pas un très grand film mais il ne manque pas d’intérêt.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Dorothy Mackaill, Donald Cook, Ralf Harolde
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Safe in HellRemarques :
* Dorothy Mackaill est une actrice d’origine anglaise qui a beaucoup tourné de films muets. C’est son dernier film avec First National qui ne renouvellera pas son contrat. Sa carrière s’arrêtera peu après, en 1934.

* Les deux acteurs noirs sont  Nina Mae McKinney et Clarence Muse. Nina Mae Mc Kinney est plus connue pour avoir interprété l’un des rôles principaux du film 100% noir de King Vidor Halleluyah (1929).

12 février 2013

Shining (1980) de Stanley Kubrick

Titre original : « The Shining »

ShiningUn ex-professeur qui essaie d’écrire un roman est embauché pour garder un vaste hôtel isolé dans les montagnes du Colorado pendant les longs mois d’hiver. Avec sa femme et son jeune fils, ils vont rester seuls pendant de nombreux mois dans cette immense demeure qui reste marquée par son passé…… Adaptation d’un roman de Stephen King, Shining est l’un des films les plus effrayants qui soient, l’irruption de la folie meurtrière chez un écrivain en panne d’inspiration sous l’influence de phénomènes plutôt surnaturels. Kubrick ne se conforme à aucun moment aux règles classiques du genre de l’épouvante pour livrer un film très créatif et totalement inégalé, un film qui peut être abordé et interprété de multiples manières. Dans sa forme, Shining est une merveille : tourné presque entièrement à la Steadycam, procédé alors très nouveau, le film regorge de plans audacieux, de travelings inoubliables comme ces plans où l’on suit le petit garçon qui pédale à toute allure sur son tricycle. Stanley Kubrick utilise merveilleusement le dédale des interminables couloirs, l’immensité des pièces et l’atmosphère de cette vaste bâtisse du début du siècle. La minutie et le perfectionnisme légendaire du réalisateur transparaît dans chacune des scènes. Shining est un film à nul autre pareil.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Jack Nicholson, Shelley Duvall, Danny Lloyd
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Remarques :
Shining* La version initiale et complète dure 146 minutes. Après quelques jours d’exploitation, Kubrick a coupé la scène finale (un happy end qui montrait Wendy et Danny à l’hôpital pour nous faire savoir qu’ils étaient sauvés) et ramené ainsi la durée à 142 minutes. Pour la sortie en Europe, des coupes furent faites par le réalisateur pour faire une version de 115 minutes ; les coupes portent surtout sur Tony, l’ami imaginaire du garçon et sur l’explication de ses pouvoirs.

* L’hôtel qui a servi pour le tournage des extérieurs est le Timberline Lodge sur la montagne Mt Hood dans l’Oregon, hôtel qui, lui, reste ouvert pendant l’hiver…! Les intérieurs ont été tournés en studios en Angleterre.

* Stephen King a précisé que le titre The Shining lui avait été inspiré par les paroles d’Instant Karma de John Lennon (« We all shine on…… »)

Diane Arbus - Jumelles identiques (Roselle, New Jersey, 1967)* L’image des deux fillettes est très directement inspirée (on pourrait même dire, copiée) de la célèbre photographie de Diane Arbus : « Jumelles identiques (Roselle, New Jersey, 1967) »

* Stanley Kubrick avait pris soin que Danny Lloyd (âgé de 6 ans) ne se rende pas compte du contenu réel du film. L’enfant pensait jouer dans un film classique. Danny Lloyd n’a vu une version expurgée qu’à l’âge de 13 ans et n’a pu voir le film en entier qu’à l’âge de 17 ans.

* Le proverbe « All work and no play makes Jack a dull boy », bêtement traduit par « Un tien vaut mieux que deux tu l’auras », signifie en réalité « à toujours travailler sans pouvoir s’amuser, les enfants s’abrutissent », ce qui donne un sens ironique et plus monstrueux à la scène.

11 janvier 2013

Les vacances de Monsieur Hulot (1953) de Jacques Tati

Titre original : « Les vacances de Monsieur Hulot »

Les vacances de Monsieur HulotMonsieur Hulot arrive dans son automobile antique et pétaradante dans un petit hôtel en bord de mer. Son comportement inhabituel qui tranche avec celui des autres vacanciers va lui attirer une certaine antipathie… Second long métrage de Jacques Tati, Les vacances de Monsieur Hulot est le premier film où il met en scène Monsieur Hulot, personnage lunaire et un peu maladroit qui a gardé une âme d’enfant. Le film enchaîne les gags dans un style élégant et poétique. Basé sur une grande faculté d’observation, l’humour de Jacques Tati utilise souvent les objets ou les attitudes, avec beaucoup de naturel, sans jamais avoir besoin de forcer le trait. C’est un humour sans méchanceté mais qui égratigne au passage certains comportements sociaux ou certains travers de notre société. Il n’y a que très peu de paroles (1) et elles n’ont d’ailleurs que peu d’importance, Tati les utilisant comme des bruitages. Son humour ne vieillit pas, le film est même assez moderne ; en tous cas, certains gags restent dans nos esprits à tout jamais.
Elle: 5 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Jacques Tati, Nathalie Pascaud, Lucien Fregis
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Remarques :
* Les vacances de Monsieur Hulot a été tourné à Saint-Marc-sur-Mer près de Saint-Nazaire. L’Hôtel de la Plage y existe toujours (racheté par une grande chaîne d’hôtels américaine).

* En 1963, Jacques Tati a réalisé un nouveau montage et retravaillé et enrichi la bande sonore. En 1978, il a ajouté une scène pour parodier le film de Steven Spielberg Les dents de la mer (la barque qui se plie en deux).
La version la plus courante aujourd’hui est celle de 1978. Le DVD paru en 2009 propose la version de 1978 et la version originale de 1953.

* Tout comme Mon Oncle, le film Les vacances de Monsieur Hulot a été transformé en roman par Jean-Claude Carrière avec des illustrations de Pierre Etaix (voir le livre).

(1) Monsieur Hulot ne dit qu’un mot de tout le film : « Hulot ».

15 mai 2012

Avant l’aube (2011) de Raphaël Jacoulot

Avant l'aubeLe jeune Frédéric est en stage de réinsertion dans un luxueux hôtel isolé dans les montagnes pyrénéennes enneigées. Sans le vouloir, il comprend que le patron de l’hôtel cache le fait que son fils a percuté mortellement l’un des clients… Avant l’aube est le deuxième long métrage de Raphaël Jacoulot. Cet étrange rapprochement entre une famille bien bourgeoise et un jeune au passé trouble n’est pas sans rappeler Chabrol. Il est original pour au moins deux raisons : d’abord une belle utilisation des splendides décors enneigés des Hautes-Pyrénées, cette neige qui elle aussi cache et se fait complice, et ensuite, la relation étroite qui se noue entre le patron de l’hôtel (Jean-Pierre Bacri) et son employé (Vincent Rottiers). La complicité muette évolue en une relation de plus complexe, avec d’un côté un père déçu par son fils et de l’autre un enfant qui n’a jamais eu de père. Le rythme, très lent dans la première moitié, s’accélère peu à peu. Avant l’aube n’est pas un film parfait, il y a beaucoup d’imprécisions, mais il est porté par une atmosphère et même une délicatesse qui le rend assez attirant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jean-Pierre Bacri, Vincent Rottiers, Ludmila Mikaël, Sylvie Testud
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Remarque :
Les dialogues sont hélas assez souvent à la limite de l’intelligible.

5 mars 2012

Holiday (2010) de Guillaume Nicloux

HolidayUn couple de parisiens accompagnés d’une belle-mère arrive dans un hôtel de province pour le week-end. Celui-ci va se révéler être un peu moins paisible que prévu… Holiday est une comédie policière, variation ou parodie des films à énigmes de type Agatha Christie : un meurtre commis dans un lieu fermé. L’ensemble est complètement loufoque (c’est le bon côté du film) mais un peu lourdement appuyé sur le sexe, tombant dans la facilité et le manque de finesse (c’est le mauvais côté du film). Le scénario a la fâcheuse tendance à mettre bout à bout des situations sans vraiment lier l’ensemble, cherchant plus à faire des effets. Il y a cependant quelques bonnes trouvailles. Holiday fait passer un bon moment mais finalement on a un peu trop l’impression d’un film qui tombe dans la facilité.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jean-Pierre Darroussin, Judith Godrèche, Josiane Balasko, Marc Rioufol
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