9 mai 2024

Captain America : Le Soldat de l’hiver (2014) de Anthony Russo et Joe Russo

Titre original : « Captain America: The Winter Soldier »

Captain America : Le Soldat de l'hiver (Captain America: The Winter Soldier)S’associant à Black Widow (Scarlett Johansson), Captain America (Chris Evans) lutte pour désamorcer une inquiétante conspiration au sein même du SHIELD (l’agence de renseignement et d’intervention qui l’emploie). Ils se retrouvent bientôt face à un inattendu et redoutable ennemi, le Soldat de l’Hiver, mais ils vont pouvoir compter sur l’aide du Faucon (Anthony Mackie)…
Captain America : Le Soldat de l’hiver est un film de super-héros américain réalisé par les frères Anthony et Joe Russo. Le film raconte la suite de l’histoire de Steve Rogers, un jeune homme frêle de Brooklyn transformé en un super-soldat nommé Captain America, personnage de comix créé en 1940 par par Joe Simon et Jack Kirby. L’histoire ne présente rien de vraiment original, recyclant le thème rebattu de la conspiration secrète qui met le monde en danger. En revanche, la réalisation est parfaite, sans excès ni démesure, malgré une belle exubérance dans les vaisseaux. Certaines scènes d’action (telle l’attaque en pleine rue de la voiture blindée) sont stupéfiantes et nous laissent abasourdis. Le personnage propre et lisse de Captain America est bien complété par ses deux acolytes, plus humains. Certainement pas un film mémorable mais un divertissement très bien réalisé. Pourquoi s’en priver ?
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Chris Evans, Samuel L. Jackson, Scarlett Johansson, Robert Redford, Sebastian Stan, Anthony Mackie
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Chris Evans dans Captain America : Le Soldat de l’hiver (Captain America: The Winter Soldier) de Anthony Russo & Joe Russo.

7 mai 2024

Captain America: First Avenger (2011) de Joe Johnston

Titre original : « Captain America: The First Avenger »

Captain America: First Avenger (Captain America: The First Avenger)Dans le New Jersey, en juin 1943, Steve Rogers tente désespérément de s’engager dans l’armée mais sa demande est rejetée : il est petit et frêle. Par sa motivation, il se fait néanmoins remarquer par un scientifique en charge de créer une armée de super-soldats. Au même temps, dans les Alpes autrichienne, un officier et un savant allemand sont sur le point de mettre au point une arme de destruction massive grâce au Cube cosmique…
Captain America: First Avenger est un film de super-héros américain réalisé par Joe Johnston, d’après le comics Captain America créé par Joe Simon et Jack Kirby en 1940 (à noter que cette figure patriotique américaine s’opposant aux nazis est apparue avant l’entrée en guerre des Etats-Unis). Depuis la publication du premier album, la bande dessinée s’est vendue à plus de 210 millions d’exemplaires dans quelque 70 pays. Cette adaptation à gros budget est bien équilibrée, sans aucun excès, sans céder aux facilités trop souvent rencontrées dans les blockbusters. L’histoire est assez fournie et bien écrite. Elle évoque par certains aspects Les Aventuriers de l’arche perdue mais le film n’a pas le panache de ce dernier. En revanche, il montre une indéniable clairvoyance sur les fonctions idéologiques du thème du super héros, avec une bonne dose d’auto-dérision. Globalement, pour un film sur une figure patriotique, l’ensemble est assez intelligent. Le succès fut au rendez-vous.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Chris Evans, Hayley Atwell, Sebastian Stan, Tommy Lee Jones, Hugo Weaving, Dominic Cooper, Richard Armitage, Stanley Tucci, Samuel L. Jackson, Toby Jones
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Chris Evans et Hayley Atwell et Sebastian Stan dans Captain America: First Avenger (Captain America: The First Avenger) de Joe Johnston.

5 mai 2024

Le Retour d’Afrique (1973) de Alain Tanner

Le Retour d'AfriqueVincent et Françoise sont mariés depuis deux ans. Insatisfaits de la routine de leur vie à Genève, ils décident de s’expatrier en Afrique pour donner un sens à leur vie. Ils contactent un ami en poste à Alger qui facilitera leur insertion mais, la veille du départ, un télégramme d’Algérie leur demande de surseoir au départ et d’attendre une lettre explicative. Ils s’enferment dans leur appartement vide…
Le Retour d’Afrique est un film suisse écrit et réalisé par Alain Tanner. Dans sa filmographie, il vient après La Salamandre qui avait reçu un accueil dithyrambique. En introduction, le cinéaste définit son film comme une ode à la parole et aux mots, « ceux qu’on dit aux autres, ceux qu’on dit en silence ». Sur le fond, il retourne l’argumentaire tiers-mondiste des années 70, le couple étant empêché de partir. S’enfermant dans leur appartement vidé de tout, ils s’isolent du reste du monde et découvrent, petit à petit, les véritables motifs de leur envie de départ. Le propos fustige le mode de vie bourgeois et sa routine aliénante. Le dénouement peut surprendre mais il s’inscrit dans l’idée de Tanner qu’il est impossible de se libérer de ce mode de vie bourgeois. (1) Même s’ils n’ont pas toujours la profondeur attendue, du moins en apparence, les dialogues sont bien écrits. L’ensemble est inégal, avec des moments plus faibles, mais reste suffisamment intéressant et suscite une réflexion. L’accueil critique fut cette fois plus mitigé, beaucoup n’y voyant qu’un pamphlet politique mais le film connut un certain succès en salles.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Josée Destoop, François Marthouret, Juliet Berto, Anne Wiazemsky
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(1) Le cinéaste précise : « La première partie du film, le couple enfermé dans la chambre attendant de partir, c’est moi il y a vingt ans, et la seconde partie, qui décrit l’installation dans la vie quotidienne neuf mois après, c’est en fait moi aujourd’hui, c’est-à-dire que ces neuf mois de durée cinématographique correspondent à vingt années de ma propre évolution dans la vie. » Enfin, Tanner poursuit en développant ce qu’il appelle les « techniques de distanciation ». « J’ai horreur de raconter une histoire au premier degré, de laisser le spectateur être trompé par l’apparence de réalité et donc se couper de toute possibilité de réflexion … » C’est pour cette raison que Tanner conçoit notamment son film, dès le stade du scénario, comme une soixantaine de courts métrages, chaque scène ayant un début et une fin, le tout formant, plutôt qu’un récit lié, un ensemble fragmenté en petits épisodes.
Sources : Marthe Porret – « Histoire du cinéma suisse de 1962 à 2000 » sous la direction d’Hervé Dumont et de Maria Tortajada – Editions Cinémathèque suisse et Gilles Attinger – 2007


Lire aussi : la présentation du film sur le site d’Alain Tanner

François Marthouret et Josée Destoop dans Le Retour d’Afrique de Alain Tanner.

3 mai 2024

The Garden of Words (2013) de Makoto Shinkai

Titre original : « Koto no ha no niwa »

The Garden of Words (Koto no ha no niwa)Takao est un lycéen qui rêve de devenir cordonnier. Un jour de pluie, alors qu’il sèche les cours pour dessiner des modèles de chaussures dans un jardin japonais, il fait la rencontre d’une mystérieuse jeune femme, Yukino. Une habitude tacite s’établit progressivement entre les deux : chaque jour de pluie ils se retrouvent dans ce jardin et apprennent à se connaître…
The Garden of Words est un moyen métrage (46 minutes) d’animation japonais écrit, réalisé et monté par Makoto Shinkai. Le thème est celui de la solitude puisqu’il s’agit d’une rencontre entre deux êtres solitaires qui, malgré leur différence d’âges (il a 15 ans, elle en a 27) ont en commun la même « tristesse solitaire » (1) ; ils s’interrogent tous deux sur leurs rapports aux autres et sur le sens à donner à leur vie. Assez simple, c’est une histoire racontée avec beaucoup de délicatesse et les plans/dessins de nature sont très beaux. L’animation, en revanche, est assez sommaire. Ce court film est moins élaboré que les longs métrages du réalisateur mais séduisant par sa délicate poésie.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Miyu Irino, Kana Hanazawa
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(1) Le réalisateur précise qu’en japonais le mot kohi, « amour », est un mot qui s’écrit généralement 恋, mais qui apparaît quelquefois sous la graphie composée de ko 孤 « solitude » et hi 悲 « tristesse ».

The Garden of Words (Koto no ha no niwa) de Makoto Shinkai.
The Garden of Words (Koto no ha no niwa) de Makoto Shinkai.
The Garden of Words (Koto no ha no niwa) de Makoto Shinkai.

1 mai 2024

La guerre est déclarée (2011) de Valérie Donzelli

La Guerre est déclaréeDès le premier regard, Juliette attire Roméo dans ses bras. Le coup de foudre est réciproque, l’amour ainsi partagé donne vite naissance à leur enfant, Adam. Mais alors qu’il va sur ses deux ans, le bébé inquiète ses parents, car il ne marche pas encore et vomit parfois de manière violente et subite. Après constat des symptômes et de plus amples examens, une tumeur est diagnostiquée…
La Guerre est déclarée est un film français réalisé par Valérie Donzelli, son deuxième long métrage. Elle en a écrit le scénario avec Jérémie Elkaïm d’après leur propre histoire et ils en interprètent eux-mêmes les rôles principaux, leur propre rôle donc. Le récit est celui du combat qu’ils ont mené jusqu’à la guérison de leur fils. Il ne faut pas avoir peur du sujet car Valérie Donzelli a un talent certain pour éviter toute lourdeur et pour apporter une généreuse touche de légèreté. Son récit devient ainsi une ode à la vie et se retrouve à cheval sur plusieurs genres : ce n’est pas un drame, ce n’est pas une comédie mais il tient un peu des deux. Une belle réussite.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm, Michèle Moretti, Philippe Laudenbach, Bastien Bouillon, Béatrice de Staël, Anne Le Ny, Frédéric Pierrot
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Jérémie Elkaïm et Valérie Donzelli dans La Guerre est déclarée de Valérie Donzelli.

30 avril 2024

Sommaire d’avril 2024

Mystère à VeniseComment voler un million de dollarsGhost in the ShellGhost in the ShellL’AstronauteL’Été dernierThe Tragedy of MacbethHit the Road

Mystère à Venise

(2023) de Kenneth Branagh

Comment voler un million de dollars

(1966) de William Wyler

Ghost in the Shell

(2017) de Rupert Sanders

Ghost in the Shell

(1995) de Mamoru Oshii

L’Astronaute

(2022) de Nicolas Giraud

L’Été dernier

(2023) de Catherine Breillat

The Tragedy of Macbeth

(2021) de Joel Coen

Hit the Road

(2021) de Panah Panahi

Voyage vers AgarthaOppenheimerMarloweLe Ciel rougeOnly Lovers Left AliveDétective Dee: la légende des rois célestesTori et Lokita9 mois ferme

Voyage vers Agartha

(2011) de Makoto Shinkai

Oppenheimer

(2023) de Christopher Nolan

Marlowe

(2022) de Neil Jordan

Le Ciel rouge

(2023) de Christian Petzold

Only Lovers Left Alive

(2013) de Jim Jarmusch

Détective Dee: la légende des rois célestes

(2018) de Tsui Hark

Tori et Lokita

(2022) de Jean-Pierre et Luc Dardenne

9 mois ferme

(2013) de Albert Dupontel

Faut que ça danse!La Conspiration du Caire

Faut que ça danse!

(2007) de Noémie Lvovsky

La Conspiration du Caire

(2022) de Tarik Saleh

Nombre de films présentés : 18

28 avril 2024

Mystère à Venise (2023) de Kenneth Branagh

Titre original : « A Haunting in Venice »

Mystère à Venise (A Haunting in Venice)1947, Hercule Poirot s’est retiré à Venise et n’accepte aucune nouvelle affaire. Son amie écrivaine à succès l’entraine toutefois à une séance de spiritisme dans un palazzo prétendument hanté avec l’intention de prouver qu’il s’agit d’une escroquerie. Il y parvient mais des phénomènes étranges se produisent…
Mystère à Venise est un film britannique réalisé par Kenneth Branagh. Le réalisateur adapte pour la troisième fois un roman d’Agatha Christie, ici La Fête du potiron (Hallowe’en Party) paru en 1969, mais il s’agit d’une adaptation très libre écrite par son scénariste habituel Michael Green. L’histoire est devenue un film d’horreur au détriment de l’intrigue policière en elle-même. Une fois encore, le réalisateur s’attache beaucoup plus à la forme et dose très mal ses effets qui nous paraissent alourdis. S’il parvient à créer une atmosphère angoissante qui met mal à l’aise, il n’éveille pas notre intérêt. Le dénouement est en outre bien décevant. L’interprétation est assez terne, peu inspirée.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Kenneth Branagh, Michelle Yeoh, Riccardo Scamarcio, Tina Fey, Camille Cottin, Kelly Reilly
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Michelle Yeoh dans Mystère à Venise (A Haunting in Venice) de Kenneth Branagh.
Rowan Robinson et Kenneth Branagh dans Mystère à Venise (A Haunting in Venice) de Kenneth Branagh.

26 avril 2024

Comment voler un million de dollars (1966) de William Wyler

Titre original : « How to Steal a Million »

Comment voler un million de dollars (How to Steal a Million)Le directeur d’un grand musée parisien demande à un collectionneur français réputé, Charles Bonnet, de lui prêter une œuvre, la statuette Vénus du célèbre sculpteur Cellini. Le collectionneur la confie au musée au grand dam de sa fille Nicole, car c’est un faux, jadis exécuté par son grand-père. Elle est seule à savoir que son farfelu de père est, comme son grand-père, un faussaire de génie. Lorsqu’elle apprend que la statue doit être expertisée, elle décide de la voler au musée avec l’aide d’un cambrioleur qu’elle a surpris chez elle en train de voler un Van Gogh, œuvre de son père…
Comment voler un million de dollars est un film américain réalisé par William Wyler, adaptation d’une nouvelle de George Bradshaw, Venus Rising. Il s’agit d’une amusante comédie romantique construite autour d’Audrey Hepburn. C’est le troisième et dernier film de William Wyler avec l’actrice qui l’avait révélée treize ans auparavant avec Vacances romaines (Roman Holiday, 1953). C’est très plaisant, il y a de bonnes trouvailles dans les situations et l’humour est omniprésent. L’histoire est bien entendu totalement improbable. Les décors sont d’Alexandre Trauner. Délicieux, un peu anodin sans doute, mais bien amusant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Audrey Hepburn, Peter O’Toole, Eli Wallach, Hugh Griffith, Charles Boyer, Fernand Gravey, Marcel Dalio, Jacques Marin
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Fernand Gravey, Peter O’Toole et Audrey Hepburn dans Comment voler un million de dollars (How to Steal a Million) de William Wyler.

25 avril 2024

Ghost in the Shell (2017) de Rupert Sanders

Ghost in the ShellDans un avenir pas si lointain, le major Mira Killian est unique en son genre : cette jeune femme a été sauvée d’un terrible accident en transférant son cerveau dans un corps synthétique aux capacités cybernétiques. À la suite de l’opération, elle a tout oublié de son passé. Elle appartient maintenant à une unité d’élite antiterroriste, la section 9. Lorsque sévit une menace d’un nouveau genre, capable de pirater et de contrôler les esprits, Mira s’avère être la seule à pouvoir la combattre…
Ghost in the Shell est un film de science-fiction américain réalisé par Rupert Sanders. Bien qu’il en reprenne certaines scènes presqu’à l’identique, ce n’est pas un remake en images réelles du mythique film d’animation de 1995 Ghost in the Shell signé Mamorou Oshii. Il s’agit plutôt d’une nouvelle adaptation du manga de Masamune Shirow, publié en 1989. Le fait que le film soit américain a de quoi dérouter même si la distribution internationale permet d’en atténuer le marquage. Mais la différence la plus notable est plutôt dans le propos : l’héroïne ne s’interroge plus sur sa part d’humanité qui lui reste, elle s’interroge plus simplement sur ses origines et sur le sort de ses parents annoncés comme étant morts dans l’accident. Le film en devient plus banal et n’a pas la personnalité de son modèle. La réalisation est toutefois impeccable, sans que les décors soient mémorables (hormis par l’excès d’hologrammes géants), mais avec de bons effets spéciaux. Scarlett Johansson fait une bonne interprétation, l’actrice ayant accepté d’incarner un personnage déterminé, mais peu avenant, qui parait un peu bas de plafond avec sa démarche rustaude. Tout paraît moyen dans cette nouvelle adaptation qui se regarde sans déplaisir mais sans marquer les esprits. Le film fut plutôt un échec et les projets de suite restèrent sans lendemain.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Scarlett Johansson, Pilou Asbæk, Takeshi Kitano, Juliette Binoche, Michael Pitt
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Scarlett Johansson dans Ghost in the Shell de Rupert Sanders.
Scarlett Johansson dans Ghost in the Shell de Rupert Sanders.
La mégapole de Ghost in the Shell de Rupert Sanders.

23 avril 2024

Ghost in the Shell (1995) de Mamoru Oshii

Titre original : « Kôkaku kidôtai »

Ghost in the Shell (Kôkaku kidôtai)Dans le Japon de 2029, le major Motoko Kusunagi, une femme cyborg ultra-perfectionnée, a pour mission de démasquer un mystérieux hacker qui se fait appeler Puppet Master. Elle va chercher à pénétrer l’un des corps du hacker pour analyser son « ghost » (sa conscience, son âme) …
Ghost in the Shell est un film d’animation de Mamoru Oshii, adaptation cinématographique du manga homonyme de Masamune Shirow, paru en 1989. C’est l’un des films majeurs dans le courant de la science-fiction cyberpunk. Mêlant animation traditionnelle par celluloïd et images d’ordinateur, il a marqué les esprits à son époque, tant par son contenu que par sa forme. Hélas, vu aujourd’hui, la prouesse technique n’est plus remarquable, loin de là : le film ressemble plus à un comix animé. Mais il reste la richesse des dessins avec mêmes des scènes particulièrement belles. La mégapole futuriste évoque celle de Blade Runner avec des espaces de beauté. L’animation est rudimentaire et les ajouts en CGI manquent parfois de résolution. Le contenu, en revanche, garde toutes ses qualités aujourd’hui. L’intrigue est un peu complexe mais le propos a une profondeur inattendue et une indéniable portée philosophique. Les cogitations intérieures de l’héroïne renvoient en effet à la question de la définition de l’humanité, ce qui caractérise un être humain. Le film n’a pas connu un grand succès à sa sortie mais a acquis ensuite une solide réputation. Il a influencé de nombreux films ultérieurs, le premier qui vient à l’esprit est bien entendu Matrix.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs:
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Remarque :
* La version doublée en anglais est épouvantable (la voix de l’héroïne est insupportable). En l’absence de la version japonaise, la version doublée en français m’a semblé préférable.

Ghost in the Shell (Kôkaku kidôtai) de Mamoru Oshii.
Ghost in the Shell (Kôkaku kidôtai) de Mamoru Oshii.

Remake :
Ghost in the Shell 2.0 (2008) de Mamoru Oshii, identique à l’original si ce n’est que l’animation traditionnelle a été numérisée pour pouvoir refaire certaines scènes en images de synthèse.

Suite (qui n’en est pas une) :
Ghost in the Shell 2 : Innocence (2004) de Mamoru Oshii

Autres adaptations du manga :
Ghost in the Shell: The New Movie de Kazuya Nomura (2015) film d’animation
Ghost in the Shell (2017) de l’américain Ruper Sanders avec Scarlett Johansson (en prises de vue réelles).

Ghost in the Shell (Kôkaku kidôtai) de Mamoru Oshii.
Ghost in the Shell (Kôkaku kidôtai) de Mamoru Oshii.

James Cameron l’a décrit comme « vrai premier film d’animation pour adulte à atteindre un niveau d’excellence littéraire et visuel ».