28 juillet 2020

Charlie Chan à Shanghaï (1935) de James Tinling

Titre original : « Charlie Chan in Shanghai »

Charlie Chan à Shanghaï (Charlie Chan in Shanghai)Charlie Chan arrive à Shanghaï dans le cadre d’une mission pour le gouvernement américain pour aider à arrêter un réseau de contrebande de l’opium. Il est l’invité d’honneur d’un banquet tenu dans la soirée, animée par Sir Stanley Woodland. Lorsque Sir Stanley ouvre une boîte pour donner un parchemin manuscrit à Charlie, il est abattu par une arme à feu placée à l’intérieur de la boîte. Charlie Chan rencontre le chef de la police et s’engage à découvrir le coupable…
Charlie Chan à Shanghaï est le neuvième film produit par la Fox avec Warner Oland dans le rôle du détective sino-américain Charlie Chan qui revient ici sur « la terre de ses honorables ancêtres ». L’exotisme est toutefois réduit, la coloration chinoise n’est pas vraiment exploitée, tous les protagonistes de cette énigme sont des occidentaux, y compris les méchants. Charlie Chan est ici secondé pour la deuxième fois par son fils qui apparaitra ensuite de façon récurrente. L’enquête est simple mais bien construite. L’ensemble est bien équilibré et plaisant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Warner Oland, Irene Hervey, Keye Luke, Halliwell Hobbes
Voir la fiche du film et la filmographie de James Tinling sur le site IMDB.

Charlie Chan à Shanghaï (Charlie Chan in Shanghai)Warner Oland et Keye Luke (+ figurant à terre) dans Charlie Chan à Shanghaï (Charlie Chan in Shanghai) de James Tinling.

24 juillet 2020

Charlie Chan in London (1934) de Eugene Forde

Charlie Chan in LondonReconnu coupable d’assassinat, un jeune homme anglais est condamné à la pendaison. Sa sœur demande au détective Charlie Chan d’enquêter pour trouver le véritable assassin et ainsi sauver son frère. Afin de résoudre le mystère, il doit se rendre dans le somptueux manoir où le crime a eu lieu…

Charlie Chan in London fait partie des tous premiers Charlie Chan avec Warner Oland, c’est le sixième d’entre eux mais le deuxième à ne pas être perdu. L’intrigue est bien ficelée et l’atmosphère évoque celle des romans d’Agatha Christie. Le détective chinois a déjà une personnalité marquée, une façon placide d’aborder son enquête mais le personnage n’est pas encore pleinement développé. Les proverbes sont par exemple moins nombreux que dans les films ultérieurs. On se laisse volontiers captiver…
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Warner Oland, Drue Leyton, Ray Milland, Mona Barrie
Voir la fiche du film et la filmographie de Eugene Forde sur le site IMDB.

Charlie Chan in LondonWarner Oland, Ray Milland et Drue Leyton dans Charlie Chan in London de Eugene Forde.

 

Tous les films « Charlie Chan » :

Les trois premiers Charlie Chan :
The house without a key (1926) de Spencer Bennet (Pathé, film perdu)
The chinese parrot (1927) de Paul Leni (Universal, film perdu)
Behind that curtain (1929) de Irving Cummings avec E.L. Park (et Boris Karloff) (Fox)

Films interprétés par Warner Oland (20th Century Fox)
Charlie Chan carries on (1931) de Hamilton MacFadden (film perdu)
The black camel (1931) de Hamilton MacFadden
Charlie Chan’s chance (1932) de John Blystone (film perdu)
Charlie Chan’s greatest case (1933) de Hamilton MacFadden (film perdu)
Charlie Chan’s courage (1934) de Eugene Forde et George Hadden (film perdu)
Charlie Chan in London (1934) de Eugene Forde
Charlie Chan in Paris (1935) de Lewis Seiler
Charlie Chan in Egypt (1935) de Louis King
Charlie Chan in Shanghai (1935) de James Tinling
Charlie Chan’s secret (1936) de Gordon Wiles
Charlie Chan at the circus (1936) de Harry Lachman
Charlie Chan at the race track (1936) de H. Bruce Humberstone
Charlie Chan at the opera (1936) de H. Bruce Humberstone
Charlie Chan at the olympics (1937) de H. Bruce Humberstone
Charlie Chan on Broadway (1937) de Eugene Forde
Charlie Chan at Monte Carlo (1938) de Eugene Forde

Films interprétés par Sidney Toler
(20th Century Fox jusqu’en 1942, ensuite Monogram)
Charlie Chan in Honolulu (1938) de H. Bruce Humberstone
Charlie Chan in Reno (1939) de Norman Foster
Charlie Chan at Treasure Island (1939)  de Norman Foster
Charlie Chan in city in darkness (1939) de Herbert I. Leeds
Charlie Chan’s murder cruise (1940) de Eugene Forde
Charlie Chan at the Wax Museum (1940) de Lynn Shores
Charlie Chan in Panama (1940)  de Norman Foster
Murder over New York (1940) de Harry Lachman
Dead men tell (1941) de Harry Lachman
Charlie Chan in Rio (1941) de Harry Lachman
Castle in the desert (1942) de Harry Lachman
Charlie Chan in the Secret Service (1944) de Phil Rosen
Charlie Chan in The chinese cat (1944) de Phil Rosen
Black Magic (Meeting at midnight) (1944) dePhil Rosen
The Red Dragon (1945) de Phil Rosen
The scarlet clue (1945) de Phil Rosen
The jade mask (1945) de Phil Rosen
The Shanghai cobra (1945) de Phil Karlson
Shadows over Chinatown (1946) de Terry O. Morse
Dangerous money (1946)  de Terry O. Morse
Dark alibi (1946) de Phil Karlson
The trap (Murder at Malibu Beach) (1946) de Howard Bretherton

Films interprétés par Roland Winters (Monogram)
The chinese ring (1947) de William Beaudine
Docks of New Orleans (1948) de Derwin Abrahams
Shanghai chest (1948) de William Beaudine
The golden eye (1948) de William Beaudine
The feathered serpent (1948) de William Beaudine
The sky dragon (1949) de Lesley Selander

Film interprété par Peter Ustinov
Charlie Chan and the Curse of the Dragon Queen (1981) de Clive Donner

9 juillet 2020

Charlie Chan’s Secret (1936) de Gordon Wiles

Charlie Chan's SecretAlan Colby, héritier d’une immense fortune, réapparaît après une absence de sept ans, mais il est assassiné avant de pouvoir réclamer son héritage. Les suspects ne manquent pas et Charlie Chan tente de découvrir le coupable…
Charlie Chan’s Secret est le dixième film de la série Charlie Chan interprété par Warner Oland. Ce personnage de détective sino-américain a été originalement créé en 1925 par l’écrivain américain Earl Derr Biggers qui en a fait le héros d’une série de romans policiers avant qu’Hollywood s’en empare. Dans cet épisode, son enquête se déroule presque entièrement dans l’ancienne maison, en grande partie inoccupée, du défunt où sa vieille (et riche) tante a pour habitude de faire des séances de spiritisme. L’atmosphère penche donc vers le paranormal. Il y a de bonnes trouvailles de scénario et l’ensemble est assez prenant. L’humour est présent par petites touches et le détective n’est pas avare en allégories et en proverbes.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Warner Oland, Rosina Lawrence, Charles Quigley
Voir la fiche du film et la filmographie de Gordon Wiles sur le site IMDB.

 Charlie Chan's SecretWarner Oland dans Charlie Chan’s Secret de Gordon Wiles.

25 juin 2020

L’Habit vert (1937) de Roger Richebé

L'habit vertLa duchesse de Maulévrier a le coeur accueillant, un mari « aveugle » et un ami dévoué qui lui présente un homme qu’il vient de rencontrer, le comte de Latour-Latour. La duchesse et le comte deviennent amants. De son côté, le duc de Maulévrier, académicien, cherche un nouvel immortel pour un fauteuil vacant. A la suite d’un quiproquo, il sera amené à patronner la candidature de l’amant de sa femme…
L’Habit vert est adapté d’une pièce écrite en 1913 par Robert de Flers (marquis de La Motte-Lézeau, comte de Flers…) et Gaston Arman de Caillavet. Cette comédie ridiculise fortement l’Académie française qui semble ne pas s’en être offusquée puisqu’elle a accueilli Robert de Flers en son sein quelques années plus tard, en 1920! C’est aussi une critique des institutions puisque le président de la République est lui aussi tourné en ridicule. Les acteurs s’en donnent à cœur joie, Elvire Popesco et Jules Berry ont un jeu très exubérant qui pourra agacer. Bien qu’assez conventionnelle, l’histoire est assez amusante grâce à des dialogues assez savoureux mais le film souffre du manque d’inspiration de la mise en scène de Roger Richebé. Le film donne en effet beaucoup trop l’impression de n’être que du théâtre filmé.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Elvire Popesco, Victor Boucher, Jules Berry, André Lefaur, Pierre Larquey, Meg Lemonnier, Bernard Blier
Voir la fiche du film et la filmographie de Roger Richebé sur le site IMDB.

Voir les autres films de Roger Richebé chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Roger Richebé

Remarque :
* Bernard Blier, dans un tout petit rôle non crédité au générique, est ici dans un de ses tous premiers films (ses premières apparitions au cinéma datent de cette année 1937).

L'habit vert(à gauche) Elvire Popesco et Jules Berry et ??
(à droite) Elvire Popesco, Meg Lemonnier, André Lefaur et Victor Boucher
dans L’habit vert de Roger Richebé.

23 juin 2020

La Fille du bois maudit (1936) de Henry Hathaway

Titre original : « The Trail of the Lonesome Pine »

La Fille du bois maudit (The Trail of the Lonesome Pine)Dans les montagnes de l’est du Kentucky, à la fin du XIXe siècle, deux familles voisines se font la guerre depuis toujours pour des raisons oubliées. Un jour arrive un ingénieur pour construire une voie ferrée. Il trouve intelligemment une conciliation avec les deux clans mais c’est un homme instruit qui amène avec lui les mœurs de la ville…
Basé sur un roman de John Fox Jr., The Trail of the Lonesome Pine (il est préférable d’oublier le titre français aussi inapproprié qu’un peu ridicule) est à mi-chemin entre le western et le mélodrame. Il s’inscrit dans l’histoire du cinéma comme étant le premier film en Technicolor trichrome tourné en extérieurs (1). Henry Hattaway met à l’épreuve cette innovation en pratiquant des mouvements difficiles (du fait de la corpulence des caméras) et en explorant toutes ses possibilités et limites en termes de profondeur de champ. Le rendu des couleurs est excellent, mettant en valeur les tons automnaux des décors naturels de forêt (2). L’histoire montre, de façon un peu caricaturale, l’arrivée de la civilisation dans les contrées reculées et l’ouverture vers l’éducation. Pour sa quatrième apparition sur les écrans, et pour la première fois dans un film de premier plan, Henry Fonda donne beaucoup de présence et de force à son personnage obtus et parvient à le rendre, non pas sympathique, mais assez charismatique.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sylvia Sidney, Fred MacMurray, Henry Fonda, Fred Stone, Nigel Bruce
Voir la fiche du film et la filmographie de Henry Hathaway sur le site IMDB.

Voir les autres films de Henry Hathaway chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Henry Hathaway

(1) Le procédé utilisé dans les années 20 était le Technicolor bichrome (rouge et vert). Le premier film utilisant le Technicolor trichrome (rouge, vert, bleu) a été un film d’animation de 8 minutes des studios Walt Disney, Des arbres et des fleurs (Flowers and Trees, 1932), issu des Silly Symphonies. Le premier long métrage fut Becky Sharp de Rouben Mamoulian et Lowell Sherman (1935) tourné en studios. Le suivant, The Trail of the Lonesome Pine, est ainsi le premier à être tourné en extérieurs.
(2) En outre, les accessoiristes et costumiers n’étant pas encore habitués à travailler en couleurs, beaucoup d’objets sont dans différentes teintes de bruns et de gris ce qui était habituel lorsque l’on travaillait en noir et blanc.

La Fille du bois maudit (The Trail of the Lonesome Pine)Henry Fonda (à gauche), Sylvia Sidney et Fred MacMurray (à droite)
dans La Fille du bois maudit (The Trail of the Lonesome Pine) de Henry Hathaway.

Remarque :
Le roman de John Fox avait déjà été porté trois fois à l’époque du muet (films perdus) :
The Trail of the Lonesome Pine (1914) réalisé par Frank L. Dear
La Piste du pin solitaire (The Trail of the Lonesome Pine, 1916) réalisé par Cecil B. DeMille, avec Charlotte Walker et Theodore Roberts
De la haine à l’amour (The Trail of the Lonesome Pine, 1923) réalisé par Charles Maigne, avec Mary Miles Minter et Antonio Moreno

1 juin 2020

Toute la vérité (1931) de James W. Horne

Titre original : « Come Clean »

Toute la vérité (Come Clean)(Court métrage, 2 bobines) Stanley et sa femme viennent sonner à l’improviste chez Oliver et son épouse qui tentent, en vain, de ne pas leur répondre. Oliver et Stanley sortent acheter des glaces. Au retour, ils sauvent une désespérée qui tentait de se suicider. La jeune femme vient perturber leurs ménages respectifs…
Les deux premières scènes reprennent l’idée de Should Married Men Go Home, court muet de 1928, mais tout est ici amplifié et les réactions semblent vraiment excessives. Une fois de plus, les femmes sont vraiment représentées comme de véritables dragons.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Mae Busch, Gertrude Astor, Linda Loredo
Voir la fiche du film et la filmographie de James W. Horne sur le site IMDB.

Voir les autres films de James W. Horne chroniqués sur ce blog…

Toute la vérité (Come Clean)Mae Busch, Oliver Hardy et Stan Laurel dans Toute la vérité (Come Clean) de James W. Horne.

16 mai 2020

Quand les poules rentrent au bercail (1931) de James W. Horne

Titre original : « Chickens Come Home- »

Quand les poules rentrent au bercail (Chickens Come Home-)(Court métrage, 30 mn) Oliver Hardy est un homme d’affaires important et respectable. Mais, alors qu’il s’apprête à briguer la mairie de la ville, une femme avec qui il a eu une aventure avant de se marier fait irruption dans son bureau. Elle menace de donner aux journaux une photo compromettante…
Chickens come home est le remake parlant du court métrage muet Love’em and weep, à ceci près qu’Oliver Hardy reprend le rôle tenu par James Finlayson (qui devient son majordome). Stan Laurel et Mae Busch gardent le même personnage. Laurel et Hardy n’ont finalement qu’assez peu de scènes ensemble ce qui affaiblit l’humour. Les personnages féminins sont très exagérés et crient beaucoup, ce sont de véritables dragons (c’est souvent le cas chez Laurel et Hardy). Les scènes les plus comiques, à mes yeux, sont celles entre Hardy et son serviteur Finlayson. Cependant beaucoup d’amateurs du duo voient là l’un de leurs meilleurs court métrages. Personnellement, je préfère la première version.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Mae Busch, Thelma Todd, James Finlayson
Voir la fiche du film et la filmographie de James W. Horne sur le site IMDB.

Voir les autres films de James W. Horne chroniqués sur ce blog…

Quand les poules rentrent au bercail (Chickens Come Home)Mae Busch, Oliver Hardy, Thelma Todd et Stan Laurel dans Quand les poules rentrent au bercail (Chickens Come Home) de James W. Horne.

12 avril 2020

Têtes de pioche (1938) de John G. Blystone

Titre original : « Block-Heads »

Têtes de pioche (Block-Heads)A la fin de Première Guerre mondiale, le soldat Stanley reçoit l’ordre de garder une tranchée pendant que tous partent à l’assaut des lignes ennemies. Survient l’Armistice et vingt ans plus tard, Stanley est découvert… toujours à son poste. On le ramène au pays et on le fête comme un héros. Son ami Hardy, marié depuis un an, apprend la nouvelle dans un journal et rend visite à son ami…
Après un prologue reprenant des images de guerre tournées pour La Grande Parade de King Vidor (1925), nous revenons à 1938 pour assister aux retrouvailles des deux compères et leur trajet (passablement mouvementé) jusqu’à l’appartement d’Oliver. Comme souvent avec le duo, il n’y a que peu d’histoire mais un enchaînement de gags assez variés. Le niveau général est excellent. La dernière partie reprend exactement le déroulé d’un court métrage de 1929, Unaccustomed As We Are, de façon plus fluide.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Patricia Ellis, Minna Gombell
Voir la fiche du film et la filmographie de John G. Blystone sur le site IMDB.

Voir les autres films de John G. Blystone chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Block-Heads est le premier des quatre films de Laurel et Hardy co-écrit par Harry Langdon, grand comique de l’époque du muet. Harry Langdon avait déjà développé l’idée du soldat qui ignore que la guerre est finie dans un court métrage muet de 3 bobines : Soldier Man (1926).

Têtes de pioche (Block-Heads)Oliver Hardy et Stan Laurel dans Têtes de pioche (Block-Heads) de John G. Blystone.

30 mars 2020

Olivier le huitième (1934) de Lloyd French

Titre original : « Oliver the Eighth »

Olivier le huitième (Oliver the Eighth)(Court métrage de 27 min) Stan et Oliver tiennent une boutique de barbier/coiffeur. Après avoir répondu à l’annonce d’une riche veuve se cherchant un mari, Oliver arrive dans une bien étrange demeure…
Si le point de départ de Oliver the Eighth peut sembler assez proche de celui de The Laurel-Hardy Murder Case (1930), le développement est très différent car l’accent est mis sur l’étrange et l’onirisme plutôt que sur l’horreur. Nous sommes surpris en permanence par la tournure des évènements qui sont particulièrement inhabituels. Le film est bien équilibré, sans étirements de gags. Une réussite.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Mae Busch
Voir la fiche du film et la filmographie de Lloyd French sur le site IMDB.

Voir les livres sur Laurel et Hardy

Remarque :
En Angleterre (et même ailleurs en Europe comme en témoigne l’affiche allemande ci-dessus), le film a été distribué sous le titre The Private Life of Oliver the Eighth, probable clin d’œil au film anglais The Private Life of Henry VIII d’Alexandre Korda qui avait triomphé sur les écrans l’année précédente avec Charles Laughton.

Olivier le huitième (Oliver the Eighth)Jack Barty, Oliver Hardy et Stan Laurel dans Olivier le huitième (Oliver the Eighth) de Lloyd French.

16 mars 2020

Une soirée étrange (1932) de James Whale

Titre original : « The Old Dark House »
Autres titres français :
« La Maison grise » / « La Maison de la mort » / « L’Appel de la chair »

Une soirée étrange (The Old Dark House)Au Pays de Galles, par une nuit de pluies diluviennes et de tempête, des voyageurs en automobile trouvent refuge dans une sombre et grande demeure. Ils sont accueillis par un majordome très inquiétant…
Longtemps perdu, The Old Dark House a été realisé par James Whale juste après son très remarqué Frankenstein. Basé sur le roman « Benighted » du scénariste et écrivain anglais J. B. Priestley, le film est aujourd’hui considéré comme un classique du film d’horreur tendance gothique. La distribution est internationale et de haute volée : Boris Karloff sera certainement le plus cité mais il est entouré des anglais Charles Laughton, Ernest Thesiger et Eva Moore, par le Canadien Raymond Massey et l’américain Melvyn Douglas qui tiennent parfaitement leur rôle avec beaucoup de présence. La touche de glamour style pre-Code Hays est assurée par la débutante Gloria Stuart. L’histoire est particulièrement prenante et la tension, qui s’établit dès que les trois voyageurs frappent à la porte, ne retombe jamais par la suite. Bien au contraire, elle s’intensifie. C’est un film assez angoissant mais qui n’est pas aussi horrible que peut l’être un film d’horreur actuel (cette remarque étant d’ailleurs valable pour les tous les films d’horreur de plus de cinquante ans). A sa sortie, le film ne fut guère apprécié aux Etats-Unis, contrairement à l’Angleterre où il connut un très grand succès.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Boris Karloff, Melvyn Douglas, Charles Laughton, Lilian Bond, Ernest Thesiger, Eva Moore, Raymond Massey, Gloria Stuart
Voir la fiche du film et la filmographie de James Whale sur le site IMDB.

Voir les autres films de James Whale chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Premier film américain de Charles Laughton, d’Ernest Thesiger et de Raymond Massey.
* Il est toujours amusant de voir des personnages chanter « Singing in the Rain » dans les années trente mais il faut se souvenir que cette chanson a été écrite en 1929.

Remakes :
Le manoir aux fantômes (The Old Dark House) film anglais de William Castle (1963)
The Ghoul, film anglais de Freddie Francis (1975) avec Peter Cushing et John Hurt.
C’est en 1963, à la sortie du premier remake, que le film de 1932 fut retiré de la circulation par les studios, puis considéré comme perdu… jusqu’à la découverte par Curtis Harrington d’un négatif dans les coffres des studios Universal.

Une soirée étrange (The Old Dark House)Boris Karloff et Gloria Stuart dans Une soirée étrange (The Old Dark House) de James Whale.

Une soirée étrange (The Old Dark House)Photo publicitaire pour Une soirée étrange (The Old Dark House) de James Whale.
(En haut) Boris Karloff, (en bas, de g. à d.) Eva Moore, Raymond Massey, Melvyn Douglas, Lilian Bond, Charles Laughton et Gloria Stuart