19 mai 2025

La 317ème section (1965) de Pierre Schoendoerffer

La 317ème sectionEn mai 1954, à quelques jours de la fin de la guerre d’Indochine, la 317e section composée de quatre Français et de quarante et un Laotiens reçoit l’ordre d’abandonner son poste isolé pour rallier une colonne à cent cinquante kilomètres plus au sud. Poursuivis par des ennemis qui les attaquent constamment, ils avancent difficilement dans une forêt hostile…
La 317e Section est un film français réalisé par Pierre Schoendoerffer, adapté de son propre roman publié en 1963. Le réalisateur a vécu la guerre d’Indochine qu’il a filmé pour le Service cinématographique des armées entre 1952 et 1954. C’est d’ailleurs là qu’il a rencontré Raoul Coutard qui est son chef-opérateur sur ce film. Fortement basé sur la réalité, le récit repose sur la confrontation de deux hommes : un jeune sous-lieutenant (Vincent Perrin) arrivé quinze jours plus tôt à sa sortie de Saint-Cyr et un adjudant (Bruno Cremer) sous ses ordres, vieux routier de la Seconde Guerre mondiale. L’inexpérience et la bonne volonté de l’un fait face au pragmatisme et à l’expérience de l’autre. Sans effet facile ni recherche de spectaculaire, le film colle au plus près de ses personnages et donne une image réaliste de l’horreur de la guerre.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jacques Perrin, Bruno Cremer, Pierre Fabre, Boramy Tioulong
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Remarque :
• Pierre Schoendoerffer, le chef-opérateur Raoul Coutard, les comédiens Jacques Perrin et Boramy Tioulong ont évoqué en détail l’expérience unique qu’a été pour eux le tournage au Cambodge de La 317e Section dans le documentaire Pierre Schoendoerffer, la sentinelle de la mémoire réalisé par Raphaël Millet en 2011.

Bruno Cremer et Jacques Perrin dans La 317ème section de Pierre Schoendoerffer.

15 mai 2025

Mars Express (2023) de Jérémie Périn

Mars ExpressEn l’an 2200, sur Mars, Aline Ruby, détective privée obstinée, et Carlos Rivera son partenaire androïde vont devoir s’aventurer dans les entrailles de la capitale Noctis à la recherche d’une étudiante en cybernétique disparue. Noctis est leur ville, une utopie libertarienne rendue possible par les progrès en robotique, emblème d’un futur tourné vers les étoiles…
Mars Express est un film d’animation français de science-fiction réalisé par Jérémie Périn, son premier long métrage. Il en a écrit le scénario avec Laurent Sarfati. Le film est assez remarquable par la richesse de son histoire, qui tient autant du film noir que du film de science-fiction. Les inspirations sont nombreuses (1), à commencer par Isaac Asimov puisque les robots obéissent aux trois lois établies par l’écrivain. L’environnement est crédible, scientifiquement parlant : outre le comportement des robots, on remarque tout particulièrement le vol spatial et le fonctionnement automatique des voies rapides. Il y a aussi de bonnes trouvailles et même des notes d’humour. Le dessin est réaliste et assez épuré. L’animation n’est pas parfaite sans que ce soit gênant. La fin est ouverte (2). C’est une belle surprise de voir un tel film, de la trempe de Ghost in The Shell par exemple, issu de studios français. Une indéniable réussite.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs (voix) : Léa Drucker, Mathieu Amalric, Sébastien Chassagne, Marthe Keller
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(1) Jérémie Périn indique avoir été influencé par RoboCop, 2001 l’Odyssée de l’espace, Les Maîtres du temps, Blade Runner, Ghost in the Shell, Terminator 2 ou encore le magazine Métal Hurlant.

(2) Le réalisateur précise : « [Avec Laurent Sarfati,] nous avons eu des désaccords sur la fin du film, qui a deux interprétations possibles. Il y en a une qui est de Laurent et l’autre de moi. On a choisi d’en faire une force, de laisser le public interpréter ce qu’il voit. »

Mars Express de Jérémie Périn.
Mars Express de Jérémie Périn.
Mars Express de Jérémie Périn.

11 mai 2025

La Bête (2023) de Bertrand Bonello

La BêteEn 2044, une intelligence artificielle détermine toutes les questions de société. Le taux de chômage est élevé puisqu’elle effectue elle-même de nombreuses tâches et se charge de la répartition du reste du travail. Gabrielle désirerait un travail plus intéressant mais pour cela elle doit purifier son ADN pour effacer toute émotion négative. Une machine la ramène à ses vies antérieures afin de lui permettre de traiter d’éventuels traumatismes…
La Bête est un film science-fiction français écrit et réalisé par Bertrand Bonello. Il s’agit d’une adaptation (très) libre du roman court La Bête dans la jungle d’Henry James. L’idée de base est originale, partant du principe que, pour une intelligence artificielle, les émotions sont devenues une menace puisqu’elles empêchent les gens de prendre des décisions parfaitement rationnelles. Le récit déroute agréablement. En pratique, il se déroule sur trois temporalités, 2044, puis 1910 et 2014, avec des sauts de l’une à l’autre. La partie 1910 (pendant les inondations de Paris) est la plus séduisante, une histoire d’amour impossible très délicate avec des dialogues intelligents et une très belle photographie (cette partie a été tournée en 35mm). La partie 2014 est plus banale et paraît un peu longue. L’ensemble a un petit côté David Lynch pour certains, probablement du fait de certaines scènes 2044. Le film n’est pas sans défaut, le plus embêtant est cette impression finale que tout cela est un peu vain. Le film est centré sur deux acteurs, tous deux remarquables : Léa Seydoux et le britannique George MacKay. La critique a été enchantée, le public un peu moins semble-t-il.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Léa Seydoux, George MacKay, Guslagie Malanda
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Remarque :
• Surprenant : le film se clôt avec un QR Code que le spectateur est invité à scanner pour avoir le générique. Bertrand Bonello explique ce choix :  » En général, un générique est un moment d’émotion, avec de la musique, les noms qui défilent, les spectateurs qui se lèvent les uns après les autres et s’apprêtent à retrouver la lumière du dehors. Ici nous sommes dans un monde où les affects ont été bannis, il est donc logique qu’ils le soient aussi du générique « .

George MacKay et Léa Seydoux dans La Bête de Bertrand Bonello.
Léa Seydoux et George MacKay dans La Bête de Bertrand Bonello.

24 avril 2025

Le Roman de Jim (2024) de Arnaud Larrieu et Jean-Marie Larrieu

Le Roman de JimAymeric retrouve Florence, une ancienne collègue de travail, au hasard d’une soirée à Saint-Claude dans le Haut-Jura. Elle est enceinte de six mois et célibataire. Quand Jim nait, Aymeric est là. Ils passent de belles années ensemble, jusqu’au jour où Christophe, le père naturel de Jim, refait surface…
Le Roman de Jim est un film français réalisé par Arnaud et Jean-Marie Larrieu. il s’agit de l’adaptation du roman du même nom de Pierric Bailly, publié en 2021. En réalité, c’est plutôt le personnage d’Aymeric qui est au centre de cette histoire dont les 24 premières années de Jim, le fils, forment le fil conducteur. La paternité n’est heureusement pas le seul thème du film et le personnage d’Aymeric est assez attachant dans ses tentatives de « bricoler » sa vie tout en étant forcé à l’effacement. Karim Leklou, avec son allure de gros nounours, fait une très belle interprétation. Lætitia Dosch semble avoir beaucoup plus de mal avec son personnage (bien plus détestable, il est vrai) et son jeu ne sonne jamais juste. La critique a réservé un très bel accueil au film.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Karim Leklou, Laetitia Dosch, Bertrand Belin, Sara Giraudeau, Noée Abita, Andranic Manet, Eol Personne
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Bertrand Belin, Laetitia Dosch, Eol Personne et Karim Leklou dans Le Roman de Jim de Arnaud Larrieu & Jean-Marie Larrieu.

22 avril 2025

Fantômas (1932) de Pál Fejös

FantômasDans son château, la marquise de Langrune a réuni quelques amis. Elle doit signer une vente à Lord Beltham qui a apporté un million de francs en billets. Mais c’est le personnage de Fantômas qui est l’objet de toutes les discussions et un climat de crainte s’installe…
Fantômas est un film policier français écrit et réalisé par le hongrois Pál Fejős (Paul Fejos), librement inspiré du roman de Pierre Souvestre et Marcel Allain que Louis Feuillade avait si magnifiquement mis en scène en 5 films en 1913-1914. La mise en place est assez réussie, elle installe un climat plutôt terrifiant. Hélas, la suite n’est pas à la hauteur et le dénouement est particulièrement décevant. Les dialogues sont très pauvres et le jeu des acteurs est assez épouvantable. Probablement peu à l’aise avec le genre, le réalisateur hongrois n’a su créer un personnage fort ; il s’évertue même à le cacher, à le filmer de dos et à cacher son visage pour créer une surprise finale qui tombe à plat. Certaines scènes sont toutefois assez réussies avec notamment une course automobile. Porté par la notoriété du roman, le film fut un succès.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jean Galland, Tania Fédor, Thomy Bourdelle, Anielka Elter, Jorge Rigaud, Jean Worms
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Fantômas de Pál Fejös (photo publicitaire)


Fantômas au cinéma :
5 films (muets) de Louis Feuillade en 1913-1914 :
Fantômas (1913)
Juve contre Fantômas (1913)
Le Mort qui tue (1913)
Fantômas contre Fantômas (1914)
Le Faux Magistrat (1914)
Fantômas, film muet américain d’Edward Sedgwick (1920-1921).
Fantômas, film français de Paul Fejos (1932).
Fantômas, film français de Jean Sacha (1947) avec Marcel Harrand et Somine Signoret.
Fantômas contre Fantômas, film français de Robert Vernay (1949).
Trilogie Fantomas, d’André Hunebelle avec Jean Marais et Louis de Funès :
Fantomas (1964),
Fantomas se déchaîne (1965),
Fantomas contre Scotland Yard (1967).
Fantômas, mini-série TV de 4 épisodes réalisée par Claude Chabrol (2 épisodes) et Juan Luis Buñuel (le fils…) (2 épisodes) avec Helmut Berger.

21 avril 2025

Emilia Pérez (2024) de Jacques Audiard

Emilia PérezRita se désole de voir ses talents d’avocate au service d’un gros cabinet plus enclin à blanchir des criminels qu’à servir la justice. Mais une porte de sortie inespérée s’ouvre à elle : aider le chef de cartel Manitas à se retirer des affaires et réaliser le plan qu’il peaufine en secret depuis des années : devenir enfin la femme qu’il a toujours rêvé d’être…
Emilia Pérez est un film français écrit, produit et réalisé par Jacques Audiard. S’il y a une chose dont on ne peut accuser le réalisateur, c’est de céder à la facilité et de se reposer sur ses lauriers. Le film est assez nouveau que ce soit dans sa forme, un drame musical en espagnol, et sur le fond. Ce qui nous a déplu n’est pas là mais plutôt du côté de l’atmosphère glauque (notamment lors de l’interminable mise en place) et d’un manque d’intérêt certain. Les parties chantées, elles aussi assez « spéciales », peuvent paraître un peu longues. Le film a suscité des polémiques pas très intéressantes à suivre mais la critique française a été dithyrambique, le public aussi avec une pluie de récompenses à la clef.
Elle: 1 étoile
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Zoe Saldaña, Karla Sofía Gascón, Selena Gomez, Adriana Paz, Edgar Ramírez
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Zoe Saldaña et Karla Sofía Gascón dans Emilia Pérez de Jacques Audiard.

16 avril 2025

Le Comte de Monte-Cristo (1954) de Robert Vernay

Le Comte de Monte-Cristo: La trahisonLe Comte de Monte-Cristo: La vengeanceVictime d’un complot, le jeune Edmond Dantès est arrêté le jour de son mariage pour un crime qu’il n’a pas commis. Après 18 ans (4 ans de plus que dans le roman!) de détention au château d’If, il parvient à s’évader. Devenu immensément riche grâce à un secret de son voisin de cellule, il revient sous l’identité du comte de Monte-Cristo…
Rares sont les réalisateurs qui tournent un remake de leur propre film (1) mais c’est le cas de Robert Vernay qui a réalisé deux fois l’adaptation du roman d’Alexandre Dumas Le Comte de Monte-Cristo. Onze ans après sa version en noir et blanc, il tourne cette fois en couleurs avec un acteur très populaire dans le rôle principal. Durant trois heures, le film est une fois encore divisé en deux « époques », projetées séparément : La Trahison et La Vengeance. Le ton n’est plus sombre, mais assez gai. L’histoire est modifiée, simplifiée : des personnages-clés ont disparu et les plans du comte pour se venger ne paraissent plus si élaborés que cela. L’histoire paraît finalement plus anodine. Hormis Jean Marais, mis en valeur comme il se doit, les autres acteurs sont un peu fades. Les couleurs ont bien mal vieilli (procédé Gevacolor de Gevaert, dérivé de l’Agfacolor), même après restauration. Cette nouvelle version connut un grand succès populaire.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jean Marais, Lia Amanda, Daniel Ivernel, Folco Lulli, Louis Seigner, Noël Roquevert, Daniel Cauchy, Jean-Pierre Mocky
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Jean Marais dans Le Comte de Monte-Cristo: La trahison de Robert Vernay.

Adaptations les plus notables :
* 1915-1917 : Le Comte de Monte-Cristo (France) en six parties découpées en 15 épisodes, un « roman-cinéma » réalisé par Henri Pouctal pour Le Film d’Art et sorti en 1918. Le film ressort en 1923 en version raccourcie de trois heures.
* 1922 : Monte Cristo (USA) par Emmett J. Flynn avec John Gilbert.
* 1929 : Monte-Cristo (France) par Henri Fescourt avec Jean Angelo (3h45 en deux parties).
* 1943 : Le Comte de Monte-Cristo (France) par Robert Vernay avec Pierre Richard-Willm (en 2 parties)
* 1954 : Le Comte de Monte-Cristo (France) par Robert Vernay avec Jean Marais (en 2 parties).
* 1961 : Le Comte de Monte-Cristo (France) par Claude Autant-Lara avec Louis Jourdan.
* 1968 : Sous le signe de Monte-Cristo (France) par André Hunebelle avec Paul Barge.
* 1979 : Le Comte de Monte-Cristo (TV, France), mini-série (4 × 90 min) de Denys de La Patellière avec Jacques Weber
* 1998 : Le Comte de Monte-Cristo (TV, France), mini-série (4 × 100 min) de Josée Dayan avec Gérard Depardieu
* 2024 : Le Comte de Monte-Cristo (France) par Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière avec Pierre Niney.

(1) Le cas le plus célèbre est Alfred Hitchcock qui a tourné deux fois L’Homme qui en savait trop (1934 et 1956) mais il y en a quelques autres :
Leo McCarey avec Elle et Lui (1939 et 1957),
Frank Capra avec Grande Dame d’un jour (Lady for a day, 1933) et Milliardaire pour un jour (Pocketfull of Miracles, 1961),
Frank Capra (encore lui) avec La Course de Broadway Bill (Broadway Bill, 1934) et Jour de chance (Riding High, 1950),
Cecil B. De Mille avec Les Dix Commandements (1923 et 1956),
Yasujiro Ozu avec Histoire d’herbes flottantes (1934) et Herbes flottantes (1959).
Plus récemment il y a le cas Michael Mann avec L.A. Takedown (1989) et Heat (1995),
etc.
Sans parler du cas le plus extrême qui, à ma connaissance, est unique :

Cecil B. DeMille a tourné 3 fois The Squaw Man en 1914, 1918 et 1931.

11 avril 2025

Et plus si affinités (2024) de Olivier Ducray et Wilfried Méance

Et plus si affinitésAprès vingt-cinq ans de vie commune, le couple formé par Xavier et Sophie semble à bout de souffle. L’idée de Sophie d’inviter à dîner leurs voisins, Adèle et Alban, n’enchante pas Xavier qui reproche à ce couple son manque de discrétion, surtout la nuit…
Et plus si affinités est un film français réalisé par Olivier Ducray et Wilfried Méance, largement inspiré du film espagnol Sentimental (2020) réalisé par Cesc Gay d’après sa pièce de théâtre Los vecinos de arriba (= Les voisins du dessus). Confrontation d’un « vieux couple » et d’un « jeune couple », le scénario de cette comédie n’est pas franchement original et il n’y a, hélas, aucune surprise. Côté dialogues, il y a assez souvent d’excellentes répliques et le meilleur est là. Bernard Campan a tendance à surjouer son personnage aigri et détestable (qui est, ceci dit, le personnage le plus difficile à jouer des quatre). Il nous montre ce qu’il faut éviter de devenir… Les acteurs interprétant le jeune couple sont plus convaincants (mais leur rôle est plus facile). Tout se déroule dans un vaste appartement. Les réalisateurs ont utilisé deux caméras à l’épaule ce qui leur permet des pseudo-plans-séquence. Avec tous ses clichés, le film manque d’originalité mais il a le mérite de nous amuser le temps d’un soir. Primé au festival du film de comédie de l’Alpe d’Huez en 2024.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Isabelle Carré, Bernard Campan, Julia Faure, Pablo Pauly
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Isabelle Carré, Pablo Pauly, Julia Faure et Bernard Campan
dans Et plus si affinités de Olivier Ducray & Wilfried Méance
(photo publicitaire non tirée du film)

8 avril 2025

Les Passagers de la nuit (2022) de Mikhaël Hers

Les passagers de la nuitDans les années 1980, Élisabeth est quittée par son mari et doit trouver un emploi pour subvenir aux besoins de ses deux enfants, Matthias et Judith. Elle devient standardiste dans une émission de radio nocturne. Elle y rencontre Talulah, une jeune femme en proie aux addictions, qu’elle prend sous son aile…
Les passagers de la nuit est un film français coécrit et réalisé par Mikhaël Hers. Le cinéaste a toujours été attiré par la décennie des années 80, période qu’il a vécue enfant mais qu’il aurait aimé vivre jeune adulte. Il en restitue bien l’atmosphère avec ce récit délicat. Il nous montre le parcours, étalé sur plusieurs années, d’une femme qui reprend confiance en elle et établit de nouvelles relations. La photographie est très marquée années 80, avec un grain assez présent, ce qui permet l’insertion de véritables images d’archives sans que l’on perçoive la transition. Charlotte Gainsbourg montre beaucoup de sensibilité dans son interprétation. Une histoire assez touchante.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Charlotte Gainsbourg, Quito Rayon Richter, Noée Abita, Megan Northam, Thibault Vinçon, Emmanuelle Béart, Laurent Poitrenaux, Didier Sandre
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Megan Northam, Quito Rayon Richter, Charlotte Gainsbourg et Noée Abita dans Les passagers de la nuit de Mikhaël Hers.

Homonyme :
Les Passagers de la nuit (Dark Passage), film noir de Delmer Daves (1947) avec Humphrey Bogart et Lauren Bacall

5 avril 2025

Le Secret des banquises (2016) de Marie Madinier

Le Secret des banquisesLe professeur Quignard et son équipe de chercheurs étudient la PPM, une protéine immunisante produite par les manchots. Christophine, jeune thésarde un peu maladroite et émotive, est prête à tout pour aider le professeur dans ses recherches et, ainsi, se rapprocher de lui…
Le Secret des banquises est une comédie française écrite et réalisée par Marie Madinier. C’est son premier (et unique à ce jour) long métrage. Il s’agit d’une histoire romantique qui a le mérite d’être très originale. Elle est aussi très farfelue malgré une base de départ bien réelle (la protéine PPM du manchot royal, la sphéniscine, est réellement étudiée en laboratoire). Belle réalisation et bonne interprétation. Le scénario aurait gagné à être un peu plus étoffé, il nous laisse une impression de longueurs dans la seconde partie (malgré la brièveté du film). L’ensemble reste amusant et léger. Le film n’a eu aucun succès.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Charlotte Le Bon, Guillaume Canet, Anne Le Ny, Patrick d’Assumçao, Damien Chapelle
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Guillaume Canet et Charlotte Le Bon dans Le Secret des banquises de Marie Madinier.