14 juin 2021

Play (2019) de Anthony Marciano

PlayEn 1993, Max, âgé de 13 ans, reçoit un cadeau de ses parents qui ne va plus le quitter : un caméscope. Dès lors, il va filmer ses aventures mais également les coups durs. 20 ans plus tard, Max va monter le « film de sa vie » et ainsi revoir tous les grands moments de son existence…
Play est remarquable par sa forme : Anthony Marciano a fait le pari audacieux de composer son film comme une suite de petits rushes tournés par son personnage principal. Sur ce plan, il fonctionne assez bien et précisons qu’il n’y a aucun abus du côté tremblements et détérioration de l’image (merci !) En revanche, sur le fond, on reste sur sa faim et vendre le film comme « le portrait d’une génération » paraît tout de même un peu présompteux (si c’est vraiment le cas, il y a de quoi s’inquiéter). Les scènes ne sont en effet qu’une suite de moments futiles et à part de vouloir faire la fête et de chercher l’amour, on voit mal ce qui peut intéresser cette petite bande de potes. Le scénario a été écrit par Anthony Marciano et Max Boublil qui ont tous deux l’âge exact de leur personnage principal. Les spectateurs nés dans les mêmes années se remémoreront avec attendrissement certains souvenirs mais les autres pourront s’ennuyer et vouloir passer sur « avance rapide ».
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Max Boublil, Alice Isaaz, Malik Zidi, Arthur Périer, Noémie Lvovsky, Alain Chabat
Voir la fiche du film et la filmographie de Anthony Marciano sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Anthony Marciano chroniqués sur ce blog…

PlayAlice Isaaz et Max Boublil dans Play d’Anthony Marciano.

12 juin 2021

La Maison du mystère (1923) de Alexandre Volkoff

La Maison du mystèreJulien Villandrit est propriétaire d’une usine de textile dont le gérant, Henri Corradin, est son ami d’enfance. Tous les deux aiment la même femme, Régine de Bettigny, qui accorde sa main à Villandrit. Fou de jalousie, Corradin va user de tous les moyens pour briser le couple…
La Maison du mystère fait partie des toutes premières productions d’Albatros, société française de production audiovisuelle créée en 1922 par les russes émigrés Joseph Ermolieff et Alexandre Kamenka (1). Elle adopte le format du serial : 10 épisodes pour une durée totale de plus de 6 heures. Son succès contribuera à lancer la compagnie. Il est basé sur un roman de Jules Mary qui avait déjà connu un grand succès lors de sa parution en épisodes dans Le Petit Parisien. L’histoire contient tous les éléments pour constituer un grand récit haletant : amour, meurtre, trahison, injustice, grands périls, rebondissements… A nos yeux d’aujourd’hui, les situations paraissent bien entendu stéréotypées et les invraisemblances sont innombrables mais le récit parvient toujours à nous tenir en haleine grâce à l’inventivité de Volkoff et à la qualité de la réalisation. Son audace la plus spectaculaire a été de filmer toute une scène de mariage en ombres chinoises (2), mais le film contient bien d’autres scènes étonnantes. L’émotion aussi est bien présente comme dans la scène des retrouvailles entre le père et la fille. Ivan Mosjoukine, formé à la méthode Stanislavski (qui donnera l’Actors Studio), est un acteur hors-pair, il interprète les multiples facettes de son personnage avec aisance et naturel, tour à tour puissant et émouvant. Charles Vanel, lui aussi, campe solidement son personnage : il est parfaitement odieux et haïssable.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Ivan Mozzhukhin, Charles Vanel, Nicolas Koline, Hélène Darly, Vladimir Strizhevsky, Francine Mussey
Voir la fiche du film et la filmographie de Alexandre Volkoff sur le site IMDB.

(1) Véritable plaque tournante de l’avant-garde française, la société Albatros a produit de nombreux films remarquables dans la décennie des années 20, signés Viktor Tourjansky, Jean Epstein, Jacques Feyder, René Clair et Marcel L’Herbier.
(2) Cette séquence évoque les films de Lotte Reiniger, pionnière à partir du début des années 1920 des films d’animation de silhouettes en Allemagne. (Lire plus sur Wikipédia)

La Maison du mystèreIvan Mozzhukhin et Hélène Darly (photo de gauche) / Hélène Darly et Charles Vanel (photo de droite)
dans La Maison du mystère de Alexandre Volkoff.

Serial en 10 épisodes :
Épisode 1 : L’ami félon (52’36)
Épisode 2 : Le Secret de l’étang (29’53)
Épisode 3 : L’Ambition au service de la haine (35’13)
Épisode 4 : L’Implacable verdict (41’19)
Épisode 5 : Le Pont vivant (33’38)
Épisode 6 : La Voix du sang (25’35)
Épisode 7 : Les Caprices du destin (46’48)
Épisode 8 : Champ clos (43’49)
Épisode 9 : Les Angoisses de Corradin (35’50)
Épisode 10 : Le Triomphe de l’amour (46’28)

L’ensemble est visible sur le site Henri de la Cinémathèque française.
« Ce film a d’abord été restauré en 1985 par Renée Lichtig qui établit un matériel de conservation safety et un positif muet de présentation à partir d’un négatif nitrate d’origine. La reconstitution des dix épisodes du serial a été achevée en 1992. »

29 mai 2021

Convoi exceptionnel (2019) de Bertrand Blier

Convoi exceptionnelAu milieu d’un embouteillage bruxellois, Foster (Christian Clavier), un bourgeois, rencontre Taupin (Gérard Depardieu), un SDF. Les deux hommes se retrouvent dans un monde où la vie des gens se résume au suivi d’un scénario transmis sur papier, ceux n’en recevant pas se retrouvant perdus…
Neuf ans après Le Bruit des glaçons (2010), Bertrand Blier revient avec ce Convoi exceptionnel qu’il a écrit et réalisé. Dès le début, nous sommes plongés dans des situations absurdes et surréalistes où les dialogues alimentent l’humour. Il faut accepter de se laisser emmener sans but précis : bien entendu, il faut y voir une allégorie sur le fait que nous vivons selon un scénario écrit à l’avance ou du moins que nous agissons selon des stéréotypes. Mais le voir uniquement ainsi, c’est risquer d’être déçu car il faut bien avouer que le récit ne débouche pas sur grand chose. Bertrand Blier a perdu de sa verve et de son inspiration mais on peut toujours s’amuser de sa façon de casser les codes conventionnels du cinéma. Le duo Clavier / Depardieu présente en soi tout le décalage qui convient au récit. Ni la critique ni les spectateurs ne semblent avoir apprécié Convoi exceptionnel. Personnellement, il m’a amusé.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Gérard Depardieu, Christian Clavier, Farida Rahouadj, Alex Lutz, Audrey Dana
Voir la fiche du film et la filmographie de Bertrand Blier sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Bertrand Blier chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Bertrand Blier

Convoi exceptionnelAudrey Dana, Gérard Depardieu, Christian Clavier et Charlie Dupont dans Convoi exceptionnel de Bertrand Blier.

25 mai 2021

J’ai perdu mon corps (2019) de Jérémy Clapin

J'ai perdu mon corpsA Paris, Naoufel tombe amoureux de Gabrielle. Un peu plus loin dans la ville, une main coupée s’échappe d’un labo, bien décidée à retrouver son corps. S’engage alors une cavale vertigineuse à travers la ville, semée d’embûches et des souvenirs de sa vie jusqu’au terrible accident. Naoufel, la main, Gabrielle, tous trois retrouveront, d’une façon poétique et inattendue, le fil de leur histoire…
J’ai perdu mon corps est un film d’animation français réalisé par Jérémy Clapin, adapté du roman Happy Hand de Guillaume Laurant, scénariste et collaborateur régulier de Jean-Pierre Jeunet. C’est un film assez étonnant, à la fois par son histoire qui mêle plusieurs genres et aussi par sa mise en image très cinématographique. Malgré le petit malaise que crée (du moins chez moi) la vision d’une main coupée, le récit se révèle assez délicat, onirique et d’une grandeur douceur. La mise en scène est parfaite avec une profusion de détails, des dialogues bien écrits, et une belle utilisation de la « caméra » pour obtenir des plans très travaillés. Les films d’animation n’ont pas toujours ces qualités cinématrophiques. Ce premier long métrage de Jérémy Clapin est une vraie réussite.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: (voix) Hakim Faris, Victoire Du Bois
Voir la fiche du film et la filmographie de Jérémy Clapin sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

J'ai perdu mon corps

23 mai 2021

Gas-oil (1955) de Gilles Grangier

Gas-oilAlors qu’il fait nuit noire et qu’il pleut à verse, le camion de Jean Chappe roule sur un corps étendu sur la chaussée, à côté de sa voiture. Cet homme avait participé quelques heures auparavant à un braquage sanglant. Ses complices retrouvent Jean et tentent de l’intimider, pensant qu’il a récupéré le butin du braquage lors de l’accident…
Réalisé par Gilles Grangier, Gas-oil est un film basé sur un roman de George Bayle paru dans la Série noire, Du raisin dans le gaz-oil. L’adaptation est signée par Michel Audiard et Jacques Marcerou. Précisons tout de suite que l’on ne retrouve pas ici la verve qui sera plus tard la marque de fabrique d’Audiard. Le scénario ne brille pas par son originalité sur le plan de l’intrigue policière, en outre assez simplette et presque caricaturale dans les personnages des gangsters. En fait, l’histoire semble surtout être un prétexte pour nous faire pénétrer le monde des camionneurs dont nous entrevoyons le quotidien et le fonctionnement de leurs « courses ». Le film a été patronné par une organisation professionnelle de routiers. Donc les routiers sont sympas ! La grande partie du récit se déroule en zone rurale, dans le Puy-de-Dôme. Jean Gabin a un jeu sobre et retenu. Face à lui, on retrouve Jeanne Moreau, dont la carrière débutait alors brillamment, et Ginette Leclerc, actrice sous-estimée qui fut hélas toujours cantonnée dans les rôles de garce (et c’est encore le cas ici).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jean Gabin, Jeanne Moreau, Ginette Leclerc, Marcel Bozzuffi, Roger Hanin
Voir la fiche du film et la filmographie de Gilles Grangier sur le site IMDB.

Voir les autres films de Gilles Grangier chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Gilles Grangier

Gas-oilJean Gabin dans Gas-oil de Gilles Grangier.

15 mai 2021

Portrait de la jeune fille en feu (2019) de Céline Sciamma

Portrait de la jeune fille en feuÀ la fin du XVIIIe siècle, Marianne, une artiste peintre, arrive sur une île bretonne. Une comtesse lui a commandé un portrait de sa fille Héloïse, promise à un noble milanais. La jeune fille refuse toutefois de poser pour un portrait car elle ne souhaite pas se marier. Marianne est donc présentée à Héloïse en tant que dame de compagnie, et l’accompagne quotidiennement lors de ses sorties afin d’analyser et de mémoriser ses traits pour les recopier ensuite sur une toile…
Portrait de la jeune fille en feu est écrit et réalisé par Céline Sciamma. Avec seulement quatre personnages, elle réussit à nous captiver grâce à une écriture très précise et une certaine élégance naturelle de l’image. Elle filme merveilleusement les visages de ses deux actrices principales et donne à l’ensemble une alliance rare de douceur et de force. Il y a aussi beaucoup de délicatesse dans sa façon de filmer l’idylle naissante entre ses deux personnages. Adèle Haenel nous donne une interprétation riche et celle de Noémie Merlant est une révélation. L’actrice y est superbe, son personnage est finalement le plus intéressant des deux. Un très beau film.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Noémie Merlant, Adèle Haenel, Luàna Bajrami, Valeria Golino
Voir la fiche du film et la filmographie de Céline Sciamma sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Céline Sciamma chroniqués sur ce blog…

Portrait de la jeune fille en feuAdèle Haenel et Noémie Merlant dans Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma.

12 mai 2021

Mignonnes (2020) de Maïmouna Doucouré

MignonnesAmy, jeune fille de 11 ans d’origine sénégalaise, vient d’emménager dans le 19e arrondissement de Paris avec sa mère et ses deux petits frères. Membre d’une famille originaire du Sénégal et de religion musulmane, elle assiste impuissante à la souffrance de sa maman, dont le mari polygame s’apprête à revenir du pays avec une seconde épouse. Dès lors qu’elle aperçoit sa voisine Angelica, une jeune fille délurée, elle n’a plus qu’une idée en tête : se faire accepter par sa petite bande d’amies…
Mignonnes est un film français réalisé par Maïmouna Doucouré. La réalisatrice franco-sénégalaise trentenaire avait été très remarquée avec son court métrage Maman en 2015. Son premier long métrage nous fait partager l’univers d’une fillette de onze ans en proie à des tensions contradictoires, entre la rigueur des traditions familiales marquées par le patriarchat et le mirage d’une émancipation par la danse, une danse particulièrement suggestive, le twerk. Tout le talent de Maïmouna Doucouré est de filmer cela par les yeux de l’enfant, « à hauteur d’enfant » dit-elle. Elle sait mettre en évidence, sans lourdeur, l’absence de repères et montrer comment les réseaux sociaux peuvent façonner des comportements assez inquiétants. La réalisatrice a également voulu dénoncer la sexualisation de plus en plus précoce des jeunes filles. La photographie est assez belle, avec une différence de traitement entre les deux mondes : sombre et triste dans l’appartement, vif et coloré pour le monde de la bande de filles. Une réussite.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Fathia Youssouf, Médina El Aidi-Azouni, Maïmouna Gueye
Voir la fiche du film et la filmographie de Maïmouna Doucouré sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Remarque :
Aux Etats-Unis, une affiche concoctée par Netflix a provoqué une levée de boucliers des ultra-conservateurs  et des complotistes. L’affiche, montrant les fillettes dans des poses suggestives, était, il faut bien l’avouer, racoleuse. De plus, elle était contraire à l’esprit du film puisqu’elle utilise comme appât ce que la réalisatrice dénonce. Netflix a retiré rapidement l’affiche en s’excusant. Dans le contexte pré-électoral exacerbé (septembre 2020), l’affaire a pris des proportions démesurées. La plateforme a néanmoins maintenu la programmation du film.

MignonnesMédina El Aidi-Azouni et Fathia Youssouf dans Mignonnes de Maïmouna Doucouré.

6 mai 2021

Eté 85 (2020) de François Ozon

Été 85À l’été 1985 en Normandie, Alex, âgé de seize ans et hanté par la mort, comparaît devant un tribunal. Un garçon est mort. Alex peine à remémorer les faits. Il avait rencontré David, âgé de dix-huit ans, quelques semaines plus tôt alors qu’il avait chaviré en mer. Ils étaient devenus amis et même plus que cela…
Eté 85 est librement adapté du roman d’Aidan Chambers, La Danse du coucou, que François Ozon a lu en 1985, quand il avait dix-sept ans. Il a gardé pendant toutes ces années le désir d’en faire un film. Si l’homosexualité est bien présente dans cette histoire, elle n’en est pas le nœud central. Il s’agit essentiellement d’une histoire d’amour adolescent filmée de façon très classique (dans le bon sens du terme) par François Ozon, hormis l’atmosphère inquiétante du début à la fin. Le réalisateur nous mène en bateau (!), masquant une partie de la réalité pour nous laisser croire certaines choses qui ne sont pas. Le procédé n’est pas condamnable en soi mais il peut paraître quelque peu artificiel, inséré pour rehausser l’intérêt. Belle prestation des deux acteurs principaux qui montrent une belle présence à l’écran.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Félix Lefebvre, Benjamin Voisin, Philippine Velge, Valeria Bruni Tedeschi, Melvil Poupaud, Isabelle Nanty
Voir la fiche du film et la filmographie de François Ozon sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de François Ozon chroniqués sur ce blog…
Voir les livres liés à François Ozon

Été 85Félix Lefebvre et Benjamin Voisin dans Été 85 de François Ozon.

2 mai 2021

Didier (1997) de Alain Chabat

DidierJean-Pierre, agent de football, a accepté de garder Didier, le chien d’une amie partie en voyage. Au cours de la nuit, le labrador prend une apparence humaine tout en restant psychologiquement un chien. Voilà un problème supplémentaire pour Jean-Pierre, en plus de ses soucis avec ses joueurs vedettes…
Didier est écrit et réalisé par Alain Chabat. Il s’agit de sa première réalisation. Le postulat de départ, un brin surréaliste, est aussi saugrenu que gonflé mais le scénario fonctionne finalement bien, même très bien grâce au jeu d’Alain Chabat qui parvient rendre crédible sa condition et son mental de chien. Face à lui, Jean-Pierre Bacri joue parfaitement de son style désabusé mais résilient. L’humour est toujours de bon ton, sans vulgarité, avec des répliques brillantes. Le film montre toutefois quelques longueurs, essentiellement dans sa partie sportive (qui évoque quelque peu le Coup de tête de Jean-Jacques Annaud, 1979). L’ensemble forme un bon divertissement.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jean-Pierre Bacri, Alain Chabat, Caroline Cellier, Lionel Abelanski
Voir la fiche du film et la filmographie de Alain Chabat sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Alain Chabat chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Alain Chabat

DidierJean-Pierre Bacri et Alain Chabat dans Didier de Alain Chabat.

26 avril 2021

Un, deux, trois, soleil (1993) de Bertrand Blier

Un, deux, trois, soleilVictorine grandit dans la banlieue de Marseille, étouffée par sa mère et prise entre l’envie pressante de grandir et celle d’aider son père alcoolique à guérir et rentrer chez lui. Victorine devient adulte tant bien que mal et rencontre son premier amour, Petit Paul qui est tué d’un coup de fusil lors d’un cambriolage. Plus tard, Victorine rencontre Maurice son futur mari…
Probablement inspiré par l’actualité, Bertrand Blier a désiré dresser un portrait de la banlieue. Un, deux, trois, soleil est une comédie sociale surréaliste où le collage de scènes devient incohérence. Le réalisateur semble manquer d’inspiration et signe un film peu captivant. A de très rares occasions, il retrouve sa verve et nous gratifie d’une belle réplique brillante mais ces moments sont bien trop rares. Anouk Grinberg fait une belle performance, aussi bien en gamine qu’en mère de famille (à noter que les personnages gardent tous la même apparence lorsqu’ils vieillissent). Marcello Mastroianni s’est certainement bien amusé à jouer son personnage qui est hélas bien trop caricatural (mais ce n’est rien à côté de celui de Myriam Boyer). Le film n’eut que peu de succès.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Anouk Grinberg, Myriam Boyer, Marcello Mastroianni, Olivier Martinez, Jean-Michel Noirey
Voir la fiche du film et la filmographie de Bertrand Blier sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Bertrand Blier chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Bertrand Blier

 Un, deux, trois, soleilAnouk Grinberg dans Un, deux, trois, soleil de Bertrand Blier.