13 avril 2016

A Touch of Sin (2013) de Jia Zhang Ke

Titre original : « Tian zhu ding »

A Touch of SinEcrit et réalisé par Jia Zhang Ke, A Touch of Sin nous raconte successivement quatre histoires différentes situées dans la Chine actuelle, inspirées de faits divers réels. Les personnages sont différents, les régions sont différentes, les situations sont différentes mais ces histoires ont en commun de montrer une Chine soumise à un développement économique plutôt néfaste à l’homme, un modernisme qui le rabaisse plus qu’il ne l’élève, qui le déshumanise (Jia Zhang Ke utilise d’ailleurs la métaphore animalière à de nombreuses reprises). Ces histoires ont en commun de se dénouer toujours par la violence, une violence sèche et froide, qui prend quatre formes très différentes (justicière, offensive, défensive, autodestructrice). Sur le plan de la forme, A Touch of Sin frise la perfection, que ce soit dans la mise en scène, les plans et leur enchainement, la photographie. Du grand art.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Jiang Wu, Wang Baoqiang, Zhao Tao, Luo Lanshan
Voir la fiche du film et la filmographie de Jia Zhang Ke sur le site IMDB.

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A Touch of sin
Jiang Wu dans A Touch of Sin de Jia Zhang Ke.

A touch of sin
Wang Baoqiang dans A Touch of Sin de Jia Zhang Ke.

A touch of sin
Zhao Tao dans A Touch of Sin de Jia Zhang Ke.

A touch of sin
Luo Lanshan dans A Touch of Sin de Jia Zhang Ke.

30 mars 2016

Une vie simple (2011) de Ann Hui

Titre original : « Tou ze »

Une vie simpleAh Tao est au service de la famille Lee depuis soixante ans. Comme la majorité de la famille vit actuellement aux Etats-Unis, elle ne s’occupe plus que de Roger, le fils, qu’elle a élevé. Quadragénaire et toujours célibataire, il est producteur de cinéma. Lorsqu’un infarctus oblige Ah Tao à prendre sa retraite pour aller dans une maison de retraite un peu sordide, Roger décide de s’occuper d’elle… Une vie simple est basé sur l’histoire réelle de Roger Lee, producteur du film, et de sa servante Tao Jie. Le film est écrit comme une succession de scènes entre deux individus. Dès le départ, alors que nous ne sommes encore que dans le quotidien, on accroche tout de suite à cette relation si particulière, proche d’une relation filiale, chargée d’une tendresse muette. Cette tendresse est d’autant plus palpable que Deannie Yip est la marraine d’Andy Lau dans la vraie vie. La cinéaste chinoise (devenue hongkongaise) Ann Hui filme cette relation avec beaucoup de délicatesse, sans hésiter à montrer le vieillissement et ses effets. Elle est même allé jusqu’à tourner dans une vraie maison de retraite dont certains pensionnaires font de la figuration dans le film. Aucune lourdeur, aucun excès de compassion, elle a trouvé le ton juste pour raconter cette histoire de dette morale et affective. Une histoire pleine d’humanité.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Andy Lau, Deannie Yip
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Une vie simple
Andy Lau et Deannie Yip dans Une vie simple de Ann Hui.

9 mars 2016

Le Vent se lève (2013) de Hayao Miyazaki

Titre original : « Kaze tachinu »

Le Vent se lèveDès son plus jeune âge, Jiro a rêvé de dessiner de magnifiques avions. Remarqué lors ses études, il est engagé par une importante entreprise d’ingénierie en 1927. Brillant ingénieur, il deviendra l’un des grands concepteurs aéronautiques japonais… Le vent se lève est le onzième et ultime long métrage d’animation réalisé par Hayao Miyazaki. Ce grand dessinateur et réalisateur japonais a en effet décidé de prendre sa retraite à l’âge de 72 ans, du moins dans le domaine du long métrage. Pour la première fois, son personnage principal est inspiré de personnes réelles, l’ingénieur en aéronautique Jiro Horikoshi et le romancier Tatsui Hori, tous deux nés au début du XXe siècle, sans aucune incursion dans le domaine du fantastique (si ce n’est quelques séquences de rêve). L’amour de l’aviation et le rejet de la guerre se retrouve une fois de plus au centre de ce beau récit qui nous émerveille par la beauté des images, le lyrisme du récit, et même l’humanisme du propos malgré toutes les réserves que l’on peut faire sur le fond. Miyazaki a gommé tout aspect polémique et présente son héros comme un idéaliste aveuglé par sa passion, qui n’a cure de savoir comment ses avions seront employés. Le vent se lève est ainsi une belle oeuvre poétique d’une grande perfection  formelle qui vient clore en beauté la filmographie d’Hayao Miyazaki.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs:
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Remarque :
* Le séisme au début du film est le séisme de Kantō de 1923 (magnitude 7.9) qui a ravagé la région juste au sud de Tokyo : 580 00 bâtiments détruits et 140 000 morts, beaucoup ayant péri dans les scènes de panique lors des gigantesques incendies se propageant rapidement dans Tokyo.

Le vent se lève
Le vent se lève

Homonymes :
Le vent se lève de Yves Ciampi (1959) avec Curd Jürgens et Mylène Demongeot
Le vent se lève (The Wind that Shakes the Barley) de Ken Loach (2006) avec Cillian Murphy.

2 mars 2016

La Jeunesse de la bête (1963) de Seijun Suzuki

Titre original : « Yajû no seishun »

La Jeunesse de la bêteJo s’arrange pour se faire remarquer par un clan de la Mafia sans le but de se faire engager comme homme de main. Les Yakuza le recrutent rapidement et il intègre rapidement le gang. Mais a-t-il un autre but caché ? …. Seijun Suzuki est un réalisateur japonais (1), l’un des plus marquants du genre Yakuza Eiga (= films de Yakuza, c’est-à-dire films de gangsters). De 1956 à 1968, il a réalisé de nombreux films pour la Nikkatsu dont fort peu ont été distribués en Occident où sa découverte se situe dans les années quatre-vingt-dix. Son film le plus connu est La Marque du tueur (1967). La jeunesse de la bête est considéré comme l’un des tous premiers films où il affirme un style assez personnel. Il s’y montre assez inventif sur les plans et les mouvements de caméra, et aussi sur le montage notamment dans les passages d’une scène à une autre : il n’hésite à interrompre brutalement une scène par un fondu au noir soudain si tout a été dit ou fait. Aussi étonnant est cette touche d’humour qui revient assez régulièrement et qui deviendra l’une de ses marques de fabrique, Suzuki le poussant jusqu’à l’absurde. Le scénario est assez alambiqué, le double jeu du personnage principal étant parfois un peu difficile à suivre. Certaines scènes sont très violentes. De belle facture et assez prenant, La jeunesse de la bête est un film qui paraît très moderne.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jô Shishido, Misako Watanabe, Tamio Kawachi
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Remarque :
* Le joufflu Jo Shishido deviendra l’acteur préféré de Seijun Suzuki. On le retrouve dans plusieurs de ses films ultérieurs dont le fameux La Marque du tueur.

La Jeunesse de la bête
Jô Shishido (à droite)  dans La Jeunesse de la bête de Seijun Suzuki.

(1) Ne pas confondre Seijun Suzuki avec Norifumi Suzuki qui a réalisé de nombreux films pour la Toei entre 1968 et 1990, également dans le genre Yakuza Eiga.

12 octobre 2015

Contes cruels de la jeunesse (1960) de Nagisa Ôshima

Titre original : « Seishun zankoku monogatari »

Contes cruels de la jeunesseLa jeune Makoto rencontre l’étudiant Kiyoshi lorsqu’il la sauve des griffes d’un homme qui tentait d’abuser d’elle. Kiyoshi en profite pour dépouiller l’homme. L’épisode leur donne l’idée de répéter le scénario pour racketter des hommes d’âge mûr… Découvert très tardivement en France (1), Contes cruels de la jeunesse fait partie des premiers films de la Nouvelle Vague japonaise. Il fut par exemple tourné au moment-même où Godard réalisait A bout de souffle. Nagisa Ôshima n’a alors que 28 ans et sort des sentiers battus et du cinéma codifié non seulement par son sujet, montrer le malaise de sa génération au travers des errances criminelles d’un très jeune couple, mais aussi par sa façon de le traiter : il filme en décors naturels dans la rue en utilisant, chose rarissime pour du format Scope à l’époque, une caméra à l’épaule. Ses parti-pris esthétiques sont assez radicaux, refusant la couleur verte qui « apaise et affadit les sentiments », préférant des couleurs assez saturées, et usant largement de gros plans, de décadrages. Les intérieurs sont assez oppressant et l’atmosphère générale est plutôt dérangeante, traduction du désenchantement de ses deux personnages principaux. Les aspects novateurs de Contes cruels de la jeunesse le rendent vraiment remarquable, même un demi-siècle plus tard.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Miyuki Kuwano, Yûsuke Kawazu
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Contes cruels de la jeunesse
Yûsuke Kawazu et Miyuki Kuwano dans Contes cruels de la jeunesse de Nagisa Ôshima.

Remarque :
Yûsuke Kawazu était également l’un des acteurs principaux du très beau film Bon à rien (Rokudenashi) de Yoshishige Yoshida (1960), film de la Nouvelle Vague qui sortit sur les écrans à quelques semaines d’intervalle.

(1) Le film n’est sorti en France qu’en 1986. Il a été récemment redécouvert à Cannes en 2014 dans une version restaurée.

1 octobre 2015

Snowpiercer – le Transperceneige (2013) de Bong Joon-ho

Titre original : « Snowpiercer »

Snowpiercer - le transperceneigeEn répandant un gaz pour stopper le réchauffement climatique, l’homme a provoqué un nouvel âge glaciaire qui a éradiqué toute vie sur Terre. Seuls subsistent un petit millier de personnes dans un train gigantesque condamné à tourner autour de la Terre sans s’arrêter, et dans lequel une hiérarchie de classes s’est formée : alors qu’à l’avant, une minorité vit dans l’aisance, des centaines de gens sont entassés à l’arrière dans une misère extrême… Snowpiercer est l’adaptation de la bande dessinée française Le Transperceneige de Jean-Marc Rochette, Benjamin Legrand et Jacques Lob, parue en 1984. Il ne faut surtout pas chercher de vraisemblance dans cette histoire post-apocalyptique, les incohérences sont légion. Il faut plutôt la prendre comme une fable : le lieu restreint permet de créer un microcosme où les différences entre classes sociales sont poussées à l’extrême et où une révolte offre de nombreuses possibilités de scènes d’action (car le film regorge d’action et le sang coule abondamment). La métaphore reste assez grossière, le meilleur se situe certainement dans les décors : les extérieurs avec les villes saisis par le froid sont hélas trop rares mais à l’intérieur, chaque wagon traversé révèle un décor totalement différent et certains (l’aquarium par exemple) sont féériques. Le réalisateur coréen Joon-ho Bong n’a pas cherché à rendre les décors vraisemblables, il a gardé un esprit « bande dessinée ». Ce parti-pris lui permet également d’avoir une entière liberté dans les scènes : si la plupart des wagons sont simplement traversés et que d’autres ne sont que le théâtre d’interminables scènes d’action, quelques-uns offrent une scène inattendue : celle de l’école est une petite merveille. Malgré une diffusion plutôt limitée, Snowpiercer a été généralement très bien accueilli par la critique et le public. Il a le mérite d’être particulièrement original.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Chris Evans, Song Kang-ho, Ed Harris, John Hurt, Tilda Swinton, Jamie Bell
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Snowpiercer
Chris Evans et Song Kang-ho dans Snowpiercer – le Transperceneige de Bong Joon Ho.

3 mai 2015

Election 2 (2006) de Johnnie To

Titre original : « Hak se wui yi wo wai kwai »

Election 2Deux ans après l’histoire du premier volet, la plus ancienne triade hongkongaise est doit à nouveau élire un nouveau chef. Lok est bien décidé à ne pas lâcher le pouvoir et Jimmy Lee n’a à priori aucune envie de se présenter contre lui car il désire faire des affaires plus légales désormais… Election 2 est la suite directe de Election que Johnnie To avait tourné l’année précédente. L’histoire est en apparence assez similaire et on peut avoir comme une impression de déjà-vu. Plutôt moins original, ce second film est aussi plus violent, avec des scènes assez dures (même si Johnnie To ne montre pas mais on sait, hélas, ce que fait son personnage). Mais le fond du propos est différent du premier volet : on y perçoit le jeu ambigu et délicat des services de police et, pour les triades, la nécessité de se définir un avenir. L’intention du réalisateur est de faire une métaphore de la société Hongkongaise qui cherche, elle aussi, à maitriser son évolution.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Louis Koo, Simon Yam
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Election 2
Louis Koo dans Election 2 de Johnnie To (2006).

 

2 mai 2015

Election (2005) de Johnnie To

Titre original : « Hak se wui »

ElectionAu sein de l’une des plus anciennes triades de Hong Kong, un petit collège de chefs, appelés les oncles, élit son leader tous les deux ans depuis plus de cent ans. Cette fois, une grande rivalité s’installe entre deux candidats, l’un est calme et posé, très lié aux traditions de la Triade, l’autre est plus volcanique et veut les bouleverser… Avec Election, le hongkongais Johnnie To a le mérite de bousculer le genre ultra-codifié du film de Mafia. Depuis Le Parrain, tous (ou presque) reposent sur une facilité qui est cette fascination qu’exerce le cocktail pouvoir, violence et transgression des lois. Ici, aucun personnage ne fascine ni ne séduit, le pouvoir est diffus, difficilement palpable et on assiste à une lutte interne qui nous apparaît dans toute son inutilité. Il n’y a que bien peu d’action, pratiquement pas d’armes visibles, les morts sont administrées de façon parfois laborieuses. C’est une vision finalement (certainement) bien plus réaliste de ce monde de truands. Cela n’empêche pas Johnnie To de nous livrer un film doté de beaucoup de punch, montrant une grande maitrise de mise en scène ce qui donne un récit très fluide et assez prenant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Simon Yam, Tony Ka Fai Leung, Louis Koo
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Election de Johnnie To
Simon Yam dans Election de Johnnie To (2005).

Suite :
Election 2 de Johnnie To (2006)

12 avril 2015

Tourments (1964) de Mikio Naruse

Titre original : « Midareru »

TourmentsMariée très jeune, Reiko ne l’est restée que quelques mois, son jeune mari étant mort à la guerre. Depuis dix-huit ans, elle s’est entièrement dévouée à faire prospérer le commerce de sa belle famille tout en espérant que le jeune frère de son défunt mari prenne un jour le relais. Il a maintenant 25 ans mais mène une vie quelque dissolue. Pendant ce temps, les supermarchés s’implantent et font une sérieuse concurrence aux petits commerces… Tourments fait partie des derniers films de Mikio Naruse. Le cinéaste japonais en a, lui-même, écrit la base de l’histoire. Une fois de plus, il s’agit d’un très beau portrait de femme dont la fidélité, l’effacement et l’abnégation émeuvent profondément. Le mélodrame peut paraître classique dans ses fondements, voire assez simple ou du moins, épuré, mais la perfection de sa mise en scène par Naruse force l’admiration. La progression est remarquable, partant d’une certaine légèreté pour finir dans une grande intensité. Actrice fétiche du réalisateur, Hideko Takamine fait preuve de grande délicatesse dans son interprétation, exprimant à la fois la force de son personnage mais aussi sa fragilité et son aspiration secrète à l’amour. La filmographie de Mikio Naruse est loin d’être aussi connue qu’elle le mériterait et, au sein de celle-ci, Tourments est l’un des films les moins répandus… Quel dommage !
Elle: 5 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Hideko Takamine, Yûzô Kayama, Mitsuko Kusabue, Yumi Shirakawa, Aiko Mimasu
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Tourments de Mikio Naruse
L’émouvante Hideko Takamine dans Tourments de Mikio Naruse

Homonymes :
Ne pas confondre avec….
Tourments (Hets) de Alf Sjöberg (1944) sur un scénario d’Ingmar Bergman
Tourments (El) de Luis Bunuel (1953) également chroniqué sur ce blog
Tourments de Jacques Daniel-Norman (1954) avec Tino Rossi
Tourments (Trápení) du tchèque Karel Kachyna (1962)

6 août 2014

The Housemaid (2010) de Im Sang-soo

Titre original : « Hanyo »

The HousemaidUne jeune femme se fait embaucher comme aide-gouvernante dans une riche maison bourgeoise. Elle doit céder aux avances du maitre de maison… Im Sang-soo devait certainement tirer un avantage de présenter The Housemaid comme un remake de La Servante de Kim Ki-young car, en réalité, les histoires n’ont que bien peu de points communs ! Disons plutôt qu’il s’agit d’une variation sur le même thème, à savoir une jeune servante embauchée par une famille. Plus qu’une intrigue psychologique, The Housemaid est un film qui désire explorer les rapports de classe entre riches et pauvres. L’histoire est simple et (hélas) prévisible, Im Sang-soo se focalisant sur le thème du sentiment de supériorité (le mari) et de l’arrivisme (la femme et sa mère). Plusieurs éléments ne sont pas crédibles et la fin est quelque peu outrancière. En fait, si le film se révèle plaisant à regarder, c’est surtout grâce à sa forme élégante : une superbe photographie, une composition des plans qui frise la perfection. Im Sang-soo joue beaucoup avec les symétries, les cadres. C’est un délice pour les yeux. Quel dommage que le contenu ne soit pas de la même qualité !
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jeon Do-yeon, Lee Jung-Jae, Yoon Yeo-jeong
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Voir les autres films de Im Sang-soo chroniqués sur ce blog…

Voir sur ce blog : La Servante de Kim Ki-Young (1960)…

Remarque :
Im Sang-soo poursuivra son exploration très critique de l’univers des ultrariches avec son film suivant L’Ivresse de l’argent (2012).