15 août 2022

Les Sept Cités d’Atlantis (1978) de Kevin Connor

Titre original : « Warlords of Atlantis »

Les 7 cités d'Atlantis (Warlords of Atlantis)En 1896, le professeur Aitken et son fils Charles partent en expédition sur un navire américain près des Bermudes. Ils testent une cloche expérimentale inventée par l’ingénieur Greg Collinson afin de pouvoir explorer les profondeurs…
Les Sept Cités d’Atlantis est un film britannique de fantasy réalisé par Kevin Connor. Il s’agit d’un scénario original écrit par Brian Hayles, scénariste qui a surtout travaillé pour la télévision : il est ainsi surtout connu pour avoir signé certains épisodes de la série Doctor Who. L’histoire ne s’inspire que lointainement du mythe de l’Atlantide ; en réalité, nous sommes plus près d’une variation du Continent perdu d’Edgar Rice Burroughs que Kevin Connor avait porté à l’écran quatre ans plus tôt, avec un succès commercial à la clef (The Land that Time Forgot, 1974). L’histoire est hélas plutôt indigente et les monstres, assez informes, n’ont rien de remarquable. Le plus réussi est une pieuvre géante. Côté interprétation, le film est la quatrième collaboration entre Kevin Connor et Doug McClure (1). Plus surprenant est de voir Cyd Charisse interpréter une grande prêtresse. Le film connut un bon succès au Royaume-Uni.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Doug McClure, Peter Gilmore, Shane Rimmer, Lea Brodie, Michael Gothard, Cyd Charisse
Voir la fiche du film et la filmographie de Kevin Connor sur le site IMDB.

Voir les autres films de Kevin Connor chroniqués sur ce blog…

(1) Les trois premiers films de Kevin Connor avec Doug McClure, The Land That Time Forgot (1975), At the Earth’s Core (1976), and The People That Time Forgot (1977), avaient été produits par Amicus, compagnie britannique rivale de la Hammer, qui a cessé d’exister en 1977. Warlords of Atlantis est produit pour la Columbia.

Les 7 cités d'Atlantis (Warlords of Atlantis)Doug McClure, Lea Brodie et Peter Gilmore dans Les 7 cités d’Atlantis (Warlords of Atlantis) de Kevin Connor.

Les 7 cités d'Atlantis (Warlords of Atlantis)Peter Gilmore et Doug McClure dans Les 7 cités d’Atlantis (Warlords of Atlantis) de Kevin Connor.

11 août 2022

L’espion qui m’aimait (1977) de Lewis Gilbert

Titre original : « The Spy Who Loved Me »

L'espion qui m'aimait (The Spy Who Loved Me)Pour retrouver des sous-marins nucléaires russe et britannique qui ont mystérieusement disparu, James Bond fait équipe avec l’agent soviétique Anya Amasova. Leur mission commence en Egypte…
L’espion qui m’aimait est un film britannique réalisé par Lewis Gilbert. C’est le dixième opus de la série des films de James Bond produite par EON Productions. Roger Moore y incarne James Bond pour la troisième fois. Cette fois, le scénario n’est pas vraiment basé sur un roman puisqu’il n’en reprend que très peu d’éléments (roman Motel 007, The Spy Who Loved Me d’Ian Fleming paru en 1962). Il porte néanmoins toute la mythologie James Bond et il est souvent classé parmi les meilleurs de la série. L’histoire est assez rocambolesque mais fonctionne parfaitement, aucune scène d’action ne semble trop longue. Les décors sont souvent fabuleux, que ce soit en Egypte ou sous la mer (le saut à ski a, quant à lui, été filmé au Canada). On peut trouver Barbara Bach et Roger Moore un peu ternes mais l’ensemble est divertissant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Roger Moore, Barbara Bach, Curd Jürgens, Richard Kiel, Caroline Munro, Walter Gotell, Bernard Lee
Voir la fiche du film et la filmographie de Lewis Gilbert sur le site IMDB.

Voir les autres films de Lewis Gilbert chroniqués sur ce blog…

Remarque :
* Le directeur de la photographie est Claude Renoir (le neveu de Jean Renoir). Pour une scène sur le supertanker, c’est Stanley Kubrick qui le remplaça en demandant de ne pas être crédité au générique. Par ailleurs, la fameuse dentition de Richard Kiel fut conçue par Katharina Kubrick, sa belle fille. L’acteur ne pouvait la porter plus d’une minute et demie sans souffrir le martyre.

L'espion qui m'aimait (The Spy Who Loved Me)Barbara Bach et Roger Moore dans L’espion qui m’aimait (The Spy Who Loved Me) de Lewis Gilbert.

4 août 2022

Au service secret de Sa Majesté (1969) de Peter R. Hunt

Titre original : « On Her Majesty’s Secret Service »

Au service secret de Sa Majesté (On Her Majesty's Secret Service)Après avoir sauvé la belle comtesse Tracy Di Vicenzo du suicide, James Bond se remet sur la piste de Blofeld, à la tête du Spectre. Ce dernier tente de mettre au point un virus qui mettrait un terme à toute vie végétale sur la planète…
Au service secret de Sa Majesté est un film britannique réalisé par Peter Hunt. C’est le sixième opus de la série des films de James Bond. Le scénario est inspiré du roman homonyme de Ian Fleming. Le film se situe à part des autres pour plusieurs raisons : c’est le seul film avec George Lazenby, acteur australien (1) chargé de remplacer Sean Connery, 007 n’utilise pas de gadgets, il est plus sentimental, il a des rapports inhabituels avec son supérieur qui lui retire une affaire, il s’allie même avec un truand… La fin est surprenante par son absence de happy end (2). Les décors et la musique paraissent plus sophistiqués que précédemment. Tous ces éléments contribuent à lui donner une personnalité et certains critiques le considèrent comme le meilleur de la série, la réputation du film s’étant nettement améliorée au fil des années.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: George Lazenby, Diana Rigg, Telly Savalas, Gabriele Ferzetti, Ilse Steppat, Bernard Lee
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter R. Hunt sur le site IMDB.

Voir les livres sur James Bond

(1) A noter que l’australien George Lazenby est doublé dans la version originale dans de nombreuses scènes : lorsque 007 se fait passer pour le très british Sir Hilary Bray, il est doublé par l’acteur George Baker qui tient le rôle du véritable Sir Bray.
(2) La scène ultime était initialement prévue pour être placée au début de l’opus suivant. Mais, quand il est apparu clairement que George Lazenby n’y figurerait pas, il a été décidé de la placer à la fin de celui-ci, d’où l’absence de happy end.

Au service secret de Sa Majesté (On Her Majesty's Secret Service)Diana Rigg et George Lazenby dans Au service secret de Sa Majesté (On Her Majesty’s Secret Service) de Peter R. Hunt.

16 juillet 2022

Maggie (1954) de Alexander Mackendrick

Titre original : « The ‘Maggie’ »

Maggie (The 'Maggie')Le Maggie est un petit bateau-cargo vieillissant. Son pittoresque capitaine vient justement de perdre sa licence du fait de sa vétusté. Le capitaine parvient néanmoins à tromper un anglais qui cherche un bateau moderne pour transporter la marchandise de son patron américain…
Maggie est une comédie britannique sortie des studios Ealing, écrite par William Rose et réalisée par Alexander Mackendrick (le même tandem créera l’excellent The Ladykillers l’année suivante). L’humour repose sur le choc de deux civilisations, personnifiées par le rusé capitaine attaché aux traditions face à un homme d’affaires américain moderne et matérialiste. Le propos n’est pas trop manichéen, toutefois : la capitaine est parfois bien malhonnête pour sauver son rafiot et l’américain est finalement plus humain qu’attendu. Les portraits des deux mondes sont donc assez nuancés. Le seul personnage qui soit vraiment malmené et ridiculisé dans cette histoire est le secrétaire anglais qui « navigue » entre les deux. Le vrai point central est toutefois l’enfant, un jeune mousse enthousiaste qui joue le rôle d’intermédiaire ou de passerelle. Amusant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Paul Douglas, Alex Mackenzie, Tommy Kearins, Hubert Gregg
Voir la fiche du film et la filmographie de Alexander Mackendrick sur le site IMDB.

Voir les autres films de Alexander Mackendrick chroniqués sur ce blog…

Remarque :
* Le Maggie est un « Clyde puffer » typique, c’est-à-dire un de ces petits bateaux-cargos construits entre 1856 et 1939 sur les bords du canal de Forth & Clyde en Ecosse, destinés à transporter toutes sortes de marchandises sur la côte ouest de l’Ecosse. Ils avaient un fond plat pour pouvoir venir s’échouer sur les plages et ravitailler les endroits les plus isolés.

Maggie (The 'Maggie') Maggie (The ‘Maggie’) de Alexander Mackendrick.

Maggie (The 'Maggie')Tommy Kearings et Alex Mackenzie dans Maggie (The ‘Maggie’) de Alexander Mackendrick.

11 juillet 2022

The Father (2020) de Florian Zeller

The FatherAnthony a bientôt 80 ans. Il vit seul dans son appartement de Londres et refuse toutes les aides-soignantes que sa fille, Anne, tente de lui imposer. Cette dernière y voit une nécessité d’autant plus grande qu’elle ne pourra plus passer le voir tous les jours : elle a en effet pris la décision de partir vivre à Paris pour s’installer avec l’homme qu’elle vient de rencontrer…
The Father est un film britannique coécrit et réalisé par le français Florian Zeller. Il s’agit de la seconde adaptation (1) de sa propre pièce de théâtre Le Père, créée en 2012 et primée aux Molières 2014. L’approche est originale puisque le récit tente de nous faire ressentir le désarroi du personnage principal en proie à une grande confusion d’esprit. L’auteur y parvient parfaitement sans recourir à des effets, scénaristiques ou autres ; nous sommes rapidement déroutés par l’enchainement des évènements. C’est aussi l’histoire d’une fille assez désemparée qui cherche à trouver le meilleur pour son père. Les interprétations d’Olivia Colman et d’Anthony Hopkins sont de tout premier ordre, là aussi sans effet ni excès. Le ton est ainsi toujours juste. Le film a reçu de nombreuses récompenses.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Olivia Colman, Anthony Hopkins, Olivia Williams, Imogen Poots, Rufus Sewell
Voir la fiche du film et la filmographie de Florian Zeller sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

The FatherAnthony Hopkins, Olivia Colman et Imogen Poots dans The Father de Florian Zeller.

Remarque :
* Florian Zeller a écrit le scénario de l’adaptation cinématographique avec l’anglais Christopher Hampton, déjà connu en tant que scénariste pour avoir signé l’adaptation des Liaisons dangereuses (version de Stephen Frears), de Un Américain bien tranquille (The Quiet American) de Phillip Noyce, de Reviens-moi (Atonement) de Joe Wright et pour avoir réalisé Carrington en 1995.

(1) La première adaptation au cinéma de la pièce de Florian Zeller fut Floride, film réalisé en 2015 par Philippe Le Guay avec Jean Rochefort et Sandrine Kiberlain.

3 juillet 2022

Le Discours d’un roi (2010) de Tom Hooper

Titre original : « The King’s Speech »

Le Discours d'un roi (The King's Speech)Dans les années 1930, au Royaume-Uni, le prince Albert, deuxième fils du roi George V, vit un grave problème de bégaiement. L’abdication de son frère aîné Édouard VIII l’oblige à monter sur le trône sous le nom de George VI. Le roi doit s’exprimer en public. Sur l’insistance de sa femme, il rencontre Lionel Logue, orthophoniste australien aux méthodes peu orthodoxes…
Le Discours d’un roi est un film britannique réalisé par Tom Hooper. Passé l’étonnement de la découverte de cet handicap inattendu, il faut bien avouer que le film ne réserve pas grande surprise et le scénario ne montre aucune volonté d’élargir son sujet. Certes, l’élégance de la mise en scène et la qualité du jeu des acteurs permettent d’éviter l’ennui mais la vision de ce film laisse une sensation d’inutilité. Le film a été très bien reçu par la critique et le public, un succès salué par cinq Oscars.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Colin Firth, Helena Bonham Carter, Geoffrey Rush
Voir la fiche du film et la filmographie de Tom Hooper sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Le Discours d'un roi (The King's Speech)Colin Firth et Geoffrey Rush dans Le Discours d’un roi (The King’s Speech) de Tom Hooper.

29 juin 2022

Zoulou (1964) de Cy Endfield

Titre original : « Zulu »

Zoulou (Zulu)1879. Au lendemain de la cinglante défaite anglaise d’Isandhlwana en Afrique du Sud, une centaine de Tuniques rouges se préparent à défendre une ferme faisant office de mission et d’hôpital à Rorke’s Drift sur le point d’être attaquée par 4 000 guerriers Zoulous. Le commandant est un officier du Génie chargé de construire un pont secondé par un jeune officier sans expérience…
Zoulou est un film de guerre britannique réalisé par l’américain Cyril R. Endfield. Il retrace un épisode de la guerre anglo-Zouloue (1879) qui fut marquée par batailles particulièrement sanglantes. Cy Endfield en a écrit le scénario avec John Prebble, journaliste et historien. Le propos est assez équilibré, sans excès de patriotisme ni de mépris des africains. La stratégie des Zoulous est montrée comme étant particulièrement élaborée. En acteur/producteur qui n’a jamais caché ses convictions socialistes et pacifistes, Stanley Baker a veillé à l’orientation générale du récit. Le film est très spectaculaire par son ampleur : les paysages sont somptueux et les scènes avec plus de 500 figurants  spectaculaires (1). Les chants de guerre zoulous sont aussi superbes qu’impresionnants. Le principal défaut du film est sa longueur, par exemple la scène de cérémonie qui ouvre le film paraît interminable. C’est le premier grand rôle pour Michael Caine (2). Le succès en Grande Bretagne fut immense. Il est en revanche assez peu connu en France. En Afrique du Sud sous Apartheid, le film fut interdit de projection aux populations noires.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Stanley Baker, Jack Hawkins, Ulla Jacobsson, James Booth, Michael Caine, Nigel Green
Voir la fiche du film et la filmographie de Cy Endfield sur le site IMDB.

Voir les autres films de Cy Endfield chroniqués sur ce blog…

Remarque :
* Le chef Mangosuthu Buthelezi, alors chef de la nation Zoulou, a joué son arrière-grand-père, Cetawayo (scène d’ouverture).
* La narration en voix-off est dite par Richard Burton (grand ami de Stanley Baker).
* En 1979, Cyril R. Endfield a consacré un autre film aux événements qui se sont déroulés lors de la bataille d’Isandhlwana (la veille des événements de Rorke’s Drift) : L’Ultime Attaque (Zulu Dawn) avec Burt Lancaster et Peter O’Toole. Film de qualité moindre et plus discutable.

(1) Des astuces nous donnent l’impression que les figurants sont même plus nombreux : par exemple, lorsque le guerriers Zoulous forment une ligne sur la crête des collines environnantes, plusieurs boucliers étaient attachés ensemble avec seulement un figurant à chaque extrémité.
(2) Michael Caine a dit récemment qu’il eut de la chance que le réalisateur fut américain parce qu’un réalisateur anglais n’aurait jamais confié le rôle à Cockney (londonien) comme lui.

Zoulou (Zulu)Stanley Baker, Ulla Jacobsson et Michael Caine dans Zoulou (Zulu) de Cy Endfield.

Zoulou (Zulu)

18 juin 2022

Jules de Londres (1963) de Cliff Owen

Titre original : « The Wrong Arm of the Law »

Jules de Londres (The Wrong Arm of the Law)Pearly Gates (Peter Sellers) est à la tête d’un gang de voleurs et également d’une maison de couture huppée qui lui tient lieu de couverture. Leurs opérations sont fortement contrariées par trois Australiens qui se font passer pour des policiers : ils les prennent sur le fait et leur dérobent le butin…
Jules de Londres est une comédie policière britannique réalisé par Cliff Owen. Le film n’est pas des plus remarquables dans sa forme mais il est réussi, grâce à une écriture intelligente et précise et une excellente interprétation. L’humour british est assez constant avec une bonne dose d’incongru et de nonsense. Peter Sellers tient parfaitement le premier rôle, sans excès, toujours avec grande justesse. Face à lui, Lionel Jeffries est assez savoureux en inspecteur de Scotland Yard. Un film qui regarde avec grand plaisir. Jules de Londres connut un beau succès en Grande Bretagne. Il n’est sorti que trois ans plus tard en France et de façon confidentielle.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Peter Sellers, Lionel Jeffries, Bernard Cribbins, Davy Kaye, Nanette Newman, Ed Devereaux, John Le Mesurier
Voir la fiche du film et la filmographie de Cliff Owen sur le site IMDB.

Voir les autres films de Cliff Owen chroniqués sur ce blog…

Jules de Londres (The Wrong Arm of the Law)Peter Sellers et Nanette Newman dans Jules de Londres (The Wrong Arm of the Law) de Cliff Owen.

Jules de Londres (The Wrong Arm of the Law)Lionel Jeffries, Graham Stark et Davy Kaye
dans Jules de Londres (The Wrong Arm of the Law) de Cliff Owen.

29 mai 2022

1917 (2019) de Sam Mendes

1917Pris dans la tourmente de la Première Guerre Mondiale, Schofield et Blake, deux jeunes soldats britanniques, se voient assigner une mission à proprement parler impossible. Porteurs d’un message qui pourrait empêcher une attaque dévastatrice et la mort de centaines de soldats, dont le frère de Blake, ils se lancent dans une véritable course contre la montre, à travers les lignes ennemies…
1917 est un film de guerre britannico-américain réalisé et produit par Sam Mendes, qui coécrit le film avec Krysty Wilson-Cairns. Le scénario est inspiré en partie par un récit raconté à Mendes par son grand-père paternel, Alfred Mendes. Le film est remarquable par sa forme : il se présente comme un long plan-séquence interrompu une fois seulement, pour quelques heures, lorsque le personnage perd connaissance. Certes, il s’agit d’un faux plan-séquence (en réalité le plan-séquence le plus long dure neuf minutes) mais ce n’en est pas moins un extraordinaire tour de force technique qui demande une préparation d’une rigueur absolue. La caméra est très mobile multipliant les déplacements et les angles de vue (avec, bien entendu, quelques 180°). Mais le plus remarquable finalement est que cette prouesse technique n’est pas gratuite. Bien qu’étant assez présente, ne parvenant pas à s’effacer totalement, elle permet de nous immerger dans l’action en donnant une impression de temps réel, collant aux personnages principaux. Ils ont beau être toujours devant nos yeux, nous avons l’impression d’être à leur place. Le film est de ce fait assez intense. Tourné en Grand Bretagne avec un budget important, 1917 a connu un grand succès.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Dean-Charles Chapman, George MacKay, Daniel Mays, Colin Firth, Mark Strong, Benedict Cumberbatch
Voir la fiche du film et la filmographie de Sam Mendes sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Sam Mendes chroniqués sur ce blog…

1917George MacKay et Dean-Charles Chapman dans 1917 de Sam Mendes.

26 mai 2022

La Femme au tableau (2015) de Simon Curtis

Titre original : « Woman in Gold »

La Femme au tableau (Woman in Gold)Maria Altmann, une Autrichienne juive qui s’est réfugiée en Californie peu avant la Seconde Guerre mondiale, se bat devant les tribunaux pour récupérer auprès du gouvernement autrichien les peintures de Gustav Klimt que sa famille possédait et qui avaient été volées par les nazis puis exposées au musée du Belvédère à Vienne…
La Femme au tableau est réalisé par le britannique Simon Curtis. Le scénario s’inspire d’une histoire vraie qui s’est déroulée au début des années 2000, la demande de restitution du tableau Portrait d’Adele Bloch-Bauer I de Gustav Klimt par sa propriétaire légitime. Elle est l’occasion de rappeler une période noire et la spoliation d’œuvres d’art par le régime nazi (qui aurait porté sur 100 000 à 400 000 œuvres selon les estimations). Le film est d’une facture assez plate mais se distingue néanmoins par la qualité de son interprétation et par les soins portés à la reconstitution des scènes se situant dans la Vienne la fin des années trente.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Helen Mirren, Ryan Reynolds, Daniel Brühl, Katie Holmes
Voir la fiche du film et la filmographie de Simon Curtis sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

La Femme au tableau (Woman in Gold)Ryan Reynolds, Helen Mirren et Daniel Brühl dans La Femme au tableau (Woman in Gold) de Simon Curtis.

Le Portrait d’Adele Bloch-Bauer I (également appelé La Dame en or ou La Femme en or)
est un tableau du peintre symboliste autrichien Gustav Klimt, réalisé entre 1903 et 1907.