19 janvier 2019

L’opération diabolique (1966) de John Frankenheimer

Titre original : « Seconds »

Seconds - L'opération diaboliqueUn homme d’âge mûr, cadre supérieur dans une banque mais lassé de sa vie terne, se voit proposer de changer d’identité. Une fois sa mort mise en scène, et après une opération de chirurgie faciale, il pourra redémarrer une nouvelle vie…
Seconds est sans conteste l’un des films les plus originaux du cinéma américain. Aidé du génial James Wong Howe, très grand directeur de la photographie, John Frankenheimer crée une atmosphère étrange, presque dérangeante, proche d’un rêve éveillé. Dans certaines scènes, il filme les visages en très gros plan avec un objectif grand angle, déforme les décors, crée des travelings inhabituels (par exemple en accrochant la caméra sur le dos des acteurs). Toute la première partie du film et la dernière partie sont ainsi très réussies. Hélas, le milieu du film est occupé par deux scènes interminables : des orgies bacchanales débridées mais bien ennuyeuses et une cocktail-party qui l’est tout autant. Le fond du propos nous parle de l’inadaptibilité de l’homme au monde moderne et sa difficulté à y trouver ses repères psychologiques. On peut le trouver assez pessimiste mais il montre l’importance de s’accepter soi-même afin de trouver les ressources pour évoluer plutôt que de les attendre d’un modèle de société. Seconds est probablement l’une des meilleures prestations de Rock Hudson qui est alors au faite de sa gloire, un acteur qui ne brille pas souvent par la richesse de son jeu. Paradoxalement, le film marquera le début de son déclin.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Rock Hudson, John Randolph, Salome Jens, Will Geer, Wesley Addy
Voir la fiche du film et la filmographie de John Frankenheimer sur le site IMDB.

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Remarques :
* James Wong Howe est l’un des plus célèbres directeurs de la photographie américains. Il apparaît au générique de plus de 140 films (sous le nom de James Howe avant 1934). Il a débuté sa carrière comme assistant dans l’équipe de Cecil B. DeMille à la fin des années 1910. Grace à son inventivité, il est devenu, dès les années trente, pratiquement le caméraman le plus célèbre d’Hollywood. Quand il tourne L’opération diabolique, il est âgé de 67 ans. Voir sa filmographie sur le site IMDB
* Au festival de Cannes 1966, le film fut si mal reçu que John Frankenheimer refusa de se rendre à la conférence de presse alors qu’il était tout près, à Monte Carlo exactement, pour le tournage de Grand Prix.

Seconds
John Randolph dans Seconds – L’opération diabolique de John Frankenheimer.

Seconds
Rock Hudson dans Seconds – L’opération diabolique de John Frankenheimer.

Seconds
Rock Hudson portant la caméra sur son dos face à John Frankenheimer (veste noire)  sur le tournage de  Seconds – L’opération diabolique de John Frankenheimer.

18 janvier 2019

Paterson (2016) de Jim Jarmusch

PatersonPaterson est chauffeur de bus à Paterson, New Jersey. Il mène une vie réglée aux côtés de Laura et de son bouledogue Marvin. La ville a inspiré des poètes comme William Carlos Williams et Paterson écrit lui-même des poèmes sur un carnet secret qui ne le quitte jamais…
Ce film de Jim Jarmusch est assez difficile à décrire ou à cataloguer. Disons qu’il s’agit d’une rêverie-méditation presque philosophique autour d’un couple aussi étonnant qu’attachant : lui a une grande sensibilité malgré une vie réglée au cordeau, capable de prendre comme source d’inspiration des objets anodins pour exprimer toute une palette de sensations. Elle, de son côté, cherche sa voie, exubérante, multipliant les expériences artistiques avec un inépuisable enthousiasme. Nous suivons le couple sur sept jours, sans qu’il y ait d’histoire dans le sens classique du terme. Jim Jarmusch filme cela comme une ritournelle où les mêmes évènements reviennent chaque jour avec une variation différente. Il utilise la même construction, les mêmes effets de transition. Et pourtant, on ne voit pas le temps passer, on est comme happé par une douce atmosphère. L’humour est présent par petites touches, notamment grâce au chien. L’image est très belle, d’une grande douceur, d’une apparente simplicité mais toujours parfaitement construite. Paterson est un film qui se ressent, comme on ressent une œuvre d’art.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Adam Driver, Golshifteh Farahani
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Remarques :
* Paterson est une ville de 150 000 habitants dans l’état du New Jersey aux États-Unis. Elle est située dans la banlieue ouest de New York. Il s’agit d’une ville plutôt pauvre.
* Les poèmes écrits par Paterson sont en réalité signés Ron Padgett, l’un des poètes contemporains préférés de Jim Jarmusch. L’écrivain a écrit certains poèmes pour le film et a autorisé que d’autres préexistants soient utilisés dans le film.
* Le poète américain William Carlos Williams est originaire de la région de Paterson. Il fut proche de Man Ray, Picabia et Duchamp, membre du collectif The Others et figure du modernisme américain.
* La chienne Nellie a été primée à Cannes : Palme Dog 2016 (la Palme Dog est décernée à Cannes depuis 2001). Elle a reçue cette récompense à titre posthume car la chienne est morte d’un cancer peu après la fin du tournage.

Paterson
Adam Driver dans Paterson de Jim Jarmusch.

Paterson
Golshifteh Farahani et la chienne Nellie dans Paterson de Jim Jarmusch.

15 janvier 2019

Sully (2016) de Clint Eastwood

SullyNew York, janvier 2009. Après avoir réussi l’exploit de poser son avion sur l’Hudson, sauvant ainsi tous ses passagers, le pilote de ligne Chesley « Sully » Sullenberger doit affronter une commission d’enquête. Les premiers éléments recueillis montrent qu’il aurait pu rejoindre son aéroport de départ…
Faire un film sur l’exploit de ce pilote qui fit preuve d’une maitrise extraordinaire et d’une grande sureté de jugement est louable et parfaitement justifié. Mais ce n’est pas vraiment le propos de Clint Eastwood qui semble surtout intéressé à porter une charge sévère contre le principe d’une commission d’enquête. « On ne met pas en doute les paroles de l’homme du terrain » semble-t-il nous dire. Il est un peu dommage que Clint Eastwood n’ait pu rendre hommage à ce pilote sans empâter le propos de sa haine des « technocrates » et d’un certain rejet de toute modernité (simulateurs, données informatiques, …) La partie reconstitution de l’accident est toutefois très bien réalisée et Clint Eastwood sait éviter tout pathos, par exemple en s’abstenant de nous faire vivre le crash par les yeux des passagers.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Tom Hanks, Aaron Eckhart, Laura Linney
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Sully
Tom Hanks et Aaron Eckhart dans Sully de Clint Eastwood.

14 janvier 2019

Thé et sympathie (1956) de Vincente Minnelli

Titre original : « Tea and Sympathy »

Thé et sympathieTom Lee, un étudiant de 17 ans, est plus attiré par la littérature et les arts que par l’univers viril encouragé dans son collège à travers le sport. Il se retrouve marginalisé par les autres garçons du pensionnat. Heureusement, il sympathise avec Laura, la femme du professeur chargé de superviser son groupe d’adolescents…
Avec Thé et sympathie, Vincente Minnelli porte à l’écran une pièce à succès de Robert Anderson qui en a signé l’adaptation. Les trois acteurs principaux, Deborah Kerr, John Kerr et Leif Erickson, conservent les rôles qu’ils tenaient sur les planches. La pièce traitait assez explicitement du thème de l’homosexualité. Censure oblige, cet aspect est écarté dans le film et le jeune Tom est simplement appelé « fillette » (« sister boy ») par ses camarades. Cela n’enlève rien au propos qui est de dénoncer le rejet de la différence mais  le personnage de la femme est moins bien défini : dans la pièce, elle se mettait en tête de montrer à Tom ce qu’il perdait… Le film traîne quelque peu en longueur et la démonstration apparaît excessivement appuyée. Les personnages en effet  sont très typés. Les canons de la virilité exhibés font un peu sourire aujourd’hui (mais est-on vraiment sûr qu’ils n’ont plus cours ?) Le film fut un échec commercial.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Deborah Kerr, John Kerr, Leif Erickson, Edward Andrews, Darryl Hickman
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Thé et sympathie
Deborah Kerr et John Kerr dans Thé et sympathie de Vincente Minnelli.

Remarques :
* Il n’y a aucun lien de parenté entre Deborah Kerr et John Kerr.
* John Kerr paraît un peu âgé pour le rôle : il avait alors 25 ans.
* Le collège est un college-preparatory school, c’est un peu l’équivalent d’une de nos classes préparatoires qui prendrait la place de la Terminale.
* L’épilogue (la lecture de la lettre pleine de regrets) a été ajouté par la MGM par crainte de la censure.

Thé et sympathie
John Kerr et Deborah Kerr dans Thé et sympathie de Vincente Minnelli.

10 janvier 2019

Captain Fantastic (2016) de Matt Ross

Captain FantasticBen vit dans la forêt, isolé de la société, se consacrant totalement à l’éducation intellectuelle et physique de ses enfants selon des méthodes strictes,même paramilitaires. Sa femme est absente pour le moment, hospitalisée. Un évènement inattendu va forcer la petite famille à faire une incursion dans un monde qui ne leur est pas familier…
Le titre peut induire en erreur : Captain Fantastic n’est pas un film de super-héros. Le propos De Matt Ross est plutôt d’explorer les modes alternatifs d’éducation et de vie. La mise en place, très originale, intrigue fortement mais le scénario se révèle par la suite assez décevant. La crédibilité de l’ensemble est proche du zéro absolu et, de plus, le propos est très ambigu car le personnage tient à la fois du dictateur et du guru de secte. Matt Ross n’a pas de regard critique et se contente de dérouler un road-movie sans grande surprise qui ne mène qu’à pas grand chose. Il parvient toutefois à charmer dans certaines scènes et à rendre ses personnages attachants. Tout cela est plaisant et original mais n’a pas de quoi marquer les esprits.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Viggo Mortensen, George MacKay, Samantha Isler, Annalise Basso, Nicholas Hamilton
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Captain Fantastic
Viggo Mortensen dans Captain Fantastic de Matt Ross.

9 janvier 2019

Black Swan (2010) de Darren Aronofsky

Black SwanLe maître de ballet Thomas Leroy désire n’utiliser qu’une seule danseuse pour interpréter le cygne blanc et le cygne noir du Lac des cygnes. La jeune Nina est parfaite pour danser le cygne blanc mais aura-t-elle la capacité de personnifier son double maléfique ? …
Dès les premières minutes, Darren Aronofsky ne ménage pas les effets pour créer un climat anxiogène : très gros plans, caméra instable, musique oppressante, montage rapide. Il n’y a aucune progression, aucune recherche ; c’est juste désagréable. Le propos, « la recherche de perfection mène à la folie », ne montre guère plus de subtilités et la démonstration puise dans le tout-venant psychologique et psychanalytique. Le film a connu un succès inattendu, aussi bien auprès du public que de la critique, la prestation de style « habitée par son personnage » de Natalie Portman n’étant probablement pas étrangère à ce plébiscite.
Elle: 1 étoile
Lui : 1 étoile

Acteurs: Natalie Portman, Mila Kunis, Vincent Cassel, Barbara Hershey, Winona Ryder
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Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Remarques :
* Le danseur interprétant le Prince n’est autre que Benjamin Millepied qui a également créé la chorégraphie des ballets (que l’on voit très peu).

Black Swan
Natalie Portman dans Black Swan de Darren Aronofsky

7 janvier 2019

A vingt-trois pas du mystère (1956) de Henry Hathaway

Titre original : « 23 Paces to Baker Street »

À vingt-trois pas du mystèreCélèbre dramaturge américain vivant à Londres, Phillip Hannon est aveugle à la suite d’un accident mais s’efforce de vivre normalement malgré ce handicap. Un jour où il s’est rendu seul au pub, son ouïe fine lui permet d’entendre partiellement une conversation de l’autre côté de la cloison : un homme et une femme semblent planifier un enlèvement…
Le scénario de À vingt-trois pas du mystère est basé sur le roman La Nurse qui disparut de Philip MacDonald. L’élément le plus astucieux, le fait de faire mener l’enquête par un aveugle, a été ajouté par le scénariste Nigel Balchin. C’est un ajout très habile qui rend l’histoire assez remarquable. Elle nous intrigue et sait nous surprendre par des développements inattendus. La trame n’est pas sans évoquer celle de Fenêtre sur cour d’Alfred Hitchcock. Henry Hathaway montre une fois de plus son talent, la réalisation est de bonne facture et il sait donner un excellent rythme qui nous tient en haleine.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Van Johnson, Vera Miles, Cecil Parker, Patricia Laffan, Maurice Denham
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Remarques :
* Le titre original est un évident hommage à Sherlock Holmes. Le scénariste a tout de même réussi à la placer dans la bouche de Van Johnson (… de façon un peu parachutée tout de même).
* Ce film américain a été tourné en partie (extérieurs) en Angleterre. Une loi fiscale anglaise incitait alors les studios américains à réinvestir localement les bénéfices tirés de l’exploitation des films en Grande-Bretagne.

23 paces to Baker Street
Vera Miles, Van Johnson et Cecil Parker dans À vingt-trois pas du mystère de Henry Hathaway.

4 janvier 2019

Breakfast Club (1985) de John Hughes

Titre original : « The Breakfast Club »

Breakfast ClubCinq élèves sont consignés un samedi dans leur collège. Ils ne se connaissaient pas auparavant. Ils sont placés dans une salle pour toute la journée avec une dissertation à écrire sur le thème « qui pensez-vous être ? »…
Une fois passée une mise en place qui semble plutôt conventionnelle, Breakfast Club se révèle assez intéressant car il va assez en profondeur pour dresser le portrait de cinq adolescents très différents mais qui ont beaucoup plus en commun qu’on ne l’imaginerait. C’est un véritable portrait de l’adolescence, pointant les conflits face auxquels ils se débattent. On peut probablement reprocher à John Hughes, qui est à la fois scénariste et réalisateur, de trop typer ses personnages mais son idée est considérer qu’un adolescent est à la fois un cerveau, un athlète, un détraqué, un fils à papa et un délinquant et de faire personnifier chacune de ces facettes par un des cinq personnage. On peut aussi lui reprocher de beaucoup charger les parents mais le film permet indéniablement à ceux-ci de mieux comprendre les adolescents et la pression qu’ils peuvent mettre sur eux. Le propos du film est assez atemporel. Tourné avec un budget très réduit, le film a connu un franc succès.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Emilio Estevez, Paul Gleason, Anthony Michael Hall, Judd Nelson, Molly Ringwald, Ally Sheedy
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Remarques :
* Cameo : John Hughes interprète le père de Brian (le « cerveau ») qui vient le chercher à la fin.
* La photo de l’affiche est d’Annie Leibovitz.

Breakfast Club
Judd Nelson (« le déliquant »), Emilio Estevez (« l’athlète »), Ally Sheedy (« la détraquée »), Molly Ringwald (« la fille à papa ») et Anthony Michael Hall (« le cerveau ») dans Breakfast Club de John Hughes.

2 janvier 2019

Whiplash (2014) de Damien Chazelle

WhiplashUn jeune batteur de jazz de 19 ans vient d’intégrer le prestigieux Shaffer Conservatory de New York. Il est repéré par le très exigeant Terence Fletcher, enseignant et chef d’orchestre…
Whiplash est un film remarquable à plus d’un titre. Tout d’abord, le scénario est très réduit mais il parvient néanmoins à nous captiver. Il faut y réfléchir après coup pour réaliser qu’il répète plus ou moins le même type de scène. Ensuite, et c’est sans doute l’explication, l’interprétation est admirable. J.K. Simmons et le jeune Miles Teller montrent tous deux une grande présence à l’écran. De plus, alors que le cinéma nous a habitués aux acteurs qui ne savent qu’à peine tenir un instrument de musique, Miles Teller est batteur depuis dix ans et J.K. Simmons se destinait au métier de compositeur avant de devenir acteur. Damien Chazelle (29 ans) a lui-même envisagé devenir batteur de jazz professionnel avant de se lancer dans le cinéma. Tout cela donne une grande authenticité à l’ensemble et Whiplash est sans aucun doute l’un des films qui approche le mieux la démarche et le travail d’un musicien. Le fond du propos est un peu confus puisqu’il semble fustiger la recherche à tout prix de la perfection, ce que vient contredire un happy-end plaisant mais antagonique. Le film a connut un grand succès.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Miles Teller, J.K. Simmons, Paul Reiser, Melissa Benoist
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Remarques :
* Le titre fait référence au morceau Whiplash de Hank Levy, repris plusieurs fois dans le film.
* Ne parvenant pas à financer un long métrage, Damien Chazelle a d’abord réalisé un court-métrage qu’il présenta au Festival du film de Sundance en 2013. Grâce au Prix du Jury, il parvint à trouver le financement pour le faire en long métrage. J.K. Simmons interprétait déjà le professeur dans le court métrage.

Whiplash
Miles Teller et J.K. Simmons dans Whiplash de Damien Chazelle.

30 décembre 2018

Le Retour de l’inspecteur Harry (1983) de Clint Eastwood

Titre original : « Sudden Impact »

Sudden Impact - Le retour de l'inspecteur HarryTandis que les juges relâchent les voyous dangereux et les criminels, l’inspecteur Callahan est mis sur la touche : ses supérieurs l’envoient dans une petite ville au nord de San Francisco enquêter sur une affaire jugée de moindre importance…
Sept ans après le dernier opus et à la demande de la Warner, l’inspecteur Harry revient pour nous donner une nouvelle leçon sur la meilleure façon de lutter comme la criminalité. Cette fois, Clint Eastwood signe de son nom la réalisation. Le discours reste le même (le début du film ressemble d’ailleurs vraiment de très près aux débuts des précédents films). Il est même plus radical encore, au point de tomber dans la caricature (supérieurs, juges, politiciens) et la fin ne laisse aucune ambiguïté : nous sommes dans un monde où il faut se faire justice soi-même… Le scénario ne présente pas de grande originalité si ce n’est le fait que le personnage interprété par Sondra Locke est une femme, ce qui conduit certains critiques à déclarer aujourd’hui qu’il s’agit de l’un des films les plus féministes de Clint Eastwood ! Une fois encore, le succès populaire fut énorme.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Clint Eastwood, Sondra Locke, Pat Hingle, Bradford Dillman
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Remarques :
* C’est le film où Eastwood prononce sa célébrissime phrase : « Go ahead, make my day ».
* Quand Clint Eastwood a fait campagne en 1986 pour se faire élire maire de la petite ville de Carmel-by-the-Sea (4000 habitants, 150 km au sud de San Francisco), il a utilisé comme slogan « Go ahead, make me mayor ». Il a été élu.

Sudden impact
Clint Eastwood (« Go ahead, make my day ») dans Sudden Impact – Le retour de l’inspecteur Harry de Clint Eastwood.